Anne-Laure Lemaire, la metteuse en scène nous dit : "C'est une pièce très forte, elle restitue bien la manière dont les gens ont été structurés par leur travail durant des années, avant de le perdre".
Cette pièce est tirée du roman de Sylvain Rossignol Notre Usine est un Roman, aux Editions de la Découverte. Le roman lui-même a été écrit en 2008, à partir de témoignages d'anciens employés licenciés.
La salle était comble, bien avant l'heure des trois coups, "d'anciens Roussel-Uclaf" licenciés, étaient présents, rajoutant à l'émotion de la soirée...
Messieurs Sylvain Rossignol, Philippe Pignarre (éditeur du livre) étaient également présents.
La petite salle (113 places) Jacques Brel convenait parfaitement pour la grandeur du décor.
Le décor : une grande focale, figurée par un gros rond de carton, nous permettait de regarder, de réfléchir, d'entendre, l'histoire humaine, d'un licenciement, comme sous la lunette d'un microscope.
Les acteurs : Eléonore Bovon, Gwenaël Fournier, Marion Sancelier, la musique (Eléonore Bovon) les chants (le choeur Pablo Neruda de Bagnolet) les vidéos, projetées dans une poubelle en plastique (Lidvine Prolonge), les projections murales, la scénographie (Salvatore Stara), nous ont fait vibrer. Je salue au passage Paul Galeron aux lumières, un très jeune, qui a de l'avenir.
A ma gauche, on pleurait, à ma droite la tension était à son maximum.
La bataille a été perdue à Roussel-Uclaf, elle a été gagnée au théâtre ! Merci les artistes.
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