dimanche 30 août 2020

Le prix de bonne camaraderie !!


 Mon prix de " bonne camaraderie" : Peau d'Ours - Léon Barracand (1840-1919) - Éditeurs Boivin & Cie, 1939 -  300 pages jaunies par le temps, papier épais, de mauvaise qualité,  formant un gros livre de plus de 5 cm d'épaisseur

Je ne peux pas vous dire la date, par coquetterie, mais il y a longtemps qu'il me fut remis... Il m'a suivi partout, pendant les dizaines d'années qui se se sont écoulées depuis l'événement...

Je n'ai pas de souvenirs précis, minute par minute, de cette remise de prix, même aucun souvenir du tout, mais je me souviens du vote secret qu'avait organisé l'institutrice pour que chaque élève se prononce, je me souviens de cette attente les bras croisés, je me souviens de l’espérance que j'avais eue  qu'on me choisisse  comme, "meilleure copine" de la classe. Celui qui attend qu'on le/la choisisse, aime qu'on l'aime, bien entendu. Je trouvais à l'époque qu'être choisie à ce titre était une énorme marque de confiance, qui me remplissait de joie, bien plus que d'avoir le prix d'excellence (que je n'ai jamais eu).

Je sais maintenant que ce mérite a beaucoup compté pour moi, tout au long de ma vie ! Il a donc naturellement résisté à tous mes délestages de bibliothèque en bibliothèque, et ce n'est sûrement pas maintenant que je me déferai de ce livre pour faire de la place aux autres...


Mon prix de bonne camaraderie, présent !

L'autre jour, je pensais : mais où ai-je donc rangé ce livre ? J'ai tout remué, inspecté, je ne l'aurais pas jeté, quand même ? L'idée m'en est venue, moi, la grande jeteuse, j'aurais pu faire ça pour gagner dix centimètres ? Cherchons encore, chez moi ce n'est quand même pas la bibliothèque nationale, s'il est là, je vais le trouver. Ah ! Le voilà ! À l'ombre depuis si longtemps sur mes rayonnages... Si je ne m'en suis pas débarrassé, c'est pour une bonne raison, je le sens bien, il est devenu "le truc sacré injetable".

J'ai souvent fait du vide dans mes livres, mais j'ai toujours fait l'impasse sur mon Prix de "bonne camaraderie". Parfait, et bien je vais le relire, je vais mettre les bouchées double pour vous en parler, en faire quelque chose !


Lecture par beau temps sur mon balcon

Voyons de quoi parlait ce livre : une belle histoire sur le mérite des bons sentiments, le personnage principal (une jeune fille) a un grand cœur, plein de bonté et de tendresse pour les gens, il est généreux et désintéressé des questions matérielles, une vie simple et discrète, pleine de poésie (une jeune fille vraiment modèle)... Elle se marie avec son cousin et aime beaucoup son papa. Les autres personnages sont décrits un peu moins vertueux, plus près de leurs sous, mais gentils quand même... L'auteur aime les artistes, le papa de la jeune fille est montreur d'ours très fantaisiste et poétique, le futur époux de l’héroïne deviendra peintre à succès... L'histoire se termine par leur mariage ! J'ai trouvé le style un peu pompeux, condescendant pour ses personnages, on n'écrit plus de livre comme ça aujourd'hui. Rien à voir avec Madame de Sévigné qui savait doser l'eau de rose avec le vinaigre... Avec talent ! Je pense quand même que j'ai dû bien aimer cette histoire, qui n'a pas du tout compté pour moi.

Bien des années-lumière après sa réception, je mesure l'immense plaisir que ce prix m'avait procuré... Il dure encore aujourd'hui. Je suis restée la bonne copine, l'amie, la camarade, la rencontre, de beaucoup de personnes... Les gens ont toujours été importants pour moi, je n'ai jamais aimé les conflits, les embrouilles, j'aime la paix des cœurs et des esprits. Mes amis, mes relations, mes proches, sont très importants pour moi, je garde une énorme reconnaissance pour la confiance qu'ils m'ont manifestée dans nos conversations, nos écoutes... J'essaye  encore et toujours aujourd'hui d'en être digne...


LA PEAU D'OURS - Léon Barracand (1840-1919)

C'est en pensant à ce livre, que je devais finir vite,  avant de retourner au Parc, dans les squares de mon quartier, inventorier les arbres, que je me suis remise à la lecture, bien à l'abri de la pluie qui tombe sans s'arrêter depuis quelques jours, bien enfoncée dans mon fauteuil préféré, à l'intérieur... Près de ma tasse de thé...

En triant mes dernières photos numériques, j'ai vu que j'avais encore de la ressource pour montrer la nature telle qu'elle était en ville, il suffit de l'observer dans toute sa beauté pour y trouver toujours du plaisir, sans cesse renouvelé... Même avec le bruit de la circulation qui n'est jamais loin de tout...




Le petit étang par tous les temps


Le sophora du Japon dans le square


La nature, plus vraie que nature, au parc

Mes amis, mes passagers, gardez le moral, mettez vos masques, éloignez-vous de vos proches, pour le prochain post je ne sais ce qui va me passer par la tête, je garde confiance... À très vite, je vous embrasse.

6 commentaires:

Brigitte a dit…

Bonsoir Danielle ,tu sais je ne suis pas surprise que tes camarades de l'époque aient votées pour te remettre ce prix ! Tu aimes les gens, tu sais les écoutez si bien que souvent même ils se confient à toi ... Alors c'est amplement mérité ,je comprends fort bien que tu tiennes à ce livre.
Quand à la nature si proche de chez toi c'est toujours de jolis coins et de belles photos .
Belle soirée je t'embrasse fort

Marie Claude a dit…

Ce prix tu le méritais pleinement,comme dit Brigitte.Un livre précieux que tu as bien fait de conserver.
J'ai toujours le prix que j'avais reçu au cours préparatoire.
Tu nous a souvent raconté tes rencontres avec différentes personnes,oui tu aimes les gens et dans l'ensemble elles te le rendent bien.
J'aime beaucoup ton fauteuil où je t'imagine lire.
J'ai admiré aussi les dipladénias sur ton balcon.
Belle continuation dans tes promenades près de chez toi,toujours des découvertes.
De gros bisous du soir

siu a dit…

Tout à fait d'accord avec Brigitte et Marie Claude, je pense qu'il n y a aucun doute sur le fait que tu méritais ce prix... et combien tu le mérites encore aujourd'hui.
Je pense aux livres que j'ai reçu des mains du directeur (à la scuola media qui correspond à votre collège) pour les bonnes notes dans mon bulletin scolaire... Je les ai conservés moi aussi, quelque part parmi mes livres, par exemple un "Dizionario della lingua italiana", une "Divina Commedia", une "Iliade"... Mais je trouve que ton prix est bien plus précieux et surtout profondement démocratique, là je suis vraiment admirative face à la modalité par laquelle vous pouviez exprimer votre préférence, et surtout au fait qu'il s'agissait de choisir la "meilleure copine", car ètre un bon copain a une valeur bien plus importante que de simples bonnes notes: des bonnes notes mème quelqu'un de méchant, d'égoiste et d'insupportable pourrait les rapporter (ce n'était pas mon cas, rassure-toi... ;-))

Bonne journée, ici un beau soleil après la pluie.

Danielle a dit…

Chère Brigitte, merci, ce livre m'a replongée bien des années en arrière, et un souvenir me viens d'avoir retrouvé, bien, bien des années après une jeune femme, dans un festival de cinéma, qui se souvenait m'avoir rencontrée à l'école maternelle, en dernière année je suppose, j'en suis restée comme deux ronds de flan !!

La nature par ici, si on la laissait faire monterait bien jusqu'à ma tour :-)))

Passe une bonne journée Brigitte, ensoleillée, jee t'embrasse bien fort.

Danielle a dit…

Merci Siu, je comprends aisément que tu aies conservé tes prix, si précieux, tout autant que mon prix de bonne camaraderie, il faut te dire que je courrais aussi après les prix d'excellence... avec moins de succès...

Biens sûr comme toi, je trouve toujours qu’être une bonne copine a une valeur inestimable !!

Mes fils aujourd'hui sont dans cette continuité, et leurs côte de popularité se porte bien autour d'eux. J'en suis ravie.

Chère Siu passe une très bonne journée et toutes les autres après...

Bises fortes du matin.



Danielle a dit…

Marie Claude, je suis contente de voir que toi aussi tu as conservé ton prix, de beaux souvenirs finalement !Tu sais souvent je me rends compte qu'il faut de la patience, pour avoir le privilège d'entendre les vraies histoires qui sont aux creux des personnes, derrière leur sourire...

J'adore mes fleurs, mon dipladénia n'en finit pas de fleurir, un vrai plaisir, cadeau d'une amie :-))

Mon fauteuil, je l'adore aussi, il est confortable et j'y passe des heures...

Il va faire beau, je vais aller voir en face ce qui se passe.

Passe une belle journée. Je t'embrasse très fort.