vendredi 8 novembre 2024

Dans l’Indre… Au début, par les fenêtres… (Série unique - à plusieurs épisodes -1)


À deux pas, deux tours de roues de la maison…


Dès mon arrivée dans la maison, la révision générale s’imposait d’elle-même... Dans chaque pièce, et puis à chaque fenêtre...


En un éclair, je retrouvais intacts les arrangements de la maison ! Offert par ma logeuse/amie, un gros bouquet de fleurs du jardin, de toutes les couleurs, sur la table du séjour. Des fruits et légumes du jardin potager posés délicatement sur la table de la cuisine... Derrière chaque fenêtre, je retrouvais des paysages multiples, ici les fleurs, là plutôt les arbres, le puit et la glycine. De la cuisine et de ma chambre, vue sur le jardin, fabriqué de main de maître par mon amie, jardinière en cheffe, tous les jours elle y travaillait, jamais fatiguée, la belle pelouse verte à la fenêtre de la salle de séjour, au loin quelques toits des maisons voisines dépassaient dans le ciel... J'étais littéralement et avec plaisir prisonnière de tous les côtés par le jardin, ça me déboussolait, où jeter les yeux, quelle fenêtre ouvrir pour ne pas mettre la maison en courant d’air ? 


À toutes les fenêtres, je faisais glisser sur le côté les petits rideaux légers tout au bout de la tringle qui les tenait fermés à mi-hauteur des vitrages, pour dégager les vues, plein cadre sur la nature à 360°, allez zou !


Reflets du soir tombant à ma fenêtre "jardin", beauté de la lumière entre chien et loup...

Dès le matin, il y avait les oiseaux qui se posaient sur le portail, si vite que je n’avais jamais le temps de les prendre en photo. Ça sera pour demain... Ou après !



À ma fenêtre "pelouse", rosier et oiseaux du petit matin... La beauté !

J'allais et venais comme une souris verte... Dans l’allée herbeuse qui mène au grand jardin, la haie de fusain est remplie de lilas, sauvegardés, avec précaution, de la taille annuelle à la tronçonneuse. Le lilas est tellement beau et parfumé au printemps, mes amis savent trier le bon grain de l’ivraie. La rose trémière qui traverse le chemin est pieusement redressée à la main à chaque passage. Le jardin glisse doucement vers un savant désordre, surtout pas d’arrangement à la française, bien plié, ratissé, repassé, je ne veux voir qu’une une seule tête : pas de ça ici, ça pousse un peu comme ça veut ! Elle l'a décidé ainsi...



À ma fenêtre "cuisine" le figuier, le tilleul, la glycine, la roue de mon vélo...


Dès le début mon amie m’avait dit : mais bien sûr, tu peux couper des branches d’hortensia et les emporter pour les faire sécher, la chance ! J’ai coupé, mis en pot tout de suite. Les hortensias ont trôné sur la table du séjour, pendant tout le séjour…



Les hortensias de l'automne, à l'air libre !


J’avais pourtant tout le temps de tout observer, mais je courais, courais, comme le lapin d’Alice...


Tu peux prendre le raisin sur la petite treille, autant que tu veux, du blanc, du noir, je n’ai plus rien dans le jardin, juste une courgette qui pousse, elle est déjà bien avancée...  Merci mon ami, tu peux mettre mon nom dessus ? Il a ri avec un regard malin qui disait oui... J'ai eu ma courgette le lendemain !


Demain, s’il fait beau, j'irai dire bonjour aux voisins. Allez, hop !  Premier petit tour de vélo !


J’avais trop de choses à voir, je n’y arriverai jamais, exactement ce que je pensais chaque fois que je mettais les pieds à Venise pour un mois... Et je n’y arrivais jamais, jamais ! J'y suis donc retournée vingt ans de suite ! Mais rien ne finit avec Venise.



Venise 2017

Pour aller faire mes courses, je ne regardais pas l’heure, mais le ciel : bleu, je sors, gris je reste, ou je prends ma cape de cycliste ? Et en avant Louise ! Envie de compote aujourd’hui ? Prenons le chemin des pêches, en bordure des champs... Envie de figues ? Servons-nous sur le grand figuier du jardin... Vous voyez, une vie très difficile !


Sur le côté, par la petite porte verte, je prenais cette petite "routine"  qui mène au grand jardin échevelé. Un délice de tous les instants, ce petit chemin montait jusqu'au chêne de l'horizon, très lointain, directement jusqu'au ciel, un jour bleu, un jour gris, changement de programme tous les jours, j'en ai vu de toutes les couleurs...



Le grand jardin c'est par là... Juste derrière chez moi...

Dans le grand jardin magnifique de mes amis, il y a ce grand mûrier qui a poussé comme un champignon depuis l'année dernière, à cause de la pluie abondante, une merveille !


Le grand mûrier, un petit jeune cinquantenaire

J'ai commencé mon séjour avec enthousiasme et il ne m'a pas quitté pendant mes deux mois dans l'Indre... Je pouvais poser mes bagages, changer de chaussures, sortir mon appareil photo, ouvrir les yeux en grand !

Mes amis, vous pourrez me suivre par ici et par là, j'ai préparé plusieurs épisodes d'escapades indroises, pour le plaisir de raconter ce que j'ai vu, entendu, retenu, les surprises étaient partout ! À bientôt, portez-vous bien dans cette automne... Il faut garder le moral... Le monde est au plus bas !