dimanche 1 mai 2011

Tempête sous des crânes... De Jan Fabre.



En passant dans le quartier, j'ai poussé la porte de la Galerie Templon, qui est mon baromètre (souvent au beau fixe) de l'art contemporain...

Cette semaine il y avait Jan Fabre, le grand !


L'exposition : on y voit plusieurs gros cerveaux (céramique, résine, porcelaine ?) avec leurs lobes bien joufflus, bien innervés... Sur/sous chaque cerveau un symbole unique, comme la pensée du même nom : un crucifix, une paires d'yeux, un petit arbre, une paire de chaussures... Chaque pensée unique et son cerveau sont à l'abri sous un beau globe de verre, comme les étranges morceaux de corps humains qui trempaient dans le formol, au petit musée du couvent des cordelier. Cela me fait penser également à l'oeuvre de Damien Hirst, dont l'exposition m'avait enthousiasmée à Venise il y a quelques années, il avait exposé dans de grands volumes en verre remplis de formol, des corps d'animaux morts, découpés en rondelles... Extraordinaire impression... Devant ces natures mortes en vrai.


Mais n'ayez crainte, même sans percevoir immédiatement le sens des allégories proposées par l'artiste, son univers est tellement poétique que l'on peut regarder ses oeuvres avec ravissement, étonnement, uniquement pour la valeur esthétique, comme on regarderait n'importe quel beau paysage...

Jan Fabre en ce moment se concentre sur le cerveau humain, siège de la créativité humaine : "il concentre ses recherches sur le cerveau, morceau d'anatomie, contrepartie physique de l'intellect et siège de la créativité humaine", commente le petit papier explicatif mis à la disposition du public par la galerie. Dans une petite pièce de la galerie, une vidéo suit l'entretien de J. Fabre avec Edward O. Wilson, un grand scientifique de notre temps, mais voilà tout est en anglais, sans sous-titre... Passionnant pour celui qui ne comprend rien à l'anglais... C'est d'ailleurs la grande mode dans les galeries, on ne traduit rien, débrouillez-vous pauvres mortels illettrés... Comme moi. Dommage, car l'entretien m'aurait sans doute aidée à mieux comprendre, donc mieux apprécier la démarche de l'artiste. Pas grave ! Puisque J. Fabre, c'est d'abord la poésie...


En traversant la rue, dans une annexe de la galerie, J. Fabre expose toute une série d'autoportraits dessinés à la mine de plomb, superbes, sur du papier photographique, il se transforme dans chacun de ses portraits en monstre, détenu, clown, victime...


Si vous passez par-là sonnez et puis entrez, intérêt garanti (Jusqu'au 21 mai 2011)

2 commentaires:

Michelaise a dit…

Cela a l'air ... interessant. J'ai choisi le mot, pas facile à qualifier. Surprenant ?? intrigant ? attachant... faudrait voir de près. En tout cas les portraits sont superbes. Françoise poussera-t-elle cette porte ? Wait and see. En tout cas, quelle chance de pouvoir flaner ainsi....

Danielle a dit…

Oui, oui, oui c'est très intéressant et même beau !

Pour Françoise : Wait and see...:-)))

Moi j'adore Jan Fabre dans presque tout !!

Bises du jour Michelaise.