Le jardin renversant !
A Venise, il y a tout à voir, mais l’année de la Biennale, il faut courir partout, avec bonheur.
Ainsi en 2003, je découvrais sans cesse de nouveaux lieux, ouverts au public, des appartements, des palais, des cours, l’art contemporain était partout.
Je n’avais pris ni carte, ni boussole, j’allais au gré du vent… J’avais gardé l’énormité des jardins de la Biennale pour la fin.
L’art était une aubaine pour en voir davantage.
Pas besoin non plus de parler italien, les portes étaient ouvertes, il n’y avait qu’à rentrer et admirer, pas de ticket à payer, c’était entièrement gratuit. L’exposition était toujours comme une énorme sculpture, il fallait tourner autour, regarder dessus, dessous de haut en bas, les murs, les plafonds, les portes, les lustres ou ce qu’il en restait, quelque fois même je traversais un petit jardin tout décoiffé, au repos depuis longtemps.
Mais le jour où je suis entrée à la chiesa San Staë, c’était à pleurer !
L’émotion était forte, j’avais les larmes aux yeux, comment un lieu comme ça pouvait exister ? Ou plutôt, comment des artistes avaient trouvé cette belle idée : de faire d’une église abandonnée du culte, un Paradis ?
Je n’ai pas posé de question, je suis entrée, j’ai vu, j’ai senti, je suis restée longtemps sur place et j’y suis revenue tous les jours suivants (comme pour l’exposition de Bill Viola : La Visitation, que j’avais vue à Paris en 2000 à l’église Sainte Eustache à Paris).
L’exposition s’appelait Giardino calante (jardin renversé), les deux artistes suisses Gerda Steiner et Jorg Lenzlinger, avait imaginé cette œuvre éphémère pour le 50e anniversaire de la Biennale
A Venise, il y a tout à voir, mais l’année de la Biennale, il faut courir partout, avec bonheur.
Ainsi en 2003, je découvrais sans cesse de nouveaux lieux, ouverts au public, des appartements, des palais, des cours, l’art contemporain était partout.
Je n’avais pris ni carte, ni boussole, j’allais au gré du vent… J’avais gardé l’énormité des jardins de la Biennale pour la fin.
L’art était une aubaine pour en voir davantage.
Pas besoin non plus de parler italien, les portes étaient ouvertes, il n’y avait qu’à rentrer et admirer, pas de ticket à payer, c’était entièrement gratuit. L’exposition était toujours comme une énorme sculpture, il fallait tourner autour, regarder dessus, dessous de haut en bas, les murs, les plafonds, les portes, les lustres ou ce qu’il en restait, quelque fois même je traversais un petit jardin tout décoiffé, au repos depuis longtemps.
Mais le jour où je suis entrée à la chiesa San Staë, c’était à pleurer !
L’émotion était forte, j’avais les larmes aux yeux, comment un lieu comme ça pouvait exister ? Ou plutôt, comment des artistes avaient trouvé cette belle idée : de faire d’une église abandonnée du culte, un Paradis ?
Je n’ai pas posé de question, je suis entrée, j’ai vu, j’ai senti, je suis restée longtemps sur place et j’y suis revenue tous les jours suivants (comme pour l’exposition de Bill Viola : La Visitation, que j’avais vue à Paris en 2000 à l’église Sainte Eustache à Paris).
L’exposition s’appelait Giardino calante (jardin renversé), les deux artistes suisses Gerda Steiner et Jorg Lenzlinger, avait imaginé cette œuvre éphémère pour le 50e anniversaire de la Biennale
Il fallait se déchausser à l’entrée, parler bas, tous les cris de joie étaient à l’intérieur de moi, et regarder.
Plusieurs grands sofas, ronds, moelleux, étaient installés, permettant de s’y étendre de tout son long, les coussins étaient remplis de lavande, l’odeur qui s’exhalait était profondément douce et bleue, quand vous leviez les yeux, vous étiez au Paradis…
Plusieurs grands sofas, ronds, moelleux, étaient installés, permettant de s’y étendre de tout son long, les coussins étaient remplis de lavande, l’odeur qui s’exhalait était profondément douce et bleue, quand vous leviez les yeux, vous étiez au Paradis…
Des milliers de fils tendus redescendaient du plafond, comme des plantes dont les racines prenaient appui sous les voûtes de l’église, des fleurs, des fruits, des poissons, des branches, des petits objets de couleur, remplissaient l’espace presque jusqu’au sol…
Personne n’avait envie de parler, sauf les enfants qui couraient dans tous les sens, nous étions dans l’émerveillement de ce jardin extraordinaire, chaque fois que nous faisions un mouvement, sur les grands lits blancs, nous respirions la lavande.
Qui s’en souvient encore ? Ce printemps-là ne m’a jamais quittée. Depuis, chaque fois que je pénètre dans cette église, j’attends ce miracle, en vain !
Qui s’en souvient encore ? Ce printemps-là ne m’a jamais quittée. Depuis, chaque fois que je pénètre dans cette église, j’attends ce miracle, en vain !
13 commentaires:
Danielle, je pense que vous pourriez pousser plus loin que moi votre aventure ce soir aux Beaux Arts à Paris, il est des lieux où je n'ai pas osé aller...
A suivre, bonne visite, avec plein de photos surprise!
Martine de Sclos
Merci Martine, je vais essayer de faire aussi bien que vous, je vous raconte après, promis.
Bonne journée.
Quel beau nom "Giardino calante" (jardin renversé),quelle belle visite, superbes images !
Martine, j'y suis allée, mais je n'ai rien découvert de plus que vous, ce qui est déjà très beau, peut-être un petit coup d'oeil dans la bibliothèque. Il y aura une porte ouverte le vendredi 25 juin de 11h à 23h et samedi 26/6 de 11h à 20h, il y aura des évènements, performances dans tout les bâtiments.
je vais essayer d'y être.
A bientôt
Norma votre petit mot me touche, j'ai gardé de cette exposition un émerveillement total.
A bientôt.
Moi je m'en souviens! c'est une des choses les plus fortes que j'ai vues à Venise de ma vie! C'était le pur bonheur, on restait des heures couché dans ces canapés blancs, la tête en direction du ciel, à admirer ces plumes, ces oiseaux, ces plantes, ces fleurs, ces animaux suspendus dans les airs et entraînés dans un tourbillon sublime! Quel merveilleux souvenir! Merci de m'y replonger...
Où avez-vous trouvé les photos???
Je suis vraiment contente que tu t'en souviennes avec autant de bonheur que moi, c'est vrai qu'on restait couché sur la lavande à regarder le Paradis. Quand je rentre encore dans cette église, plusieur années après, j'y pense.
Les photos je ls ai trouvées sur Internet. Je n'avais pas encore mon bel appareil hoto !!
J'ai été heureuse de partager ce beau souvenir avec toi.
A tout bientôt.
Magnifique! Qu'est-ce que j'aurais aimé voir ça en vrai! Merci pour votre charmante série de billets!
à bientôt
Comment sortir de cet état d'émerveillement et revenir à la réalité ?
J'aurais tellement aimé vivre cela.
Merci .
AnnaLiveia, Miss Lemon, je suis heureuse de votre passage pour le jardin "renversant" , c'est vrai ce fut un émerveillement qui dure encore. Merci de me lire.
A tout bientôt.
Bonne journée à toutes les deux.
Je trouve enfin le temps de reprendre ma lecture des blogs : quelle petite merveille et que j'aurais aimé voir ce petit paradis ; et d'avoir cette vision chaque fois que vous y repensez....quel bonheur - a presto !
Merci Maité de reprendre le temps de lire...
C'est une histoire qui dure encore, c'est vrai, j'ai eu beaucoup de chance de la voir.
A bientôt.
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