mercredi 9 juin 2010

Les rois du balcon... 1ère partie !























Philippe Ramette Balcon 2

Il y a quelques années, j’ai rencontré les photos de Philippe Ramette (de son vrai nom Philippe, Louis Basnier, "Ramette" faisant linguistiquement référence au papier), né en 1961 à Auxerre dans l'Yonne (France), est un artiste plasticien français. Il vit et travaille à Paris...
Coup de foudre immédiat !

C’est lui qu’on voit sur toutes les photos, en costume sombre, très élégant. Ce monsieur invente des postures, des mises en scène, des acrobaties, des aménagements savants, pour prendre des photos totalement insolites, du surréalisme grandeur nature. Dans des paysages urbains.

Ses photographies ne subissent aucune retouche ou montage. Des fenêtres ouvertes sur des horizons inédits, des histoires à imaginer, des histoires renversantes. De ses perchoirs inventés de toutes pièces, il nous invite à regarder le monde dans tous les sens.






















Philippe Ramette Paris en couleur

Je n’ai pas pu voir le documentaire sur l’œuvre de Ramette, qui s’annonçait prometteur, sur une chaîne télévisée que je n’ai pas, de Guillaume Allaire (2010, 52mn). J’enrrrage !!!

Et puis, chemin faisant, j’ai pensé à tous ces balcons, ces fenêtres qui ont inspiré tant de peintres… Tous ces regards sur le monde, je les avais en tête… Le balcon de Ramette m’a fait immédiatement pensé au balcon de Manet, sans doute à cause de l’écho que provoquait en moi les couleurs : le vert très présent et le noir, le thème du balcon, ainsi que les regards figés des personnages. Edouard Manet (je ne le savais pas) s'était lui-même inspiré d'un tableau de Goya (Majas au balcon) Où l'on voit quatre personnages dont deux femmes à la fenêtre.






















Edouard Manet ( 1832-1883) Balcon (1868) Musée d'Orsay

Puis toutes les autres fenêtres sont venues, comme il y avait un peu trop de monde aux balcons, j’en ai classé tous les auteurs par ordre chronologique et j’ai trouvé une certaine logique, ils ont tous essayé d’ouvrir les espaces, d’inscrire le tableau dans le tableau, cet univers à double plans, intérieur-extérieur qui magnifie le passage de la lumière.
Ces fenêtres-boîtes-à-rêves, qui renouvellent sans cesse les nôtres, racontent des histoires... Et nous surprennent.



















Pinturicchio (1454-1513) le retour d'Ulysse (1509) The National Gallery.

Ulysse revient par la fenêtre, son bâteau est posé sur la mer... La fenêtre nous parle de son retour, l'histoire fonctionne toute seule, dedans et dehors.






















Vermeer Johannes (1632-1675) La liseuse à fenêtre (1757-1759) Dresde

La fenêtre est un écran de lumière, de silence, nous y voyons le reflet du visage de la jeune femme, l'enchantement de Vermeer a lieu devant nos yeux.























Pierre Bonnard (1867-1947) Devant la fenêtre (1923) Lyon

La fenêtre cadre notre regard vers l'extérieur, nous entendons presque les voix.

A suivre...2e partie...

mardi 8 juin 2010

Venise dans tous mes états... Episode N° 16















A la Biennale de Venise, je ne me souviens plus du tout de l’année, j’avais pris mon billet, en rouspétant sur le prix de l’entrée, je suis vraiment bougonne, et je faisais le tour des œuvres, là j’aimais, là j’aimais moins, tiens c’est quoi ça ?

Il faisait très chaud comme d’habitude, j’avais décidé d’y passer la journée, j’avais même apporté mon sandwich et mon eau, un petit sablé peut-être, les bons sablés de Venise que j’adore, sous toutes les coutures.

Donc, j’allais et venais, j’ai fait la connaissance de ce sublime espace qu’est la corderie, dans l’arsenal, et quand il y a peu de monde dans cet espace, j’ai même un peu peur, trop grand, trop haut, trop brique, j’ai peur du vide.

Je ne me souviens même plus de ce que j’ai vu cette année-là, il faudrait que je fasse un effort monumental et je ne suis pas sûre du tout du résultat. Je fais moins l’amnésique sur Tiepolo ou Véronèse… Ce n’est pourtant pas faute d’intérêt, mais à la Biennale, je ne peux pas y revenir comme je le fais pour les œuvres que je peux retrouver partout dans Venise, le souvenir des œuvres contemporaines se dilue un peu dans ma mémoire.

Tout à coup, je tombe en arrêt devant un petit film qui tournait en boucle, j’ai bien l’impression que c’était de la vidéo, enfin je veux dire pas de l’argentique.

Le petit film qui durait 10 bonnes minutes nous montrait du début à la fin la fabrication des allumettes soufrées.

On voyait l’arbre bien feuillu, puis le tronc, ensuite il passait à la moulinette et de fil en aiguille, de planches en planches, il devenait des allumettes. Un peu comme Giuseppe Penone fait avec des gros arbres qu’il évide complètement pour en faire des brindilles… C’était beau !

Je suis restée à trois séances, je ne m’en lassais pas, premièrement je n’avais jamais vu comment on fabriquait vraiment des allumettes, et deuxièmement, je trouvais que l’idée de filmer ça était un coup de génie (n’ayons pas peur des mots), et puis faire tourner ça en boucle, était totalement fascinant. A la première vision, la surprise est totale, vous ne savez pas ce que vous allez voir, le mystère est entier, et puis petit à petit, quand l’arbre disparaît entièrement et que vous voyez naître les allumettes, vous avez envie de revoir tout ça une autre fois… L’œuvre était là : porter un autre regard sur le réel. Ainsi avec la vidéo, le détournement du procédé industriel nous permettait d’accéder à la naissance d’autres formes, des plus grandes aux plus petites, comme par magie…

En fait, le petit court métrage était de l’art brut, mais vraiment brut de décoffrage, voilà une belle idée, prendre intégralement (presque) en temps réel le découpage d’un arbre, pour aboutir aux allumettes, avec souffre…

Au bout d’un moment je me suis dit, bon il faut voir autre chose, comme je ne fume pas, je n’ai même pas besoin d’allumettes.




















Voilà donc des années que j’ai vu la petite fabrique d’allumettes, et je m’en souviens encore comme d’une curiosité amusante et intéressante, une vision enchantée.

Je ne sentais ni le chaud, ni la faim, je regardais l’arbre disparaître en petites bûchette !


Y a-t-il un témoin dans les blogs ?

dimanche 6 juin 2010

Lucian Freud à Beaubourg… Le bonheur complet !























Le thème de l’exposition : « L’atelier ». Un huis-clos entre le peintre et ses modèles, des autoportraits et quelques réinterprétations de maîtres, et aussi des natures mortes, et son jardin.

Lucian Freud ne quitte pas son atelier, son inspiration est monacale : son atelier, son jardin, ses modèles, les toits vus d’en face… Lucian Freud fait comme Jules Verne, il nous emmène dans des tourbillons de beauté, sans quitter son intérieur. S’il n’a pas assez de points de vue, il prend des miroirs, plongées, contre-plongées, de face, de profil, il nous livre toujours sa vision des choses.

C’est une joie absolue que de contempler ses œuvres, une émotion forte m’a saisie dès les premières toiles, j’ai tout revu en boucle du début à la fin, de la fin au début…

Mais laissons parler Lucian Freud : « Ce qui m’intéresse vraiment chez les gens, c’est le côté animal. C’est en partie pour cette raison que j’aime les peindre nus. Parce que je vois davantage de choses. »

« La façon dont on se présente impose que l’on s’efforce de se peindre soi-même, comme si on était une autre personne. Dans le cas de l’autoportrait, la « ressemblance » devient quelque chose de différent. Je dois faire ce que je ressens, sans être expressionniste. »

« Je voudrais que mes portraits soient ceux des gens mais ne soient pas comme eux. »
























« Mon travail est purement autobiographique. Il y est question de moi et de ce qui m’entoure. »
















Moi je remercie ses modèles féminins d’être très rondes, car nous en "avons plus", les corps somptueux sous ses coups de pinceaux, empâtés et ondoyants, sont une symphonie de couleurs qui me touche.

Sa relecture par de petites œuvres (à la demande des musées) des grands maîtres (comme lui), Chardin, Cézanne, Constable, est un régal.




















Il crée des mises en scène avec ce qu’il trouve dans son atelier, une chaise, un lit, un divan crevé, un lavabo, un mur maculé de peinture en couches épaisses (comme Bacon, son ami), et l’espace devient magique, les tons chauds et le rendu de la lumière dominent presque partout. Il se dégage une très grande force, un poids sculpté dans les chairs amollies, étalées dans une très grande noblesse, elles occupent tout l’espace. Lucian Freud ne dessine plus, il applique de la couleur.















Il accède à une notoriété internationale : en 1987, une grande rétrospective de son œuvre est organisée à Washington, en 1988 à Paris, Londres et Berlin.

En 2001, il peint le portrait de la reine Elisabeth II.

En 2005, rétrospective à Venise, et puis toutes les autres…

J’ai pu voir l’exposition de façon extraordinaire, à l’heure du déjeuner, j’ai même pu voler quelques photos, peu de monde, tout à fait raisonnablement jusqu’à 14h30, j’ai pu voir le petit film tourné par David Dawson : « Dans l’atelier » assise, c’est pour dire !

La belle journée !

samedi 5 juin 2010

La tête en friche... De Jean Becker (le fils de Jacques)























Quand le film a démarré, ça hurlait dans la salle dès les bandes annonce, mais je n’avais pas du tout envie de redescendre de mon perchoir, pour aller demander au personnel de baisser un peu le son, alors, j’ai farfouillé dans mon sac, j’ai découpé deux petites bandes dans un mouchoir en papier, que je me suis collées dans les oreilles, je me suis dit à un moment, je reviendrais un autre jour, puisque j’ai une carte d’abonnement, et finalement je suis restée, avec mes oreilles en berne. Le film démarrait !

J’entendais un peu moins bien, c’était parfait, je pouvais regarder de tous mes yeux…Et calmer mon agacement et mes tympans.

Depardieu était toujours aussi gros que dans le film précédent (Mammuth) et toujours aussi magnifique…

Je n’ai pas arrêté de pleurer. Dès qu’ils se sont posés sur un banc (G. Depardieu et Madame Casadesus) j’ai sorti ce qui me restait de mouchoir. Les personnages étaient si touchants, si poétiques, si attendrissants. Des amoureux de l'amitié, des belles rencontres, à la mode de J. Becker, entre les mots et les pigeons...

Je peux vous dire que la critique a assassiné le film « trop de lieux communs, trop de convenu, trop de répétitions, trop de bons sentiments, trop de grosses ficelles, les deux acteurs sauvent le film etc. trop c’est trop !

Nous n’avons pas vu le même film, et puis j’ai tant pleuré que j’ai sûrement raté les « trop »

Moi j’ai vu des personnages communs, portés par des acteurs hors du commun, j’ai vu de la tendresse, des réflexions très justes, un dialogue bien ajusté (Jean-Loup Dabadie) à la carrure de ses deux grands.

Il est vrai que quelques fois je me suis dit, s’ils avaient été que tous les deux sur le banc ça aurait pu suffire à faire le film, certaines scènes de bistrot où les bons mots fusent, c'est un peu moins réussi, oui.

Mais que dit-on aujourd’hui des films comme : La femme du boulanger avec Raimu à la barre, Boudu sauvé des eaux avec Michel Simon au volant, et quelques Jean Gabin bien enlevés, Les visiteurs du soir avec Jules Berry en diable, et tant d’autres que l’on trouve maintenant "absolument extraordinaires" ce qui est vrai, et on leur fabrique des rétrospectives dans les salles d’Art et Essai. Ces films sont pourtant remplis de lieux communs et de bons mots, mais ils restent de superbes morceaux de bravoure d’acteurs, chaque bon mot est une "perle" Les grands acteurs comme G. Depardieu, Giselle Casadesus, Yolande Moreau (Mammuth) il ne faut surtout pas les rater, allons les voir tout de suite…Ils vous emportent.

Je n’avais pas forcément aimé de Jean Becker, Les enfants du Marais, Dialogue avec mon jardinier…

Mais celui-là m’a beaucoup émue, et puis vous avez vu le titre du film « La tête en friche » ça donne tout de suite envie d’y aller, je ne le regrette pas, c’est moi qui vous le dis.

mercredi 2 juin 2010

Venise dans tous mes états... Episode N° 15























Giovanni Belleni (1425-1516, Venise) Conversation sacrée (1505) On l’appelle aussi Vierge à l’enfant Jésus avec un ange musicien et saint Pierre, sainte Catherine, sainte Lucie et saint Jérôme

(Je pense que c’est mon 5e doigt ! Mais sans ordre chronologique)

Giovanni Bellini avait alors 80 ans, peut-être 75, si on se réfère aux historiens, qui situent sa naissance entre 1425 et 1433.

Ce retable est à cette place dans l’église San Zaccaria, depuis 515 ans !

C’est absolument inimaginable de penser : combien sommes-nous à être passés là, exactement là, dans mes pas, pour regarder cette Conversation Sacrée ? Le temps passé me paraît présent dans cette proximité avec l’œuvre, ça m’impressionne.

Comment peut-on imaginer, à cette époque, un monsieur si vieux, peindre un retable aussi sublime ? Même s’il avait dans son atelier des petites mains autour de lui pour l’aider, quel exploit, quel prodige, quelle leçon de beauté.

Cette peinture sur bois a été transposée sur toile, 402x273 cm, elle se trouve dans l’église San Zaccaria de Venise, à deux pas de la place Saint-Marc.

Dans cette église, tous les murs sont recouverts de tableaux à touche-touche, il ne reste aucune place de vide. Sur la gauche en entrant, il y a la Conversation Sacrée. Les bancs sont très près, on peut s’asseoir et prendre tout son temps pour l’admirer. Moi, j’attends que des gens plus généreux que moi mettent et remettent la pièce d’un euro qu’il faut, pour éclairer l’œuvre pendant quelques secondes.



















Dans la lumière, les couleurs sont d’une fraîcheur absolue, un mariage de nuances d’une richesse éblouissante : le bleu du manteau la Vierge domine le centre avec le rouge et le vert, cette base chromatique se décline subtilement avec les violets, les oranges, les roses, sur les côtés avec les vêtements des saints et de l’ange, les tons chauds dominent.

La coupole décorée de fines mosaïques d’or, rappelle celle de la Basilique saint-Marc. Une lampe gracieuse suspendue exactement dans le milieu de la toile, évoque pour moi la transparence et la légèreté du verre de Venise.

La perspective de la Renaissance, le raffinement de l’architecture en trompe l’œil, qui prolonge les pilastres de l’église, donnent l’illusion de la profondeur. Le paysage si menu soit-il, nous transporte au grand jour, dehors, avec le ciel et les arbres, le figuier à gauche et l’acacia à droite,

L’ange musicien, aux pieds de la Vierge, nous laisse entendre une douce musique sur sa viole de bras, quelle sérénité.

Jamais la description d'une oeuvre ne pourra remplacer la vison in situ, jamais une seule visite ne pourra épuiser la richesse chromatique, le foisonnement de détails délicats et subtils, il faudra revenir encore et encore pour laisser agir la beauté, sans dire un mot, l'émotion seule, nous poussera plus loin dans la connaissance et l'exploration de toutes les merveilles qui sont exposées ici à Venise, et qui pour beaucoup, sont encore aujourd'hui exposées, là où elles ont été créées.
San Zaccaria se trouve un peu à l'écart du flot touristique, ses fondations datent du 9e siècle, elle fut remaniée jusqu'au 15e siècle, sa belle façade de marbre et de pierre d'Istrie allie le style gothique et celui de la Renaissance... On ne peut pas la rater...

Il faudra encore revenir...






















mardi 1 juin 2010

Dis bonjour à la dame.

















Comme tout le monde, maman m’a toujours dit de dire bonjour à la dame ou au monsieur, quand je les croisais.

Moi je trouvais la chose très pénible, ça sert à quoi cette petite formule ? On se connaît à peine, on est rien l’un pour l’autre, simplement deux personnes, une grande et une petite qui vivent sous le soleil, sur la même Terre, sur le même palier.

Mais, j’ai fait tout mon possible pour obéir à ma mère, pendant des années j’ai dit bonjour à la dame (ou au monsieur). Je me forçais, je me tortillais, ce n’est pas que j’étais impolie, en fait, j’étais timide, je n’osais pas dire ces mot-là.

Il est vrai que quand on est petit, ce sont des mots qui ne comptent pas, embarrassants, on est trop occupé avec soi-même, on n'a pas le temps découter les autres, c'est dur d'être poli , ça prend de son temps c’est du blabla…

Mais j’ai mangé mon pain blanc (avec du chocolat) j’ai grandi, je me suis occupée un peu plus des autres, même un poil envahissante avec mes : bonjour messieur-dames, partout, tout le temps, dans la rue, dans l’ascenseur, dans les magasins, au marché, à l’étranger... J’attends même de voir comment ça sera au Paradis…

Maintenant que suis archi grande, je dis bonjour à tout bout de champ « bonjour madame » c’est du lien, du porte-bonheur, c’est du chaud, rien à voir avec du poli, c’est bien plus important, ça permet de partir plus loin, de toucher son voisin en y mettant du sien.

Vraiment, je vous assure, « bonjour madame (ou monsieur) » Je ne peux plus m’en passer. L’autre jour, comme je passais dans la cité pavillonnaire de ma ville, je me retrouvais à la campagne, entre les petits pavillons d’avant guerre, des glycines, des roses partout (L’hiver les feux de cheminée qui sentent si bon) Un monsieur que je croisais avec sa baguette de pain à la main, donc un riverain, n’y a pas échappé, j’ai lâché mon petit bout de laine : Bonjour Monsieur. Quelquefois la pelote de laine se dévide tout de suite après le bout de laine, c’est solide, ça tient, on va plus loin, on tricote par-ci et par-là, jusqu’au cœur de chacun…

C’est rare, certes, mais quand ça arrive, je ne bouge plus, les yeux dans les yeux, le cœur sur la main, je plante mes pieds solidement au sol, à nous deux mon ami(e), c’est comment pour vous la vie, si on s’en disait deux mots ?

Avec mon petit bout de laine, j’ai vécu des moments de grâce, on rit, on pleure (en dedans) on prend le temps qu’il faut pour les banalités, et souvent la pelote dévale la pente ou remonte le moral, ça dépend du moment, de l'endroit, du ciel, de la pluie, c'est très mystérieux...

Finalement, il en a fallu du temps pour que je passe dans la cour des grandes, et que je comprenne que dire bonjour à la dame (ou au monsieur), ça n’était pas du blabla. Maintenant je fais le coup aux enfants, je tire la première, des balles à blanc, avec douceur : Bonjour les enfants, ça va ? Vous avez vu comme il fait beau ? Ça marche très bien !

Louise Bourgeois est morte...


















Elle nous a quitté, déja ! Elle avait seulement 98 ans... Elle restait si jeune.

Une artiste immense, avec un monde si personnel, si créatif, si beau !

Son oeuvre est l'empreinte de son monde intérieur. Ses souvenirs d'enfance, sa vie, ses émotions, parcourent et façonnent toutes les formes qu'elle invente, qui restent si fascinantes, si mystérieuses

Je me souviens avec bonheur de cette extraordinaire rétrospective du centre Beaubourg en 2008, j'y suis allée très souvent, toujours avec les mêmes yeux neufs... Et émerveillés.