vendredi 25 octobre 2019

La Saga de l'Indre (4)


Les deux petits hirondeaux attendent la nourriture (2019)


Les hirondelles :

s les premiers jours de septembre, donc, juste à mon arrivée, le nid était plein, il faisait beau, chaud, et le spectacle était présent tous les jours...

J'avais de la chance, les hirondelles étaient parties par centaines depuis quelques matins, je n'avais pas été assez courageuse pour me lever de bonne, et assister à leur départ ! D'autres, à l'heure où je prenais le café sous le figuier et le tilleul, tournoyaient dans la grande cour en attendant un ultime départ, tout le monde n'était pas parti en même temps, et pour cause, il fallait sans doute attendre que les petits prennent du poids et peaufinent leurs ailes... J'ai attendu, tous les jours j'allais les voir plusieurs fois dans la journée... Les hirondelles avaient fait leur nid dans un petit appentis, j’avais juste à lever légèrement la tête pour les observer... Ce qui rendait le moment plus touchant.


Le tilleul et le figuier qui vont si bien ensemble (2009)

Je ne sais pas pourquoi, cette année j'avais l'impression que je voyais des hirondeaux pour la première fois, pourtant bien des années auparavant, j'en avais vu des petits, des grands, en haut et plus bas, mais cette année cette vision prenait plus d'importance, allez savoir... J'avais l'impression de vivre un moment unique, exceptionnel certes, mais unique !



Les quatre hirondeaux de 2012

Pourtant les preuves sont là, j'avais déjà vécu ces moments-là... Mais de beaucoup plus loin, ce panier était accroché très, très haut dans la grande grange, qui faisait facilement six ou sept mètres de hauteur, il a fallu que je zoome tout le temps pour l'avoir avec netteté... Peut-être étais-je trop loin ?



C'est dans ce petit appentis haut comme trois pommes (ancien poulailler), qu'elles avaient fait leur nid (2019,) il fallait un peu baisser la tête pour entrer

Mais bien sûr, cette année, la proximité du nid me donnait l'impression de voir pour la première fois ces petits oisillons. Comme dans la vie, plus vous êtes proche des événements, plus vous risquez d'en être touché profondément, ils vous marquent davantage...

Ne dit-on pas en sortant d'un spectacle vivant : opéra, théâtre, concert... Quel dommage,  j'étais placé beaucoup trop loin pour ressentir des émotions fortes, je n'étais pas dedans ! À l'opéra, les places les moins chères sont celles du poulailler, beaucoup trop haut perchées. Mon petit poulailler de campagne m'avait rapprochée de l’événement, j'avais juste à lever le bras pour la photo, lever la tête doucement, discrètement pour ne pas gêner ! J'ai pu assister à leurs premières sorties, les hirondeaux rentraient encore tous les soirs pour dormir dans le nid, sans les parents.


Première sortie sur la gouttière, à portée de vue, toujours à deux


En bonne compagnie, un jour suivant

J'ai même eu le plaisir, la surprise, d'assister au repas familial, frôlée de près par la mère qui rentrait à toute allure...


Je me trouvais là quand la mère est arrivée, comme un éclair

Mon ami de campagne, voyant que j'allais tous les jours les voir, m'a dit : tu sais, elles vont partir, ne t'y attache pas trop, nous avons souri... Les hirondeaux sont revenus trois nuits après leur première sortie... Après leur départ définitif, j'avais l'impression que le silence était plus épais dans le poulailler...


Ils sont partis

Je savais déjà que l'année prochaine, si tout se passait bien pour moi, je reviendrais avec un œil neuf, il y a tant à voir à la campagne, un mois c'est trop juste, par où commencer ? Les gens sans doute, les gens d'abord... Je n'en ai pas du tout fini avec les arbres, les chemins creux, les bizarreries des rencontres, les nouvelles fraîches, les étangs seront peut-être remplis, les hérons seront de retour...

Mes amis, mes passagers, rendez-vous ici pour la Saga de l'Indre (suite 5) 

7 commentaires:

siu a dit…

Ah qu'elle est passionnante, la vue tout comme l'histoire de tes hirondelles et de leur nid... passionnante et émouvante au meme temps pour quelqu'un comme moi qui habite en ville.
(au passage, le premier choeur où j'ai chanté quand j'habitais en Val d'Aoste s'appellait "Les hirondelles" :-))
Mais je suis ravie aussi à la vue de cette table si aimante et accueillante sous le tilleul et le figuier: je pense que si je m'assoyais là pour le petit déjeuner je ne me leverais plus... c'est trop beau!

Ici il fait un temps d'été, on se demande jusqu'à quand ça va encore durer...

Je te souhaite une belle aprème, en attendant comme toujours le prochain billet ;-))

Danielle a dit…

Merci Siu pour ton enthousiasme, ta bienveillance...

C'est sûr, bien difficile de quitte la table, sous l'ombre il fait toujours bon, et les bavardages vont bon train...

Maintenant chez moi il fait gris, il pleut... Mais moi je suis toujours dans l'Indre...

À très vite, je t'embrasse fort, passe un bon WE.

ELFI a dit…

partir et revenir...je suis comme les hirondelles...mais je suis présent pour lire tes billets.. toujours. j'aime! bises

Danielle a dit…

Chère Elfi Merci pour ta fidélité...

Vas viens et reviens...

Je t'embrasse fort.

Marie Claude a dit…

Quelle chance de pouvoir suivre cette famille d'hirondelles,cela devient si rare!!!
J'aime beaucoup la photo des 4 hirondeaux dans le panier.
Il est dit qu'une maison qui accueille les nids d'hirondelles aura le bonheur...
Jolis "parasols" ces deux arbres réunis.
J'imagine ton bonheur!!!!
Bon dimanche à toi
De grosses bises du soir.

Danielle a dit…

Oui Marie Claude, quelle chance ! Je les suivais avec joie...
C'est vrai ces deux parasols étaient bien agréables, d'autant que l'année dernière les figues tombaient toutes seules dans mon assiette:-)

À toi aussi un très bon dimanche d'automne, je t'embrasse du soir.

siu a dit…

J'ai souri à l'idée de ces figues qui tombent toutes seules dans ton assiette, aussi parce qu'il y a une façon de dire, en dialecte triestin (vénitien peut-etre aussi..?) qu'on adresse à ceux qui n'ont pas trop envie d'agir et de fatiguer. j'en ai un vif souvenir car ma mère me l'adressait assez souvent: "figo caschime in boca" (figue, tombe-moi dans la bouche).

Bises!