Pique-nique au bord de l'eau, il y a du vent doux, nous ne sentons pas les degrés...
Il faisait une chaleur, ce jour-là... Il fallait craindre les coups de soleil, plus de 35 degrés à l'ombre. Parties de bonne heure : métro, RER... Nous sommes arrivées sans encombre sur les rives de la Marne grâce à mon amie qui connaît toutes ces belles promenades par cœur, elle explore depuis longtemps les alentours de Paris, elle ne ménage pas ses efforts, c'est une bonne marcheuse, elle va toujours plus loin, et y revient sans cesse... Avec elle, je n'ai pas besoin d'apprendre l'itinéraire à l'avance : quel RER faut-il que je prenne, combien de temps je vais mettre, à quelle station je dois descendre, déjà ? Bon, nous nous attendrons sur le quai de notre destination, pas de problème... De plus, impossible de se perdre avec nos téléphones portables... Parfait, je t'attends à 10h ! Mon amie se lève tôt, les rendez-vous sont fixés aux aurores. Prenons de l'eau, du café, nos petites boîtes en plastique, le sandwich, les serviettes en papier, et ses couverts en argent... Chouette, je t'embrasse, à demain...
Il y a des histoires, très belles, très captivantes, qui commencent toujours par : Il était une fois... Nos histoires à nous, de rivières, châteaux, chemins creux, arbres et églises remarquables, commencent toujours par : quel RER je dois prendre, déjà ? Je me laisse guider avec joie... J'ai juste le souci, la veille, d’imaginer un pique-nique transportable, supportant la chaleur, et bon !
C'est elle qui apporte le "petit"café dans le thermos nickelé, moi qui ne bois que rarement du café, j'apprécie son "petit" élixir de jouvence, ça va nous faire du bien, dit-elle à chaque fois... Le miracle se produit instantanément, il est délicieux, ton café, parfait, comme je l'aime, pas trop fort, idéal... Nous nous passons l'unique petit gobelet : vas-y, vas-y, sers-toi, je n'ai pas terminé mon sandwich, c'est encore trop chaud, nous ne pensons jamais à apporter un autre gobelet...
Les oies de la Marne
Nous stabilisons l'entrée en matière à : comme nous sommes bien ici, en pleine nature, pas de voitures, pas de monde, nous avons l'impression d'être à 300 km de Paris, notre carte Navigo est le passeport fait pour nous ! Bien avant d'arriver aux canards, mon amie me pose invariablement la question : alors, Danielle, comment va le "petit" moral" ? Elle fait toujours cette invitation au voyage intérieur qui facilite bien la vie, les bavardages n'ont de cesse jusqu'à ce que nous reprenions nos transports du retour, et que le bruit des wagons empêche toute discussion...
Je m'émerveille sans fin des découvertes que je fais, même les oies sont différentes, peu importe si je vois se profiler sur l'autre berge les immeubles d'habitation...
La Marne et l'autre rive...
Mais si je cadre plus serré, un peu plus loin, nous sommes presque seules au monde...
On aperçoit les canards qui se fichent bien de tout ça
Sur cette rive, bien aménagée pour les cyclistes, les coureurs à pied et les promeneurs solitaires, il y a de la fraîcheur, car le bord de l'eau est magnifiquement arboré pendant des kilomètres. Parfois, nous entrevoyons des péniches accostées pour toujours, elles ne voyagent jamais, solidement attachées aux passerelles... Biens dissimulées...
Les belles endormies bien accrochées à la rive
J'aurais peur de dormir au bord de l'eau, moi qui crains les voleurs, les souris, et les ratons laveurs... J'aurais peine à m'endormir au milieu des eaux, même avec le doux cancanement des canards sauvages... Au bord de la Marne, je vis la grande illusion de la campagne, le décor est planté, les cygnes et les canards sont des leurres, bien vivants certes, mais je rêve des petits chemins de l'Indre, des grands peupliers au bord des maïs, et des vaches dans les prés... Les petits étangs font mon affaire, et si je peux, je m'enfonce dans les bois pour être au milieu du silence, rien à voir avec les bords de Marne qui me font rêver à d'autres paysages...
Il y a des endroits où le rêve devient réalité...
Personne à gauche, personnes à droite, loin devant il n'y a plus d'immeubles en vue, la photo est trompeuse, elle ne dit pas la vérité. Il suffit de resserrer le cadrage pour être seules au monde, mais que dis-tu, Danielle, resserré ou grand large, le cadrage met tout en valeur, les bords de Marne sont beaux, voilà la vérité ! Ne mets pas d'ombres aux tableaux, ici il y a de beaux arbres, de beaux points de vue, de belles couleurs, des canards, des oiseaux, tu nous montres même un cormoran qui se sèche les ailes au soleil, une belle ruine du moulin de Gournay-sur-Marne. Il y a de quoi s'extasier, non ? C'est vrai...
Des arbres superbes
Si près de l'eau
Le cormoran qui se sèche les ailes
Ruines du moulin de Gournay-sur-Marne
Avec l'anti-inflammatoire du matin, pris un peu avant de partir, pour faire coïncider ses vertus avec le début de la promenade, j'avais toutes mes chances d'aller jusqu'au bout, il s'en est fallu de peu pour ne pas reprendre du paracétamol, j'ai bien terminé l'arrivée en toute sérénité... Ouf !
C'est vrai, quelle chance d'avoir les bords de Marne, quelques belles heures à échanger avec Paris, s'aérer à peu de frais pour beaucoup de beauté, tous comptes faits...
Et je ne vous ai pas encore parlé du parc de Noisiel, de ses arbres remarquables. La grille d'honneur, comme neuve, bien restaurée, s'ouvrait sur le Château de Noisiel (construit au XVIIIe siècle et démoli en 1954). Très touché à la suite du bombardement de 1944, la famille Meunier (les chocolats), derniers propriétaires du lieu, n'ont pas pu assumer sa restauration, la grille est tout ce qui reste du château avec le petit pavillon, du gardien sans doute ?...
Le petit pavillon, témoin de l'histoire du château... Subsiste avec ses entrelacs en pierre...
(Photo empruntée sur internet)
Avec cette belle grille se referme notre balade sur les bords de Marne, ombragée, jonchée de beautés, propice aux confidences, à l'abri du soleil, nos conversations ont pris l'ampleur de nos vies : ai-je bien fait ceci, ai-je mal fait cela, s'il fallait tout refaire ? Nous avons parcouru ainsi au moins 20 km, bien trop pour moi, mais l'amitié et la curiosité nous mènent si loin... Il faudra y revenir, mais je n'y reviens jamais... Mais...
Mes amis en plein été, j'espère que vos promenades sont belles, en vrai ou sur internet... Je vous embrasse...
6 commentaires:
une promenade rafraichissante! je vais prochainement au bord de la garonne, au canal du midi , je me réjouis aussi.. mais d'abord le travail...je te souhaite une belle semaine ! demain nous avons journée fête nationale .. avec interdiction d'allumer les feux , canicule et sécheresse... les suisses sont tristes...!
Chère Elfi, bonne balades au bord de la Garonne, je comprends ta joie !
Bonne fête nationale, sans feux :-((
Je t'embrasse très fort. Bonne fin de semaine à toi.
Quelle jolie balade vous avez fait avec ton amie . C'est vrai que c'est très beau tu étais en pleine campagne ...ou presque ! Et les arbres de vraies beautés .
J'habite en campagne mais avec mon compagnon nous nous sommes baladés au bord de l'eau il faisait bon sous les arbres malgré la chaleur de la journée. Et puis sous le charme du joli resto nous y avons dîné . C'est bon les vacances même si l'on ne quitte pas sa maison .Je t'embrasse fort du jour avec plein se soleil . (il chauffe, il chauffe ,beaucoup trop pour moi ! )
Oui chère Brigitte cette balade a été bien agréable, sans bruits, sans voitures, une pure merveille !!
Comme je t'envie d'habiter la campagne !
Bravo pour le resto joli, c'est bien !
Je t'embrasse fort du soir,apaisé, et moins chaud.
Quelle jolie balade que tu as partagée pour notre plus grand plaisir!
Un peu de fraîcheur car ce soleil est chaud, bien trop chaud pour moi en ce moment...
En voyant le portail et le petit pavillon,j'imagine que le château devait être magnifique,toujours un peu triste ces destructions.
Tu as fait une longue promenade bien accompagnée,mais le paysage était reposant,de bien jolies photos.
Toujours de beaux billets Danielle
Des bises du matin
Merci Marie Claude, oui une bien belle balade, oubliant la chaleur nous allions dans l'ombre des arbres... Oui, c'est toujours un étonnement pour moi de voir des paysages modifiés et abandonnés au temps...
Aujourd'hui eu, il va faire très chaud, découvrons-nous et buvons de l'eau...
Je t'embrasse du matin, bonne journée
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