Réouverture de l'atelier perles - pompon ancien au premier plan, pour retrouver les techniques, et pompon "work in progress" au deuxième plan...
Voilà un bon nombre d'années que je n'avais fabriqué un "pompon" avec mes perles de rocailles et les autres, il suffit d'enfiler des perles et de les compter, comme des point de croix... J'avais fait don, vers Noël, de la plus grande partie de mon fond de perles à une amie qui les utilise dans les animations qu'elle met en place dans les maisons de retraites, les associations, auprès des enfants... Mon fils m'avait dit : Ben maman, pourquoi tu veux te débarrasser de cette belle boîte à couture, elle est vraiment belle ! Pourquoi tu ne fais plus de perles ? Moi, j'aime bien tes pompons... Et voilà pourquoi je me suis remise au travail. Comme pour la broderie, abandonnée des années, il faut retrouver les gestes, les petites astuces, le choix des couleurs, les vieux réflexes, la minutie... Finalement, pourquoi pas, j'ai remis la boîte à sa place, c'est une bonne idée de s'y remettre, un petit challenge. J'ai terminé la broderie, en attendant de relire Montaigne, enfilons des perles...
La boite à couture des années 60/70 achetée en brocante, elle était pleine à ras bord de perles en tous genres, énormément de perles de Murano, quasiment vide aujourd'hui...
Le travail de broderie terminé
Il me reste juste quatre torchons (en haut) à repasser... En fait, le challenge des perles tiendra au fait que le choix des couleurs est considérablement réduit après le don à mon amie, il faudra jongler avec" les restes" et faire quand même de belles pièces, au travail ! On verra bien... J'avais un peu le trac !
Mes brèves de comptoir : Un euro vingt pour un conseil avisé !
Ne traînons pas, il va faire chaud, je vais faire mes courses place d'Aligre, mon nouveau QG "vite fait bien fait", promis juré, après, je reste chez moi à l'abri des 30° ambiants, rien de bien difficile à supporter, je trouve...
Donc, place d'Aligre, l'idée me vient, en voyant deux magnifiques lauriers roses épanouis autour d'une petite terrasse de café, d'aller demander un conseil d'arrosage au patron. Un petit café bien allongé, s'il vous plait ! Monsieur, s'il vous plait, vos laurier sont magnifiques, comment faites-vous pour l'arrosage ? Madame, il suffit de poser la question, je vous réponds ! Nous y étions, un partageur... : je leur mets deux litres d'eau tous les jours. Tous les jours ? Oui, il fait chaud, mais attention, le soir surtout, quand il fait quasi nuit. La dame qui sirotait son petit café à côté de moi au comptoir entra dans notre conversation : oui, oui, vous les arrosez quand vous allez vous coucher (oui, mais du coup, c'est quand que je dois aller me coucher ?) Et elle s'égara sur le remembrement des années 1960, elle avait vécu à la campagne et l'arrosage des lauriers, entre autres, ça la connaissait... Comme dans la vraie vie, chacun y allait de son petit couplet : plutôt le soir, à nuit, à la tombée de la nuit, un litre d'eau, deux litres, pas trop, juste assez... Parfait, ce soir, à la fraîche très fraîche, j'arrose, comme mes pots sont plus petits, je vais mettre en mettre un litre à chacun, j'ai tout calculé, mesuré, un litre, pas plus... L'arrosage est une énorme affaire, que de larmes versées dans les foyers pour trouver le remède parfait pour les fleurs, les arbustes, les grimpants, les herbes aromatiques de tout premier plan sur les balcons, j'ai même rencontré un voisin qui avait installé un goutte à goutte, arrosage automatique sur son balcon ! Pas possible ! Si, si, ça marche très bien... Je n'en revenais pas, il avait le plus beau balcon fleuri de toute la tour, n'avait aucun rival à quatre lieux à la ronde, premier sur le podium du quartier ! Une parole qui a du poids...
J'ai payé mes un euro vingt avec plaisir !! La vie nous réserve de belles surprises ! Je vous tiens au courant pour mes lauriers !
Les gros mots du bus :
Les petites courses parisiennes en bus sont pleines d'inattendus, un embouteillage, une déviation, et voilà tout les voyageurs en émoi ! C'est quoi, ce bordel ? Avait-elle dit, élégante, sympathique, vive, la dame avait vite évalué la situation, on n'était pas prêt d'arriver, ça coinçait de partout... La parigote toute crachée était montée dans le bus avec une amie, elle connaissait bien les rues parisiennes, n'était pas pressée, et se fichait bien du "bordel" ambiant, elle en riait, la déviation ne lui faisait pas peur, au contraire, elle appréciait la promenade improvisée que lui faisaient prendre les transports en commun... Toute tranquille, en continuant son bavardage avec son amie, le plus naturellement du monde, elle réitéra "le gros mot" Avec ce bordel, on n'est pas rendu, dis-donc au fait, t'as revu Germaine ? Pas une histoire d'état, ça roule mal et puis voilà... Elles reprirent immédiatement le cours des choses qui comptaient pour elles aujourd'hui : Germaine !
À l'arrêt du bus, les soupçons :
Madame, moi je vous le dis, le vaccin donne la maladie, regardez moi, je voudrais bien l'attraper, je fais tout pour et je n'y arrive pas, regardez ma belle-mère, pareil, 92 ans, impeccable ! La petite dame tenait une rose à la main, âgée bien sûr, peu bavarde, elle faisait oui de la tête, ce qui fait que la belle-fille me déversa tous ses arguments des "vaccinés, jamais". Elles attendaient comme moi le bus magique qu'on voyait arriver de très loin, j'espérais secrètement trouver une place assise... Le confort absolu, fouette cocher, à la maison !!!
Mais le bus était loin, plein de feux rouges à traverser, nous avions le temps d'affuter nos arguments, elle, contre le vaccin, moi, pour ! Rien ne nous faisait changer d'avis, comme d'habitude. Écoutez madame, ne nous prenons pas la tête, ni vous ni moi ne changerons de position sur cette question, j'espère, comme vous le souhaitez ardemment, que vous arriverez enfin à attraper le beau virus, moi je préfère me faire vacciner, ne nous fâchons pas, bonne route, moi je vais prendre le métro car le bus qui arrive ne va pas là où je vais... J'avais pris la poudre d'escampette, le métro c'est bien aussi, la promenade continue en sous-sol !
Tout en cheminant, un peu agacée, je me disais que depuis un certain temps, je n'étais pas non plus complètement réglo sur le gel hydro-alccolique, toujours dans mon sac, mais rarement utilisé...
Nouvelle manière de compter :
Dis-moi, ça fait combien de temps que tu n'es pas allée à la campagne ? Attends voir, la dernière fois c'était juste un an avant le covid... Elle a de la bouteille, ta nouvelle bouilloire ? Je l'avais déjà avant le covid, elle doit avoir trois ans tout juste... Tes géraniums si beaux, ils sont vieux, sans doute, ils ont une vigueur incroyable, beaucoup plus beaux que les miens ! Alors, laisse moi réfléchir, je les ai achetés au marché un an avant le covid, plus cette année, ils ont trois ans et des briquettes, magnifiques ! Maintenant la nouvelle mode pour nos mémoires, c'est de compter la grosse période mortelle du covid, avec le confinement, pour point de départ ou d'arrivée de tout ce que nous faisons aujourd'hui...
Avant le confinement, pendant le confinement, après le confinement, c'est notre nouvelle table de multiplication, sans compter les rappels de vaccination, t'en es à combien ? Trois, sans compter ma contamination naturelle ce qui équivaut à un rappel... Bon, il faut que je prenne avis pour le prochain rappel, ma chère sécurité sociale me talonne !
J'ai encore du mal à calculer ensemble, la période de covid et mes accidents de santé, tout est pêle-mêle dans mon cerveau, je vais reprendre ma calculette...
En direct de l'atelier...
Musiquez bien les amis... Sur toutes les gammes... On n'est jamais assez de voix pour chanter !
À très bientôt, nous ne sommes plus nombreux dans le métro à porter le masque... Je vous embrasse.
8 commentaires:
Excellente idée d'avoir repris ton atelier de perles !Et qu'ils sont beaux tes pompons. Une année de grandes chaleurs j'ai fait des colliers avec des perles de rocailles , des swarovskis aussi et d'autres . Cela m'occupait des après-midi entières,j'en ai donné à mes petites filles et à une amie, sans m'oublier pour autant !
J'aime toujours autant lire tes brèves qui parfois (souvent) me font sourire.
je te souhaite un excellent week-end .
Bises du soir
Ils sont vraiment jolis tes pompons en perles, les anciens tout comme les "in progress", aussi bien que les torchons brodés, qu'ils soient ou pas encore à repasser...
Quant à la boite à couture, elle ressemble je crois à celles que nos mères (la mienne par exemple) gardaient toujours à la maison.
Et tes brèves de comptoir sont toujours si savoureuses et agréables à lire !
Cette nouvelle manière de compter... hélas, c'est vrai: la covid est le nouveau pivot de nos calculs du temps.
Et la situation malheureusement de nouveau en train d'empirer... Je viens juste d'apprendre qu'au cours de la dernière semaine ma Région a été la pire de toute la Botte, avec son + 91,5% dans les contagions.
On dirait que ça n'aura jamais de fin... Bon courage, restons le plus possible prudent(e)s, et tenons bon.
Un bon week-end !
Les perles! J'en ai un rayon d'armoire plein, je ne les regarde plus jamais... Pourtant tes jolis pompons me feraient presqu'envie de m'y remettre. Excellente thérapie pour mes mains ankylosées!
Je lis toujours avec plaisir tes chroniques urbaines, j'en suis charmée - même si je ne commente pas souvent. Merci pour ces instants de vie si précieux!
J'aime bien ton petit atelier..et tes pompons superbes!!
Une belle collection de torchons qui vont faire plaisir aux receveurs.
Tu as bien fait de conserver cette jolie boite à couture,celle de ma mère était sur pieds.
Pour les lauriers c'est à toi de voir suivant le temps pour l'arrosage,tous les jours me semblent beaucoup mais ce n'est que mon modeste avis...
Où que tu ailles où que tu sois tu communiques toujours,si tout le monde pouvait être comme toi,ce sont souvent des mines renfrognées à présent.
Ah ce covid depuis mars 2020 il nous mène la vie dure,je pense qu'il y a eu un peu trop de relâche et à présent il repart en flèche,les médias se mettent à en reparler,les élections sont terminées....
Un joli W.E et des bises de fin de matinée.
Merci chère Brigitte, moi aussi j'ai toujours trouvé que l'univers des perles était unique, je me suis régalée à Venise, au début de mes séjours il y a plus de 20 ans il y en avait partout sur la ville et petit à petit les boutiques ont été fermées, mais sur Murano, j'avais découvert des ateliers (bien cachés) de fabrication de perles uniques !
Pour l'instant je stock mes pompons, j'ai eu une commande spéciale hier de mon fils...
j'aime bien te faire rire !!!
Je t'embrasse fort.
Merci chère Siu, la boîte à couture a été détachée de ses pieds, je l'ai achetée comme ça chez le broc !!! Mais elle remplit bien son office, j'y mettais des tonnes de perles !! Maintenant il faut jouer avec celles qui restent...
Oui, la contamination remonte, j'ai fait fait ma 4e dose ce matin !!
Gardons le masque quand il y a du monde... Gardons !!
Fait attention à toi avec +91,5%...
Je t'embrasse très fort.
Chère Gine, merci pour ton passage, et si tu te remettais aux perles ? On peut faire tellement de choses avec !!!
J'engrange mes petites brèves, j'engrange !!!
Bises du jour...
Oui Marie Claude, ma boîte à couture était sur pieds, je ne les ai jamais vus !
Tu as raison, mon laurier, il faut le tâter du bout du doigts, humide pas humide, je vais voir, mais quel boulot ! Une charge mentale intense :-)))
Oui, j'aime bien parler avec les gens, c'est très facile, il suffit être immédiatement positive, sourire, et ça marche... La météo est un bon plan pour le bavardage... Ce matin j'ai piégé un voisin avec le changement climatique, il en a oublié de descendre à son étage :-))) Gagné !
Je garde toujours mon masque dans mon sac et je juge à vue de nez s'il faut le mettre ou pas !
Toi aussi chère Marie Claude passe un bon WE... je t'embrasse très fort.
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