Mon prix de " bonne camaraderie" : Peau d'Ours - Léon Barracand (1840-1919) - Éditeurs Boivin & Cie, 1939 - 300 pages jaunies par le temps, papier épais, de mauvaise qualité, formant un gros livre de plus de 5 cm d'épaisseur
Je ne peux pas vous dire la date, par coquetterie, mais il y a longtemps qu'il me fut remis... Il m'a suivi partout, pendant les dizaines d'années qui se se sont écoulées depuis l'événement...
Je n'ai pas de souvenirs précis, minute par minute, de cette remise de prix, même aucun souvenir du tout, mais je me souviens du vote secret qu'avait organisé l'institutrice pour que chaque élève se prononce, je me souviens de cette attente les bras croisés, je me souviens de l’espérance que j'avais eue qu'on me choisisse comme, "meilleure copine" de la classe. Celui qui attend qu'on le/la choisisse, aime qu'on l'aime, bien entendu. Je trouvais à l'époque qu'être choisie à ce titre était une énorme marque de confiance, qui me remplissait de joie, bien plus que d'avoir le prix d'excellence (que je n'ai jamais eu).
Je sais maintenant que ce mérite a beaucoup compté pour moi, tout au long de ma vie ! Il a donc naturellement résisté à tous mes délestages de bibliothèque en bibliothèque, et ce n'est sûrement pas maintenant que je me déferai de ce livre pour faire de la place aux autres...
L'autre jour, je pensais : mais où ai-je donc rangé ce livre ? J'ai tout remué, inspecté, je ne l'aurais pas jeté, quand même ? L'idée m'en est venue, moi, la grande jeteuse, j'aurais pu faire ça pour gagner dix centimètres ? Cherchons encore, chez moi ce n'est quand même pas la bibliothèque nationale, s'il est là, je vais le trouver. Ah ! Le voilà ! À l'ombre depuis si longtemps sur mes rayonnages... Si je ne m'en suis pas débarrassé, c'est pour une bonne raison, je le sens bien, il est devenu "le truc sacré injetable".
J'ai souvent fait du vide dans mes livres, mais j'ai toujours fait l'impasse sur mon Prix de "bonne camaraderie". Parfait, et bien je vais le relire, je vais mettre les bouchées double pour vous en parler, en faire quelque chose !
Je sais maintenant que ce mérite a beaucoup compté pour moi, tout au long de ma vie ! Il a donc naturellement résisté à tous mes délestages de bibliothèque en bibliothèque, et ce n'est sûrement pas maintenant que je me déferai de ce livre pour faire de la place aux autres...
Mon prix de bonne camaraderie, présent !
L'autre jour, je pensais : mais où ai-je donc rangé ce livre ? J'ai tout remué, inspecté, je ne l'aurais pas jeté, quand même ? L'idée m'en est venue, moi, la grande jeteuse, j'aurais pu faire ça pour gagner dix centimètres ? Cherchons encore, chez moi ce n'est quand même pas la bibliothèque nationale, s'il est là, je vais le trouver. Ah ! Le voilà ! À l'ombre depuis si longtemps sur mes rayonnages... Si je ne m'en suis pas débarrassé, c'est pour une bonne raison, je le sens bien, il est devenu "le truc sacré injetable".
J'ai souvent fait du vide dans mes livres, mais j'ai toujours fait l'impasse sur mon Prix de "bonne camaraderie". Parfait, et bien je vais le relire, je vais mettre les bouchées double pour vous en parler, en faire quelque chose !
Lecture par beau temps sur mon balcon
Voyons de quoi parlait ce livre : une belle histoire sur le mérite des bons sentiments, le personnage principal (une jeune fille) a un grand cœur, plein de bonté et de tendresse pour les gens, il est généreux et désintéressé des questions matérielles, une vie simple et discrète, pleine de poésie (une jeune fille vraiment modèle)... Elle se marie avec son cousin et aime beaucoup son papa. Les autres personnages sont décrits un peu moins vertueux, plus près de leurs sous, mais gentils quand même... L'auteur aime les artistes, le papa de la jeune fille est montreur d'ours très fantaisiste et poétique, le futur époux de l’héroïne deviendra peintre à succès... L'histoire se termine par leur mariage ! J'ai trouvé le style un peu pompeux, condescendant pour ses personnages, on n'écrit plus de livre comme ça aujourd'hui. Rien à voir avec Madame de Sévigné qui savait doser l'eau de rose avec le vinaigre... Avec talent ! Je pense quand même que j'ai dû bien aimer cette histoire, qui n'a pas du tout compté pour moi.
Bien des années-lumière après sa réception, je mesure l'immense plaisir que ce prix m'avait procuré... Il dure encore aujourd'hui. Je suis restée la bonne copine, l'amie, la camarade, la rencontre, de beaucoup de personnes... Les gens ont toujours été importants pour moi, je n'ai jamais aimé les conflits, les embrouilles, j'aime la paix des cœurs et des esprits. Mes amis, mes relations, mes proches, sont très importants pour moi, je garde une énorme reconnaissance pour la confiance qu'ils m'ont manifestée dans nos conversations, nos écoutes... J'essaye encore et toujours aujourd'hui d'en être digne...
LA PEAU D'OURS - Léon Barracand (1840-1919)
C'est en pensant à ce livre, que je devais finir vite, avant de retourner au Parc, dans les squares de mon quartier, inventorier les arbres, que je me suis remise à la lecture, bien à l'abri de la pluie qui tombe sans s'arrêter depuis quelques jours, bien enfoncée dans mon fauteuil préféré, à l'intérieur... Près de ma tasse de thé...
En triant mes dernières photos numériques, j'ai vu que j'avais encore de la ressource pour montrer la nature telle qu'elle était en ville, il suffit de l'observer dans toute sa beauté pour y trouver toujours du plaisir, sans cesse renouvelé... Même avec le bruit de la circulation qui n'est jamais loin de tout...
Le petit étang par tous les temps
Le sophora du Japon dans le square
La nature, plus vraie que nature, au parc
Mes amis, mes passagers, gardez le moral, mettez vos masques, éloignez-vous de vos proches, pour le prochain post je ne sais ce qui va me passer par la tête, je garde confiance... À très vite, je vous embrasse.