Mes petits chapelets jolis... (musulman et chrétien) : le petit en argent, acheté parmi des objets anciens à Istanbul, celui en nacre, donné par mon ami de la campagne
Les jours suivants, après l'église Sainte-Élisabeth au métro Temple, la rue Notre-Dame-de-Nazareth et la belle synagogue près de la République, je me suis dit : allons place Saint Sulpice, j'ai toutes mes chances pour le chapelet ! Néanmoins, si je ne trouve pas, il me reste l'église Saint-Germain : là, pour les avoir vus, je suis certaine qu'ils vendent des objets de piété. Je me souviens aussi de Notre-Dame de la médaille miraculeuse, rue du Bac, où il y a toujours foule, ils vendent des médailles, c'est certain, peut-être aussi des chapelets ? Enfin bref, sur Paris, ça serait bien le diable si je ne trouvais pas un chapelet !
La belle église Saint-Sulpice (1646-1870), les pieds dans la fontaine (1844-1847)
Le choeur si lumineux de l'église
À la grande
librairie chrétienne de la Procure, qui ressemble à une bibliothèque, je vais, à coup sûr, trouver le petit chapelet que je cherche. J'en profiterai pour aller revoir les
grandes fresques de Delacroix restaurées à l'église Saint-Sulpice, juste la rue à traverser...
Ni une, ni deux, me voilà sur le sentier de la guerre, j'aime bien cette grande librairie, l'atmosphère
y est agréable et feutrée. Rayon après rayon, j'aperçois le petit coin des médailles, chapelets,
icônes, statuettes, mon petit chapelet doit être là, je vais le trouver... Mais tout est trop moche ici, les chapelets, en bois, plastique et vilaines perles, que du toc, allez, je file, ce n'est sûrement pas ici que je vais acheter les perles avec le
Christ et la Sainte Vierge. Pour mon amie, je le veux protecteur, certes, mais beau ! Décidément, allons ailleurs !
Héliodore chassé du Temple (fresque de Delacroix, 1855-1861)
Détail
La lutte de Jacob avec l'ange (1855-1861)
Détail
Déçue, je traverse la rue, et je retrouve, fraîchement restaurées, les fresques de Delacroix, presque peintes de la
veille... Quel plaisir de les voir, revoir, transformées, éclatantes ! Depuis la restauration, bien sûr, le monde est au rendez-vous... Je ne suis plus seule à les apprécier, depuis des années, dans leur jus. Je jette un œil sur l'énorme bassine métallique remplie d'eau bénite, toujours à la même place, dans une
petite chapelle latérale, elle trône en haut des deux marches de l'autel, il y a un petit robinet dans le bas du gros récipient qui permet aux croyants de se servir à volonté... Jamais je n'ai vu ce service proposé dans une autre église à Paris (mais je ne connais pas toutes les églises).
Et sous la voûte : Saint Michel terrassant le dragon (1855-1861)
J'avais donné rendez-vous à mon amie dans les jours qui venaient, je voulais trouver absolument
le chapelet... Aujourd'hui, pas plus tard ! Sur la grande place de l'église, il y a justement une petite boutique d'objets de piété, j'y plonge : des chapelets, il y en avait à la pelle,
de toutes les couleurs, dans toutes les matières, en perles de verre transparentes comme je le
voulais, montage sur argent, avec la médaille de la Vierge et le Christ en croix, pour un prix
totalement raisonnable, je n'en croyais pas mes yeux...
Je pris le mien, il ne pesait pas bien lourd, et passais à la caisse. Un
petit paquet cadeau ? Oui, s'il vous plaît, j'étais bien dans la maison du Bon Dieu. Pendant que le
vendeur me faisait mon très petit paquet, une dame qui faisait l'emplette d'une petite statue de la
Vierge en pierre, à la caisse comme moi, rayonnait : quand je l'ai vue, j'ai tout de suite su que c'était celle-là... Alors-là, madame, c'est sûr que vous avez fait le bon choix, votre enthousiasme ne peut vous tromper. Vous
croyez ? Oui, c'est sûr, elle va vous apporter du bonheur ! J'avais dit ces mots avec l’aplomb d'une connaisseuse, je voyais bien dans ses
yeux, à son sourire, que mon histoire lui plaisait, elle avait bien choisi, cette statuette lui porterait
chance, mes mots si simples nourrissaient sa conviction...
Voilà comment j'achetais le cher chapelet, pour faire plaisir à mon amie.
À son arrivée chez moi, à l'heure du thé, je lui offris le très petit paquet... Oh ! Merci, comme il est
joli, je suis très touchée, il ne me quittera jamais, jusqu'à ma mort... Elle le mit immédiatement
autour de son cou, la félicité opérait sur le champ... Tu sais, tu devrais le faire bénir pour
renforcer son pouvoir de protection ! J'avais cherché pour elle ce chapelet qui lui apporterait la protection qu'elle souhaitait, il avait vu sa valeur symbolique comme augmentée par mon amitié sincère. Le petit chapelet venait d'une grande maison spécialisée dans les objets de piété depuis le 19e
siècle, à Ambert dans le Puy de Dôme. J'ai trouvé, (cliquez sur : Youtube) un très beau documentaire sur la fabrication des chapelets, il vous intéressera surement, comme il m'a captivée, il dure une petite heure et il est passionnant, je vous
le recommande... À vous de voir...
Depuis que mon amie porte son chapelet, ressent-elle la confiance et la protection qui lui manquaient ? Je ne sais
pas encore... Elle ne le quitte plus, et il s'harmonise à merveille avec ses belles tenues et son collier de perles qu'elle porte tout le temps aussi...
Mes amis, après le petit chapelet, je suis partie dans l'Indre, j'ai grimpé aux arbres... Avec mon appareil photo...
PS : j'espère que mon insertion de la vidéo va marcher, je ne suis pas très sûre !
7 commentaires:
Oh c'est une jolie histoire que tu racontes encore et tu as trouvé" ton" chapelet pour ton amie ,c'est formidable !
Il va la protéger ,j'en suis certaine .
Je t'embrasse avec le soleil qui arrive
Et la vidéo fonctionne ,je le regarde plus tard !
Merci Brigitte, oui j'espère que mon amie va retrouver une belle confiance en elle !
Chouette pour la vidéo, tu verras, c'est très étonnant...
Bon dimanche, je t'embrasse fort.
Je savais que tu trouverais ce beau chapelet,ton amie est heureuse,elle va retrouver confiance,c'est sûr!!
Je viens de regarder la vidéo,merci pour le lien,je n'ai pas vu le temps passer,très intéressant,quelle belle collection a cette personne sympathique,j'ai apprécié ces explications.Heureuse que cette fabrication se fasse encore en France,tant de produits disparaissent.
Toujours aussi belle cette église St Sulpice quand j'y suis allée elle était en réfection.
Je ne connaissais pas cette possibilité pour l'eau bénite.
Encore un joli billet Danielle.
Je vais patienter pour tes photos de l'Indre si chère à ton coeur.
De grosses bises de fin de dimanche.
Brigitte je suis contente pour la vidéo, le docu est vraiment bien...
Tu vas te régaler.
BISES DU SOIR chère Brigitte.
Chère Marie Claude merci :-) oui, mon amie est sous protection maintenant...
Voilà un lieu de promenade (église St Sulpice) qui va te passionner...
Oui, j'arrive dans l'Indre au prochain billet...
Je t'embrasse fort.
Ton billet est très intéressant, du coté de l'histoire de ton chapelet aussi bien que de celui de l'église de Saint Sulpice, mais j'y reviendrai plus tard car pour le moment ma tete est encore à la Barcolana, notre régate qui est la plus bondée du monde et qui a eu lieu hier, pratiquement sans vent. Mais surtout j'ai eu mon fils qui est arrivé en bateau déjà jeudi avec ses ami(e)s marins, et donc c'étaient pour moi des jours de mouvement exceptionnel par rapport à mes habitudes, et surtout d'une très grande joie!
A te relire, donc... toujours en t'ettendant dans l'Indre, bien sur ;-))
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