samedi 22 mai 2010

Policier, adjectif... De Corneliu Porumboiu.























Pour ce film, Télérama affiche un petit bonhomme tout en joie, avec des étoiles dans les yeux… Moi je suis partie avant la fin.

Un policier Roumain, passe 8 jours à planquer un jeune ado qui fume un joint avec deux de ses copains, dans une cour d’école !! Voilà trente ans que ça se passe en bas de mon immeuble et qu'il faut faire des pieds et des mains pour que la police intervienne... et elle n'intervient pas !!

Plusieurs aller-retours au commissariat, nous permettent d'observer les conditions de travail de la police, et je me demandais si les bureaux, l'ambiance, étaient vraiment représentatifs du réel ?
Seul l'emploi des téléphones portables situait l'action en 2010, le reste du décor datait des années 50, tout est vétuste, le vieil ordinateur ne marche pas, (les rapports de filatures sont écrits à la main), les armoires sont vides, aucun dossier sur les table, la police n'a pas grand chose à se mettre sous la dent... A croire qu'en Roumanie, la première urgence policière soit véritablement le pistage des jeunes fumeurs de joints, pas de vol, pas de crime, rien de lourd ?? Le mystère reste entier.

Dans ce commissariat de police, l'urgence est à la photographie, pour les pièces d'identités. Le décalage est total avec les feuilletons policiers habituels que nous voyons à la télé ! Rien à quoi se raccrocher pour s'intéresser à l'enquête, tellement elle est déconcertante et minimaliste.

D'emblée je n'ai cru à rien, un ennui colossal s'est emparé de moi très rapidement, rien à voir, rien à anticiper, rien, rien ne finit par faire augmenter mon intérêt. Des plans-séquences de 10 mn augmentent la vacuité des propos, rien n'alimente ma curiosité.

La séquence finale que je n’ai vue qu’en partie… (puisque je suis partie avant la fin) se passe en décorticage linguistique…définition du mot conscience… La caution intellectuelle du film se résume donc dans les derniers plans, l'estocade finale : réfléchissons, philosophons… Et là, je suis partie, je n’en pouvais plus d'agacement.

L’impression générale : un énorme ennui, une mauvaise direction d’acteur, ils ont en effet l’air perdu, ils s’appliquent à dire leur texte.

Policier, adjectif indéfini !

2 commentaires:

beatrice De a dit…

Cela fait un bout de temps que je ne suis pas allée au cinéma.
Par contre, parler de *policiers* suis en train de lire la série Du juge *Ti*, écrite par un Hollandais qui a roulé sa bosse en Chine et ailleurs en Asie.
J'en ai parlé avec les photos des bouquins, il y a pas mal de temps sur mon blog.
L'auteur : Robert Van Gulik. J'adore. Il nous plonge dans l'ambiance chinoise, d'il y a des millénaires. On se distrait en s'instruisant.
Collection 10-18. Sur le conseil d'un ami, j'en ai acheté un pour partir au Japon. J'ai reçu toute la série d'une amie qui déménageait, récemment. Une fois tous lu, je vendrais toute la collection dans un vide grenier.

Danielle a dit…

Béatrice, je suis totalement inculte en roman policier !!! mais je comprends totalement votre enthousiasme...
C'est beau ce passage de fanion avec les romans policiers...

A bientôt !