dimanche 30 mai 2021

La glycine est morte, et les petits potins de quartier, l'amour sur le trottoir !


La très vieille glycine (2 mai 2021) - en vie ! Nichoir à oiseaux !



Massacre à la tronçonneuse (21 mai 2021) 


 Plus aucune fleur, elle va mourir tout à fait... (21 mai 2021)

 Feu La grande glycine :

La grande glycine n'est plus qu'une vieille fleur coupée, les bois sont éparpillés partout au sol de la propriété, comme si chacun pouvait se servir pour emporter un morceau de souvenir. Le propriétaire, à qui j'ai téléphoné, bavard comme une pie, m'a raconté l'histoire du sauvetage échoué... "Il aurait fallu beaucoup d'argent pour installer le matériel nécessaire à sa transplantation, comme il est fait pour déplacer des oliviers vieux de mille ans d'un endroit à un autre, seuls les riches propriétaires peuvent se le permettre... Nous, nous n'avions aucune certitude de la réussite de l'opération, comme je vais planter une vigne à la place de la glycine, je vous invite à boire un verre d'ici dix ou vingt ans, nous serons alors très vieux"... (Surtout moi)

L'adjoint au maire, à qui je m'étais adressée pour "l'alerter sur la mort prochaine de la glycine", a disparu dans la nature... Aucune nouvelle... Il n'a pas osé me dire : "nous ne pourrons rien faire"...

En attendant, il faut que je recherche dans mes cartons des histoires qui finissent bien...

Justement j'en ai plusieurs, des belles histoires d'amour...

L'amour sur le trottoir :


Œuvre de Andy Goldsworty (2013)

L'histoire se passe sur le trottoir juste en bas de ma maison, un petit groupe de trois personnes, toutes masquées, un homme entre deux âges, ouvre grand les bras et déclare : moi j'ai de l'amour, beaucoup d'amour à donner. Les deux femmes qui l'accompagnent opinent du bonnet, bien sûr, nous aussi, nous avons de l'amour à donner, alors je suis rentrée dans leur conversation, l'invite était tentante : monsieur, que vous parliez d'amour, ça m'intéresse, j'avais bien compris qu'il s'agissait de l'amour de son prochain. Ah ! Madame, je suis content que vous ayez entendu mon appel, bien sûr, l'amour entre les gens est une donnée fondamentale, là-dessus nous sommes tombés d'accord tout de suite... Chacun y allait de sa recommandation, de sa vérité, je ne savais pas s'ils appartenaient à la même paroisse, mais ils disaient tous trois la même chose : "le reste ne sert pas à grand chose, madame, l'amour seul a un grand pouvoir, pour rendre la vie agréable et utile", soyons donneurs d'amour à tous nos voisins... Et puis finalement, nous nous retrouverons tous là-haut ! Confiante mais prudente, je leur dis : vous savez, moi, je ne suis pas croyante, à part les oiseaux, je n'attends rien du ciel, mais je peux vous dire que les mots d'amour, de générosité, de partage, que nous pouvons avoir les uns pour les autres, ça me parle, je les partage avec vous... L'idée de Dieu n'a pas besoin de m'habiter pour vous comprendre...

Mes amis, je vous  laisse, je vous embrasse tous... La spontanéité, la brièveté, venaient à propos pour les quitter avec légèreté...

Le bon voisinage :


L'escalier intérieur dans la maison de Gustave Moreau

À monsieur H., mon voisin du troisième : ça vous dirait des plateaux pour mettre sous vos jardinières ? J'en ai trois dont je ne sais que faire, ils sont trop grands, ils pourraient vous rendre service ? Je vous les descends si vous voulez. Volontiers, merci et c'était reparti pour trois plateaux en plastique, nous avions notre pesant de voisinage amical pour plusieurs jours. Ce monsieur est cuisinier de collectivité et jardinier de surcroit, son balcon est inondé de fleurs et, vers Noël (seulement), clignotant de lumières... Il est toujours occupé à dire bonjour à droite et à gauche, quand je suis arrivée sur son palier, j'ai vu que toutes les portes étaient décorées d'une même étoile moirée autocollante.. Comme je lui en faisais la remarque avec le sourire, il me dit : tout le monde pareil, pas de jaloux, on s'entend très bien au troisième étage !

Je pourrais en faire plus long sur le bon voisinage d'une tour... Sur l'incivilité également, plus visible, plus tapageuse, plus décourageante, quelquefois certains baissent les bras tout à fait...

Mais... Dans la tour, nous formons un bon noyau (dur) de personnes cordiales, engageantes, pas trop secouées par les mauvais coups, nous ne ratons jamais un : bonjour, bonne journée, fait pas chaud, fait trop chaud aujourd'hui, la santé, ça va ? ! Ainsi les mots de liaison se répandent peu à peu peu à tous les étages, il faut de la constance, résistance, et pugnacité, le terrain contre l'indifférence se gagne marche par marche,  il faut beaucoup de temps pour que ça prenne et surtout, commencer jeune...

Mes amis fidèles et de passage, sortez encore masqués... À très vite pour de nouvelles aventures...

12 commentaires:

Marie Claude a dit…

Quelle tristesse la glycine s'en est allée, non pas de vieillesse mais du fait des hommes..Je gardais malgré tout un faible espoir!!
Super ces personnes qui veulent donner de l'amour, on en a tant besoin!
Heureusement vous restez solidaires dans ta tour, ici aussi le noyau sympathique diminue, de nouveaux résidents arrivent en "pays conquis" et l'ambiance se dégrade, je pense que c'est une situation que l'on constate de plus en plus, malheureusement!
Danielle un beau lundi au soleil si possible.
Bisous du matin

Danielle a dit…

Chère Marie-Claude, comme toi, je gardais un faible espoir... La rue, maintenant, n'a pas une feuille qui dépasse !

Notre noyau dur, tous les jours, nous essayons de l'élargir, pas facile !

Merci Marie Claude, pour le beau lundi, je vais m'y atteler !!! Toi aussi, ne loupe rien !

Je t'embrasse fort du matin. À très vite.

siu a dit…

Des histoires sympas de palier, de voisinage, de trottoir... qui n'arrivent malheureusement pas à éteindre la grande tristesse pour le crime commis contre la belle, vieille, précieuse glycine.
Tout comme Marie Claude et toi, moi aussi je gardais un peu d'espoir... Qu'est aussi, je crois, l'espoir dans une sagesse humaine qui par contre devient de plus en plus faible jusqu'à parfois, il me semble, s'évanouir: en voilà un énième exemple qui crie vengeance.

Rien de nouveau non plus quant à l'adjoint au maire qui, lui aussi, s'est évanoui... triste histoire, encore une fois, puisque j'imagine que s'il s'agissait de n'importe quelle initiative pour apporter des voix à sa faveur il n'aurait pas disparu ainsi dans la nature, mais je suis peut-ètre un esprit iper-critique.

Allez... pour finir en allégeant je vous raconte que le magnolia dans ma cour a fait pousser trois grandes fleurs. Et que moi, au contraire, je me suis finalement -après un an à peu près- fait couper les cheveux: et la conversation allait tellement bon train avec la coiffeuse, en dépit de nos masques, qu'elle n'arrètait plus de couper... Bref: à présent pour mesurer la plupart de mes cheveux mème pas besoin du centimètre, le millimètre est suffisant. Mais ça ira, du moins je n'y pense plus..! ;-))

Gros bisous, bonne semaine!

Marie Claude a dit…

Siu elles sont toujours belles les fleurs de magnolia, tu nous remontes un peu le moral.
Pour ta coupe,si elle te convient, c'est parfait et puis comme on entend toujours "ça repousse"...
Bisous

Danielle a dit…

Quelle histoire cette coupe, je n'en reviens pas, chère Siu, voilà, voilà une conversation si allègre que tes cheveux y sont passés, heureusement que tu n'y penses plus, sauf le matin peut-être, au réveil, quand tu te regardes furtivement, dans la glace, pour voir si c'est vrai :-))

Les trois fleurs de magnolia font une belle couronne à ton histoire si amusante !!!

Aujourd'hui encore, j'ai vu la glycine fanée commencer à dégringoler du mur, plus rien ne la rattache au printemps ! J'ai cru trop vite à l'opération sauvetage, moins facile sans doute à réaliser qu'à espérer ?

L'adjoint doit être bien embêté pour reprendre le cours de notre conversation :-))

Allez, mes amies, n'y pensons plus nous non plus, le mal est fait !

Maintenant je vis mon séjour dans le Berry pour voir la nature en toute liberté, j'espère !

Je t'embrasse fort chère Siu, merci pour tes bonnes paroles. Passe des jours ensoleillés et paisibles...




Danielle a dit…

Marie Claude serrons-nous les coudes autour des fleurs nouvelles ! Les petits cheveux courts de Siu repousseront comme tu dis, quelle chance !

Bises de maintenant.

siu a dit…

Un grand merci, mes chères Marie Claude et Danielle, vos mots me vont droit au coeur.

Pourtant pour une fois je dois un peu retoucher, chère Danielle, ton commentaire sur la coupe de mes cheveux; d'un coté car la conversation avec la coiffeuse n'était pas vraiment allègre, je la définirais plutot intense puisqu'on a parlé entre autre de maux, physiques et psychiques, et d'une façon pas banale du tout (à partir d'un appel qu'elle a reçu de la part de la toubib de sa mère qui a actuellement des problèmes de santé, et du fait que l'ancienne gérante du salon va mal à cause de sa dépression...).

De l'autre coté, par "je n'y pense plus" je voulais dire que d'ici longtemps je n'aurai plus besoin de me faire couper les cheveux (paresseuse que je suis...), de fait que quand je me regarde dans la glace j'en suis bien contente, mème si le coté esthétique est... euh ben... il est ce qu'il est (je veux dire que c'est une très bonne coupe mais qu'il faudrait changer ce qu'il y a en dessous ;-)))

Oui, les fleurs de magnolia sont en effet superbes, j'attends celles qui vont suivre les trois premières, et dans ce mème magnolia deux corneilles ont fait leur nid, je me demande si elles aussi apprécient la blancheur de ces fleurs...

Vivement le Berry, Danielle... Gros bisous à vous deux!

Danielle a dit…

Houlà chère Siu, la coupe est pleine de circonstances délicates ! Ta coupe est bien puisque tu es paresseuse et nous on t'aime bien comme tu es !! Voilà !:-)))

Moi j'adorerais avoir des géraniums comme tes magnolias, superbes ! J'attends qu'il sortent leurs fleurs, j'en ai marre de les scruter à la loupe...

Justement, en parlant de nids d'oiseaux, Siu tu as de la chance d'en avoir dans tes beaux magnolias, il y avaient aussi des nids d'oiseaux dans la glycine :-((( Allez j'oublie !!

Mes amies, portez-vous bien, passez une bonne soirée, et demain une belle journée... Je vous embrasse fort.





Marie Claude a dit…

Siu tu nous fais toujours rire ...pour ce qui a "en dessous de la coupe" il me semble m'entendre...mais ce n'est pas grave nous savons que nous ne rajeunissons pas...et par contre pour moi, pas question de lifting.J'aime cette citation d'Anna Magnani "ne touchez pas à mes rides ,j'ai mis tant d'années à les obtenir"....
Super ce nid de corneilles elles ont choisi le bel arbre.
Pour Danielle surveille aussi le papillon,j'en ai aperçu un avec le temps doux qui revient...
Des bisous à vous deux

Danielle a dit…

Marie Claude tu me fais peur avec "ton papillon", chaque matin, je scrute mes géraniums, pour l'instant rien, pas de chenille !! Ouf !

Oui, Marie Claude, nous le savons, les rides font partie de la distribution des cartes, soyons bonnes joueuses !! J'aime bien la petite citation d'Anna Magnani ! :-))

Moi aussi je vous embrasse toutes les deux mes amies... Bonne journée, il fait très beau par ici !

Unknown a dit…

Bonjour Danielle,
Quand j'ai lu le titre de ta rubrique "l'amour sur le trottoir",
je me suis dit que tu allais nous transporter au temps hippy du "Peace and Love" ....

Bonne journée ensoleillée

Anne-Marie

Danielle a dit…

Un peu quand même finalement Anne-Marie pour le Peace and Love ! :-))) Nous sommes dans le ton !

Il fait beau, profitons du ciel !

Passe une bonne journée (au travail) chère Anne-Marie, à très vite pour explorer ensemble.

Bises du matin.