mercredi 30 septembre 2020

La salle d'attente à l'hôpital !

 

Les chaises pour l'attente

Sans doute avez-vous eu besoin, un jour, d'aller à l'hôpital pour votre santé ? Pour moi, c'est arrivé sans crier gare, et de fil en aiguille, j'ai dû passer sur le billard. Mais avant d'en arriver là, j'ai vécu le parcours du combattant volontaire. On n'arrive pas sur le billard comme ça ! Rendez-vous, consultations, examens, échographies, scanner, prises de sang, etc... Dans un grand hôpital, il faut savoir s'orienter rapidement car le temps passe très vite, trouver l'étage, le ticket d'arrivée, la caisse, la salle d'attente, et pendant que vous attendez, toutes les trente secondes, vous jetez un coup d'œil à la dérobée sur votre ticket qui vous confirme que le numéro C402 est bien le vôtre et que fatalement, il va bien finir par arriver sur le tableau d'appel qui clignote devant vos yeux... Tout le monde voudrait avoir la place bien au centre, juste devant le panneau qui sonne pour ne pas louper votre tour ! Oh là là, mon rendez-vous est dans dix minutes, et vous attendez une heure, avec plaisir et patience, car la guérison est au bout !

Je vous fais le raccourci de plusieurs semaines, pour la scène finale que j'ai trouvée savoureuse, le clou du spectacle, le bouquet final, l'apothéose : le jour du  billard !




Le "Jour J", nous avions tout calculé : le trajet et le mode de transport le moins anxiogène, le plus sûr, c'est-à-dire sans embouteillages. Le plus adapté à la tranquillité, c'est le métro. Une bonne heure d'avance, "nous aurons peut-être le temps de boire un petit café", puisque j'avais le droit de boire de l'eau, même chaude. Arrivée très matinale, à l'hôpital,  j'avais le bonheur inouï d'être accompagnée par un de mes fils, c'est un peu l'information la plus importante de ce billet : accompagnée par un de mes fils ! L'intervention ambulatoire, c'est génial, tu rentres le matin, tu ressors le soir, très pratique, tout le monde rêve de rentrer chez soi tout réparé, tout guéri, sans passer par la case : la chambre pour deux… Ou plus ! Accompagnée par mon fils, tout m'a paru beaucoup plus facile. Ticket, porte 3, par ici madame, je suis l'aide-soignante pour vous aider, vous vous déshabillez complètement et vous mettez ÇA ! Le fameux kit ambulatoire/bloc, un paquet bien épais, composé d'une chemise longue avec grand lacet qui se serre à la taille, du short, en tissu non tissé violet, des sur-chaussures, de la petite charlotte, du grand peignoir blanc comme un glaçon, il fait froid en bas, n'oubliez pas votre masque perso, sur le nez… Mettez toutes vos affaires dans ce grand sac plastique, oui, oui, avec votre sac à main, on va mettre tout ça dans un casier, fermé avec un code à quatre chiffres, n'oubliez pas, voilà, très bien, vos lunettes, vous pouvez les conserver sur le nez, vous vous souvenez du numéro, parfait ! C'est sans doute comme ça que les prisonniers font leur entrée en prison, pour de bon, moi c'était juste pour la journée !

Kit ambulatoire, très belle version bleue marine (merci madame l'anonyme) (photo empruntée sur internet)

En kit violet, peignoir blanc et masque perso, la première salle d'attente s'est remplie en dix minutes, chacun regardait ailleurs, discrètement, les patients venaient se faire opérer pour des raisons différentes, la dame qui était à côté de moi avait un accent à couper au couteau, mais je comprenais que le kit opératoire violet était sa couleur préférée. C'est formidable, madame, ça va aider à la guérison, une petite cataracte, vous allez voir mieux qu'avant, c'est chouette ! En salle d'attente n°1, son mari avait devancé l'appel, il était parti avant elle qui restait désemparée. Mon fils, qui n'en perdait pas une,  m'avait dit : son accompagnant s'est dégonflé. En règle générale, l'accompagnant n'est bienvenu nulle part, surtout en période de Covid, c'était marqué sur tous les papiers, les convocations, c'était placardé au mur, écrit sur le texto du téléphone : l'accompagnant est interdit ! Mon fils m'avait dit avant de partir sur le champ de bataille : ne t'inquiète pas, maman, moi je fais comme d'habitude, je viens, je ne sais pas lire, et nous riions toujours quand il le dit avec tant d'affection… J'avais donc gardé mon accompagnant jusqu'à la dernière minute ! Mais le mari de la dame à la cataracte n'avait pas osé faire de zèle…

Personne n'ose la ramener, discuter, lever le petit doigt, c'est comme ça ! Les recommandations, il ne faut pas plaisanter avec… Dans un hôpital, on ne discute pas, on prend son ticket, on attend, et on regarde le tableau qui clignote avec votre numéro.

La première attente groupée était pour voir les infirmières qui devaient prendre les constantes : tension, températures… C'est de quel côté ? Du droit, d'accord, je vous mets un petit bracelet, mais ne vous inquiétez pas, on vérifie toujours sur écran le côté qui doit être opéré, ouf ! La voix humaine de l'infirmière était un délice…


Vous reconnaissez ?

Et nous voilà repartis dans une autre salle, on se rapprochait du bloc, la salle se vidait et se remplissait au fur et à mesure des départs et des arrivées… Vous ne trouvez pas que nous ressemblons à des zombies ? Tout le monde s'est mis à rire, la partie était gagnée. Nous avons de la chance d'être opérés aujourd'hui : tout le monde opinait de la charlotte, discussion généralisée dans la salle d'attente, on ne devrait pas appeler la Sécurité Sociale : charges sociales, mais TRÉSOR NATIONAL !  C'est mon tour : Les Merveilles de Danielle ? C'est moi, au revoir les camarades, soyez courageux, on va guérir. J'étais contente de moi, nous avions communiqué, dissipé un peu nos angoisses, nos regards se sont enfin croisés, nos langues se sont déliées, les sourires faisaient enfin partie de notre panoplie de patients… Sur mon faisceau à quatre roues, j'ai fait mon entrée au bloc, bien décidée à parler : bonjour madame l'anesthésiste, s'il vous plait, je voudrais être chouchoutée ! Bien sûr, nous sommes là pour ça : vous voulez un peu de chaud sur les pieds, ça va comme ça ? De la musique ? Merci, je veux bien du Mozart, oui, d'accord, un petit concerto de violon, si vous avez ? On vous met ça tout de suite… Vous savez qu'on met du Mozart aux vaches pour qu'elles produisent plus de lait ? Tout le bloc était plié… Mon chirurgien, à qui je disais avant de partir dans les bras de Morphée : opérez-moi bien, je l'ai juste entendu me répondre en riant : elle me met la pression, la pression…

Rentrée le matin, sortie le soir, bien réveillée, un peu sonnée, je suis repartie bras dessus, bras dessous avec mon cher accompagnant… La suite se vivra avec patience, le départ en vacances raté, il faudra attendre une année pour un nouveau Berry… Avec confiance… Merci l'Hôpital, merci la Sécurité Sociale…


Mes amis fidèles et accidentels, je pense à vous, j'ai remis les doigts dans mon clavier, bien décidée à ne pas me laisser faire… Restez prudents, mettez votre masque, je reviens très vite pour raconter toutes mes choses du quotidien, si merveilleuses ! Je vous embrasse

9 commentaires:

Brigitte a dit…

Tout va bien ,je suis contente pour toi, d'autant plus que tu avais un accompagnant de choix !
En ambulatoire pour ce que j'en sais on se remet très vite ,c'est donc ce que je te souhaite .
Douce soirée et plein de bises guérisseuses

Danielle a dit…

Merci Brigitte, pour les bises guérisseuses…

Toi aussi passe une belle soirée, ici il fait gris, pluie mais doux.

Je t'embrasse fort à très vite.

siu a dit…

Chère Danielle, tout ce que te dit Brigitte je te le dis moi aussi, avec la mème chaleur!
Et j'ajoute merci de nous avoir si vite tout raconté, de d'étre mise au clavier si tot, merci pour ton attention envers nous qui attendions de tes nouvelles. En plus tu nous les donnes avec tout ton humour habituel, tu nous offres toujours un sourire...
Prends soin de toi, en tout cas on est tous là pour te chouchouter.
Super gros bisous!

AnnaLivia a dit…

Chère Danielle, je te souhaite un prompt rétablissement. Prends soin de toi!
Bises de fin de journée

Danielle a dit…

Ah ! Quelle joie de vous revoir mes amies, chère Siu merci, dans la salle d'attente je me suis dit, je vais leur raconter ça... Tout a été plus facile quand tout le monde se parlait...

Merci pour le chouchoutage, j'aime ça, surtout en ce moment...

Mot après mot je vais vous les tricoter avec plaisir...

Je t'embrasse fort Siu, passe une belle soirée italienne.

Danielle a dit…

AnnaLivia merci pour ton petit coucou qui me va droit au cœur.

Je prends soin, je prends soin... :-))

Je t'embrasse à très vite.

Marie Claude a dit…

Si heureuse d'avoir de tes nouvelles et de te lire avec ta verve habituelle!
Te voici chez toi, "chouchoutée" par tes enfants.
Très bon rétablissement et à bientôt pour de nouveaux billets.
Prends bien soin de toi
Je t'envoie aussi de gros bisous "guérisseurs" du soir.

ELFI a dit…

olà.. j'espère que tu vas bien... avec le nouveau interface de blogger ..pas possible de laisser des commentaires, mais aujourd'hui ... on va voir ... bises et bon rétablissement!

Danielle a dit…

Oui, ça marche !!! Merci chère Elfi…

Oui, je vais de mieux en mieux, reste encore une petite fatigue chronique... Pateince.

Je t'embrasse fort à très vite.