jeudi 14 août 2025

La nature en ville, des couleurs, des fleurs, des fruits, un avant-goût de campagne !

 

Les herbes du Parc Départemental, de l'autre côté de ma rue, à vol d'oiseau !

En ville, le moindre brin d'herbe est un cadeau ! La nature est à l'aise partout, elle grimpe le long des gouttières, le plus petit trou est occupé. La nature a bien plus de bonnes idées que nous, elle pousse incognito partout, elle a des ailes, pas besoin d'arrosoir, elle pousse avec un rien, le moindre grain de sable lui suffit pour faire des merveilles! Et m'émerveiller...

Toutes mes sorties, même les plus banales, deviennent de belles occasions pour scruter l'horizon : acheter du pain, des légumes et des fruits, j'ai oublié le sel ou le poivre ? Chouette, j'y retourne. je me déteste quand je n'ai pas pris mon téléphone pour faire la photo, alors je me dis : il faudra que je repasse par là, et bien souvent, j'y repasse...

 

La fenêtre obstruée par le vert dans la rue d'en bas


Envahissement pour la joie des passant et la satisfaction de la propriétaire


La fleur jaune des courges

La voisine de la petite rue d'en face, qui ne voit plus rien du tout à sa fenêtre, les volubilis ne le permettent presque plus : elle n'a rien planté, rien prévu, c'est un cadeau de la nature, un cadeau du vent, tout le monde attend les courges, pourvu que les légumes ne soient pas chapardés avant l'heure de la dégustation, ouvert à tout vent, à toutes les tentations... Attendons de voir si la récolte sera bonne ! À Paris aussi, les courges poussent... Place Gambetta...


Les courges sont là aussi... Paris 20e

Sur les terrasses de mes amies, il y pousse des tomates, des framboises et des fraises... Arrosées ou pas, les fruits font ce qu'ils veulent, pas de quoi en faire des tartes, mais des exclamation, à foison ! J'ai vu, sur des palissades de rez-de-chaussée d'immeubles, sur des tiges qui dépassaient et que je croyait mortes de leur belle mort, réapparaitre des fleurs dissimulées depuis des lustres... Dans un chantier de construction, au coin de ma rue, chacun veille : ils ne vont quand même pas couper les arbres ? Des arbres de quelques dizaines d'années ! Ben si, ils coupent et quand on passe, on a beau dire : c'est dingue, ils ont osé ! Oui, ils ont osé, il faut bien préparer le terrain pour l'arrivée du béton, des étages et des gens. Les promoteurs y vont de leurs promesses, on va replanter, ne vous inquiétez pas, il vont le faire c'est sûr, mais je ne serais sans doute plus là pour les voir remuer au moindre vent, du haut de quinze mètres, deux-trois étages au moins... Mon amie me disait (pour me consoler sans doute) : celui-là qu'ils ont coupé, c'est une ailante, une espèce envahissante qui n'est pas bonne pour la biodiversité, à ce qu'on dit ! C'est pas grave, t'inquiète, ce qui n'était pas mon avis, je regrettais l'ailante qui avait pris du poids et de l'ombrage depuis si longtemps, en deux tours de tronçonneuse, ça a été fait ! Je me demandais bien comment la biodiversité pourrait repartir si haut, dans un carré de gazon et trois lauriers ? Et surtout, je ne pourrai pas en profiter, il faut beaucoup de temps à un arbre pour faire l'admiration des passants, une génération peut-être ? Un voisin, plus avisé, a laissé pousser l'ailante dans son petit jardin, bien taillée, bien chouchoutée, c'est une vraie beauté à regarder depuis des années, plantureuse, bien charpentée, il peux mettre quelques chaises dessous, un vrai parasol, du haut de ma tour de onze étages, personne ne peut le déranger, rien à voir, passez vos regards curieux, il est chez lui. Je vais regretter l'ailante du chantier !


Les tomates cerise de l'été sur les balcons, le rouge est  mis !


Le fuchsia refleurit en rose, par miracle, le long des grilles, une rareté...

Dans les rues, il faut regarder où on met les pieds, la biodiversité est arrivée, des petites fleurs, des bleues, des blanche, des jaunes, forment une palette colorée inattendue... Attention aux gouttières, aux soupiraux, en bas des murs, sous les pavés, attention, ça pousse depuis que le service municipal a banni l'insecticide, la végétation est enfin chez elle partout !


Les fleurs blanches de gouttière...


Le jardin improvisé qui se poursuit jusqu'au trottoir...


Attention, les fleurs bleues du soupirail...


Le jardin du rez-de-chaussée d'une voisine de rue, la jardinière accomplie a planté un petit Paradis

Si le monde court à sa perte, la nature s'en fout, elle pourra enfin régner en maître, plus personne pour l'assassiner, plus personne pour réfléchir à l'avenir. L'avenir, c'est la nature qui naturellement reprendra le dessus !

Ben Danielle, t'es pas joyeuse juste avant l'aventure pour l'Indre ? Je vais reprendre du poil de la bête, pas question de baisser les bras... Pourvu que les forces ne me manquent pas pour pédaler ! Je vous tiens au courant les amis, je vais respirer loin des climatiseurs, prendre le temps de tout regarder à 360°, aimer la pluie et le beau temps, prendre le thé par-ci par-là, parler de tout et de rien, surtout regarder les vaches, de loin, pour ne pas les déranger ! Prendre des nouvelles, les bonnes et les moins bonnes...

Portez-vous bien, le mieux possible, que la paix soit enfin avec nous, je l'appelle de tous mes vœux, redevenons frères, restons optimistes ! Je vous embrasse les amis...


Pour finir sur une note verdoyante et ensoleillée, les beaux platanes du petit square de pas très loin de chez moi...

lundi 28 juillet 2025

Un petit dernier (post) pour la route ! Chartres !

Graffiti de EZK  à Chartres, pour nous mettre dans l'ambiance, sur un mur près de la Cathédrale...

Quand nous sommes arrivés à Chartres, nous avons été dépaysés, un beau marché alimentaire offrait de magnifiques produits locaux : fruits, légumes, poisson, viande, l'abondance de proximité que je ne trouve plus par chez moi, les Chartrains sont gâtés ! Mais pas tant que cela d'après un groupe de militants de gauche qui distribuaient tracts et bonnes paroles aux passants dont nous étions... Rien ne va plus ici, ils coupent les arbres pour installer des parasols devant la Cathédrale, nous voilà au cœur du drame local ! Les magasins du centre ferment, les loyers sont trop chers... Bon, vous prenez par là et vous attrapez direct la Cathédrale... Merci, merci, bon courage à vous !

La belle Cathédrale, peu de monde, le grand calme, la visite est tout de suite impressionnante, dès le parvis.  Moi qui étais venue pour admirer de la beauté, j'ai été servie. Dans un lieu comme une Cathédrale, tout vous appelle, regarde par ici, et par là, et encore autrement, je n'avais même plus envie de prendre des photos, ça devenait gênant pour la vraie vue, mon fils officiait de son côté, sûrement sur tout autre chose... Et nous nous retrouvions entre deux travées, deux piliers, des impressions...


Il y a toujours des restaurations qui imposent des accumulations de matériel qu'on ne voudrait pas voir ! Il faut se contorsionner dans tous les sens pour prendre une vilaine photo...

Le feu d'artifice se trouve dans les verrières (cliquer sur le bleu pour savoir presque tout), très anciennes, intactes, et pourquoi pas les plus belles du monde ! Douzième, treizième, quatorzième siècles... Alors là, pour en comprendre les significations, il faut être calé en histoire religieuse chrétienne, ce qui n'est pas notre côté très fort, à mon fils et à moi... Mais la beauté, les interprétations des sujets, les couleurs, les centaines d'années qui nous séparent des œuvres nous imposent une attention soutenue, il faudra toujours revenir à Chartres, toujours revoir, essayer de mieux comprendre, admirer, et se poser toutes les questions du monde...






Comment résister à tant d'attraction, d'émerveillement ?

En fait, tout est dit sur toute la Cathédrale dans Wikipédia. Pour les vitraux, en trois lignes : "Les vitraux couvrent une surface totale de 2 600 m2 et présentent une collection unique de 172 baies illustrant la Bible et la vie des saints, ainsi que celle des corporations de l'époque". 

L'éternelle histoire, entièrement brodée de couleurs, dans toutes les matières de la terre, qui nous montre des personnages, toujours les mêmes, dans des attitudes changeantes au cours des siècles. Aujourd'hui je cherche toujours, je reste toujours en éveil : et ce saint, qui est-il ? Et celui-là ? Comme vous faites sur une très vieille photo de famille... J'avais remarqué un personnage qui se tenait tout en haut d'un vitrail, les bras ouverts largement vers nous, au dessus du Christ, je voulais en avoir la certitude : Dieu le père, sûrement ? Je me suis renseignée auprès d'un jeune prêtre en soutane au milieu d'un groupe familial, jovial et accueillant : mais bien sûr, c'est lui, c'est très haut, mais c'est lui, pas de doute ! Merci, voilà une bonne chose de le savoir ! Là, nous avons regretté, mon fils et moi, de ne pas avoir pris nos jumelles, tout aurait été plus clair... La famille voulut très vite m'adopter : restez donc avec nous, on commence la visite ! Non, non, merci beaucoup, ne vous dérangez pas... Et chacun poursuivit son chemin...


Les vitraux, les sculptures, les lustres, les stèles... Tout est à voir dans cette cathédrale, mais comment faire le tour de tout en quelques heures ? Impossible pour moi, il faut que je m'imprègne, plus j'aime les beautés des verrières, des pierres, sculptées si somptueusement, plus je comprends le sens de l'Histoire, plus je me dis : mais comment c'est possible de croire à tout ça ? Je n'ai jamais répondu à la question, je n'y répondrai jamais ! Je peux donc continuer tranquillement à visiter les lieux de cultes, simplement pour l'art, la curiosité, l'étonnement, l'émotion de côtoyer la ferveur, les espérances, chaque fois le miracle a lieu pour moi, c'est passionnant à vie !


Les espérances, les urgences, les vœux, les questions... La foi !


La sobriété


Les sublimes sculptures en marbre de la clôture du chœur (commencée au 16e siècle et reprises 200 ans plus tard) qui racontent la vie du Christ, les personnages inventés, ornés, habillés suivant les règles des époques... Tout marche très bien ensemble ! Tout reste crédible !



La clôture du chœur, subjuguant ! 

Du début à la fin, vous voulez tout voir, tout comprendre ce que vous avez vu des milliers de fois, les artistes en sont la cause, chacun apporte son élégance, sa manière, sa trouvaille, sa beauté, son style... Vous pouvez même commencer par la fin si ça vous chante, et remonter le fil de l'histoire... C'est permanent !


Le vitrail le plus ancien de la Cathédrale, la Vierge Marie et son fils

Nous sommes restés quelques heures entre toutes ces couleurs, sans trouver le temps long, et moi je me disais déjà, il faudra y revenir... En sortant, les tympans racontent aussi des histoires, attention, le Jugement dernier viendra pour tous, faites attention à votre vie, on vous aura prévenu !


Les sentences, les mérites, le jugement, il y a du monde...


Sous chaque porche, un bout de l'histoire...


Pas de temps mort, il faut suivre millimètre carré par millimètre carré...


Derrière un pilier, bien planquée, la République avait son entrée...

Nous nous retrouvions avec mon fils d'un bout à l'autre de la Cathédrale pour disserter, suivre, décrypter, vivre des moments heureux, je savais qu'à la fin du voyage, ses photos parleraient de l'humain, quelques jours après il m'envoya celle-ci :

Le dormeur de Chartres (Philippe Verdrager, juillet 2025)

La belle journée ! Tout avait marché comme sur des roulettes, le temps filait à toute allure, pour le retour en voiture, nous avons mis autant de temps que pour visiter la Cathédrale... Des heures !

Mes amis, à bientôt, après mon séjour en campagne, je vais retrouver le calme, le vert, les amis, les voisins et mon vélo !  

Portez-vous le mieux possible, le temps du Monde en est au cataclysmes, je vous embrasse... 

samedi 12 juillet 2025

La jeune femme du métro (post du 5 juin dernier) que j'avais prise pour un visage Raphaëlien...

 

La Pietà (1498-1499) - Michel-Ange (1475-1564) 

Michel-Ange avait donc 23/24 ans quand il créa cette sublime Pietà, exécutée dans un seul bloc de marbre de Carrare (environ 1,75x1,95), l'âge, peut-être, qu'avait la jeune femme vue dans le métro dont je vous parlais dans mon post du 5 juin, en revenant de la visite de Notre-Dame de Paris... 


C'est vraiment elle que j'ai vue... Dans le métro !

Maintenant que je l'ai vraiment reconnue, je peux mieux vous en parler, elle ressemblait en vrai, comme deux gouttes d'eau, à la Vierge de la Pietà de Michel-Ange... Plus fort que tout en tout !

Une beauté fine, lisse, parfaite, qui parait beaucoup plus jeune que son fils Jésus (mort à 33 ans, à ce qu'il paraît), ainsi va la représentation artistique... Pas de limite, plus vrai que nature !

Et puis est venu le jour où une amie m'a passé un petit livre de poèmes de Michelangelo (je trouve que le nom en italien est vraiment plus beau, plus dansant, plus aérien, on sent vraiment les ailes de l'artiste qui vous transportent, Michelangelo devient votre intime). Je me suis laissée emporter par la beauté de ses rimes, de ses profondeurs d'âme, comme on dit, la souffrance, l'amour, la mort, la vieillesse, il en parle, il en murmure comme personne. Je me suis dit : voilà un petit objet (un petit ouvrage d'une centaine de pages) plein d'émotion, que je vais acheter en plusieurs exemplaires chez mon libraire et je vais m'en servir comme une magnifique carte postale à envoyer à mes amis, mes proches. Mieux que mes mots, les mots de Michelangelo, articulés mieux que personne ! Je l'ai donc fait : je voudrais cinq exemplaires des poèmes de Michelangelo s'il vous plait ! Il me regarda comme si je lui demandais la lune : cinq exemplaires ? Oui ! Je lui racontais ce que j'avais lu page 39, quand Michelangelo descend de son échafaudage à la chapelle Sixtine : lisez, vous comprendrez... Peut-être l'a-t-il lu ? Comme sa collègue, que j'avais impressionnée par le résumé que je lui avait fait de la nouvelle de Guy de Maupassant "L'Inutile beauté", je l'avais lue dans un petit recueil qui portait le titre de la nouvelle que j'avais acheté chez eux, en soldes, fin de série, ça débarrasse à un euro pièce... Un cadeau !



La merveille !


Ça débarrasse, un euro !


Dès la première page, vous restez accroché !

La jalousie ! La perfide, à l'œuvre dès la première page, avec brio, somptuosité, Maupassant aligne les mots comme des perles de nacre, toujours différentes et si belles... Il les choisit avec précision, éclat, nécessité, justesse, sensibilité... Et il vous met les colliers autour du cou !

J'ai trouvé ça aussi chez Michelangelo, j'ai senti les douleurs éprouvées par son corps, occasionnées par la nécessité des poses sur l'échafaudage, la peinture qui coule sur lui, les bosses, les creux... Le collier de nacre est fixé autour de mon cou pour toujours.

De chacun, j'ai ressenti, les douleurs, les émotions profondes. Les beautés de leur œuvre à cinq cents ans d'écart me touchent, les belles histoires humaines n'ont rien à voir avec le temps qui passe !

Michelangelo, David Hockney, Maupassant, C. Boltanski, Proust, Giovanni Bellini, Chiharu Shiota... Et tous les autres qui effacent les dates et les lieux... Pour s'adresser à nos émotions avec art, ils ont exactement la même place dans mon cœur ! "Le temps ne fait rien à l'affaire"...

Mes amis, à bientôt pour ma visite à Chartres avec mon fils... Portez vous le mieux possible, le temps est épouvantable à travers le monde ! Je vous embrasse...

mardi 8 juillet 2025

Vous avez dit bizarre ? Étrange ! Non, étonnant, bouleversant, émouvant, surprenant !!

Par ici, c'est parti !

Reconstitution exacte de deux pièces de l'appartement de Monsieur Jean Chatelus

Pièce n°1


Pièce n°2


Une partie de la "Collection Bizarre" de monsieur Jean Chatelus (les splendides masques africains au fond)


Dans tous les sens...

Vous pensez bien, un truc bizarre à voir à Pompidou, j'y cours, tout m'y invitait : l'art contemporain, des artistes inconnus, des images intrigantes, la collection d'un fondu d'art contemporain (Monsieur Jean Chatelus, mort à 82 ans en 2021) qui a passé sa vie à acheter des œuvres, courir les galeries, les ateliers de France et de Navarre, arrangé, groupé, exposé chez lui avec un ordre incroyable des créations inconnues aux communs des mortels, sauf bien sûr, aux galeristes expérimentés hyper pointus en art contemporain ! Je me suis dit, c'est pour moi, le centre ferme fin septembre, c'est l'apothéose avec cette collection Bizarre, présentée dans un espace public comme le Centre Pompidou !

J'ai pris mon billet en deux temps trois mouvements, j'ai choisi au pendule le jour et l'heure, mais surtout j'ai choisi d'y aller vite fait, bien fait ! Le clou du spectacle, avant la fermeture (pour rénovation) pendant 5 ans, il ne faut pas rater ça, tout me plaisait dans l'idée de cette collection, de plus, où serais-je dans cinq ans, va savoir, je ne peux pas attendre... Vous l'avez compris, non ? J'avais très envie d'aller voir cette exposition déjantée, quasi inconnue au bataillon des amateurs comme moi !



Asteral - 2009 - Madeleine Berkhemer (1973) - Bas, boules de verres, plexiglas, rembourrages textiles

Dès l'entrée, il faut garder le nez en l'air, au plafond, pour voir cette œuvre et se poser les premières questions : c'est quoi ? C'est beau ! Une forme rampante en hauteur...

Le Centre Pompidou a choisi d'exposer les presque 400 pièces du legs, en reconstituant intégralement (et génialement) deux pièces de l'appartement du donateur, contenant des œuvres dans leur disposition exacte, passionnant. Une vidéo nous apprend comment et pourquoi cette collection fut léguée dans un premier temps à la Fondation de Monsieur Albert Galbert (la Maison Rouge, fermée hélas en 2018), puis re-léguée par la Fondation au Centre Pompidou (pour voir tout en détail, je vous recommande de cliquer sur les mots soulignés en bleu).

Dans cette collection tout est surprenant, les objets changent le sens de leurs apparences pour nous troubler, nous intriguer, sans jamais oublier le sens esthétique, ils nous emmènent loin dans la réflexion. Il faut une attention soutenue devant chacune des œuvres, elles ne se contentent pas de nous étonner, elles nous fascinent, c'est en tout cas ce qui s'est passé pour moi, et pour l'amie que j'avais fait venir au deuxième tour de visite dans le mois. Beaucoup de masques africains, de fétiches et de grigris, nous montrent très vite leur avant-garde sur l'art cubiste...


Un objet chinois somptueux ? Non, une Bétonnière (1993) de... Wim Delvoye - 1965 (Belgique) - Bois peint, peinture glycérophtalique, cire synthétique à dorer



Une bibliothèque dégoulinante de rouge ? Non, Armoire à souvenirs des tueurs en série américains (2008) - Justin Lieberman (1977) - États-Unis - Meuble en bois, résine teintée, mannequin et gilet, cheveux naturels...


Un chandelier aux bougies de travers ? Non, pas du tout, Grand Chandelier avec bougies inclinées (2003) - Hans-Peter Feldmann (1941-2023) - Argent, cire, socle en bois


Une Sainte ? Oui,  Châsse de Sainte Philomène, vers 1860 - Cire, tissus, fils, cheveux, bois, verre, métal, papier, peinture

Monsieur Chatelus avait donc considéré que cette figure religieuse devait faire partie de sa collection d'œuvres artistiques à multiples sens... Représentation d'une figure religieuse, objet de curiosité ? Sans doute !


Télévisions ? Non, Diderot (1989) - Nam June Paik (1932 Corée - 2006 États-Unis)
J'y voyais une espèce d'encyclopédie qui tournait en boucle avec une quantité d'images sur les savoirs actuels... Tout à fait à la manière de Diderot...


Superbe tabouret Bamiléké - Afrique, Cameroun - bois, patine croûteuse

Par ici la sortie, nous avions bien mérité notre petit café au bar du Centre, réjouies, émues, bavardes... Il m'a fallu deux fois trois heures pour faire le plein d'émotions, la fermeture aura lieu pendant que je serais en Indre, j'avais vu ce qu'il fallait voir avant que le rideau ne se ferme pour beaucoup de temps... J'ai juste voulu vous donner un petit aperçu des merveilles que monsieur Jean Chatelus avait mis toute sa vie à acheter,... C'est pas demain la veille que cette collection quittera les sous-sols du musée... Monsieur Jean Chatelus, merci d'avoir eu ce génie de votre collection, Collection qui constitue une œuvre à part entière ! ! Chapeau !

Et pendant ce temps là, Vuitton avait loué une grande partie des sous-sols, du rez-de-chaussée et du parvis pour faire défiler ses collections de haute couture pendant plusieurs jours...


Le débrief au bar du Centre... Un beau moment avec mon amie !

Mon prochain et dernier périple sera la visite de la Cathédrale de Chartres avec mon fils photographe, un grand moment ! Avant de partir en Indre voir la nature et les petits oiseaux, les vaches aussi, les hérons, les poules et les lapins, et tous mes amis du voisinage... À très vite mes amis, portez-vous le mieux possible.