lundi 28 juin 2021

Paris 20e : encore des rues, des cours, des îlots verts, et des couleurs, couleurs, couleurs...

 


À Paris 20e, pas loin de la rue du Retrait (recto)

Paris 20e :

Dans beaucoup de rues anciennes de Paris 20e, il y a des cours qui ressemblent à un petit bout de campagne, fleuri et vert. Chaque fois qu'une porte est ouverte, je jette un œil, par curiosité bien sûr... Et souvent, c'est une surprise agréable. Ah, zut ! J'ai oublié mon appareil photo, avec le téléphone je ne m'y retrouve pas tout à fait, ou en cas d'extrême urgence, vue imprenable sur beauté éphémère.... Dans ces petits coin, aujourd'hui, les copropriétaires ont compris que chaque mètre carré fleuri leur rendra la vie "belle"... La grande cour où j'ai vécu dans mon enfance et ma jeunesse n'était pas du tout végétalisée, la concierge accrochait deux, trois pots de fleurs à sa fenêtre, tout le monde s'en fichait ! Dans beaucoup de cours, il y avait des petits artisans et ateliers divers qui usinaient... Aujourd'hui, ils sont recyclés en bureaux très classes, lofts design, agences d'architectes, etc. 


(Verso)


 Paris 20e - Mass.Toc un petit clin d'oeil à Miss.Tic ? Concurrence, affrontement, opposition

La promenade nécessite d'avoir les yeux partout, de rester à l'affut, si vous voulez apercevoir le moindre petit évènement d'art urbain (steet-art : graffiti, pochoir, mosaïque, auto-collant, affichage, collage, sculpture... Aucune limite !)


Miss.Tic - Je ne sais plus du tout où j'ai pris cette photo (2017)

J'ai vu des vélos qui rentraient dans le mur, des pieds qui dépassaient... Des affichages dignes des Mouvements support/surface (affiches déchirées)


Paris 20e - Pas très loin de la rue du Retrait


Affichage dans le métro Père Lachaise (Mars 2017), lacéré au point d'apercevoir les deux protagonistes du film "Le Mépris" de JL. Godard avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli (un de mes films préférés. J'ai dû prendre la photo au pas de charge avec mon téléphone...

L'art urbain est en perpétuel mouvement, recouvert partiellement ou définitivement, graffité, décollé par la pluie et le vent, par les passants... Les murs des rues sont d'inépuisables toiles offertes aux talents divers...

La promenade autour de la rue du Retrait se terminait, mon amie et moi avions les genoux en compote (surtout moi), encore assez d'énergie cependant pour nous extasier devant la cité Leroy, un îlot miraculé du 20e arrondissement... Pignon sur la rue des Pyrénées...


La tête de proue de l'îlot Leroy (un site crée par Frank Beaumont, qui propose des visites guidées dans Paris). Vous serez au courant de toute l'histoire de cet îlot singulier et magnifique !

Il suffit de rentrer dans ce Paradis, invité par les habitants, très accueillants, ils étaient en train de repeindre les portes et volets... Entrez, entrez dans notre îlot ! Ce que nous avons fait... 



L'accueil est amical dans l'îlot Leroy


L'îlot Leroy est formé par deux allées... De part et d'autre de l'immeuble de proue

Ces copropriétaires ne sont pas avares de courtoisie, si vous n'osez pas franchir le panneau "propriété privée", vous serez toujours invité à le faire... La perle de cet ensemble immobilier est le jardin partagé (ouvert au public le week-end par les jardiniers du lieu...) Je ne connais pas le statut de ce jardin (géré par les copropriétaires, aide municipale ?), ça reste à creuser. Nous avons bénéficié de la présence d'un jardinier du dimanche pour visiter toute à notre aise ce beau jardin...


Suivons le guide


Le sens de la visite ? C'est le bon sens, pas de chemin fléché...



Il faut revenir d'ici une petite quinzaine


L'autel du jardinage et de l'amitié, impeccable !


Passage discret !


Un jardinier aux commandes

Partout les visites, les découvertes, sont des occasions à saisir pour discuter avec les gens, tout le monde s'y prête volontiers, au cours de mes entrées, un peu forcées, je n'ai jamais rencontré ni grognons, ni récalcitrants : entrez, entrez, soyez la bienvenue. Personne ne m'a dit : propriété privée, vous ne savez pas lire ? Le plaisir est décuplé si nous pouvons, avec le premier inconnu venu, parler de la pluie et du beau temps... Si on n'est pas prêt à la conversation, il ne se passera jamais rien entre humains ! 

Partout, dans l'ascenseur, sur le trottoir, dans un jardin, sur un bout de chemin, mon expérience m'encourage à partager,  sans condition,  un petit conciliabule de rien du tout entre "amis" de rencontre : le temps, le paysage, demander son chemin, sont des bons atouts pour aborder son prochain !

Mes amis, le prochain post sera encore coloré, je retourne à Montreuil, mon terrain de jeux favori depuis les temps de confinement... À très vite de vous y retrouver... Je vous embrasse !


vendredi 25 juin 2021

Manon (artiste suisse) et Karle Dunér (artiste suédois) ont croisé mon chemin !

 


Au fond du passage, rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e

Le souvenir de Michèle Gleizer :

En sortant du musée Carnavalet, je me suis retrouvée nez à nez avec le Centre Culturel Suisse que je connais depuis des décennies, dans sa petite impasse, il reste encore tranquille aujourd'hui... En 2002, 20 ans déjà ! J'y avais vu une exposition qui m'avait renversée, celle d'une brodeuse incroyable, Michèle Gleizer, décédée en 2017. 

Au gré de son temps libre, entre les tournages ou les engagements de théâtre... Elle brodait uniquement au point compté, appelé point de croix... Elle mettait dans sa broderie l'imagination, la sensibilité, la poésie, le talent, pour créer à l'aiguille de la beauté, comme d'aucuns se servent de pinceaux, de mots, de matières les plus diverses, pour fabriquer des œuvres extraordinaires. Les œuvres "textiles", elles aussi, ne cesseront jamais de nous émerveiller... Chaque point de son œuvre a toujours compté, pour moi, comme un modèle inatteignable, j'en parlais déjà dans mon post de 2010 (cliquer ici).  


Michèle Gleizer

Manon  (Rosemarie Küng, née le 26 juin 1940 à Berne -Suisse) :

Le Centre Culturel Suisse présente très souvent des artistes exceptionnels, aujourd'hui : Manon ("Depuis le milieu des années 1970, l’artiste suisse Manon ne cesse d’interpeller par son sens radical de la performance, de la mise en scène et de l’installation. De manière subversive, elle aborde la transformation sociétale, le féminisme et la révolution sexuelle, s’inscrivant ainsi dans le débat actuel sur les relations de domination ou les notions d’identité et de genre"). C'est justement son art de l'installation qui m'a énormément plu, une œuvre où l'accumulation des objet, sous une yourte, forme un tableau aussi pointu et beau qu'un tableau de Bruegel, qu'il faut regarder au plus près pour en saisir tous les sens, sans jamais y parvenir. Dans l'accumulation de l'artiste, il y a forcément quelque chose que vous reconnaissez, qui vous appartient, que vous auriez voulu posséder, l'artiste vous transforme illico en voyeur "volontaire"... J'étais toute seule dans cette grande salle, j'ai d'abord tourné autour de la yourte, et dès que j'ai aperçu la lumière de l'entrée, ça été la jubilation : comme c'est beau, j'en ai encore les larmes aux yeux !


Le boudoir rose saumon - 1974 - Manon (1940)

J'ai sorti aussitôt mon appareil photo comme font les touristes auprès de la Tour Eiffel, et très vite je me suis ravisée : regarde, au lieu de prendre des photos, tu auras bien le temps après... Je n'aurais jamais assez de temps pour tout voir, je ne verrais pas tout ! Bien sûr, tu ne verras pas tout...
La beauté de cette installation était fulgurante, "tout" était à sa place, quelle place ? Un par un les objets, les intentions, les mélanges, les couleurs jouaient tous avec l'intimité de l'artiste, la nôtre ? Dans un sens ou dans un autre, il faut partir de zéro, continuellement vous cherchez, quoi ? De plus en plus beau... Du théâtre ? De la réalité ? Allez savoir... Cet univers bondé de bibelots, de parures, d’objets fétiches, explosion d’une hyperféminité luxuriante, était sa chambre à coucher personnelle. 


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À l'entrée de la yourte, ce sont les couleurs éclatantes qui font boum ! Puis après, un moment après, la curiosité du détail est à l'œuvre, Manon raconte sa vie... Chaque objet est un mot, on apprend vite à lire dans son boudoir...



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Quelle beauté ! Merci, Manon, d'avoir tout gardé, jamais je n'arriverais à tout regarder, le mystère demeurera sur chaque étagère, secret de polichinelle ? Avec les miroirs, le boudoir prend des dimensions felliniennes... Je me fiche totalement de ne pas trouver le fin mot de l'histoire, l'ordonnancement me va, un par un les tableaux que je choisis s'éclairent seulement de leurs formes et de leurs couleurs... Quartier libre pour le spectateur, je m'en donne à cœur joie ! L'émotion est forte !


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Tout ici retient son souffle, luxe, art et volupté, secrets d'alcôve géniale... Les peintres de la Renaissance n'auraient pas mieux peint...

Karle Dunér (né en 1963 à Dramaten -Suède) :

Le Centre Culturel Suédois, derrière le musée Carnavalet, discret dans une petite rue peu passante, me surprend avec Karle Dunér (metteur en scène et artiste plasticien). La salle d'exposition est sans lumière du jour, dans la pénombre, sur un grand plateau noir 9 personnages qui ressemblent à des moines intriguent tout de suite, ils se meuvent imperceptiblement, l'un bouge légèrement la tête, un autre se lève, un cœur bat sous l'habit (je pense), ce qui fait que si vous passez rapidement, vous ne voyez rien qui bouge. Je me suis assise (sur un petit escabeau disposé autour de la "scène") un long moment devant cet étrange spectacle, il faut demeurer un long moment pour voir les mouvements (réglés sans doute de façon aléatoire), tout ici respire la méditation, la solitude, l'isolement, il faudrait être aveugle pour ne pas le ressentir... Je me suis tenue là, émue par le silence, la lenteur et la beauté... Sans décoller de mon siège, fascinée, regrettant même le passage de quelques visiteurs, comme moi, qui venaient troubler ma méditation, dans ce si petit théâtre !


Les Îles - Karl Dunér


Les Îles (le personnage central se redresse très lentement)


Mouvement ralenti, répétitif, sans fin...

Je n'avais pas envie de partir, je voulais assister au moindre geste, au moindre déplacement, et cette attente faisait naître un sentiments de bien-être ! Il suffisait d'être là, de regarder et d'attendre, de penser uniquement à cette installation, oublier l'extérieur, le monde, rester sur cette Île finalement suffisait pour avoir le désir de revoir les mouvements venir, et revenir... Rien d'autre, le pari était gagné s'il correspondait à la "pause" du spectateur, voulue par l'artiste !

Finalement, les deux installations, l'une, saturée de couleurs, d'accumulation, d'informations, et l'autre, minimaliste, "presque" statique, grise et brune, toute en retenue, en totale opposition apparente, provoquaient à leur manière le même besoin, la réflexion intérieure, l'interrogation sur le sens de la vie. De ma vie ! Leur beauté m'a touchée profondément. Leur vision s'est prolongée pour moi pendant des jours et des jours...


À très vite les amis, les visiteurs de la toile... J'ai des envies de promenades, j'en ai encore une qui trépigne dans mes pages !

lundi 21 juin 2021

La balade des murs peints et des jardins continue... Suivez-moi !

 


Tournons à gauche, la dame de la photo hésite sur le choix du livre qu'elle va prendre dans la petite bibliothèque de rue qui se trouve juste devant elle


L'oiseau de Paradis veille sur la petite bibliothèque


En partie cachée derrière le volet, juste au coin du mur,  une petite  fresque 
de Aulala Percheye 

Par contre, pour moi, aucune hésitation, je tourne à gauche, la rue en pente est tentante, la campagne exubérante est au coin de la rue. Sur la chaussée, les gros pavés de Paris, et le beau pochoir de Mosko & Cie préside la descente...





Mosko & Cie

Ma visite s'est faite un jour ordinaire de la semaine, et dans la petite rue Laurence Savart très en pente, personne, une voiture à l'heure doit y passer, sans caler... La paix est royale ici ! Et certaines habitations le sont tout autant... Cette petite rue bucolique fait envie...


La petite rue en pente, elle déborde de vert partout, les poubelles sont assorties à la végétation


Un espace qui reste en friche entre deux maisons, s'appelle "Une dent creuse"

Pourvu que rien ne se construise ici, moi j'aime bien les dents creuses végétalisées... Je caracole (doucement) sur les pavés, à droite une dent creuse, à gauche une belle maison, à gauche encore un petit jardin...


La belle maison d'en face déborde d'une glycine défleurie

J'ai vu une maison qui affichait :  Témoins de Jéhovah, réunions seulement en vidéoconférence en ce moment, plus loin encore un portail peint joyeusement (Jibé), dynamique, joli comme un cœur, une véranda grand siècle sur balustrade en pierre qui donne envie d'y habiter...






Signé Jibé


Cette maison-là aussi fait envie... Grande, impeccable, fleurie, sans bruit...


La douceur du vieux portail et des roses

Imaginons le prix du m2 dans une petite rue tranquille de Paris, près de la place Gambetta, beaucoup de zéros sans doute... Mais pour la promenade, c'est gratuit, j'en profite !


Celle-là me plairait également

Au retour, une visite s'imposait Passage des Soupirs, une voie microscopique, à peine visible, qui débute rue des Pyrénées et aboutit rue de la Chine. Je suis passée des dizaines de fois devant sans même me poser la moindre question, quand on continue son petit bonhomme de chemin on ne voit rien, il faut se réserver des surprises, des étonnements, chercher des pistes... Ouvrir les yeux et ne plus penser à rien d'autre qu'au lieu qui s'offre à vous... Et justement ce passage, si petit, si mystérieux, remplit bien son office...


Passage des Soupirs : nous y sommes

Mais bien sûr, le charme de l'endroit ne doit rien à l'alignement des maisons, très variées, il doit tout à la nature qui jaillit de partout, les murs sont largement repeints par le lierre, les grilles, généreuses, laissent dépasser quelques roses, les arbustes, qui entrelacent artistiquement les grilles, ne sont plus taillés de près. Tout le monde a compris que c'est le printemps qui est aux commandes, il a fait le gros du boulot, maintenant, après plus d'un an de camisole de force (because le virus) dans les appartements, les balcons, les cours, les jardins pour les plus chanceux, il faut laisser faire celle qui sait  : la nature ! Les jardinier-es (amateurs) doivent être encouragés, planter, peaufiner, arroser, couper, devient un art, celui qui n'a pas la main très verte, la nature l'aidera beaucoup à se retrousser les manches, au bout de dix ans, elle en fera des expert ès beauté ! 

Les gros pavés, aucune voiture, moins de bruit, peu de gens... J'ai des sensations de campagne... Il faut marcher lentement car le chemin vert est bien court...




Partout où on la laisse passer, la nature fait ses merveilles, elle laisse pousser ses cheveux verts entre les trous, naturellement, il n'y a qu'à attendre... Et arroser un peu !

Dans un parcours aussi réduit, il y a même un jardin partagé, sans doute par peu de citoyens, mais il offre à tous une vue adorable...


Le beau petit jardin partagé, Passage des Soupirs




Le coureur à pied va trop vite...

Il m'a bien fallu retourner dans le métro avec mon masque, j'avais pris l'air et le bon, quelques stations à faire pour revenir sur mon balcon fleuri...

J'étais partie en éclaireuse, aventureuse, je n'avais plus qu'à téléphoner à mon amie : je t'emmène dans des endroits insolites, prépare-toi, on y va demain si tu peux, elle pouvait, avec joie et gourmandise ! J'ai donc tout refait avec bonheur et plus encore, nous avons découvert, deux rues plus loin, un autre ilot vert, improbable... Affaire à suivre ici !

En revenant pour la deuxième fois au musée Carnavalet, j'ai découvert deux artistes impressionnants qui exposaient dans deux lieux culturels du quartier... Je vous en parle prochainement. À très vite mes amis... 

samedi 19 juin 2021

En revenant sur mes pas, rue du Retrait, de l'autre côté du trottoir... (Voir mon post précédent)

 


Ce coin de rue change tout le temps


Juste un petit clic pour Maurice Chevalier qui habita la maison ! (pochoir)

En fait, les petites fresques, pochoirs, ou même peintures murales, sont souvent exécutés par les artistes (Mosko, Mesnager...) de "l'Association du Ratrait", parmi la centaine qui ont déjà exposé dans cette rue... Je pense qu'il faut que je creuse encore la question pour comprendre l'association et le turn-over des œuvres, je sais néanmoins qu'il faut impérativement suivre cette rue qui a la bougeotte...

Je n'ai pas pu photographier la peinture de  Frida Kahlo (par SebD), car il y avait des travaux devant. Mais j'ai refait le chemin à l'envers, comme on tourne les pages de mon livre d'images...


La femme lapin (Adey)

Pas besoin non plus de se déployer en grand pour avoir du talent, il faut bien regarder dans les coins, c'est tout ! Ici, il ne faut rien lâcher du regard, il faut lasériser l'horizon... C'est un peu comme dans la vie, il faut essayer de percevoir la moindre des choses...


Le léopard de Mosko est dans l'ombre, mais il ne vous arrive jamais rien de désagréable, un petit coin de rue suffit pour jeter de la couleur avec tendresse !

En remontant la rue, je n'avais pas vu tout de suite ce grand centre social, immeuble contemporain blanc, très beau, qui accueille des migrants (beaucoup sont originaires du Mali, ce centre s'adresse aux travailleurs immigrés vivant seuls, quel que soit leur âge, d'origine étrangère, en situation régulière et exerçant une activité professionnelle). J'ai juste vu plein d'homme noirs qui allaient et venaient par un grand porche blanc qui laissait largement voir l'intérieur du lieu. Curieuse, j'ai tout de suite repéré dès l'entrée une grande fresque de J. Mesnager , je suis rentrée vite fait avec un résident, entrez madame, soyez la bienvenue... Merci monsieur, c'est gentil ! Le bonheur total !



Une grande fresque de Jérôme Mesnager, les gens en liesse tendent leurs bras aux autres qui font de l'acrobatie bien périlleuse, la "réception" est chaleureuse...

Le passage était trop étroit pour prendre une photo correcte, mais le coeur y était. Au revoir messieurs, merci de votre accueil ! Quand un homme souriant m'a dit : je le connais bien, Jérôme, je l'ai vu souvent ici, c'est un homme vraiment gentil...

Chemin faisant, car même dans la rue du Retrait un faut avancer en mettant un pied devant l'autre, en gardant les yeux grand ouverts, j'ai aperçu l'oiseau, immense, qui chantait, je suppose...


Au loin, l'oiseau est sur la branche

La végétation pousse sur le trottoir et dans le caniveau, tout est normal rue du Retrait...


Le maître et l'oiseau (Rétro Graffitism)  - Invité par l'Association du Ratrait

Au retour, tout au loin, j'admire les couleurs du théâtre de Ménilmontant et des maisons mitoyennes, un grand rideau de scène rouge drape la maison fermée (raisons de sécurité, depuis décembre 2018). L'histoire du lieu et des maisons attenantes est ancienne, il y a des repères historiques qui expliquent succinctement le passé et la vocation du lieu (les propriétaires des lieux semblent toujours être : les Pères Salésiens de Don Bosco).


Vous en savez presque autant que moi !

L'histoire des lieux est longue et difficile encore aujourd'hui (j'ai cherché une explication), à vous de voir ! Je rêverais de pouvoir aller visiter ce théâtre, et surtout la chapelle qui existe encore et qu'on aperçoit du trottoir d'en face en se mettant sur la point des pieds, en guettant l'ouverture du portail...



Le grand rideau rouge du théâtre 


Et les couleurs de l'école privée d'à côté... Un feu d'artifice !

L'école "Notre Dame de la Croix" est catholique, et accueille tout le monde (sous contrat d'association avec l'État), elle pratique l'enseignement élémentaire. Elle doit sans doute appartenir aux Frères Salaisiens de Don Bosco ?

(Pour comprendre la philosophie végétale de la rue du Retrait, il faut lire le projet, vous serez totalement au top du terrain  !)

Les rues voisines de la rue du Retrait : la rue Laurence Savart, le passage des Soupirs, la cité Leroy, l'ilot miraculé ! Seront à vous au post suivant... À très bientôt les amis, on ne porte plus le masque dans la rue, j'en profite !!!