Cathédrale Saint-Jean-Baptiste, de l'Église apostolique arménienne (1904) - Paris, 8e
Mon amie m'avait dit : tu connais l'église arménienne des beaux quartiers ? Pas du tout, elle se trouve où ? C'est là que l'histoire commence, prochaine visite, par tous les temps, c'est urgent ! Chaque lieu, nouveau ou pas, me sert de tremplin pour une exploration à proximité, tous les prétextes sont bons : jolies rues voisines, cours entrevues par la portes laissées ouvertes, vitrines alléchantes, nouveaux commerces, cafés sympas... En sortant du métro, je respire l'air du large ! Par ici la sortie, en guise d'orientation, je choisis toujours un passant qui a l'air du quartier, ça va bien mieux que de sortir mon GPS téléphonique dont je ne sais pas me servir, même après révision du plan sur papier avant de partir : sur place, je hèle une bonne âme, je suis totalement nulle en boussole !
Oui, vous tournez à droite, c'est tout de suite... : le portier tout de noir vêtu, attaché à la maison LVMH de l'Avenue Montaigne, m'avait accueillie avec un grand sourire. Bon, c'est tout près, je prends mon temps, j'explore un peu l'Avenue... Channel, Tiffany, Dior, Céline, que du beau monde... Mon amie m'avait dit : va voir chez Dior, dont elle avait été première main pendant des décennies, tu verras... J'ai pris des photos, envoi immédiat à mon amie, souvenir, souvenir...
Dans la vitrine d'un grand joaillier, j'aperçois une bague plantureuse, est-elle ornée d'un vrai diamant, d'une pierre synthétique, d'un beau quartz ? Dans cette boutique, il n'y avait que de la bijouterie de haute volée, et les prix n'étaient pas affichés. Cette bague m'a éberluée... Si c'était un vrai, comme je le pense ? Combien coûterait-t-elle ? Qui peut encore se payer un bijou pareil ? Plus loin, chez Dior, je regardais par la fenêtre de la vitrine (comme la voyeuse que j'étais) : une petite famille, confortablement assise sur des sofas moelleux, faisait essayer une petite robe toute simple à une fillette de 11/12 ans, elle avait déjà l'art et les manières, la vendeuse est venue leur offrir une boisson chaude, et l'essayage a continué, j'ai su ensuite par ma voisine, ancienne de la maison, que la moindre robe coûtait ici facilement au bas mot, 2000/3000 euros ! J'étais dans un parcours hallucinant et je ne suis pas allée jusqu'au bout de cette grande avenue Montaigne... Allez hop, à l'église arménienne maintenant, à deux pas derrière... Une dernière vue sur un magnifique "petit bijou pour la route" :
Le beau pendentif en diamant !
Quand j'ai tourné le coin de la rue, j'ai aperçu son clocher, son petit porche sculpté, mais du premier coup d'œil j'ai vu aussi que l'église était fermée, zut ! J'ai pris ma baguette magique (mon téléphone) et j'ai appelé l'église : allo, bonjour, je voudrais voir l'église s'il vous plait, c'est possible ? Mais bien sûr, je vous ouvre ! Et je suis entrée par la petit porte dérobée, émerveillement immédiat, seule dans les lieux j'ai pris tout mon temps... Posé mes affaires sur une chaise et j'ai vadrouillé de long en large, dérangée par personne...
À Venise, quand je me trouvais seule dans une église (ce qui n'était pas rare, car je connaissais les petits coins secrets), je posais mon chapeau de paille et je prenais mes aises pour la contemplation. J'ai fait pareil dans la petite Cathédrale arménienne, grande comme un mouchoir de poche, l'énorme lustre de cristal brillait de tous ses feux, l'autel fleuri et éclairé délicatement rajoutait de l'or à l'icône de la Vierge et son enfant, l'ensemble était touchant...
Le magnifique lustre de cristal
L'icône resplendissante auréolée d'or !
Dieu le père en majesté dominait le chœur et vous regardait droit dans les yeux, entouré des quatre évangélistes représentés symboliquement par : l'ange, le lion, le taureau et l'aigle. Il a fallu que je me contorsionne dans tous les sens pour les voir tous les quatre ensemble...
J'avais sous les yeux une autre version de "l'Histoire", la même depuis 2000 ans, une œuvre qui en renouvelait avec talent les représentations, les symbolisations...
L'entrée principale
Je me suis assise face à tout ce Monde, et je me suis reposée, entourée de lumière douce, d'objets splendides, et de belles peintures, nouvelles à mes yeux, j'avais une chance inouïe de m'y retrouver seule...
Le coin des espérances...
En sortant de la Cathédrale, j'ai visité la petite cour intérieure à l'arrière du bâtiment, entourée d'immeubles, propice aux rencontres des fidèles, il y avait un beau mur peint pour accueillir les fidèles et amis..
Une fresque historique sans doute...
Ne m'en demandez pas plus, je n'en sais rien... Je n'ai fait aucune recherche...
Plus loin, juste au coin du l'avenue Montaigne, la célèbre maison des enchères Artcurial (en 2002 Nicolas Orlowski, en association avec la famille Dassault, rachète la galerie Artcurial à la société L'Oréal pour en faire une maison de ventes aux enchères spécialisée dans l'art et les antiquités) avait posé dans le petit jardin, au pied du perron, une belle sculpture de Niki de saint Phalle, mise aux enchères le 18 octobre 2024 à 17h, n°31, mise à prix 400 000 / 600 000 euros ! Apparemment elle n'a pas trouvé acquéreur ! Nous avons peut-être nos chances !
J'ai repris mon métro ! Une belle journée pleine de découvertes, de plaisir, de beauté... Des petites colères sourdes inévitables...
Portez-vous le mieux possible les amis, à très vite, je vous embrasse !
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