jeudi 24 avril 2025

L'Avenue Matignon... Petites suites d'impressions... (2)


L'Avenue Matignon, Paris 8e

L'avenue Matignon est riche pour mes impressions... Boutique Baccarat, ni une, ni deux, j'y suis rentrée sans réfléchir, on verra bien. J'y entrais comme dans un musée, j'adore les verreries depuis des siècles, il y en a plein partout chez moi ! J'ai prévenu tout de suite la vendeuse qui se précipitait : excusez-moi, je viens seulement en admiratrice, je ne vais rien acheter, permettez que je visite votre beau lieu, merci de votre accueil... Blablabla, elle comprit tout de suite qu'elle n'allait pas faire la recette de l'année avec moi, mais semblait comprendre aussi tout mon intérêt de "connaisseuse", elle me laissa donc aller où je voulais dans le grand magasin, comme un poisson dans l'eau de ces rivières de cristal. Je peux prendre une photo ? Oui, bien sûr ! J'ai pris sobrement quelques photos.

J'étais sur le point de sortir quand un vendeur est venu à la rescousse pour sauvegarder un encaissement possible : madame, voyez nos pièces modernes, nous faisons aussi des bougies pour l'art de la table... Intérieurement je riais, je voyais bien qu'il voulait quand même emporter le morceau avec un petit achat, au  moins d'une bougie. Non merci, je vous remercie infiniment, tout est magnifique chez vous, un bonheur ! Et je suis sortie... J'avais rapté quelques photos pour le plaisir du vol à l'étalage ! Je vous en fais profiter :


Le magnifique lustre en cristal chez Baccarat 



Des pièces de toute beauté, sans étiquette... De prix !

J'ai poursuivi ma route avenue Matignon pour découvrir une exposition faramineuse de photos dans la Galerie Guillaume, elle vaut le détour. Un photographe/plasticien (inconnu pour moi), j'ai été toute estomaquée par le projet de cet artiste hors du commun : Jean-François Rauzier - 1952 (73 ans). Ses immenses (2m x1,50m) photos magnifiques nous proposent de rassembler, dans chacune d'entre d'elles, la totalité des œuvres accrochées dans quelques grands musées du monde, ou bien les superbes coupoles et tous les livres de la salle Labrouste de la BNF de Paris, et bien d'autres lieux comme : le Musée du Louvre (tableaux, et sculptures françaises), le Musée d'Orsay (tableaux), la Galerie "Accademia" (tableaux) à Venise, tous les vitraux de la cathédrale de Chartres dans une seule image devant nos yeux, toutes les tours du château de Chambord superposées pour former une immense Tour de Babel, l'Orangerie "réinventée" du château de Versailles... Un monde abasourdissant de beauté, et intrigant... Très intrigant !


Accrochage (exhaustif) des œuvres du Musée d'Orsay (travail photographique savant), et l'horloge de la vieille gare qui évoque : le temps... passé !

Mes photos ne sont pas très réussies, elles ne témoignent pas du tout de ce que j'ai vu, l'éclairage de la galerie (et surtout ma gaucherie en matière de réglage d'appareil photo) ne m'ont pas permis de faire mieux, c'est vraiment dommage (pour vous)... Oui (me dit la galeriste), je vous assure, ces photos sont exhaustives, le photographe me l'a assuré, et même, il lui arrivait de repasser dans certains des musées pour vérifier que l'accrochage n'avait pas varié d'un pouce… Ah bon ! Pourquoi ? Monsieur Rauzier, comme un entomologiste qui recense les espèces à la loupe, voulait-il absolument avoir toutes les œuvres, sans exception, d'un musée, sous les yeux ? Cet "objectif" de son travail m'a totalement fascinée, et la conversation est allée bon train avec la galeriste. Moi, j'y vois la volonté d'assembler les œuvres de chaque musée à la manière des encyclopédistes du 18e siècle qui ont tenté de réunir les savoirs du monde connus en Occident... Non ? Peut-être !


Le musée du Louvre

Projet scientifique et/ou artistique ? Faire beau et compliqué ? Je conversais avec moi-même à voix haute, mais là : Musée de l'Accademia de Venise, le photographe a rajouté une présence, la sienne, en bas à droite, comme une signature, il contemple les collections de peintures (européennes) du XIIIe au milieu du XIXe siècle... Et ici, au milieu, en bas de la photo, (Musée du Louvre) les copistes, face aux siècles passés, aux représentations de toutes sortes, copient et recopient... Leur travail m'impressionne, pourquoi ne pas se tourner vers notre temps plus présent ? À quoi sert la recopie de ce qui existe déjà ? À parfaire une technicité personnelle, rechercher le mystère de "coups de pinceaux" plus savants, plus anciens, des modèles ? Fascination d'une perfection ? Se sentir "capable" de faire aussi bien ? Tournons-nous vers les copistes pour en savoir davantage, et bien sûr vers le photographe, que veut-il nous monter, nous dire ?  Allons plus loin... "Voyons, voir" ??? Moi je fonce, mais la galeriste ne m'aide pas beaucoup...


En bas, au centre de la photo d
u Musée du Louvre... Les copistes ferment le champ de la photo...


Monsieur Rauzier ! Le photographe, en contemplation... (en bas de la photo du Musée de l'Accademia de Venise)

Moi, j'interprétais : sa présence (information de la galeriste) ostensible, bien plantée en bas de la photo, devant tant d'œuvres, les visiteurs assis sur le banc à côté de lui... Comme un indice de nombreuses réflexions... Comment voyons-nous les siècles d'art qui nous ont précédés, où en sommes-nous aujourd'hui, justement, au moment où tout bascule dans le monde ? Comment regarder cet assemblage avec un regard neuf, comment penser ? Tout un programme... Je m'étais posée toutes ces questions auprès de la galeriste qui m'écoutait, comme un point d'interrogation sur patte ! Pourquoi rassembler "toutes" les œuvres" devenues "invisibles" à l'œil nu ? En faire une magnifique photo ? Pas seulement, j'en suis certaine. J'ai adoré ! Je  cherchais un sens à tout !


Le musée "Accademia" de Venise

La toute petite photo du photographe, placée au centre et en bas de sa photo du musée "Accademia" nous montre la porte de sortie du musée, reconnaissable pour moi, avec la représentation de Marie au Temple (16e siècle). Lors de mes visites à Venise, je restais toujours un long moment à contempler (comme les visiteurs sur la photo) cette immense et magnifique peinture du Titien. L'œuvre contourne deux portes, deux trous noirs visibles à droite et à gauche, la Scuola della Carita (ancien monastère) avait passé une commande qui devait "coller" à l'espace... On faisait cela à l'époque, l'œuvre devait rentrer entre deux portes, comme on découpe des tringles à rideaux... J'ai toujours trouvé ça incroyable!


La porte vers la sortie du musée (on voit les visiteurs de dos dans un rai de lumière)


Les deux portes (trous noirs) dans la grande toile du Titien (16e siècle)


 Sublime photo en miroir de la salle Labrouste, salle de lecture de la BNF, site Richelieu

Là aussi, tout le savoir livresque est enfermé entre deux clics, mais ce que la galeriste n'avait pas vu : ce sont les trois petits perroquets (disséminés dans le ciel de la bibliothèque) de toutes les couleurs qui volètent sous les dômes, il faut s'approcher de près, bien observer, et le petit miracle de la nature inattendue, du vivant, opère !


Et une...


Et deux... Oiseaux de l'arc-en-ciel ! Le vivant fait irruption dans tous les savoirs...

Je n'ai pas pu prendre la photo du perroquet tout en haut de la photo ! Moins visible... Voyez, le photographe a fait rentrer un peu de nature dans ces espaces confinés, l'artiste a-t-il voulu nous laisser un message ? Les temps d'aujourd'hui sont très inquiétés par la disparition de la nature... Réfléchissons ! Bien sûr, seul l'auteur de ces œuvres photographiques pourrait nous venir en aide, il a sans aucun doute toute les réponses ! Il faudrait lui demander, me répondit la galeriste interloquée. Oui, vous avez raison !


Les sculptures françaises du Louvre (plan large sur ma très mauvaise photo)


Deux petits arbustes bien verts parmi le paysage minéral (pourquoi ? Une facétie ?) 

Voyez ces deux petits buissons en péril (que la galeriste découvrait avec moi) ! Pourquoi à votre avis monsieur Rauzier a-t-il placé là du vivant, au milieu de toutes ces "natures mortes", ou langues oubliées ? Une dernière pour la route, l'Orangerie de Versailles, l'introduction d'une espèce animale vivante, dans des espaces qui par principe n'en contiennent pas... Une bizarrerie ? Une volonté ? Un petit coup de vert dans tous ces espaces confinés ? Un clin d'œil à la nature, terriblement en danger d'aujourd'hui ? Est-ce bien raisonnable de rassembler quelques siècles d'art dans quelques mètres carrés de photographies, sans avoir une petite idée derrière la tête ?


L'Orangerie de Versailles, effet magique... et un héron, les pieds dans l'eau réfléchissante 

Je suis ressortie de la galerie avec plus de questions que je n'en avais en y entrant, passionnée, admirative, avec des horizons agrandis. Quelles belles visites, je suis repartie en me disant : il va falloir que je revienne par ici plus souvent, il y a plein d'artistes à découvrir dans la rue. Monsieur Rauzier, s'il vous plait, éclairez-moi/nous ! Bravo pour votre œuvre photographique, si complexe et si belle... J'ai repris le chemin du métro un peu saoule, mais enchantée !

Mes amis, je vous laisse, je reste, dubitative, "supputatrice" devant la richesse de ces photos, aidez-moi ! Amusons-nous !

Passez de beaux jours, portez-vous le mieux possible, admirez le printemps, il est dans tous les coins des villes et des campagnes... Je vous embrasse.

dimanche 6 avril 2025

Quelques artistes dans les galeries de l'avenue Matignon... De très belles surprises, dont Niki de Saint Phalle, vendue chez Artcurial !! (1)


Vous vous souvenez ? J'en parlais dans mon dernier post : le 19 février 2025, j'avais vu cette belle œuvre de Niki de Saint Phalle - L'arbre-Serpents (1992). Estimation aux enchères chez Artcurial (salle des ventes) en octobre 2024 : entre 400 000 et 600 000 euros...


Elle n'y était plus le 14 mars 2025... A-t-elle été vendue ? OUI ! Pour la modique somme de 642 680 euros, elle a donc dépassé les espérance du vendeur ! Tout est bien qui finit bien !


La très belle grille du petit jardin Artcurial ! (mars 2025)

Me voilà donc sur l'Avenue Matignon que je connais beaucoup moins bien que les petites rues du Marais. De grandes Maisons salles des ventes, comme Sotheby's (multinationale américaine), Christie's (actionnaire principal : François Pinault), de renommée internationale, y ont des sièges magnifiques, dont je n'ai pris aucune photo, pressée d'aller voir les galeries... Inimaginable les belles œuvres d'artistes contemporains exposées par ici, belles galeries, bon accueil, tout pour me plaire. J'étais arrivée sur ces lieux (avenue Matignon) à cause d'une information : Eugène Atget / Eugène Carrière, le photographe de Paris, Eugène Atget et un peintre, Eugène Carrière, son contemporain (19e siècle), quelques œuvres en miroir de chacun d'eux dans une petite galerie de l'avenue, déception totale ! 

Eugène Atget (1857-1927, 70 ans), ce grand artiste du vieux Paris que je connais depuis des décennies, que j'admire (je lui ai rendu un trop petit hommage dans un de mes post le 30/05 2012). Il a photographié des rues, des bâtiment, des magasins... Dans tous les quartiers de Paris. En 1920, il disait déjà : "Je puis dire que je possède tout le vieux Paris". Atget était un autodidacte talentueux qui faisait de la photographie pour gagner son pain. Donc, dès l'entrée de la galerie, j'ai compris rapidement que cette exposition était du grand n'importe quoi, rien à voir avec ce qui m'exaltait en allant avenue Matignon : des  petites photos du grand Atget (négatifs originaux) découpées à la va comme je te pousse, mises sous verre, vaguement encadrées, sans grand intérêt, étaient intercalées avec des petits tableau d'Eugène Carrière (1849-1906, 57 ans), son contemporain. Mon désappointement ne me poussa pas à faire des photos...


Mon précieux livre - Édition Hazan - 1992


À la recherche de monsieur Atget (livre annoté de mes parcours dans Paris - 1994, déjà !)


Portrait d'Atget (par Bérénice Abbott -1927), sa production photographique est devenue un trésor national !


 Autoportrait - Eugène Carrière - vers 1893 (emprunté à Wikipedia)


Eugène Carrière - autoportrait (dans la petite galerie de l'avenue Matignon)

Les quelques petits formats exposés des œuvres du peintre Eugène Carrière, contemporain d'Atget, étaient tous dans cette tonalité sépia fin 19e, quand l'invention et la pratique de la photographie commençait à s'imposer : beaucoup de monde pensait qu'elle allait supplanter la peinture, que peindre après elle ? Nous le savons depuis bien longtemps maintenant, ces deux arts jouent depuis longtemps dans la  même cour...

Ne me restais plus qu'à m'extasier sur un bout de photo (d'Atget) collée au scotch de la sculpture de Jean Gougeon qui ornait la fontaine du même nom, qui se trouve toujours au coin de ma rue d'enfance dans le Marais, comme si j'avais trouvé une perle rare au fond d'un trou ! Merci bien, messieurs dames, de votre accueil, et je suis repartie les bras ballants...


 La sculpture de Jean Gougeon sur la fontaine du même nom, presque dans ma rue d'enfance !

Heureusement les autres galeries me réservaient des merveilles comme je les aime, merveilleuses ! Notamment les œuvres d'un artiste japonais qui travaillait les fleurs en papiers "à sa manière", je n'ai retenu aucun nom, j'ai vu défiler de belles œuvres de notre temps, réjouie ! Et puis après tout, quand vous passez dans une forêt et que vous ne pouvez nommer aucun des noms d'arbres qui s'y trouvent, vous ne rentrez pas chez vous en pleurs, mais plutôt heureux ?  J'y retourne bientôt, voilà tout !  En attendant, suivez le guide :


Les fleurs en papier coloré
*
Un effet splendide, inattendu !


Grande prairie fleurie !

Cette avenue Matignon regorgeait de galeries grandioses, la galerie Bartoux exposait des artistes passionnants : Bruno Catalano (sculpteur français, famille sicilienne, 65 ans). Ses sculptures en bronze coloré marchent toutes seules, les corps découpés, écartelés, se recomposent sous nos yeux, ses voyageurs de l'inconnu remplissaient d'émotion tout l'espace... Invisible, cette dynamique spéciale me rappelait bien sûr l'œuvre d'Arman, mais autrement, elle me fascinait ! Je n'ai même pas cherché à comprendre comment tout ça tenait ensemble...


Les voyageurs - Bruno Catalano 


Les voyageurs - Bruno Catalano


Les voyageurs - Bruno Catalano

J'ai fait le tour de la galerie, les yeux écarquillés... Personne ne faisait attention à moi, des acheteurs potentiels prenaient des notes, retenaient une œuvre, ici le visiteur ne faisait pas que regarder, il achetait !


François d'Izarny (peintre français - 1962), collages, impressions, surimpressions, une vision magnifique...


Détail !

Une puissance, une beauté qui me subjuguait ! Un amoncellement de repaires, Paris et tout ce qui parle de Paris... Mais pas seulement !

Suite au prochain numéro, j'ai vu et entendu des tas de choses, je vous en parle très vite... Mes amis portez-vous le mieux possible ! Je vous embrasse !

mercredi 12 mars 2025

La Cathédrale arménienne de Paris... Une belle découverte ! L' avenue LVMH...


Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, de l'Église apostolique arménienne (1904) - Paris, 8e

Mon amie m'avait dit : tu connais l'église arménienne des beaux quartiers ? Pas du tout, elle se trouve où ? C'est là que l'histoire commence, prochaine visite, par tous les temps, c'est urgent ! Chaque lieu, nouveau ou pas, me sert de tremplin pour une exploration à proximité, tous les prétextes sont bons : jolies rues voisines, cours entrevues par la portes laissées ouvertes, vitrines alléchantes, nouveaux commerces, cafés sympas...  En sortant du métro, je respire l'air du large ! Par ici la sortie, en guise d'orientation, je choisis toujours un passant qui a l'air du quartier, ça va bien mieux que de sortir mon GPS téléphonique dont je ne sais pas me servir, même après révision du plan sur papier avant de partir : sur place, je hèle une bonne âme, je suis totalement nulle en boussole !

Oui, vous tournez à droite, c'est tout de suite... : le portier tout de noir vêtu, attaché à la maison LVMH de l'Avenue Montaigne, m'avait accueillie avec un grand sourire. Bon, c'est tout près, je prends mon temps, j'explore un peu l'Avenue... Channel, Tiffany, Dior, Céline, que du beau monde... Mon amie m'avait dit : va voir chez Dior, dont elle avait été première main pendant des décennies, tu verras... J'ai pris des photos, envoi immédiat à mon amie, souvenir, souvenir...


La bague ! Qui me rappelle les bijoux royaux que j'ai vus au Louvre...

Dans la vitrine d'un grand joaillier, j'aperçois une bague plantureuse, est-elle ornée d'un vrai diamant, d'une pierre synthétique, d'un beau quartz ? Dans cette boutique, il n'y avait que de la bijouterie de haute volée, et les prix n'étaient pas affichés. Cette bague m'a éberluée... Si c'était un vrai, comme je le pense ? Combien coûterait-t-elle ? Qui peut encore se payer un bijou pareil ? Plus loin, chez Dior, je regardais par la fenêtre de la vitrine (comme la voyeuse que j'étais) : une petite famille, confortablement assise sur des sofas moelleux, faisait essayer une petite robe toute simple à une fillette de 11/12 ans, elle avait déjà l'art et les manières, la vendeuse est venue leur offrir une boisson chaude, et l'essayage a continué, j'ai su ensuite par ma voisine, ancienne de la maison, que la moindre robe coûtait ici facilement au bas mot, 2000/3000 euros ! J'étais dans un parcours hallucinant et je ne suis pas allée jusqu'au bout de cette grande avenue Montaigne... Allez hop, à l'église arménienne maintenant, à deux pas derrière... Une dernière vue sur un magnifique "petit bijou pour la route" :


Le beau pendentif en diamant !


Quand j'ai tourné le coin de la rue, j'ai aperçu son clocher, son petit porche sculpté, mais du premier coup d'œil j'ai vu aussi que l'église était fermée, zut ! J'ai pris ma baguette magique (mon téléphone) et j'ai appelé l'église : allo, bonjour, je voudrais voir l'église s'il vous plait, c'est possible ? Mais bien sûr, je vous ouvre ! Et je suis entrée par la petit porte dérobée, émerveillement immédiat, seule dans les lieux j'ai pris tout mon temps... Posé mes affaires sur une chaise et j'ai vadrouillé de long en large, dérangée par personne...


À Venise, quand je me trouvais seule dans une église (ce qui n'était pas rare, car je connaissais les petits coins secrets), je posais mon chapeau de paille et je prenais mes aises pour la contemplation. J'ai fait pareil dans la petite Cathédrale arménienne, grande comme un mouchoir de poche, l'énorme lustre de cristal brillait de tous ses feux, l'autel fleuri et éclairé délicatement rajoutait de l'or à l'icône de la Vierge et son enfant, l'ensemble était touchant...


Le magnifique lustre de cristal


L'icône resplendissante auréolée d'or !


Dieu le père en majesté dominait le chœur et vous regardait droit dans les yeux, entouré des quatre évangélistes représentés symboliquement par : l'ange, le lion, le taureau et l'aigle. Il a fallu que je me contorsionne dans tous les sens pour les voir tous les quatre ensemble...


Dieu le Père et les quatre évangélistes représentés, le tout plongé dans de l'or fin !

J'avais sous les yeux une autre version de "l'Histoire", la même depuis 2000 ans, une œuvre qui en renouvelait avec talent les représentations, les symbolisations...


L'entrée principale

Je me suis assise face à tout ce Monde, et je me suis reposée, entourée de lumière douce, d'objets splendides, et de belles peintures, nouvelles à mes yeux, j'avais une chance inouïe de m'y retrouver seule...


Le coin des espérances...

En sortant de la Cathédrale, j'ai visité la petite cour intérieure à l'arrière du bâtiment, entourée d'immeubles, propice aux rencontres des fidèles, il y avait un beau mur peint pour accueillir les fidèles et amis..




Une fresque historique sans doute...


Niki de Saint Phalle (1930-2002) - L'arbre-serpents, 1992 


Les grilles somptueuses du parc (jardin) Artcurial ont été redorées...

Ne m'en demandez pas plus, je n'en sais rien... Je n'ai fait aucune recherche...

Plus loin, juste au coin du l'avenue Montaigne, la célèbre maison des enchères Artcurial (en 2002 Nicolas Orlowski, en association avec la famille Dassault, rachète la galerie Artcurial à la société L'Oréal pour en faire une maison de ventes aux enchères spécialisée dans l'art et les antiquités) avait posé dans le petit jardin, au pied du perron, une belle sculpture de Niki de saint Phalle, mise aux enchères le 18 octobre 2024 à 17h,  n°31, mise à prix 400 000 / 600 000 euros ! Apparemment elle n'a pas trouvé acquéreur ! Nous avons peut-être nos chances !

J'ai repris mon métro ! Une belle journée pleine de découvertes, de plaisir, de beauté... Des petites colères sourdes inévitables...


L'arrivée et le retour...

Portez-vous le mieux possible les amis, à très vite, je vous embrasse !