samedi 18 avril 2020

La petite cité d'en bas n'est pas le Paradis !!! Suite de glycines.....


Glycine de la petite cité d'en face

Depuis deux jours, je sors, je prends des risques, j'ai mon" attestation de déplacement dérogatoire" dans mon téléphone, j'ai droit à une heure tout compris ! À moi l'aventure, juste une rue à traverser et je suis dans les glycines, des vieilles glycines pas vraiment entretenues, leur parfum se déverse dans les rues, comment le coronavirus pourrait venir jusque-là ? J'avais emporté mon appareil photo pour voir de plus près, mais au moment de tirer à vue sur une glycine, le voyant de mon appareil clignote furieusement et rend l'âme immédiatement. Zut ! Un tour pour rien ? Pas du tout, j'avais mon téléphone, mais les photos au téléphone manquent de grandeur, je ne pouvais pas pointer les détails comme je voulais.


Cascade

Je n'avais pas fait trois pas, avec mon masque qui me tenait chaud et embuait mes lunettes, que je décidais de le retirer, il n'y avait personne, et aucun scientifique a dit que c'étaient les glycines qui transmettaient le coronavirus ! Comme je prenais maladroitement les premières photos téléphoniques, une dame à sa fenêtre juste en face, me raconta l'histoire de la glycine que je regardais... Elle est belle, celle-là, elle a au moins vingt-cinq ans. Ah bon ! Oui, c'est le voisin là-bas qui lui l'a donnée, elle pousse bien, mais manque un peu d'entretien, la glycine aime le soleil, ici il y a un peu trop d'ombre... Il lui a donné un bout de glycine quand je suis arrivée ici, il y a vingt-cinq ans, c'est pour ça que je m'en souviens... La petite rue devenait un terrain d'aventure pour moi...


Le nid de glycine

Comme tous les débuts de conversation, au hasard de la petite rue, nous avions commencé par les glycines et continué par l'état de santé de tous ceux que nous connaissions : mon beau-frère, mon ami, ma sœur, mon cousin, mon fils... Et même ma voisine, oui, cette dame connaissait ma voisine qui traîne son corona depuis cinq semaines... Mais qui, aux dernière nouvelles, allait de mieux en mieux !

La glycine donatrice avait facilement cinquante ans, sinon plus, et caracolait le long de la grille, les branches enserraient la grille d'entrée, l’étau végétal  s'enroulait et serrait avec force, inexorablement, la ferraille... Grille et branches ne formaient qu'un.


Macramé végétal et ferronnerie

En fait voilà l'histoire du haut et du bas :

D'en haut tout paraît plus beau, tous les jours maintenant je me déconfine une heure, en faisant une petite promenade juste devant chez moi. Cette petite cité pavillonnaire, dont les maisons sont toutes mitoyennes,  subsiste depuis sans doute un bon siècle, habitations ouvrières, construites de bric et de broc, entourées (pas toutes) d'un lambeau de jardin... D'en haut, je me disais souvent : quelle chance de pouvoir habiter une petite maison d'en bas de chez moi, des arbres, des lilas, des glycines, des fleurs... Des terrasses improvisées, ou carrelées, la belle saison doit être plus belle ici !


Suite de glycine

Lors de ma dernière sortie d'hier, j'avais embarqué mon appareil photo rechargé. En déambulant dans les petites rues de la petite cité, je la descendais en flammes, je lui trouvais plus d'inconvénients que de qualités. Ah bon ! Danielle, tu disjonctes, là ! Des belles petites maisons de poupées, des fleurs et des glycines ne te suffisent pas ? Pas du tout, chemin faisant je me suis aperçue qu'il y avait beaucoup de bruit d'une maison à l'autre, les uns parlent, même tout bas on les entend en passant, les autres mettent la radio, même bas on l'entend, celui-là laisse sa fenêtre entrouverte et la musique s'échappe chez les voisins. Ah ! Les enfants, il faut bien qu'ils se détendent, ces chers petits, et vas-y donc que je tape dans un ballon, grimpe sur une planche à roulette, joue à cache-cache, m'exprime librement à voix haute, c'est bien naturel...

Ah ! J'oubliais les perceuses, les tondeuses, les scies sauteuses, les travaux divers et variés, les apéros, les heures du thé, les fêtes, les visites... Comme les petites maisons sont mitoyennes, la vie est très variée pour tous les voisins, c'est bien pire que dans ma Tour pas si infernale que ça, finalement !


Suite de glycine

D'en haut, je n'entendais pas tout cela (sauf les perceuses, tondeuses et scies sauteuses), je ne voyais que les arbres, les fleurs, j'en faisais une belle exception à la règle des tours, un lieu paradisiaque, la campagne à la ville, pas beaucoup de circulation automobiles, mais par contre, devant chaque maison sa voiture, ses motos, ses poubelles de couleurs... Non, le Paradis vu d'en haut ne ressemble pas du tout au cauchemar que j'entre-aperçus en bas... Vous comprenez mieux maintenant tous mes bémols ?


Suite de glycine

Mes amis fidèles, de passage, portez-vous bien dans le confinement, portez vos masques et ne dites pas bonjour à la dame... À très très vite...

4 commentaires:

Brigitte a dit…

Merveilleuses glycines qu'il faut entretenir un brin ,faute de quoi pas de fleurs !J'en ai fait les frais avec la mienne que je n'ai pas taillée 2 années de suite . Le moment venu elle va en avoir une sévère !
Bises du soir

Danielle a dit…

Oui Brigitte, merveilleuses, elles commencent à faner...

J'y retourne tous les jours pour faire leur portrait...

Allez au boulot, il faut tailler dans le vif !

Je t'embrasse fort.

Marie Claude a dit…

Finalement tu as "changé ton fusil d'épaule" pour ta vision sur ces petites maisons près de chez toi...
Magnifiques ces photos de glycines,il manque le parfum.
Bonne continuation dans tes petites balades journalières avec prudence bien sûr.
Bon dimanche Danielle malgré tout,il pleut mais les jardins ont besoin d'eau,déjà...en plus de ce virus,le problème de changement climatique est bien là.
Bisous du matin

Danielle a dit…

Ben oui, Marie Claude, finalement j'ai changé mon fusil d'épaule aussi pour la petite cité :-))) Tu as raison !

Merci pour le bon dimanche, même tard :-))

Oui, le changement climatique est bien là...

Je t'embrasse fort.