Les délicieuses violettes
J'arrête tout, je dépose mes armes, je ne cours plus partout, j'arrête aussi les comparaisons, les envies, les évaluations, les échantillons, LES PARFUMS SONT TRÈS MAUVAIS POUR MA TÊTE !!!!
Ben, Danielle, que nous chantes-tu là ? Voilà ma nouvelle histoire :
J'ai tout compris aujourd'hui, j'ai eu mal à la tête toute la journée à cause d'une giclée de sent-bon provenant d'un minuscule échantillon que j'avais reçu hier (d'un très bond parfumeur de niche) dans un grand magasin tout scintillant. Je comptais beaucoup sur l'échantillon, qui allait sans doute me permettre d'affirmer : c'est le bon, je le tiens ! Dès le lendemain matin, je m'étais mise un petit "pschitt" dans le cou, contente de moi, vous allez voir ce que vous allez voir, je vais me faire faire des beaux cadeaux de fin d'année, vive le Père Noël ! Je me réjouissais de sentir la vanille, mais déjà cette giclée de la veille, sur mon poignet droit aurait du m'alerter... Je n'ai pas voulu en ternir compte, on verra demain...
Au matin, le mal de tête s'est immédiatement installé, avec le tout petit jet de Vanille de bourbon... Je me suis dit : ça va passer, et je suis partie à la Capitale faire des courses...
Les violettes de Marie Eléonore Françoise Laugée (1902)
Mais le mal n'a pas cessé, la tête me bourdonnait, ça m'a tenu toute la journée, du coup je me suis dit : c'est terminé, ces histoires-là, circulez, rideau, il n'y a rien à voir, j'arrête là, les maux de tête, de cœur, de fond, halte-là ! Puisque presque tous les parfums me déclenchent des céphalées, j'arrête tout : les essais, les courses à l’échalote, les recherches sur internénette, tous les plans pour sentir bon... J'en ai marre, marabout, bout de ficelle, selle de cheval... Je tourne ma page, je raccroche les gants, je hisse le drapeau blanc, je ne veux pas rester au 36e dessous, maintenant, je me concentre sur : les églises, les synagogues, les mosquées, les temples... Les arts, le cinéma, le théâtre, les concerts, la lecture, ma famille, mes amis, les malheurs de notre planète, les arbres et les fleurs des champs... Et bientôt, le citronnier de mon balcon. Bon, je fais attention quand même à ce qui se passe près de chez moi, et un peu plus loin...
À bien réfléchir, combien de fois ai-je été gênée par un parfum intempestif dans une salle de spectacle, un mouchoir sous les narines pour ne pas trop me gâcher mon plaisir, quelque fois même j'ai du changer de place, partir loin de l'empesteur(euse). J'ai même appris récemment qu'aux États-Unis et au Canada, de plus en plus de villes et d’administrations prohibent le port de parfums synthétiques. Eaux de toilette, cosmétiques, déodorants odorants, les sensibles, les allergiques s'en sont plaint, il y a des gens qui se sont trouvés mal... Je m'en voudrais d'imposer ce désagrément à mes voisins d'accoudoirs... Désormais, je n'en porterai qu'un seul, qui ne fait de mal à personne (que je sache), mes fils l'adorent, et pourtant ils sont hypersensibles des narines, Shalimar chez moi, autour de moi, même avec ses molécules artificielles, est léger, tout doux, il démarre par le cœur instantanément, et même s'il pouvait durer quarante-huit heures d'affilée, on ne lui en voudrait pas... Avec lui, je n'ai jamais mal à la tête !
À bien réfléchir, combien de fois ai-je été gênée par un parfum intempestif dans une salle de spectacle, un mouchoir sous les narines pour ne pas trop me gâcher mon plaisir, quelque fois même j'ai du changer de place, partir loin de l'empesteur(euse). J'ai même appris récemment qu'aux États-Unis et au Canada, de plus en plus de villes et d’administrations prohibent le port de parfums synthétiques. Eaux de toilette, cosmétiques, déodorants odorants, les sensibles, les allergiques s'en sont plaint, il y a des gens qui se sont trouvés mal... Je m'en voudrais d'imposer ce désagrément à mes voisins d'accoudoirs... Désormais, je n'en porterai qu'un seul, qui ne fait de mal à personne (que je sache), mes fils l'adorent, et pourtant ils sont hypersensibles des narines, Shalimar chez moi, autour de moi, même avec ses molécules artificielles, est léger, tout doux, il démarre par le cœur instantanément, et même s'il pouvait durer quarante-huit heures d'affilée, on ne lui en voudrait pas... Avec lui, je n'ai jamais mal à la tête !
Violettes maison, je vous aime plus que de raison
Comment vont faire les parfumeurs, puisqu'il n'y a plus de fleurs des champs, plus de roses à portée de main ? Il paraît que si les parfums étaient faits de jus naturels, ils coûteraient minimum quatre cents euros le flacon de 50 ml...
Mais comme disait Colette (je me tue à le répéter) : je préfère me passer de bifteck plutôt que de parfum ! Moi aussi !!!
Mes amis, j'ai encore plein de mots à vous dire, des mots de rues, de commerce, de bus... À très vite...