lundi 25 avril 2022
Le Ramadan 2022 et l'amandier, Paris 20e... J'ai entendu le coq chanter... Dans ma rue !
mercredi 20 avril 2022
Paris 13e : la "Visitation" de l'église Saint-Hippolyte...
mercredi 13 avril 2022
Le rameau !
Le rameau (de buis) d'Olivier, Marguerite, Jean, Mohamed...
Dimanche de présidentielles, il fait beau, vraiment beau, sur mon balcon ça pétille de partout, sauf sur mes fleurs encore endormies, rien ne les réveille, il faut que je change de plans !!
Partout, sur les balcons parisiens, je les ai vus, les géraniums de toutes les couleurs déjà éclatants, tandis que chez moi rien ne va plus, mais plus du tout ! Je vais chercher des oranges, asperges, salade et surtout bavarder avec mon primeur, c'est mon baromètre du bon sens, vraiment dans le bon sens...
Ah ! Cher ami (mon voisin du 7e), comment allez-vous ? De mieux en mieux, profitons du beau temps, profitons des belles choses de la vie ! Il avait sa canne d'un côté, et un rameau à plusieurs branches de l'autre... Après les petits papotages de proximité, nous sommes très vite arrivés aux essentiels : tenez, prenez un peu de mon rameau, ça vous portera bonheur. Du bonheur, ça ne se refuse jamais, j'ai pincé une petite branche avec mon ongle pour avoir mon petit bonheur, malgré son handicap du moment qui le faisait marcher clopin-clopant, il gardait beaucoup, beaucoup d'espoir pour un renouveau... Il faut de la fraternité, Danielle, il faut remettre tout ça à l'ordre du jour, je vais mettre mon grain de sel dans l'amicale des locataires... Tout le monde dort là-dedans, il faut plus de rencontres de fraternité, qu'on se connaisse mieux pour ça aille un peu plus loin que les réparations ou les problème de notre tour ! J'approuvais des deux mains, oui, oui, vous avez raison, il faut ébouriffer les têtes pensantes... J'avais mis solennellement le petit brin de buis dans mon sac, bien à l'abri des mouvements brusques, on se sait pas trop comment bien protéger un petit bonheur ! Bonne journée, bon vote, bon soleil... Le voilà reparti sur ses trois jambes, masqué, plus lent mais très optimiste ! Ce voisin était un très bon jardinier, il avait loué un petit lopin de terre à l'association qui s'occupe des jardins municipaux, depuis des années il cultivait les fleurs et les légumes avec talent, je venais voir son jardin, surtout pendant le confinement, à l'heure de la perm. Je montais voir toutes ses merveilles... Et puis, il y a eu la maladie qui l'a empêché de continuer à se pencher jusqu'à terre... Et maintenant, il a la canne qu'il tient comme une bêche, de façon assez décontractée, en fraternité il s'y connaît, ça fait longtemps qu'il la pratique dans les jardins !
dimanche 10 avril 2022
Albert Edelfelt, peintre finlandais au Petit Palais !!
Berta Edelfelt, sœur de l'artiste - 1884 - Albert Edelfelt (1854-1905)
Je cours, je vole (modérément), avec mon Pass annuel tout neuf qui me permet d'aller autant de fois que je veux dans les musées municipaux de Paris, il y en a une bonne douzaine, j'ai de quoi faire pour toujours. Les expositions temporaires enrichissent les collections permanentes, pas de soucis pour le prix de l'entrée, je ne m'en occupe même plus...
Vas-y, tu verras c'est vraiment une très belle peinture ! Oui, oui, je vais y aller très vite, dès qu'il fera beau, je fonce... Quel bonheur de pouvoir se précipiter lentement dans tous ces espaces magnifiques ! Plus besoin de jouer des coudes en caisse, je fais comme la tortue des villes, je prends mon temps.
Avant d'entrer dans l'expo je lis toujours (souvent...) le petit laïus de l'affiche, le prologue de la première salle qui situe toute l'affaire, la démarche pédagogique, chronologique : tout savoir avant de voir, ne pas laisser le public "tout nu". Et je fus surprise, car on nous présentait d'abord l'homme en chair et en os avant de nous "expliquer" l'œuvre que nous allions voir : il était beau, mince, yeux bleus, très élégant, donc pas du tout "le profil d'un peintre", père issu de la noblesse finlandaise, mère fille d'un riche marchand. Je me suis dit : tiens, drôle de démarche ! En gros, ce que j'ai interprété comme : l'habit ne fait pas le moine. Mais quelle idée saugrenue de nous proposer un portrait pareil à l'entrée de l'expo !
L'affiche donne tout de suite envie d'entrer dans l'œuvre
Edelfelt est une belle surprise pour moi, je me laisse entraîner avec plaisir dans ses paysages, les portraits, les scènes de la vie quotidienne. Partout, il y a une lumière sans égale, douce, blanche, vaporeuse, le brouillard finlandais est dans l'œuvre. La Finlande est un pays fait de milliers de lacs et d'îles d'où s'échappent forcément des vapeurs, des brumes, des lumières blanches, c'est du moins comme ça que je me la représente... Dès l'entrée de l'expo, deux œuvres superbes, grands formats : dans une barque, deux scènes très différentes et statiques à la fois, le convoi d'un petit cercueil d'enfant, et l'autre, une nouvelle naissance "en route pour le baptême", les personnages et les expressions restent les mêmes dans la douleur et la joie, seules les couleurs donnent le ton des émotions. Moi, j'ai imaginé que la naissance précédait l'enterrement...
Going to the Christening -1880 - Albert Edelfelt (1854-1905)
Albert Edelfelt est le premier peintre finlandais de stature internationale, alors que son pays est sous domination de la Russie (impossible de ne pas penser à la guerre actuelle en Ukraine). Il vit et travaille à Paris pendant vingt-cinq ans (1874-1903). Il devient très célèbre en 1885 avec le portrait de Pasteur, image que nous connaissons tous, il doit figurer dans tous les livres d'histoire et de sciences, je me souviens très bien de ce portrait dans mes livres d'écolière et comme je ne savais pas du tout qui en était l'auteur, j'ai retrouvé avec plaisir ce grand tableau historique... C'était donc lui, l'artiste !
Le parcours de l'expo est très agréable, pas trop de monde, fluide, je me laisse porter par la grâce des portraits, tout me plaît...
Alexandra Edelfelt (mère de l'artiste) - 1883 - Albert Edelfelt (1854-1905)
Quelle belle œuvre, nouvelle pour moi, Edelfeld met de la douceur dans tous ses personnages, les yeux bleus, la lumière, il y a souvent un petit coin de paysage...
Les méprises, les remplissages :
Le grand-père de l'artiste - 1874 - Jules-Bastien Lepage (1848-1884)
Quand on ne connait pas un artiste peintre, on est prêt à tout pour le découvrir, on regarde de tous ses yeux, comme moi. Sur le coup, j'ai tout pris avec bonheur, je n'avais même pas remarqué les méprises, les ajouts, des toiles d'auteurs différents de l'époque de l'auteur, glissées entre les pages de l'expo Edelfelt, j'ai tout pris pour argent comptant, je m'en suis rendue compte bien après, et ça m'a rendue furieuse ! Comme si on demandait au public : cherchez l'erreur !! Un parcours inconnu doit se faire dans la sérénité, pourquoi mélanger les auteurs de la même époque ? Pour démontrer quoi ? Qu'il y avait d'autres peintres que lui à son époque ? Contentons-nous d'abord de faire connaissance avec l'artiste que nous sommes venus voir, messieurs/dames les commissaires d'expo, laissez faire le public, ne lui faites pas votre histoire de l'art en deux temps, trois mouvements, laissez au public la liberté d'admirer uniquement et seulement ce qu'il est venu voir... Le parcours soi-disant pédagogique, je ne veux pas qu'il me soit imposé, quand je ne le demande pas. Sans doute y avait-il trop de place sur les cimaises, il fallait remplir !
Une peu, à la folie, pas du tout (Pause dans l'atelier) - 1859 - Gunnard Berndtson (1854-1895)
Dans l'exposition, il fallait avoir l'œil constamment rivé sur les cartels pour savoir si le tableau était bien d'Edelfelt, piège redoutable ! Bien sûr ,je me suis faite avoir ! Continuons la visite...
Les constructeurs de navires - 1886 - Albert Edelfelt (1854-1904)
Magnifique construction du tableau, l'apprentissage se fait par le regard des enfants, la lumière de la mer, des étangs de Finlande flotte à l'horizon, le calme règne, j'adore !
Quelle joie de découvrir un auteur de cette qualité ! Le Petit Palais est un magnifique lieu, je vais pouvoir en profiter tout à loisir avec mon Pass des Musées municipaux parisiens, il y a déjà en route une exposition d'un peintre (encore inconnu), Giovani Boldini, artiste italien (1842-1931), il va falloir que je prenne des vitamines pour résister à tous ces tsunamis...
Mes amis, lecteurs habituels ou visiteurs, l'heure est grave, demain il y a vote pour les présidentielles... À très vite, j'ai déjà des provisions pour mes prochaines publications. Portez-vous très bien, je vous embrasse...