La Pietà (1498-1499) - Michel-Ange (1475-1564)
Michel-Ange avait donc 23/24 ans quand il créa cette sublime Pietà, exécutée dans un seul bloc de marbre de Carrare (environ 1,75x1,95), l'âge, peut-être, qu'avait la jeune femme vue dans le métro dont je vous parlais dans mon post du 5 juin, en revenant de la visite de Notre-Dame de Paris...
Maintenant que je l'ai vraiment reconnue, je peux mieux vous en parler, elle ressemblait en vrai, comme deux gouttes d'eau, à la Vierge de la Pietà de Michel-Ange... Plus fort que tout en tout !
Une beauté fine, lisse, parfaite, qui parait beaucoup plus jeune que son fils Jésus (mort à 33 ans, à ce qu'il paraît), ainsi va la représentation artistique... Pas de limite, plus vrai que nature !
Et puis est venu le jour où une amie m'a passé un petit livre de poèmes de Michelangelo (je trouve que le nom en italien est vraiment plus beau, plus dansant, plus aérien, on sent vraiment les ailes de l'artiste qui vous transportent, Michelangelo devient votre intime). Je me suis laissée emporter par la beauté de ses rimes, de ses profondeurs d'âme, comme on dit, la souffrance, l'amour, la mort, la vieillesse, il en parle, il en murmure comme personne. Je me suis dit : voilà un petit objet (un petit ouvrage d'une centaine de pages) plein d'émotion, que je vais acheter en plusieurs exemplaires chez mon libraire et je vais m'en servir comme une magnifique carte postale à envoyer à mes amis, mes proches. Mieux que mes mots, les mots de Michelangelo, articulés mieux que personne ! Je l'ai donc fait : je voudrais cinq exemplaires des poèmes de Michelangelo s'il vous plait ! Il me regarda comme si je lui demandais la lune : cinq exemplaires ? Oui ! Je lui racontais ce que j'avais lu page 39, quand Michelangelo descend de son échafaudage à la chapelle Sixtine : lisez, vous comprendrez... Peut-être l'a-t-il lu ? Comme sa collègue, que j'avais impressionnée par le résumé que je lui avait fait de la nouvelle de Guy de Maupassant "L'Inutile beauté", je l'avais lue dans un petit recueil qui portait le titre de la nouvelle que j'avais acheté chez eux, en soldes, fin de série, ça débarrasse à un euro pièce... Un cadeau !
La merveille !
Dès la première page, vous restez accroché !
La jalousie ! La perfide, à l'œuvre dès la première page, avec brio, somptuosité, Maupassant aligne les mots comme des perles de nacre, toujours différentes et si belles... Il les choisit avec précision, éclat, nécessité, justesse, sensibilité... Et il vous met les colliers autour du cou !
J'ai trouvé ça aussi chez Michelangelo, j'ai senti les douleurs éprouvées par son corps, occasionnées par la nécessité des poses sur l'échafaudage, la peinture qui coule sur lui, les bosses, les creux... Le collier de nacre est fixé autour de mon cou pour toujours.
De chacun, j'ai ressenti, les douleurs, les émotions profondes. Les beautés de leur œuvre à cinq cents ans d'écart me touchent, les belles histoires humaines n'ont rien à voir avec le temps qui passe !
Michelangelo, David Hockney, Maupassant, C. Boltanski, Proust, Giovanni Bellini, Chiharu Shiota... Et tous les autres qui effacent les dates et les lieux... Pour s'adresser à nos émotions avec art, ils ont exactement la même place dans mon cœur ! "Le temps ne fait rien à l'affaire"...
Mes amis, à bientôt pour ma visite à Chartres avec mon fils... Portez vous le mieux possible, le temps est épouvantable à travers le monde ! Je vous embrasse...
2 commentaires:
Tu m'as fait souvenir, chère Danielle, du fait qu'à l'école, du moins à l'époque où je la fréquentais, on étudiait Michelangelo aussi comme poéte.
Je ne me rappelle pourtant pas de vers ayant un caractère si concret, pour ainsi dire, d'ailleurs je ne me rappelle rien du tout des textes "michelangioleschi" (voilà un autre joli mot...) que la prof nous proposait.
Une idée bizarre : et si tu portais dans ton sac une copie du livre, pour en faire un cadeau au cas où tu rencontrais une deuxième fois la "fille michelangelesque"? Il faut toujours rèver, non..?.. ;-))
Bises !
Ah ! Oui ! Un bien joli nom "michelangioleschi" oui, bonne idée, pour le don, mais déjà je n'en ai plus, tous donnés, sauf le mien :-)) Il faut continuer à rêver. J'ai lu dans le petit recueil de poésies, que Michelangelo sculptait toujours les corps de femmes à partir des corps des hommes ! L'homme naissait donc d'une côte de femme :-))) Bien sûr en Italie on sait depuis tout le temps que Michelangelo écrivait des poésies, pas moi hélas :-((( Je t'embrasse très fort et merci !
Je t'embrasse fort.
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