vendredi 7 juin 2019

Juste à droite en sortant de l'expo... Tu verras... L'église Saint Bosco (2)


Eglise Saint Bosco (20e siècle et 20e arrondissement)

Ce conseil de mon fils, je l'ai suivi à la lettre, en sortant de la Villa Datris, sous le soleil : j'ai mis le cap sur l'église de style moderne que j'apercevais au bout de la rue...

Je ne sais pas d'où me vient ce goût pour les lieux de prière : églises, synagogues, mosquées, temples... Tous y passent, tous m'intéressent, je les aime tous. Du plus loin que je me souvienne, je crois que j'ai toujours su que je trouverais là des merveilles artistiques, et le recueillement, la ferveur, le silence, le respect des croyants et visiteurs m'ont toujours émue !

Je peux aller d'un lieu à l'autre avec une curiosité sans cesse renouvelée, un intérêt sans limite... Bien sûr, des déceptions, j'en ai eues, mais des admirations plus encore, chaque lieu de prière est différent, et chaque lieu vaut la visite...

Les lieux de prière restent des petits musées à regarder à chaque fois, avec des yeux neufs.

Venise a fait mon éducation "religieuse", si je puis dire. D'année en année, je découvrais des trésors dans chaque église, je suis revenue sans cesse dans chacune d'elles pendant 20 ans avec le même plaisir, le même enthousiasme. La curiosité croissant, j'ai acheté des ouvrages sur les églises de Venise, sur les saints et leurs représentations, sur les artistes de Venise, je me suis mise à scruter chaque tableau, chaque pavement, chandelier, sculpture, mosaïque... Si les artistes étaient tenus de respecter scrupuleusement la " commande" des acheteurs (commanditaires), ils réussissaient, avec des talents divers, à développer, inventer, proposer des interprétations personnelles qui nous enchantent encore aujourd'hui... La lecture des œuvres garde toujours une part de mystère, même si elle est archi connue, archi commentée par l'histoire, si aucune parole n'est plus nécessaire pour la comprendre. Le regard du spectateur, sans le savoir, redonne à l'oeuvre une nouvelle vie, les émotions liées aux réceptions des œuvres d'art sont ainsi multipliées à l'infini, de quoi bien sûr entretenir des conversations intérieures qui varient autant de fois que nous sommes nous-mêmes différents au moment où nous les regardons, les œuvres nous parlent, il faut laisser agir...


Sur le pas de la porte, l'accueil est engageant

Ah ! Comme c'est agréable de découvrir ! Elle a été construite de 1933 à 1938. Sa construction dura quatre ans, le matériau est le béton armé, recouvert de briques, elle fut terminée sous l'Occupation. Elle est placée sous le vocable de Saint Jean Bosco (1815-1880), fondateur des Salésiens (de Saint François de Sales), une congrégation fondée et animé par Don Bosco au 19e siècle à Turin (Italie). La vocation de la congrégation des Salésiens est de donner une éducation à la jeunesse. Ils ont pour cela la gestion d'écoles, principalement professionnelles, de maisons à caractère social, et de paroisses. Ils sont présents sur les cinq continents. 


L'intérieur rose

L’intérieur de l'église, quand le soleil traverse les vitraux, est lumineux et coloré, la couleur qui domine est le rose !


Le choeur en rose


Le rose est mis

Toutes les surfaces sont en marbre tirant vers le rose, les mosaïques et les peintures murales sont partout, il n'y a aucun tableau. Mais c'est très beau, très original, très doux...


Il y a un peu d'or et beaucoup de délicatesse, la facture est empreinte de son époque, un peu raide


Don Bosco


L'or fait vaciller les raideurs, donne la lumière qu'il faut

Tous les confessionnaux dans les allées latérales ont été transformés en vitrine, le musée continue, remplis d'objets du culte.


Alors, il faut s'arrêter devant chaque petite vitrine et contempler

La chaire est discrète et en marbre également, à hauteur des fidèles. En 1930, les bonnes paroles se répandaient à hauteur d'hommes et de femmes...



La chaire de marbre, mais vibrante

J'y suis retournée pour la regarder de haut en bas... Le rose dominait toujours ! Peu de monde, un calme absolu. Mais il faudra y revenir pour débusquer les détails, les enjolivements, les intentions, c'est pas loin de chez moi, l'église vaut le détour. Sur ce site, les photos sont très belles, et vous en saurez plus sur cette belle église.

Mes amis et passagers, à très vite entre mes lignes...


4 commentaires:

Brigitte a dit…

Très belle lumière rosée et des mosaîques superbement travaillées ! Effectivement elle valait bien ton détour cette église.
Bon dimanche Danielle.
Des bises du matin gris

Marie Claude a dit…

Quelle belle découverte, l'architecture extérieure et que dire de l'intérieur magnifique avec ce marbre aux reflets rosés sous le soleil,différente ce que l'on peut voir habituellement pour une église,une merveille pour moi,je vais aller voir le lien que tu cites.
Tout comme toi j'aime aller dans les édifices religieux, seule, et je laisse aller mes réflexions,je sens un certain apaisement.Seul regret de plus en plus de lieux de recueillement dans des petites villes ou villages sont fermés en dehors des cérémonies,victimes de vandalisme et de vols,c'est bien dommage!
Tu as bien fait d'aller juste "à droite",après l'expo,superbe expo aussi que tu as partagée sur ton précédent billet,merci beaucoup Danielle.
A bientôt.
De gros bisous du soir

Danielle a dit…

Chère Brigitte, oui, oui, oui, elle valait le détour...

Je vais même y retourner...

Bonnes semaine Brigitte, très bonne, je t'embrasse fort.

Danielle a dit…

Marie Claude, je suis bien contente que tu aimes "mon église"
C'est vrai les intérieurs de plus en plus d'églises nous sont interdits à causes (hélas) des vols...

Juste en sortant de l'expo, quell chance...

À toi aussi chère Marie Claude une très belle semaine, moi je file en Avignon... Je t'embrasse fort du soir.