Une des salles du Palais Grimani
Les expositions annexes à la Biennales d'art contemporain sont visibles partout dans la ville,
en général les entrées sont gratuites, mais au Palazzo Grimani, comme ils avaient couplé l'exposition temporaire et la visite du palais, c'était payant !
Le palais est une véritable merveille, un petit bout d'histoire : au début du 16e siècle, le Doge Antonio Grimani, grand collectionneur d'oeuvres d'art, fit don de sa demeure à ses descendants. C’est avec Giovanni, patriarche d’Aquilea, et son frère Vettore, procureur de San Marco, que le palais Grimani connut sa plus grande gloire. L’architecture et la décoration sont une intégration de style toscan-romain et vénitien, de nombreuses pièces étaient destinées à accueillir les oeuvres d'art de la famille, ces écrins sont divins !
Fresque (détail) au plafond, maïs et oiseaux, de Camille Mantovano, 16e siècle
Dans ce palais, on admire tout ! Les expositions temporaires n'ont qu'à bien se tenir, car il y a de la concurrence avec les décors du lieu.
Verrerie de Mishima Ratsue et fresques...
Verreries de Mishima Ratsue
Ma tablette me suivait partout, sous le bras ou dans mon sac, prête à tout... Mais elle n'avait pas la précision de l'appareil photo...
Verreries dans leur écrin...
Verreries et palais...
Comme l'étage visitable n'était pas immense, on pouvait repartir du début autant de fois qu'on le voulait, on pouvait prendre des photos partout, royal je vous dis, royal !
La cour de la dame à sa fenêtre
J'avais fait plusieurs fois le tour de la demeure, entre le verre et les couleurs de chaque pièce, il était bien difficile de quitter les lieux, encore une photo et puis une autre, par la fenêtre ouverte, j'aperçois une jolie cour, un escalier gracieux, sans doute de l'âge du palais, les pieds dans le petit rio qui le bordait... Des plaintes avaient attiré mon attention, je voyais la dame à sa fenêtre, sur le côté, la vieille dame, très maigre, sur un fauteuil roulant, geignait doucement, comme une enfant, lancinante. Elle ne bougeait presque pas, sa jupe relevée jusqu'au haut de ses cuisses, impudique, visiblement elle était ailleurs, plus de sens, ni de son corps, ni du monde, la beauté qu'elle avait sous les yeux n'existait sans doute.plus à ses yeux. Elle hochait de la tête, bougeait faiblement ses bras ankylosés, et ses plaintes sourdes, régulières, recommençaient... Juste derrière elle, une femme vint et lui a tapé un bon coup sur la tête pour qu'elle cesse... Elle cessa... Sans plainte !
Témoin d'une maltraitance, je suis restée pétrifiée, la journée gâchée, impuissante...
Madame à votre fenêtre, je ne vous oublie pas, votre petite silhouette m'attriste, si vous pouviez m'entendre... Mes pensées vont vers vous...
6 commentaires:
Une pensée émue pour cette dame hors champ, pour cette dame frappée, peut-être sans méchanceté mais c'est si facile d'abuser de sa jeunesse, pour cet instant de vie partagé après ces sublimes moments au palais des glaces en ta compagnie. Bravo pour ces narrations tellement vibrantes d'humanité qu'on voyage vraiment avec toi, son et lumière
ces créations en verre sont magnifiques... mais je sacrifierai volontiers un vase pour le casser sur la tête de la garde...
Effectivement j'imagine volontier ta tristesse de fin de journée ,c'est terrible d'assister à un telle scène
Les verrerie sont sublimes,je comprends que tu les aies toutes rapportées avec ta tablette. J'espère que ton appareil photo a pu être réparé?
Merci de ce partage
Bises du soir
Brigitte en fait je n'en croyais pas mes yeux, et ce coup porté sur la tête m'a fait frémir, cette dame était sans défense aucune...
Oui Brigitte j'ai adoré les verreries toutes plus belles les unes que les autres...:-))
Mon appareil photo est à la réparation, panne ordinaire paraît ! Il faut quand même changer l'objectif :-(((
Grosses bises Brigitte.
Michelaise merci, rien, rien, ne pouvait arriver de si cruel sous mes yeux...dans ce palais...
J'ai eu du mal à partir pour elle...
Les verreries aujourd'hui sont intimement liées à cette vieille dame...
Je suis touchée par tes mots, tes visites.
Gros bisous du matin où que tu sois.
Elfi, on ne peut mieux dire, sacrifions un vase pour la maltraitante :-)))
Bon matin à toi...
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