Une petite maison berrichonne sous le soleil
Les gens :
On a compris, Danielle, les gens de la campagne sont pareils à ceux des villes, la maladie, le chagrin, l'absence, les joies sont identiques, c'est seulement le cadre qui change... Pour les gens des villes, bruyantes, polluées, mais tellement intéressantes, tentantes, séduisantes pour ce qu'elles offrent, la campagne reste une nécessité, passionnante, émerveillante, j'ai la chance de pouvoir vivre ça ! Les gens des villes et des campagnes sont tous frères et sœurs il suffit de se dire bonjour le plus souvent possible, pour se rapprocher, se parler...
Je ne me suis pas beaucoup rapprochée de mon épicier : celui de la campagne est bourru, bonjour, bonsoir sans sourciller, une porte de prison qui grince, ici on ne raconte pas sa vie, la vie va comme j'te pousse, par ici la monnaie...
Il ne me reconnait jamais, pourtant depuis le temps, les salades, les concombres, les poires et le beurre... Il m'en a vendu des paquets. Non, il est anonyme, pas très accueillant, il est discret comme un agent double... Quelque fois même, je me suis plainte : les légumes sont pourris, il faut en mettre d'autres ! Il ne bronche pas, remplace les moribonds, et c'est tout. Depuis des années, je vous le dis, le redis, l'épicier n'est pas gracieux...
Le boucher est tout jovial, sourire, regard enjoué, qui donne envie de tout acheter, un peu de ceci, un peu de cela, j'ai les sacoches de vélo pleines à ras bord... Au revoir madame, à la prochaine, je vous l'ai dit aussi, et redit, le boucher vous considère !
Je suis passée par ici
Quand je suis obligée de faire mes courses, ce n'et pas une punition, c'est un enthousiasme de chaque jour, pour un peu j'oublierais bien chaque fois quelques chose, pour repartir vers le bourg... J'ai oublié ceci, chouette !
Je repasserai par là avec plaisir
Je suis déjà sur mon vélo, et il pleut, ça n'est pas arrivé souvent, une seule fois dans le mois, j'ai pu mettre mon poncho tout neuf, très joli, et bien imperméable... J'ai passé en revue les gens de la rue que je rencontre, les commerçants souriants et grincheux, allez, allez, mes amis de la campagne qui habitent tout près de chez moi me bercent de leurs voix si douces, si amicales... Mon amie, les premiers jours, quand je suis remontée sur mon vélo, se mordait les doigts en pensant à moi. À mon retour, elle m'a dit : je n'étais pas tranquille de te savoir partie, deux ans sans faire de vélo, je me faisais un sang d'encre... Moi aussi je me demandais...
L'échelle de meunier a poussé contre le mur, elle n'a pas bougé depuis deux ans
Chaque fois, je choisissais le chemin du bourg que j'allais prendre : le plus court avec le grand tilleul, le plus long avec le beau saule, le plus long encore avec le grand pommier... Exactement comme vous choisissez dans votre garde-robe, chaque jour, à votre envie, votre goût, l'habit que vous aimerez porter pour la journée...
Le grand saule plus beau que jamais
Le grand tilleul
Le beau pommier de plein champ
Mes amis, pour le prochain post, je n'ai pas encore choisi : les paysages, les oiseaux, les arbres, le jardin... Je réfléchis !
Prenons rendez-vous, ici... Je vous y attends...
6 commentaires:
Je ne comprends toujours pas pourquoi des commerçants peuvent être aussi désagréables!!J'en connais aussi des semblables à ton épicier...heureusement ils ne sont pas tous ainsi.
Je t'imagine pédalant avec prudence(elle a raison ton amie..) au milieu de cette belle campagne,t'arrêtant pour immortaliser arbres et paysages.
Beau dimanche à toi
Des bises du matin
Faire des courses peut parfois être un vrai plaisir! Mais évidemment, si l'épicier fait la gueule... il ne nous donne pas envie de faire le détour par chez lui. Heureusement pour moi, boucher et fromager sont fort sympathiques et avenants. Quant à l'épicier, il a disparu il y a bien longtemps et j'aurais bien de la peine à faire mes achats ailleurs qu'en grande surface... Grrrrrrr....
Bon dimanche et merci pour ta belle balade!
Oui, Marie Claude, pédaler avec prudence, c'est mon credo, que de fois je fais autant de chemin à pied qu'en vélo...
L'année prochaine, je fais le point sur mon épicier :-))
Bon dimanche à toi et bises bises du jour.
Oui, Gine, faire ses courses droite rester un plaisir, dans les grandes surfaces, c'est moi qui fais la gueule :-)))
Bon, excellent dimanche à toi et bises.
Quelles belles maisons, quels beaux arbres... Et quel repoussant d'un épicier, mais par ailleurs c'est vrai: des comme ça -malheureusement- il y en a partout.
Quant au sujet de ton prochain billet tu peux tirer au sort: ils sont tous intéressants, et en tous cas ta maestria fait le reste.
Je te souhaite une bonne semaine.
Bises!
Merci chère Siu de patienter...
Les paysages, les arbres, les oiseaux je vais en parler...
Passe une bonne journée demain. Bises fortes du soir.
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