mardi 22 octobre 2019

Interludes parisiens... Avant la reprise de la Saga de l'Indre n°4



J'avais décidé d'aller faire des courses à Paris, et avant de partir, je m'étais tâtée pour le parapluie, toujours un peu encombrant dans mon sac à main. Mais bon, par sécurité, je l'avais pris, après avoir jeté un coup d’œil à ma fenêtre et sur mon téléphone,  toutes les chances étaient de mon côté, la pluie et le soleil... Ça devrait se maintenir ! Et me voilà partie. Le ciel était très gris, bas de plafond, j'avais bien fait d'embarquer le parapluie, mais ça devrait quand même être bon... D'après la météo !

Il faut beaucoup réfléchir finalement avant de sortir, en avant Simone...

Au sortir du métro, toujours pas la pluie qu'annonçait le ciel gris perle, le soleil était au rendez-vous. Devant moi, deux jeunes femmes bras dessus, bras dessous, mets ton aile sous mon abattis et marchons comme deux poulets rôtis, heureuses de vivre : tu vois, regarde donc ce soleil, il fait super beau, chaud, je te l'avais dit, il ne pleuvra pas, c'est génial ! Tu sais, moi, je ne regarde jamais la météo, sinon on va dans le mur, ils se trompent trop souvent, ils te foutent ta saison en l'air, et tu cafardes tout le temps...

La jeune femme était sûre d'elle, rieuse, elle avait une énorme confiance en elle... Je l'enviais !

Car moi, je regarde toujours la météo avant de sortir, si quelques fois je "trimbale" mon parapluie pour rien, c'est vrai, de temps en temps je prends la sauce en regrettant de ne l'avoir pas pris, je fais plutôt confiance à la météo... Elle a un temps d'avance ! Il faudrait que je compte les points avec elle, mais je pense qu'à la fin, c'est elle qui gagnerait, on ne peut rien contre la science du ciel ! Je devrais peut-être avoir plus confiance en moi  ?


Ceci est ma cocotte en fonte

Sur le chemin du retour, fainéante: allez, je prends le bus. Une place assise, cadeau, la dame juste en face de moi avait mis sa petite valise rouge juste devant elle, ça ne vous dérange pas, madame ? Nullement, madame, ne bougez pas. Mon voisin de droite était tout à son affaire, la tête dans le sac à ses pieds, sous sa canne qui était tombée, il cherchait frénétiquement quelque chose sous le paquet qu'il avait bien du mal à sortir du cabas (à l'ancienne). Il le vida complètement, avec difficulté, sur le siège d'en face encore libre : une paire de chaussons et, en équilibre sur un côté, une petite cocotte rouge, en fonte...

Attention, monsieur, dit la dame à la valise, ça casse, une cocotte en fonte ! Doucement, elle l'aida à sortir complètement la cocotte du sac. Ah, voilà, je l'ai retrouvé ! Du fond du sac, le vieux monsieur sortit son ticket de transport, entre le pouce et l'index, tout content, et le mis dans sa poche, puis il remit le tout dans le grand sac... J'avais bien vu qu'il n’entendait pas bien. Ça va, monsieur ? Oui, oui,  vous savez, l'autre jour ma femme a fait cuire un rôti dans la cocotte, quand je suis rentré à la maison, il y avait de la fumée partout, on aurait pu mettre le feu à l'appartement, quand j'ai ouvert la cocotte, le rôti était devenu tout petit et tout noir. Et il fit avec une seule main la forme du rôti. Ben oui, monsieur, je comprends... Je le regardais bien de face et parlais plus lentement. Oui, ben où tu étais passée ? Elle avait oublié, complètement oublié, la cocotte sur le gaz... Vous vous rende compte !

J'en ai racheté une belle chez Auchan, ma femme m'a dit : à notre âge, tu vas quand même pas racheter une cocotte ? Vous avez bien fait, monsieur, elle est très belle votre cocotte, à ma station je lui dis assez fort : bon appétit, monsieur, dans la belle cocotte, et bonne fin de soirée... Il sourit, la dame à la valise également...

Les uns ont confiance, les autres en manquent, mais moi j'ai bien ri des deux situations, et même en vous les racontant, j'en ris encore...

À très bientôt mes amis, mes passager, au prochain post je retourne en Indre pour la Saga N° 4, je vous y attends...

2 commentaires:

Marie Claude a dit…

Tout comme toi je" promène" mon parapluie au cas où,je préfère être prévoyante suite aux prévisions méteo qui c'est vrai ne sont pas toujours exactes.
Des rencontres bien sympathiques dans le bus,l'histoire de cocotte de ce monsieur m'a bien fait rire!!Cela me fait penser qu'il faut que je remplace la mienne même marque que la tienne,mais le prix pour le moment me fait reculer un peu...peut-être le Père Noël m'en apportera une,je suis très sage!!!

Je t'attends pour le retour en Indre.

Bisous du soir



Danielle a dit…

Bien sûr le père noël existe bien pour quelque chose...:-))

J'ai acheté la mienne aux puces il y a très longtemps...

Marie Claude attends sagement Noël.:-)))

Bises du jour (gris)