dimanche 1 août 2021

Visite au Muséum National d'Histoire Naturelle du Jardin des Plantes !


 

L'enchantement de la Grande Galerie de l'Évolution

Oh la la !! Quel bonheur de me retrouver là ! Depuis que j'avais vu et revu le documentaire de Nicolas Philibert "Un animal, des animaux" (j'en parlais déjà en avril 2020), pleuré du début à la fin en pensant au sort qu'on leur réservait dans le monde, je souhaitais retourner au Muséum d'Histoire Naturelle du Jardin des Plantes... Me voilà dans ce jardin sublime, mon billet (jauge pandémique) en poche, l'appareil photo autour de mon cou, vas-y Lucette, c'est que du bonheur ! Tout était acceptable, et même admirable, remonter tout en haut du jardin, en longeant l'allée des grands beaux platanes, jusqu'à l'entrée de la Grande Galerie, grossir un peu la file d'attente, mettre mon masque, et avoir chaud car il faisait relativement beau, ça manquait tout de même de ciel bleu pour photographier les arbres remarquables, car au jardin des plantes, il y en a plusieurs...

L'allée des grands platanes

La promenade me semblait féérique, la Grande Galerie se mérite, même pour une visiteuse comme moi qui a mal au genou ! Je vais prendre mon temps, le temps, ce n'est pas que de l'argent, c'est du plaisir... Depuis longtemps j'avais le projet de revenir au Jardin des Plantes, immense, il y a des fleurs, des arbres extraordinaires, une grande serre. Beaucoup de visites seraient nécessaires pour "survoler" ses six grandes galeries, la majestueuse serre, le jardin tout entier, avec halte obligatoire sur un banc, à ne rien faire. Ne pas oublier le zoo de petite taille, ma petite-fille, qui le fréquenta souvent avec moi, l'appelait : le petit zoo de mamie ! Commençons quand même par la Grande Galerie de l'Évolution, j'ai mon billet, ne ratons pas l'horaire... J'étais venue très en avance sur l'horaire d'entrée, pour faire "reconnaissance" avec les lieux,  les grands arbres m'avaient tout de suite accaparée...

L'arbre de Judée planté en 1785 (236 ans), originaire du proche Orient, ses fleurs poussent avant les feuilles, et même sur le tronc...

Le grand sophora planté en 1747 a fleuri pour la première fois 30 ans après... Originaire de Chine malgré son nom. 274 ans quand même ! Longue vie !

La visite est aussi belle que le musée du Louvre, les arbres remarquables m'émeuvent énormément par leur beauté, leur longévité, et le regard que je peux porter sur eux, aujourd'hui est toujours neuf ! J'ai mis trop de temps à ne pas les considérer comme les Rois du monde !

Le buisson "robinier" ou faux acacia, 385 ans, au pied du grand acacia

Il provient des rejets plantés en 1636 par Jean Robin (botaniste du roi Henri IV) de la souche mère (plantée en 1601 place Dauphine, disparue depuis longtemps. Des rejets de la place Dauphine furent plantés antérieurement dans le square René Viviani (Paris cinquième, derrière l'église Saint-Julien-le-Pauvre) en 1602 (j'en parlais dans mon post de nov. 2019). Ce qui en fait le plus vieil arbre de Paris, 419 ans !!


La Grande Galerie dans toutes ses couleurs

Je laisse les vieux arbres pour une prochaine fois, la Grande Galerie de l'Évolution m'attend, ils sont presque tous là, les animaux sauvages du monde, disparus ou très menacés, en file indienne, du plus petit au plus grand, aux plus gros. La "mise en scène" prodigieuse de toute la galerie a été pensée par des architectes, architecte muséographe, cinéaste/scénographe (René Allio, décédé en 1995), désignés par un jury international comme lauréats du concours d’architecture organisé par l'Éducation Nationale et le MNHN, parmi six équipes en compétition. Je ne connaissais presque rien de l'organisation de la Grande Galerie, je vous propose d'aller voir l'explication détaillée trouvée sur Wikipedia ! Vous en saurez autant que moi... Le musée a vu grand, grandiose, 10/10 !

Moi, j'y suis allée le nez au vent, et je vais y retourner pour le comprendre davantage, ma visite était naïve, mais déjà, j'ai dû me retenir de pleurer. Tout au long de l'exposition, bien sûr, j'ai pensé à notre planète, aux risques, certains très violents, du réchauffement climatique. Notre monde, comment le réparer, le consolider, l'améliorer, il y a urgence à fabriquer de l'avenir... Petit à petit, j'assiste à la disparition des animaux, de la nature, alors je m'attache plus que tout à chaque arpent de terre autour de moi, c'est déjà ça... : mon balcon, les jardins, la campagne, les grands espaces du monde, tous me touchent... La visite du Jardin des Plante, je l'ai vécue dans la joie de voir des merveilles naturelles, et dans le chagrin des animaux qui disparaissent à vitesse grand V !





Les papillons sublimes, personne n'a jamais fait mieux que la nature, pour la mise en couleurs elle est la championne !

Pour rentrer tout de suite dans le drame des "animaux en voie de disparition", j'ai pensé à une autre mise en scène, il faudrait que le gros troupeau des animaux sauvages se présente d'emblée aux visiteurs en train de rebrousser chemin, marche arrière, toute ! Pas d'entrée triomphale, je voyais les enfants autour de moi qui regardaient, ravis, les animaux empaillés comme des vrais, les adultes aussi d'ailleurs, tous venaient dans un zoo immobile, pas de peur, pas de panique, de l'amusement, du théâtre... Comment mettre en scène le déclin ? Il faut tout recommencer, car il y a urgence à frapper les consciences... Moi, je les présenterais la tête baissée, avançant vers le fond de la galerie... Avec des pancartes : -40%, -20%, -50%,  -100%... Il faudrait que le "spectateur" fasse des efforts pour arriver en tête du cortège qui s'éclipse, et regarder les animaux dans les yeux. Messieurs les architectes et scénographes, il faut tout reprendre à zéro...


La galopade immobile vue d'en haut

En fait, c'est d'en haut que la réflexion émerge le plus, la monumentale parade animale rétrécit à vue d'œil, comme dans la vraie vie ! Pas très optimiste, la Danielle ! 

Le spectacle est très beau, presque trop beau, de tous les côtés, des éclairages changent de couleur. Rouge, violet, vert, jaune, forment un merveilleux ensemble, je n'ai pas eu envie de réfléchir, mais d'admirer, comme tout le monde... Je m'en suis donné à cœur joie, il faudra que je reprenne deux entrées par galerie, j'en ai pas fini avec ce Grand Musée, à chaque étage, il y a des tonnes de données scientifiques qui m'attendent, le Muséum National d'Histoire Naturelle, c'est bien plus difficile que la peinture à l'huile !!!


La très grande transhumance...



Dans tout ça, je n'ai même pas vu la mer !!

Je n'ai pas marché sous l'eau, à peu près rien exploré, les oiseaux, les poissons, les tortues, les singes... Il faut venir à la Grande Galerie avec des paquets de mouchoirs en papier pour ne pas perdre pied... Il y a sans doute un endroit où l'espoir renait ? Je vais chercher... À la sortie du tunnel, j'étais dans tous mes états, heureusement que les grands arbres, les fleurs, l'immensité du jardin, le beau temps, ont tout apaisé...


Condor -Yves Boussin (07-2021)  le plus récent dessin de mon frère, avec une bonne nouvelle, le condor de Califormie en voie d'être sauvé ! (Courrier international août 2018)


Mes amis fidèles, de passage et de hasard, mes histoires se suivent et ne se ressemblent pas, Jean qui rit et Jean qui pleure, ça pourrait être Danielle ! Je vous embrasse tous... À très vite entre mes lignes et mes photos...

2 commentaires:

Marie Claude a dit…

Changement total pour cette nouvelle visite que j'ai vraiment appréciée!!
Comme toi tellement triste de voir ce que l'homme a pu faire à cette si belle planète, pas très optimiste, pourtant la sonnette d'alarme est tirée depuis bien longtemps..
Encore de magnifiques arbres plusieurs fois centenaires à admirer, quelle chance!
Les papillons une merveille ces couleurs!!
Une bonne nouvelle à prendre quand même, pour le condor, que ton frère a immortalisé avec talent!
Merci pour ce billet, d'autres dont tu as le secret sont en préparation je le sais..
Danielle de grosses bises du matin.

Danielle a dit…

Chère Marie Claude, les histoires changent et ne se ressemblent pas (trop) :-)))

Tu as raison, voilà des décennies que les alerteurs alertent... En vain !

Vivement le franc soleil dans les jardins que j'aille y faire un tour !

Oui, une bonne nouvelle pour le condor ! Houpi!!!

Je prépare des histoires dans mon grand chaudron.

Bonne fin de journée Marie Claude, je t'embrasse fort.