Le jardin et l'atelier de Delacroix
Ce musée, il nous le fallait, plusieurs fois nous étions passées devant, en admirant la jolie place Furstenberg : il faudra que nous y revenions... Combien de temps s'était écoulé depuis ma dernière visite ? Beaucoup trop loin pour que je m'en souvienne, vingt, trente, quarante ans... À Paris ou ailleurs, quand on est plus jeune, le temps ne passe pas comme maintenant, on a toujours le temps d'aller voir, entendre, découvrir... L'atelier de Delacroix ne va pas changer de place... Aujourd'hui, les envies, les urgences urgent plus...
La jolie place Furstenberg (juste à gauche, l'atelier de Delacroix)
Ce qui m'a intéressée dans la visite de la maison reste minime : l'atelier, le jardin et l’escalier qui accède au premier étage. Y pénétrer reste émouvant, "Il" est passé par là, l'escalier est raide, avec ses cartons, ses peinture, ses châssis, ça ne devait pas être facile. Il y habita pendant six ans (le quartier de son enfance), et termina ses jours, à soixante cinq ans (en 1863), sans héritier ni élève. Il s'était rapproché de l'église Saint-Sulpice où il travailla dans la chapelle des Saints-Anges. Il avait eu le droit de faire construire son atelier dans le jardin. Le musée est rattaché au Musée du Louvre depuis 2004.
Le grand escalier
Delacroix sensible à l'ambiance de son logis disait :
Cette impression de plaisir, je la connais aussi quand je pénètre dans mon appartement, arrangé à mon goût, je m'y sens tout de suite bien, je ressens calme et protection. L'été, je fais glisser les rideaux blancs sur les rails pour protéger du soleil les fleurs, les meubles, les aquarelles... L'hiver, quand la nuit arrive de bonne heure, je progresse dans ma salle de séjour en allumant une à une les lampes sur mon passage, les lumières petit à petit élargissent le champ de mon bien-être... Mon "petit" jardin se résume à mon balcon, fleuri dès le mois d'avril. Dans mon intérieur, je suis à l'abri du monde, des vilaines choses, de la pluie et du vent... Dès l'automne, dans l'Indre, dans ma maison de campagne louée pour le mois, j'éprouve les mêmes sentiments. En fermant les volets le plus tard possible pour faire durer le jour, et me protéger du froid qui arrive, je sens l'odeur de la ferme d'à côté, et quelques fois j'entends les beuglement des veaux qui réclament leur mère. S'il y a du vent, j'entend aussi le vent, je me calfeutre tranquillement en attendant demain... Quand la nuit est presque totalement tombée, si je me souviens avoir oublié du linge sur le fil, jamais je n'ose aller le décrocher, même s'il pleut : on verra demain... J'ai toujours eu peur du noir...
Delacroix a eu bien de la chance d'avoir trouvé cette maison et son petit jardin, remis dans la même forme qu'il avait d'après des gravures et dessins retrouvés...
Delacroix a eu bien de la chance d'avoir trouvé cette maison et son petit jardin, remis dans la même forme qu'il avait d'après des gravures et dessins retrouvés...
Le petit jardin de Delacroix à travers la fenêtre
Il y a peu de choses à voir dans cette maison, rien ne reste de ce qui avait appartenu à l'artiste, les œuvres sont rares et pas spectaculaires, une page de son journal avec une écriture toute fine, toute fine... Aux murs, des gravures, des petits tableaux de contemporains de Delacroix... Avec peu, on fait un musée... S'organisent ici des conférences, colloques, ateliers, rencontres, conférences, concerts, il faut bien meubler...
Je suis restée sur ma faim... Je me souviens avoir visité la maison de campagne de Caillebotte (cliquer sur le nom) qui se trouve à Yerres (Essonne), où il n'y avait pas un seul tableau de lui ! Mais le parc où avait habité la famille était merveilleux...
Heureusement qu'avec mon amie, nous avons terminé notre visite par un petit café, dans un joli café, où les patrons n'étaient pas pressés de voir partir les clients, un jeune homme travaillait sur son ordinateur à la table d'à côté, alors, nous avons bavardé sans nous soucier du temps. Il en faut du temps pour raconter les nouvelles des jours... Comment vas-tu ? Et toi ? Nous verrons-nous bientôt ? Le plus tôt possible sera le mieux, à mon retour (mon amie part à Rio), nous referons le chemin de Racine ? Bien sûr, il reste si mystérieux, si beau, nous l'avons emprunté tant de fois, toujours avec le même empressement, la même joie... Seul mon genou s'en plaint.......
Mes amis, comme je vous l'ai dit dans mon post précédent, la prochaine fois je vous raconte le Musée de l'Homme, et le magnifique film péruvien "Mon Père"... J'espère...
12 commentaires:
Jolie chronique, où le musée de Delacroix n'est que prétexte... Mais l'immeuble reste charmant et la grande verrière fait envie!
Merci!
Merci Gine, c'est vrai, le musée Delacroix est une grande coquille ide, il faut beaucoup d'imagination pour le voir peindre... le petit jardin est un délice...
À très vite de vous entendre...
Je pense que mon premier commentaire a disparu...mystère de l'informatique
Comme je te l'écrivais une belle maison même si elle est "un peu vide" et le jardin plein de charme,surtout en plein Paris.
J'aime visiter ces lieux où des personnages "célèbres" ont vécu.
La place que j'avais vue est toujours aussi belle!!
Beau W.E à toi
Bises du soir.
Oui, c'est curieux cette disparition !!! Mais te revoilà, tout va bien...
Je comprends Marie Claude ton émotions sur les pas d'un/d'une personnage célèbre, mais quelque fois je ne m'y retrouve pas... La maison qui m'a énormément émue a été celle de S. Freud à Londres, j'ai vraiment eu l'impression qu'il y était encore... Georges Sand, Mallarmé, Chateaubriand...Émile Zola... Bourdelle...Gustave Moreau... De grands souvenirs...et un manuscrit de Mozart "Don Giovanni" lors d'une exposition à l'opéra de Paris...
Oui, la place est aussi belle...
Je t' embrasse fort.
Le petit jardin me plaît bien mais la maison semble bien vide …
A bientôt pour une prochaine découverte .
Je t'embrasse
Tant mieux Brigitte le petit jardin est superbe, bien à l'abri, bien vert...
Merci Brigitte pour ta chère fidélité.
Je t'embrasse fort
Il y avait longtemps! et puis, une envie subite de retrouver ces amies virtuelles et ce Paris que tu décris toujours de façon si personnelle. J’aurais aimé voir le musée Delacroix, mais, finalement, ce n’est peut-être pas la peine... le temps est si court!
Bises de mon Québec qui émerge trop lentement des glaces à mon goût
Quel plaisir Marie-Josée de te retrouver entre mes lignes, Merci !
Je ne sais pas à quel temps si court tu fais allusion Marie-Josée...bien sûr tu aurais aimé l'atelier, j'aurais dû mettre plus de photos...
Je prends toutes tes bises avec joie.
À bientôt, je t'embrasse fort.
le temps court? c’est que les années à venir seront forcément moins nombreuses que celles qui sont déjà passées, et je sélectionne donc avec plus de circonspection mes activités. Ce musée Delacroix m’attirait, mais, au final, peut-être sera-t-il plus intéressant de faire le détour du côté de St-Sulpice que Jean-Paul Kauffmann a bien évoqué dans la lutte avec l’ange, un de ses ouvrages...
bises à nouveau
bien sûr Marie Josée il est préférable d'aller à St Sulpice pour le combat de l'Ange...
Tu comptes venir à Paris ? Nous pourrions nous voir ?
Bises du soir
Oui, j’espère venir à Paris, mais plutôt l’été prochain.
Bien sûr, je te préviendrai. J’aimerais revoir le quartier des anciennes halles, l’église St-Eustache et les abords du Palais-Royal où je ne manque jamais d’aller lorsque je suis à Paris. Je parle toujours de Zola et de Molière en classe, et ils sont liés par ce quartier que j’aimerais arpenter avant de prendre ma retraite dans deux ans.
Donc ce sera pour bientôt...
Magnifique Marie-Josée, vivement l'été prochain...
Tout un programme, Les Halles (nouvelles et rénovées, l'église St Eustache (restaurée en partie) est magnifique, elle domine à elle seule tout le forum des Halles) Et quand tu viendras, sans doute, la Bourse du commerce (également sur le site du forum) aura terminé sa transformation en nouveau centre d'art contemporain pour les collections de monsieur Pinault.
La Samaritaine dans sa nouvelle enveloppe de verre à terminé sa mue, pour de nouvelles activités, le quartier du Marais est également en grands changements... Le Palais Royal dort tranquillement, seuls les commerces changent...tu auras du travail de touriste sur la planche...
Bises Marie-Josée.
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