Tout au long de notre temps de vie, les espaces se réduisent comme des peaux de chagrin ! Que veux-tu dire, Danielle ?
Mon frère, peintre depuis toujours, couvrait les murs de sa chambre d'immenses jungles à la craie, il y mêlait la végétation et les oiseaux de toutes les couleurs, nous devions avoir 12/13 ans, je ne sais plus, sa chambre presque entièrement végétalisée était en avance sur son temps, prémonition ? J'en garde un souvenir ému ! Ses fresques éphémères disparaissaient sous le papier peint choisi par notre mère, pour cause de rafraichissement ! On était tristes du changement !
Ses ateliers, ont toujours été intégrés dans les pièces de ses appartements successifs, il n'aimait pas la solitude, mettait toujours le même CD et en avant la musique, le peintre est en vadrouille, inutile d'insister, il est ailleurs ! Aujourd'hui, il a gardé la même organisation : dans la cuisine, sous l'escalier, sur un coin de table, ça lui va toujours, il suffit qu'il sorte ses pinceaux, ses crayons, pour être ailleurs... Mon frère est un très grand voyageur chez lui !
Ainsi, l'atelier était tout le temps ouvert à qui voulait bien voir. L'atelier, le vrai, l'unique, spécial silence où on entendrait crisser le couteau, le fusain, les tubes ou les pots de peinture au décollage... Et puis l'acrylique pour les temps hyper modernes, l'atelier qui fait bande à part, qu'on pourrait fermer à clé, être enfin seul, ça sera pour une autre vie !
C'est un peu ce que disait l'immense pianiste Arthur Rubinstein : l'essentiel n'est pas l'instrument mais le bonhomme !
Sa nature morte est plus vivante que jamais, vibrante !
6 commentaires:
Quel artiste ton frère !
Toujours aussi talentueux ton frère,nous pouvons admirer depuis longtemps ses réalisations avec toujours autant de plaisir!!
J'aime aussi beaucoup cette nature morte tellement vivante comme tu l'écris...
Je suis heureuse de voir la parution de tes billets beaucoup plus fréquents!!
Joli WE à toi avec des bisous du matin
Le style de ton frère est, nous disons, "inconfondibile", c'est à dire unique et incomparable, et ses tableaux aussi beaux qu'intéressants, je trouve, avec pas mal de leur caractéristiques toujours si attrayantes.
Ce qui me surprend toujours c'est la capacité de créer son oeuvre dans des endroits pareils à ceux que choisit ton frère, moi qui ai besoin de solitude et silence mème pour écrire ces quatres lignes tout à fait banales.
Le grand écrivain et mon concitoyen Claudio Magris à écrit par exemple la plupart de ses livres au café, le très beau café historique San Marco (qui au passage est tout près de chez moi) où il a fini par avoir pendant des décennies une table réservée. Il aimait faire ça au milieu de la vie, disait-il, et surtout il en était capable... "beato lui"!
Je partage tout à fait avec Marie Claude la joie de te lire plus souvent! Je ne peux qu'espérer pouvoir continuer à le faire... merci d'avance.
Gros bisous Danielle, bonne journée!
Merci chère Siu, tu as parfaitement raison, certains créateurs ont besoin de solitude et d'autre moins, j'ai une petite cousine qui peint, écrit, très souvent au café, en bas de chez elle, elle a ses habitudes depuis de très longues années...
Comme toi chère Siu, il me faut mon petit coin tranquille pour écrire mes petites lignes...
Il faut se sentir bien ! :-))
À très vite, amie, je t'embrasse fort.
A chacun ses méthodes de travail! A l'instar de ton frère, une amie peintre peint des grandes toiles dans un petit coin, entre salon et cuisine laboratoire... Cela n'influence pas le travail de l'artiste!
Bonne soirée.
J'aime beaucoup l'idée de la grande toile dans un petit coin :-))
Je t'embrasse chère Siu😘
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