L'abricotier en bas de chez moi, le 9 mars 2019
Il a été largement élagué par un locataire qui s'y connait en abricotier, au printemps la floraison ne s'est faite que d'un côté. Chaque fois que je le regardais, je me disais : que va-t-il donner cette année ? Tous les connaisseurs se la posaient, la question : mais qu'est-ce qu'il va nous faire avec si peu de fleurs, attendons...
Partout dans les jardins de mes amis, les abricotiers ne donnaient pas grand chose. Forcément, me disais-je, avec l'élagage de traviole qu'il a subi, il va falloir qu'il se donne beaucoup de mal pour porter ses fruits.
J'ai suivi patiemment la floraison, il a plu, gelé, venté, peu de chance de goûter ses fruits...
Juste avant de partir en Avignon, j'en avais aperçu un très haut perché, près du ciel, je m'étais dit : je vais le guetter et le cueillir en catimini avant tout le monde, je craignais les prédateurs plus que le gel...
Au retour d'Avignon, je me suis dit : le moment est venu de récolter, mais je ne voyais que des feuilles, deux, trois abricots... Les trois abricots, je les ai eus, à deux jours d'intervalle, mollement tombés dans le petit bout de pelouse qui forme un petit tapis au pied de l'arbre, j'ai dû ruser, les fourmis avaient déjà commencé leur oeuvre, mais c'est moi qui ait gagné ! La dégustation fut un vrai régal, digne des meilleurs abricots du sud de la France, pourquoi aller chercher en Espagne ce qui pousse si près, entre les tours de béton ? Et puis, j'ai réfléchi au printemps de cette année dans mon quartier :
L'abricotier, les iris, le rosier, 6 mai 2019
Près de chez moi, j'avais de quoi être contente du printemps. En montant les quatre marches du perron de ma tour, j'ai souvent posé mes paquets et sorti mon téléphone pour faire quelques photos, le tour était joué, les gens qui me voyaient faire des photos en profitaient pour jeter un coup d’œil plus appuyé sur le joli tableau. Jamais je n'avais vu les iris aussi beaux, le rosier éclatait de couleur, l'abricotier se préparait, l'herbe était bien verte...
Tous les jours, j'ai suivi le travail du printemps, les mauvaises herbes, pas si mauvaises que ça, poussaient à tour de bras sur les trottoirs derrière les gouttières, la commune ne désherbe plus, c'est tant mieux, la campagne fait un grand pas sur le trottoir, la vraie nature reprend du poil de la bête, il ne manque plus que quelques vaches, les moutons existent déjà dans une bergerie de ma ville... Dans la rue d'à côté, il y avait une glycine incroyable qui a poussé sur toute la hauteur d'un grand mur, presque à l'abri des regards, au milieu des voitures... Comme des grappes de raisins mauves, elle caracolait de tout son long, elle avait atteint les fils électriques, royale ! Quand je suis passé sous ses fleurs, j'ai bien senti son parfum entre le tilleul et le jasmin, une odeur bien à elle, suave et magnifique !
La glycine miraculeuse et odorante de la rue d'à côté, le 19 avril 2019
Plus loin sur une dalle, au milieu de nulle part, comme on dit par ici, j'ai vu ça : le printemps est bizarre cette année, il fait des merveilles comme jamais.
Les coquelicots du 30 mai 2019
D'un fleurissement luxuriant, d'une beauté extraordinaire, je me suis dit : mais que se passe-t-il cette année ? C'est le début d'un nouveau monde ? Les fleur ont été jetées à la volée par le vent, par les oiseaux, par... Allez savoir !
Je n'avais jamais vu tant de fleurs pousser sauvagement devant mes yeux ! Le moindre rosier donnait à plein, c'est peut-être le Paradis qui prend de l'avance dans la vraie vie ?
Jour après jour, la récolte de juin 2019
Jour après jour, la récolte de juin 2019
Le matin du 23, en marchant au pas des tortues, j'ai aperçu un abricot chu dans l'herbe, derrière le grillage qui sépare le monde des humains et des fleurs et de l'abricotier, vous pensez bien que je n'ai pas fait ma difficile, j'ai fait le tour par la petite porte de derrière, et hop ! J'ai saisi l'animal, un peu amoché, deux, trois fourmis lui couraient déjà sur le dos, il était bon à croquer, j'avais justement un petit mouchoir en papier pour le fourrer dans mon sac, on verra ça ce soir...
Je l'ai passé sous le robinet, mis sur la petite assiette, bien en place sur la table, tu seras mon dessert mon gars, je n'ai pas pressé le train pour le déguster, je le regardait du coin de l’œil, pas en traître, à la toute fin du repas, je l'ai respiré, il sentait toujours la rose, comme ceux de l'année dernière, au goût il était, il était, il était... un sucre, un miel qui avait des ailes. Le 24 juin, j'en ai ramassé trois, tout mous, pas besoin d'un panier, juste le creux de ma main pour les ramasser, encore deux, trois fourmis que j'ai chassées du bout des doigts, j'ai ramené mon butin à la maison, et au dessert je les ai mangés... Un sucre, un miel qui avait des ailes...
Récolte du 23 juin 2019
Récolte du 24 juin 2019
Dégustation : un sucre, un miel qui avait des ailes
Gros plan sur mes petits œillets toujours aussi poétiques
Gros plan sur mes fuchsias avec leurs clochettes bicolores
Voilà tout ce qui s'est passé sur le printemps par chez moi, la première récolte d'abricots, mon voyage en Avignon, je vous en parle aussi prochainement...
Mes amis et passagers ne manquez pas le prochain épisode... Avignon, le départ/retour en train et le petit séjour familial tout doux...
10 commentaires:
Bentornata Danielle!
Tes fuchsias sont superbes, mais j'aime encore plus tes oeillets...
Quant à glycine et coquelicots, je les adore depuis toujours.
Et l'abricotier... disons qu'il a voulu t'éviter le risque d'avoir une indigestion d'abricots!?
Merci en tout cas pour toutes ces belles photos...
Gros bisous!
entre tissage et abricots... il me faut encore du temps pour tout lire...je suis rentré du sud, ... et à grignan j'ai gouté la première canicule! j'aime! ..je t'embrasse e.
J'ai suivi " avec délice" le printemps chez toi,la "récolte" d'abricots succulents,pour le moment ceux que j'ai achetés et goûtés n'ont aucune saveur.
Ton "ange gardien" a bien veillé sur tes fleurs qui sont magnifiques,des couleurs superbes,moi aussi je craque devant les oeillets,tu sais quelle est la variété?
Les coquelicots j'en vois aussi beaucoup cette année,peut-être moins de pesticides,tant mieux!!!
Nous attendons le récit de ton séjour en Avignon.
Des bises du soir (chaudes)
Que des jolies fleurs, c'est magnifique sur ton balcon . Et les abricots juste un peu doré et rouge sur les côtés. Le bonheur de les avoir dégustés … Chanceuse ! Mais tu le mérites, tu les as tellement admirés, guettés et encouragés.
Pas de fleurs sur ma glycine cette année ,elle qui d'ordinaire croule sous des cascades bleutées …
Bises du soir pour toi en attendant tes mots sur Avignon
Un printemps qui a su t'enchanter et qui m'enchante à mon tour. Il suffit souvent de savoir regarder, et d'aimer voir! Merci, pour ce texte délicieux - comme son contenu!!!
Siu merci ! Retour avec la chaleur, mais je ne m'en plains pas...
Tu es la plus positive : pas d'ingestion pour moi cette années que du plaisir absolu avec les abricots.
Très gros bisous à toi.
Elfi quel plaisir de te savoir sur mes lignes, bon retour, chaudement mais tu es comme moi, tu aimes je fais quand même tourner mon petit ventilateur.
Je t'embrasse.
Exactement comme moi Marie Claude, j'ai acheté des abricots "industriels" dégoûtants dans une grande surface... Quelle pitié !
Pour les œillets je ne sais pas du tout, j'ai oublié l'étiquette, mais leurs couleurs sont éclatantes ! Je suis repassée ce matin devant les coquelicots qui disparaissent sous les pissenlits, trop beaux !
Oui, oui oui Avignon... prochainement !
Bises fortes
Chère Brigitte, tu as bien raison :-)) j'ai mérité la récolte de 2019, depuis, il n'y en a plus, c'est moi qui ai tout mangé... Pour ta glycine l’année prochaine, ça fait loin :-((
Je t'embrasse très fort.
Merci Gine, c'est vrai, il ne faut pas avoir les yeux dans ses poches au printemps, même en ville il se faufile partout, heureusement...
Merci pour tous vos mots.
Bises.
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