jeudi 31 décembre 2020
Les chocolats suite et fin, les feux de bois sans fin...
samedi 26 décembre 2020
Le compte de Noël !
jeudi 24 décembre 2020
Oups ! Mes clés !!!
Cette histoire de clés, celle que je vais vous raconter, vous ne la connaissez peut-être pas, tiens, tiens, Danielle, du neuf ? Expérience inconnue ? Jamais entendu parler ? Difficile de faire du neuf en matière de clés, Danielle ! Ne bougez pas, amis lecteurs, voici mon petit cadeau de Noël...
J'étais descendue faire une toute petite course : une tablette de chocolat à 85% de cacao pour une amie qui m'avait invitée à venir prendre le café chez elle, le lendemain. Elle sera contente, avec le café, on ne fait pas mieux qu'un carré de chocolat qui fond délicieusement sur la langue, une mise en bouche pour la conversation, qui ira bien sûr dans tous les sens, elle m'avait cependant promis : les photos de famille, les nouvelles guirlandes clignotantes pour un vrai décor de Noël, les nouveautés du jour de nos réveillons plus réduits, voire solitaires, hors de nos habitudes, à cause du vilain virus que nous craignons comme la peste ! Nous avions déjà documenté la question : on sera trois, et toi ? Tu porteras le masque ? Bien sûr, on tiendra les distances, si je peux, j'ouvre un peu la fenêtre, nous étions sur la même longueur d'onde, les fêtes de fin d'années seront très sages, mon amie, moins chanceuse que moi a des enfants qui habitent loin, le Noël familial se fera sous la houlette de WhatApp, sur ma tablette, on se verra bien, qu'en penses-tu ? Très bien, parfait, vous prendrez l'apéritif ensemble... Mes fils s'étaient coupés en deux, un avec moi, l'autre chez lui, trop de risques, maman, trop de risques... L'année prochaine, nous ferons mieux, oui mes enfants, ne vous inquiétez pas, cette année, on ne va pas la compter !
Où en étais-je ? Ah oui, la tablette de chocolat ! Je la tenais, 85 %, pas trop de sucre, juste le goût du cacao un poil amer, ma tablette se tenait toute seule dans le grand cabas que j'avais emporté, on ne sait jamais !
Tout va très bien, tout va très bien, me voilà arrivée devant l'ascenseur, je laisse tout le monde descendre, mes clés prêtes à l'emploi dans le creux de ma main, un pied dans l'ascenseur, bonjour mesdames. Oh punaise ! Les clés m'échappent et viennent se loger dans la rainure étroite qui sépare la cabine et le plancher du rez-de-chaussée, elles s'accrochent, je me baisse pour les attraper et comme dans un film d'horreur, elles finissent de tomber dans la fosse, à un bon mètre en dessous !
Je crie, je persifle : mes clés, mes clés, je ne peux plus rentrer chez moi, je n'ai pas pris mon téléphone, je suis dans de beaux draps ! Je demande aussitôt de l'aide à des voisines qui allaient à une fête, toutes belles, toutes pailletées et maquillées comme il se doit : mesdames, venez à mon secours, mes clés sont tombées dans la fosse, pouvez-vous m'aider à téléphoner au dépanneur dont le numéro est inscrit dans la cabine ? Le temps qu'on se comprenne, mon cœur bat plus fort ! Nous sommes déjà en retard, s'il vous plait, juste un coup de fil ! D'accord... Malgré leur presse, elle ne m'abandonnèrent pas, le dépanneur est prévenu, il viendra dans une heure. Il ne pourra joindre personne en cas de retard vu que vous n'avez pas de téléphone... Soudain, je vois une sauveuse potentielle qui entre dans le hall : une amie de mon fils qui rend visite à sa maman qui habite l'immeuble : Martine, tu vas pouvoir me dépanner ! Et je lui raconte l'histoire... Tu peux me prêter ton téléphone que je téléphone à Philippe ? Elle avait bien sûr son numéro (que je ne connais pas par cœur)...
Mon fils, j'ai fait tomber mes clés dans la fosse de l'ascenseur, tu peux m'apporter le double ? Mais bien sûr, maman, j'arrive, et au bout de dix minutes, le voilà avec son beau vélo d'une main, et de l'autre mes clés. Bon, je me sauve, j'ai du monde à la maison, merci, merci mon fils... Sauvée, sauvée, peu importe le temps d'attente, maintenant je peux rentrer chez moi, le dépanneur peut prendre son temps ! Je savais que la rainure allait me coûter cher ! On m'avait prévenue : madame, ça sera 110 euros, car le dépanneur se déplacera spécialement pour vous... Parfait, parfait, j'attends...
Mais en fait, je ne suis jamais restée seule, comme une âme en peine, assise entre la corbeille à papier et les boîtes aux lettre : mon amie, celle que tout le monde aime dans la tour, est venue me tenir compagnie, nous en avons salué des gens qui rentraient, qui sortaient, un vrai défilé... Nous avons mis à jour les dernières nouvelles de la tour, du quartier, avec le sourire...
Le dépanneur est arrivé sourire aux lèvres, un coup de blocage des portes avec un tournevis, il fit monter l'ascenseur d'un étage et sauta dans la fosse. Attention monsieur, même si votre saut va me coûter 110 euros, n'allez pas vous blesser ! Il avait de l'humour, un vrai sportif, en moins de cinq minutes il en était à la facture : voilà, madame, vous avez préparé le chèque, parfait, juste un mauvais souvenir. Monsieur, ça vous arrive souvent d'aller récupérer des clés ? Oui madame, assez souvent, allez, bonsoir, mettez un gros pompon à votre trousseau ! Encore merci, monsieur, bonsoir...
JE GARDE MON LION DE VENISE, À VIE !!
Mes amis, mes visiteurs, passez de bonnes fêtes, restez prudents de tous les côtés, et surtout, soyez heureux ! Je vous embrasse déjà pour la nouvelle année !!!
jeudi 17 décembre 2020
L'heure de la sortie, l'adieu aux armes !
Après la des ders, j'étais émue, j'avais envie de tous les embrasser : merci, chers amis, de votre accueil, de vos soins, de vos attentions, j'en ai été très touchée, et vous m'avez permis de vivre toutes ces séances avec confiance, merci, tous les malades doivent ressentir votre humanité... Je voyais leurs sourires dans leurs yeux : merci, madame, nous sommes contents si nous avons pu aider... J'espère que je ne vous reverrai plus, nous aussi, madame, restez prudente, bonne continuation. MERCI À TOUS !
Mes amis, à très bientôt, restez prudents, ce n'est pas le moment de baisser la garde, si près du but... Vivement que nous retrouvions nos cinémas, nos théâtres, nos concerts, nos musées, nos galeries, nos promenades exquises, vivement que nous puissions serrer dans nos bras ceux que l'on aime, les embrasser comme jamais. Vivement !
vendredi 11 décembre 2020
La taille au dessus ! C'est fait, j'ai sauté le pas !!
mercredi 9 décembre 2020
La balade !
Le remarquable marronnier d'Inde haut de 25 mètres, avec un tronc de plus de 36 mètres de circonférence
Il m'avait fait la surprise de venir m'attendre à la sortie de l'hôpital : dis-moi quand tu sors, je serai là... Mon fils aîné était là ! Le bonheur assuré, il avait pris tout son temps pour moi ! En passant dans le petit square Edouard-Vaillant, juste en face de l'entrée principale de l'Hôpital, je n'ai pas résisté au grand marronnier classé arbre remarquable, plus que centenaire que j'ai eu du mal à importer dans mon appareil photo, trop grand, ou photographe trop petit ?
Le magnifique érable argenté du petit jardin qui longe le cimetière du Père-Lachaise, surpasse tous les autres
J'ai pris son bras et nous sommes partis nous promener : par où va-t-on ? Comme tu veux mon fils, allons... Il était passé 14h depuis un petit bout, et j'avais faim : allons d'abord acheter une bricole chez le traiteur chinois du coin, si bon, si frais, tout fait maison, sans congélation. Me voilà avec deux petites brochettes de poulet chaud entre les doigts, délicatement entrelacées dans un petit sac en plastique très fin...À table sur le trottoir, tout le confort moderne, délicieuses ces brochettes, tendres à souhait...
Quand nous sommes en balade tous les deux, ce n'est pas le plan de métro qui nous guide, mais notre curiosité pour tout ce qui passe à notre vue... Les maisons, les boutiques, la rue, les choses de la rue... Nous avons donc longé la belle bande de terre qui forme un joli square, collé au mur d'enceinte du cimetière du Père Lachaise, le long de l'avenue Gambetta. Ce petit bout de terre a été pris aux morts, pour les passants, les vivants (13192 m2 quand même) des arbres remarquables, le mur des victimes des révolutions (le mur des Fédérés de la Commune de Paris est à l'intérieur du cimetière). Une petite mare (que nous n'avons pas vue) ce square est perché sur une petite butte, un peu retiré des voitures, il y a quelques très beaux arbres centenaires graphiques dans leur dépouillement d'hiver, le grand érable argenté surpasse tous les autres ! Il faudra y revenir au printemps pour le voir dans toute sa splendeur !
Celui-ci avec son manchon, je n'ai aucune idée de qui il est !
L'escapade est agréable, enfin dans la nature parisienne, des arbres sont penchés jusqu'à par terre, il faudra vraiment y revenir... Il y a plein d'histoires a comprendre... Nous voici devant le mur des victimes des révolutions (à ne pas confondre avec le mur des Fédérés), il y une belle épitaphe de Victor Hugo, gravée dans la pierre sur la gauche : "Ce que nous demandons à l’Avenir, ce que nous voulons de lui, c’est la justice, ce n’est pas la vengeance". Ce mur a été crée par Paul Moreau-Vauthier avec les pierres originales du Mur des Fédérés, portant encore les impacts des balles.
vendredi 4 décembre 2020
Sous les meilleurs auspices !
vendredi 27 novembre 2020
Manège et crustacés !
Les grands chandeliers de la petit serre, un effet flamboyant !
Danielle, si tu fais attention à tout, on ne va pas s'en sortir ! En arrivant devant la serre, j'ai bien vu que le soleil avait foudroyé les deux arbres dénudés qui la soutiennent, mollement assise dans l'ombre, ça partait bien, un beau matin ! Là où j'allais, porte 20 sous-sol à droite, rien de changé, les poissons gobaient l'eau avec flegme, tournicotaient en tous sens, les patients attendaient, bien sagement, un peu de fatigue à droite, de l'énergie à gauche, les ambulanciers livraient leurs clients, avec douceur, toujours gentils, prévenants, on n'est pas loin, pas d'inquiétude, à tout de suite...
Les gros poissons nous saluent bien
Tiens, il y a de l'attente aujourd'hui pour le petit coup de soleil ? Les rendez-vous, précis comme des horloges bien réglées, sont tous décalés... Qu'est-ce qu'il se passe donc ? La machine est en panne, ils se sont trompés dans les rendez-vous ? Si la machine est en rade, ça doit être grave, on ne l'imagine même pas, bon, attendons, c'est le mieux... Un peu plus tard, il m'ont oubliée, la dame est pourtant arrivée après moi, bizarre, a-t-il bien pris en compte ma présence sur son ordinateur ?... Moi qui avais imaginé, en sortant de ma séance de bronzage, aller immédiatement chez le beau poissonnier, juste au coin de la rue, coquillages et crustacés, l'air de la mer et coquilles Saint Jacques fraîches... Vu l'heure, ça n'allait plus être possible !
Une envie de coquilles…
Ah ! C'est mon tour, le grand manège va reprendre ses voyageurs, en passant je questionne : vous avez eu un souci matériel ? Ne m'en parlez pas, nous avons eu une réunion qui n'en finissait pas ! Voilà comment un suspens torride se transforme en banalité à pleurer, une réunion qui n'en finissait pas, et moi qui pensais déjà que toute la maison était en révolution à cause du matériel qui avait sans doute explosé, déraillé, expiré... En plein vol... En un rien de temps, mon esprit s'est remis sur l'affaire de la poissonnerie, et j'ai pu voyager, en douceur, avec tous les poissons de la mer dans la grande machine rayonnante !
Quand je suis sortie toute rayonnée, la poissonnerie était fermée, rideau, plus rien à voir, revenez demain !
Bien sûr que je vais revenir demain, et pour éviter tous mes carambolages spirituels (retard, explosion, réunion, grève...) durant l'attente de la prochaine séance, j'irai faire mes achats "océan" avant mon rendez-vous de saison sous les tropiques... Sur mon chemin, cette fontaine Wallace peinturlurée en rouge fait grand effet sur le trottoir de la rue Belgrand (Eugène Belgrand, ingénieur hydrologue du baron Haussmann, directeur des Eaux et Égouts de Paris, choisit leur emplacement en veillant à leur accessibilité, mais également à l’intégration harmonieuse dans l’environnement urbain. La toute première fontaine est inaugurée en août 1872, boulevard de la Villette). Si la fontaine de la rue Belgrand ne date pas d'hier, sa couleur rouge est très récente, puisqu'en 2013 elle figure encore en vert dans le répertoire de Wikipédia, qui n'est donc pas à jour !
Mes amis, bientôt trois heures par jour de promenade avec masque, gel et compagnie, mais ça sent quand même l'heure de la sortie... À très très vite, je vous embrasse...
mercredi 25 novembre 2020
Derrière la porte 20 !
lundi 23 novembre 2020
Porte 19 et porte 20 !
lundi 16 novembre 2020
Alice est décédée...
Alice est décédée en novembre 2020, avant de fêter ses 105 ans
J'ai eu de ses dernières nouvelles par son fils. Elle est morte la nuit, dans son lit, sans souffrance, sans crier gare. Elle aurait eu 105 ans aujourd'hui !
Depuis longtemps déjà, elle ne les voulait plus, ses années de grande vieillesse, il fallait l'encourager, la persuader, presque la supplier pour qu'elle garde son optimisme, son agilité : mais Alice, voyez comme vous êtes vive, voyez comme vous faites encore beaucoup de choses que vous aimez, le tricot, la lecture, vos courses, vos repas, le téléphone, la tablette avec des grosses lettres, les jeux à la télé, regardez combien les gens qui vous entourent vous aiment, ils ne vous oublient pas, prennent de vos nouvelles, votre famille est proche, vos enfants qui habitent près de chez vous viennent vous voir souvent... Mais ça ne suffisait pas, elle ne voulait pas être une charge pour ses enfants, petits-enfants, elle ne voulait plus aller plus loin, voilà tout, quand elle m'affirmait cela, elle était très sérieuse, très consciente, c'était sa vérité, je le sentais bien. Déjà, pour ses 100 ans, elle n'avait pas aimé qu'on les lui fête : mais Danielle, ça me fatigue plus qu'autre chose, je n'ai pas demandé ça ! J'ai oublié, pas osé lui demander : mais vraiment, Alice, pourquoi ne voulez-vous plus vivre à ce point ? Souvent, elle m'avait dit : je ne sers à rien... Maintenant je me demande, avait-elle la certitude d'être encore assez aimée pour continuer, continuer, continuer ?... Je ne sais pas ! Je ne peux pas lui demander, jamais plus...
En fait, Alice n'était une charge pour personne elle avait tout juste accepté d'avoir une aide ménagère pour aller à fond pour la poussière et l'aspirateur... Mais pour le reste... Elle cuisinait sans trop de goût, mangeait des petits gâteaux toute la journée, elle les adorait, elle m'avait montré les paquets de biscuits qui prenaient de la place dans son placard de cuisine, et à portée de main sur son divan quand elle tricotait... Au supermarché, elle poussait son caddie à plus de 100 ans...
Pour Alice !
Les fleurs qu'on lui apportait, surtout des orchidées qu'elle aimait, sa maison en était remplie. Je ne sais pas si c'était elle qui procédait à leur arrosage, ou sa femme de ménage, ou une de ses filles, mais comme les orchidées ont la peau dure, elles étaient en fleurs tout au long de l'année, grâce aux remplacements successifs pour n'importe quelle fête. Les quelques fleurs qui ornaient son petit balcon, elle s'en fichait, et souvent pendant ou après l'été, elle les laissaient crever l'air de rien... Les orchidées ne lui donnaient aucun mal, les plantes vertes faisaient partie de la déco, mi fanées, mi vivaces... Quand elle partait en vacances, avec bonheur pour elle, ça, j'en suis certaine, elle me l'avait dit (combien de fois j'avais vu sa valise prête une semaine à l'avance, heureuse), les voisines (dont j'étais) se chargeaient des plantes fanées pleines de bestioles : poubelle, et quand elle revenait, elle s'en apercevait à peine, on lui avait racheté une orchidée...
Pour Alice !
Un jour, en écoutant Alice, j'ai été déçue, c'est la vie, on n'y peut rien, tout n'est pas rose dans l'existence ! Je ne voulais pas entendre ce qu'elle me disait, je voulais me boucher les oreilles : non, non Danielle, le ménage ne pourra pas durer, mais pourquoi donc Alice, dites-moi ? Elle me parlait du mariage d'un de ses petit-fils, qui venait de se faire : ben, je suis sûre qu'il ne va pas durer, voilà tout. Comment ça, pas durer ? Expliquez-moi, Alice, vous avez des doutes, vous pensez à quelques chose qui peut faire casser le mariage ? Mais pourquoi donc, vous m'intriguez, dites-moi ! Je la voyais hésiter, tergiverser, du bout des lèvres elle me dit : je n'aime pas trop sa femme. Ah bon ! Mais pourquoi ? Ben, elle est juive ! Mais voyons, Alice, vous racontez quoi là ? Je tombais des nues, je voulais qu'elle aille au bout de sa pensée : on dit qu'épouser une femme juive n'est pas bien, le ménage ne dure pas ! Mais d'où vous tenez cela, c'est des histoires tout ça, votre petit-fils aime cette femme, ça ne vous suffit pas ? De ce jour je l'ai moins aimée, je l'ai méprisée pour tout ce qu'elle venait de me dire, elle savait pourtant que ces sortes de pensées n'étaient pas très catholiques ! J'ai essayé de lui tricoter l'histoire à l'envers, elle croyait donc à tout un tas de stéréotypes, comment la faire changer, à plus de 100 ans ? De ce jour je l'ai moins aimée... Après, j'ai toujours fait celle qui n'avais rien entendu, je me disais : je vais y revenir, mais quand ?
Je n'en ai jamais parlé à personne dans la tour, à plus de 100 ans elle en était restée là, rien ne pouvait la convaincre, j'ai bien essayé... Un jour pourtant, elle m'annonça avec grand plaisir la naissance de son arrière petite-fille, je m'en suis réjouie avec elle, je lui ai dit, pour l'embêter : voyez, Alice, vos présages ne marchent pas, avec une juive, le ménage résiste très bien, votre petit-fils est très heureux, ça devrait vous donner du bonheur... Alice savait confusément que je n'avais pas approuvé ses paroles antisémites, mais je ne l'ai pas fait changer d'idée pour autant... Nous n'en avons plus jamais reparlé, j'ai toujours soigneusement évité de me faire du mal à l'entendre, je n'ai pas voulu creuser sur ce versant-là. Elle m'avait tellement déçue... Quand elle est partie dans le sud, près de son fils, je l'ai regrettée, embrassée chaleureusement, mais je n'ai jamais oublié ses paroles terriblement banales...
Chère Alice, souvent j'y pense, elle a eu une belle mort, partie dans son sommeil, on ne peut rêver mieux...
Chers amis, prenez soin de vous, sortez peu, le méchant virus finira bien par nous lâcher, vivement le nouveau vaccin ! Je vous embrasse tous !