J'en ai assez d'être à contre courant de l'Evènements de Télérama...Durée du film 2h37 fallait-il le faire aussi long ? Voyez ça commence mal pour moi.
Se plaindre de la longueur d'un film n'est pas une critique constructive, car il est des films où l'on passe le même temps, captivée, émue, enchantée et l'on voudrait qu'il ne finisse jamais... Ce n'est pas à la grosseur de l'ouvrage qu'on prend du plaisir à la lecture, mais quand il s'agit de Belle du Seigneur d'Albert Cohen par exemple, ou l'oeuvre complètes de Marcel Proust, vous ne trouvez rien à redire, tout est parfait, aucun temps mort, vous regardez avec tristesse le nombre de pages à lire qui s'amenuise et une certaine tristesse vous envahit soudain... Déjà la fin, hélas !
Le film de Ceylan nous plonge une bonne heure dans l'obscurité de la steppe... Une brigade de policiers en voitures, un procureur et un médecin, trimbalent un coupable de meurtre, d'un point à un autre pour tacher de retrouver le lieu du crime. Petites conversations anodines, entre tous les protagonistes dans les véhicules, on essaye de nous faire croire que c'est du Tchékhov, mais moi je n'ai rien reconnu de tout ça, je m'en suis totalement désintéressée et je dois l'avouer, je me suis assoupie un peu entre chaque arrêt de voiture. Ça partait mal pour moi.
Le convoi repart plusieurs fois, tentatives d'identification des lieux, petites causeries, dans le noir. On est à la recherche d'un arbre en boule décrit par le coupable... Durant cette longue marche je n'ai pu tenir, j'ai fermé un peu les yeux...
Maintenant je me souviens mieux de ce réalisateur, de ses films précédents, Les Climat (l'histoire d'un couple qui se défait), Uzak (l'histoire d'un cousin des champs qui rend visite à son cousin des villes) qui m'avaient aussi un peu ennuyée, et puis Les trois singes que j'avais beaucoup aimé, un film dense, lourd, terriblement angoissant, dans ce film, le coupable ayant écrasé une personne sur la route et ne l'ayant pas secourue avait payé son chauffeur pour faire de la prison à sa place... Un silence total régnait sur tous les membres de la famille, le rapport de domination des riches sur les pauvres parcourait tout le film.
Mais revenons à l'Anatolie, soudain, le film se met à briller dans une scène d'intérieur, où l'on voit la fille du maire du village (qui a accueilli toute la troupe pour le reste de la nuit) venir servir le thé, elle est d'une grande beauté, éclairée à la manière de Georges de La tour, par une lampe à pétrole, son éclat subjugue toute l'assistance.
Le récit se poursuit en resserrant les cadrages sur chaque participant, les personnages prennent de l'épaisseur, on s'y attache, par petites bribes, les hommes se dévoilent, faisant émerger les difficultés que chacun peut éprouver dans sa vie : le coupable, le procureur, le médecin, tous les autres, partagent, évoquent, leur vulnérabilité, leurs interrogations, leurs hésitations...Chacun devient plus complexe et le film devient formidable.
Pas de panique si vous arrivez en retard à la séance, tout l'intérêt du film vient bien après... Je n'ai pas trouvé "admirable" l'évènement de Télérama, zut !
Maintenant je me souviens mieux de ce réalisateur, de ses films précédents, Les Climat (l'histoire d'un couple qui se défait), Uzak (l'histoire d'un cousin des champs qui rend visite à son cousin des villes) qui m'avaient aussi un peu ennuyée, et puis Les trois singes que j'avais beaucoup aimé, un film dense, lourd, terriblement angoissant, dans ce film, le coupable ayant écrasé une personne sur la route et ne l'ayant pas secourue avait payé son chauffeur pour faire de la prison à sa place... Un silence total régnait sur tous les membres de la famille, le rapport de domination des riches sur les pauvres parcourait tout le film.
Mais revenons à l'Anatolie, soudain, le film se met à briller dans une scène d'intérieur, où l'on voit la fille du maire du village (qui a accueilli toute la troupe pour le reste de la nuit) venir servir le thé, elle est d'une grande beauté, éclairée à la manière de Georges de La tour, par une lampe à pétrole, son éclat subjugue toute l'assistance.
Le récit se poursuit en resserrant les cadrages sur chaque participant, les personnages prennent de l'épaisseur, on s'y attache, par petites bribes, les hommes se dévoilent, faisant émerger les difficultés que chacun peut éprouver dans sa vie : le coupable, le procureur, le médecin, tous les autres, partagent, évoquent, leur vulnérabilité, leurs interrogations, leurs hésitations...Chacun devient plus complexe et le film devient formidable.
Pas de panique si vous arrivez en retard à la séance, tout l'intérêt du film vient bien après... Je n'ai pas trouvé "admirable" l'évènement de Télérama, zut !
4 commentaires:
Tes premières impressions pour le début du film m'ont fait hésiter, j'ai très envie de le voir et je ne tiens pas compte des critiques ! Bon la deuxième partie a eu ta préférence, n'importe comment j'irai !
Merci pour ces commentaires
Bonne soirée !
Enitram, super, tu me diras ce que tu en a pensé... Vive le cinéma.
je ne sais pourquoi je n'arrive plus à afficher ma première image sur les blogs. Si quelqu'un pouvait m'aider ???
Merci à tous.
Ah Ah !! que voilà un bon billet, arriver largement en retard sans aucun risque d'avoir raté quelque chose, et en prime savoir que la suite sera le meilleur du film, voilà un bien bon conseil ! Je n'avais pas détesté Uzak et pas eu la chance de voir les autres, mais là, c'est clair je note, et pour une fois, nous aurons le temps de finir de dîner avant la séance !!!
Michelaise :-)))) j'adore ton humour et ta bonne humeur...
merci d'être passée.
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