A la Biennale de Venise, je ne me souviens plus du tout de l’année, j’avais pris mon billet, en rouspétant sur le prix de l’entrée, je suis vraiment bougonne, et je faisais le tour des œuvres, là j’aimais, là j’aimais moins, tiens c’est quoi ça ?
Il faisait très chaud comme d’habitude, j’avais décidé d’y passer la journée, j’avais même apporté mon sandwich et mon eau, un petit sablé peut-être, les bons sablés de Venise que j’adore, sous toutes les coutures.
Donc, j’allais et venais, j’ai fait la connaissance de ce sublime espace qu’est la corderie, dans l’arsenal, et quand il y a peu de monde dans cet espace, j’ai même un peu peur, trop grand, trop haut, trop brique, j’ai peur du vide.
Je ne me souviens même plus de ce que j’ai vu cette année-là, il faudrait que je fasse un effort monumental et je ne suis pas sûre du tout du résultat. Je fais moins l’amnésique sur Tiepolo ou Véronèse… Ce n’est pourtant pas faute d’intérêt, mais à la Biennale, je ne peux pas y revenir comme je le fais pour les œuvres que je peux retrouver partout dans Venise, le souvenir des œuvres contemporaines se dilue un peu dans ma mémoire.
Tout à coup, je tombe en arrêt devant un petit film qui tournait en boucle, j’ai bien l’impression que c’était de la vidéo, enfin je veux dire pas de l’argentique.
Le petit film qui durait 10 bonnes minutes nous montrait du début à la fin la fabrication des allumettes soufrées.
On voyait l’arbre bien feuillu, puis le tronc, ensuite il passait à la moulinette et de fil en aiguille, de planches en planches, il devenait des allumettes. Un peu comme Giuseppe Penone fait avec des gros arbres qu’il évide complètement pour en faire des brindilles… C’était beau !
Je suis restée à trois séances, je ne m’en lassais pas, premièrement je n’avais jamais vu comment on fabriquait vraiment des allumettes, et deuxièmement, je trouvais que l’idée de filmer ça était un coup de génie (n’ayons pas peur des mots), et puis faire tourner ça en boucle, était totalement fascinant. A la première vision, la surprise est totale, vous ne savez pas ce que vous allez voir, le mystère est entier, et puis petit à petit, quand l’arbre disparaît entièrement et que vous voyez naître les allumettes, vous avez envie de revoir tout ça une autre fois… L’œuvre était là : porter un autre regard sur le réel. Ainsi avec la vidéo, le détournement du procédé industriel nous permettait d’accéder à la naissance d’autres formes, des plus grandes aux plus petites, comme par magie…
En fait, le petit court métrage était de l’art brut, mais vraiment brut de décoffrage, voilà une belle idée, prendre intégralement (presque) en temps réel le découpage d’un arbre, pour aboutir aux allumettes, avec souffre…
Au bout d’un moment je me suis dit, bon il faut voir autre chose, comme je ne fume pas, je n’ai même pas besoin d’allumettes.
Il faisait très chaud comme d’habitude, j’avais décidé d’y passer la journée, j’avais même apporté mon sandwich et mon eau, un petit sablé peut-être, les bons sablés de Venise que j’adore, sous toutes les coutures.
Donc, j’allais et venais, j’ai fait la connaissance de ce sublime espace qu’est la corderie, dans l’arsenal, et quand il y a peu de monde dans cet espace, j’ai même un peu peur, trop grand, trop haut, trop brique, j’ai peur du vide.
Je ne me souviens même plus de ce que j’ai vu cette année-là, il faudrait que je fasse un effort monumental et je ne suis pas sûre du tout du résultat. Je fais moins l’amnésique sur Tiepolo ou Véronèse… Ce n’est pourtant pas faute d’intérêt, mais à la Biennale, je ne peux pas y revenir comme je le fais pour les œuvres que je peux retrouver partout dans Venise, le souvenir des œuvres contemporaines se dilue un peu dans ma mémoire.
Tout à coup, je tombe en arrêt devant un petit film qui tournait en boucle, j’ai bien l’impression que c’était de la vidéo, enfin je veux dire pas de l’argentique.
Le petit film qui durait 10 bonnes minutes nous montrait du début à la fin la fabrication des allumettes soufrées.
On voyait l’arbre bien feuillu, puis le tronc, ensuite il passait à la moulinette et de fil en aiguille, de planches en planches, il devenait des allumettes. Un peu comme Giuseppe Penone fait avec des gros arbres qu’il évide complètement pour en faire des brindilles… C’était beau !
Je suis restée à trois séances, je ne m’en lassais pas, premièrement je n’avais jamais vu comment on fabriquait vraiment des allumettes, et deuxièmement, je trouvais que l’idée de filmer ça était un coup de génie (n’ayons pas peur des mots), et puis faire tourner ça en boucle, était totalement fascinant. A la première vision, la surprise est totale, vous ne savez pas ce que vous allez voir, le mystère est entier, et puis petit à petit, quand l’arbre disparaît entièrement et que vous voyez naître les allumettes, vous avez envie de revoir tout ça une autre fois… L’œuvre était là : porter un autre regard sur le réel. Ainsi avec la vidéo, le détournement du procédé industriel nous permettait d’accéder à la naissance d’autres formes, des plus grandes aux plus petites, comme par magie…
En fait, le petit court métrage était de l’art brut, mais vraiment brut de décoffrage, voilà une belle idée, prendre intégralement (presque) en temps réel le découpage d’un arbre, pour aboutir aux allumettes, avec souffre…
Au bout d’un moment je me suis dit, bon il faut voir autre chose, comme je ne fume pas, je n’ai même pas besoin d’allumettes.
Voilà donc des années que j’ai vu la petite fabrique d’allumettes, et je m’en souviens encore comme d’une curiosité amusante et intéressante, une vision enchantée.
Je ne sentais ni le chaud, ni la faim, je regardais l’arbre disparaître en petites bûchette !
Je ne sentais ni le chaud, ni la faim, je regardais l’arbre disparaître en petites bûchette !
3 commentaires:
Hello.
je n'ai pas du voir la biennale la même année. Joli compte rendu.
J'étais à Venise pour acheter des perle de verre, complètement inconciente de cette biennale. Je tombe dessus, le jour du vernissage. Bien sûr sans le *sésame ouvres toi* impossible d'entrer. Je partais le lendemain ! Un Italien me voyant triste dit au gardien des lieux... un dwarapala lion,,, que j'étais avec lui.,,,
Je ne me rappelle 'qu'une '*oeuvre suisse * des aplats colorés. Ben mince alors, c'est pour ça que les gens se déplace !
Merci Béatrice de votre joli commentaire, toujours spontanné et intéressant... joli aussi le : dwapala lion.
Depuis, vous avez du vous rattraper à d'autres Biennales ?
Je vous imagine heureuse d'avoir acheté vos belles perles pour faire vos superbes colliers.
Merci d'être passée Béatrice, je lis aussi votre blog, toujours plein d'aventures, à très bientôt.
Régine, bienvenue sur mon blog, passez une bonne journée et je vous dis à très bientôt.
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