mardi 12 novembre 2024

Dans l'Indre... La chasseuse cueilleuse…(Série unique - à plusieurs épisodes - 2)


Les poires


L'abeille était dans le fruit ! Tant mieux !

Pour les sorties petites ou longues : promenades, courses alimentaires, ou visites, le ciel était ma seule boussole (aidée aussi par la météo de mon téléphone). Ainsi, entre deux averses, à pied, pas très loin de chez moi, le petit chemin creux qui me faisait de l’œil était pour moi : la chasseuse cueilleuse faisait ses emplettes. Depuis que je marchais aux nuages, je n’avais même plus besoin de m’encombrer d’un imper, un sac plastique suffisait pour ramasser les fruits, pas besoin non plus d’un porte-monnaie, la société de consommation était à mes pieds. 


Je savais où aller pour trouver des pêchers, des pommiers abandonnés depuis des années, derrière des petites propriétés désertées pour diverses raisons, je n'étais donc coupable d'aucune rapine, les fruits de toute façon seraient perdus... Je choisissais les calibres, les degrés de mûrissement, l’allure, la balance pesait au bout de mon bras. Pour les pêches, presque toutes à terre, j’avais prévu le petit plastique, je ne pouvais pas tout ramasser, j'allais de l’une à l’autre, tâtais, soupesais, trop c’était trop, je ne pouvais pas mettre tout le pêcher dans mon sac, j’en triais une bonne douzaine pour les petites compotes, rien ne pressait, on verra plus tard pour le deuxième service, j'avais tout le temps. Au pied de l'arbre, je jouais la sobriété, pourquoi faire des réserves, l'occasion d'y revenir fera l'objet d'une nouvelle promenade, et puis l'idée de partager avec les oiseaux me plaisait, il n'y avait pas que moi sur terre.





Devant l'abondance, il faut choisir, sagement...


Les pommes, les dernières... Laissées dans les prés !

Pour les noix qui noircissaient déjà dans les bogues, les récoltes ne s'annonçaient pas bonnes du tout, il fallait aller plus loin, avec le vélo, la chance. Pour aujourd'hui, quelques noisettes et noix pour le grignotage de la soirée suffiront, on verra demain où en seront mes envies nouvelles, la possibilité et l'urgence d'une nouvelle balade en vélo s'imposera naturellement. Mon amie me l’avait dit : cette année, il n’y a rien sur les branches, pas de pommes, pas de raisin à la vieille petite vigne centenaire, rien, rien, rien, on ne sait pas pourquoi ! Au jardin, pas grand chose, la misère ! Heureusement que l’épicier était là, avec les légumes et les fruits locaux de pas très loin...



Le petit glanage de noix, discret !

Pour la chasseuse cueilleuse, c’est une façon de parler à l’ancienne : dès les premiers jours, j’'avais fait mes provisions de viande chez le boucher du coin, il a tout ! En un temps record il avait désossé les cuisses de poulet, enveloppé le boudin, coupé les petites côtes de porc, j’avais de quoi tenir un siège au congélo, et je pensais à la pluie qui s’annonçait, impossible de jouer la cycliste les jours de pluie. Cette année, avec le mauvais temps plus présent que les années antérieures, il m'avait fallu prévoir mes menus, pas question de mettre une roue dehors tous les jours. Le jardinier en chef de la maison ne me posait même plus la question : tu auras besoin de quelque chose aujourd'hui ? J'avais déjà eu ma courgette à mon nom (épisode 1), il ne fallait pas que je me plaigne... J'allais très bien !


Les jours entiers de pluie, j'enfilais des perles, doucement, gare à la tendinite qui m'avait tenue deux mois auparavant ! Je n'ai pratiquement pas touché à mes livres, pourtant choisis un par un avec beaucoup de bonheur, je n'ai pas eu le temps, ni l'envie de regarder autre chose que la nature, profiter de tout ce que je trouvais dehors, entre le ciel et la terre, les arbres, les champs, les vaches, les oiseaux, les poules, les étangs...  Je ressentais mes urgences, comme si chaque jour devait être le dernier !



Les perles de verre, mes chouchoutes


Mes livres servaient d'herbier, pour le trèfle à cinq feuilles


Et le trèfle à quatre feuilles, trouvés tous les deux au petit cimetière du village


À bientôt chers lecteurs, je prépare la publication suivante... Portez-sous bien, je reviens... Je vous embrasse. 

4 commentaires:

Marie Claude a dit…

Quel chance de pouvoir faire "son marché" au gré d'une balade à pied où à vélo, suivant la météo...j'imagine ton plaisir!
Tu avais fait suivre l'atelier de perles,une bonne idée et tu as bien travaillé...
C'est vraiment un petit paradis "ta résidence secondaire"!!
J'attends la suite,toujours un plaisir de te lire.
Des bisous frais mais ensoleillés du matin,


siu a dit…

C'est un grand plaisir de lire le compte rendu de tes promenades toujours si... fructueuses ! Et tes travaux avec les perles aussi sont toujours agréables à voir.
Je peux aussi très bien comprendre que tu n'avais pas envie de lire, lorsque trop de belles choses, de choses importantes du monde de la nature pouvaient remplir tes yeux et ton esprit, et elles le devaient aussi, puisque un an à Paris va ètre long sans tout ça, n'est-ce pas?
Pour une fois j'ai une toute petite plainte, et c'est à cause des caractères un peu petits de ce billet tout comme les espaces entre les lignes, ce qui a rendu ma lecture un peu fatigante... En tout cas c'est toujours le contenu qui compte !
Merci Danielle (en attendant le prochain épisode... ;-))
Gros bisous et bon après-midi !

Danielle a dit…

Merci Marie Claude, tu as tout vu tout entendu ! C'est vrai, cette année, a été différente des autres pour tout !

Je travaille à la suite vite fait !

Bonne soirée, je t'embrasse

Danielle a dit…

Mais oui Siu, tu as raison de A à Z, il débloque ce blog ! Il n'en fait qu'à sa tête ! Je n'avais rien vu se profiler... Tu peux tout relire et regarder :-))

Je peaufine la publication suivante, et je t'embrasse fort du soir.