Le petit (15x21) plateau de bois et le mètre en ruban
Je l'ai déniché il y a très longtemps, dans une petite brocante de quartier. Immédiatement, je suis tombée en amour pour ce beau petit objet ancien, parfait, la dentelle de papier cartonnée qui en tapisse le fond était impeccable... Et pas cher ! Mais aussitôt, la lutte contre l'accumulation me tarauda ! Où vais-je le mettre ? Y mettre quoi ? J'avais cédé le pas à l'inutilité ? Il fallait absolument que je lui trouve une utilité impérieuse, j'ai cherché et j'ai trouvé... Mon petit plateau devenait indispensable, posé sur le coin de ma console, dans mon entrée...
Je pouvais y déposer les objets que je devais emporter avec moi pour aller faire des courses, prendre un transport en commun, poster une lettre urgente, la liste de courses, l'adresse d'un lieu à visiter, un pense-bête... Ainsi, impossible d'oublier quoique ce soit avant de sortir !...
Énumération... Ci-dessous :
Sac de courses réutilisable avec ses jolies couleurs, mini porte-monnaie avec une petite fente de chaque côté où je peux loger, dans l'une, quelques cartes : paiement, bibliothèque, musées, cinéma, Navigo... Et dans l'autre, le petit tissu qu'on aperçoit à gauche pour essuyer avec douceur mes lunettes... Mes clés, bien sûr, tenues avec un anneau où s’accroche le lion ailé de Saint-Marc en bronze, acheté à Venise il y a des lustres, dans une quincaillerie... Il tient le coup et me suit partout, au même titre que l'image pieuse donnée par mon amie, qui sait que je ne crois en rien... Rien du tout... Le petit crucifix en argent, trouvé dans la rue, je l'ai mis avec madame Marie Poussepain pour faire bon poids avec le ciel... Je file un mauvais coton...
Madame Marie Poussepin (pensée de mon amie) et le crucifix (trouvé dans la rue)
On ne sait jamais, avec mes nouveaux amis, si tout me souriait pour le bonheur, la santé, la bonne humeur, les bonnes trouvailles, on ne sait jamais ? Quand on vieillit, on a beaucoup moins de temps pour la suspicion, la recherche, le doute, l'attente, on ne sait jamais, dépêchons-nous... Je n'ai plus le temps pour vérifier scientifiquement ma chance, je prends pêle-mêle tout ce qui vient sous mes pieds, à portée de main...
Autres trouvailles des rues :
Cochons et hiboux ( trouvés également dans la rue) que je garde précieusement,... Voyez comme j'ai la main heureuse, mes talismans sont très variés... J'ai trouvé beaucoup de choses sur les trottoirs, de l'argent plusieurs fois, 100 euros d'un coup, deux billets entièrement neufs... Hop ! 40 euros trouvés dans le tiroir d'un distributeur de billets, ils dépassaient, et je passais par-là, trouvé des tas de pièces par-ci par-là, je comprends maintenant l'adage : le ciel vous le rendra, en plusieurs fois, c'est fait, mais finalement, quand je fais mes comptes, "on" m'en a pris beaucoup plus que ce que j'ai trouvé... Les cadeaux sont inégaux entre les voleurs et la trouveuse...
En amitié c'est quelque fois un peu comme ça, beaucoup donné et ne pas recevoir assez, vous ne trouvez-pas ? En amour, c'est un peu plus compliqué, mais les parts restent à travailler, ciseler, sculpter jusqu'à l'oeuvre d'art... Mais les séparations ont lieu souvent avant la fin du chef-d'oeuvre...
J'ai rajouté quelques mouchoirs en papier dans le porte-monnaie
En fait, je me suis fait voler très souvent, vous ne pouvez même pas imaginer : mon sac à l'arraché en bas de chez moi, mon porte-monnaie souvent : dans le bus, dans mon tiroir du temps ou je travaillais dans un espace public, dans mon sac à dos, mon sac à main, direct dans ma poche, pour ma carte bleue, je défie toutes les statistiques... Je pense que mes amulettes devraient encore me servir mieux, je le mérite... Vraiment, l'argent que je trouve dans la rue ne remplace pas les pertes... C'est comme aux jeux, les gains couvrent rarement les pertes ! Ma voisine me racontait que ses grands-parents étaient très fortunés : immobilier conséquent et beaucoup d'argent, ils ont tout perdu au jeu, tout !
La semaine dernière, une amie de la chorale nous a prévenues : attention les filles, les vols à l'arraché sont en recrudescence en ce moment, je me suis fait piquer le mien hier, qu'on se le dise ! Forte de l'annonce, du coup je fourre tout dans mon tout petit sac en tissu (sauf les cochons et le hiboux), et je le mets sous le manteau...
Mon petit sac en velours (fait maison)
Il est plein comme un œuf, encore un cure-dent peut-être, faut voir, il ne faut pas que je m'enrhume, je n'ai pas la place de mettre un petit paquet de mouchoirs en papier, une paire de gants ? Trop petit, je n'ai pas essayé la lettre d'amour, ça tiendrait sûrement, au large, il y a toujours de la place pour ce genre de courrier... Mais bon, maintenant, je n'y compte plus, je garde la place pour le cure-dent...
Quand j'ai pris ma retraite, j'ai travaillé la faïence, les perles, les tissus et les galons, la laine, les toiles cirées, j'ai posé des biais autour de mes plaids, j'ai brodé main... J'ai raccourci et rallongé des rideaux, mais je n'ai jamais fait mes ourlets de pantalons, ça me barbe... Le petit sac rouge, il date de ce temps-là, où j'essayais de faire quelques choses de mes mains... Je m'en suis bien tirée !
Le vide-poche, vide
Je me souviens des films du grand, du très grand cinéaste japonais Jazujiro Ozu (1903-1963). Longtemps méconnu du public occidental, alors que ses compatriotes Akira Kurosawa et Kenji Mizoguchi bénéficiaient d’une reconnaissance internationale, il finira toutefois par rencontrer un plus large public international après sa mort, notamment avec la sortie dans les salles françaises de "Voyage à Tokyo" (et de quelques autres films)… En 1978... Seulement...
Un de mes films préférés
Dans les films d'Ozu, le maître de maison vidait méticuleusement ses poches quand il rentrait chez lui le soir, après sa journée de travail. Une fois vidées, il laissait tomber sa veste par terre, avec un geste auguste de macho... Sa femme, courbée en deux, la ramassait naturellement, et la rangeait... Dans ces années 1960, les femmes courbaient encore le dos...
En repensant à ce personnage, je me disais que j'aurais bien du mal à mettre dans mes poches tous les objets que je range habituellement dans mon petit sac. J'ai essayé, le premier jour après la nouvelle recrudescence du vol à l'arraché, mais à chaque fois, pour trouver la chose que je cherchais il fallait que je tâte quatre fois au moins chacune de mes poches... J'ai abdiqué très vite pour cause d'agacements et j'ai repris le petit sac en tissu bien bourré (moins pire qu'un vrai gros sac qui pend au bout du bras)... Tant pis pour l'arrachage de rue...
Mes amis, pour les gens honnêtes la vie n'est pas facile, les poches bien pleines j'oublie, je ne m'y ferais jamais, ce n'est décidément pas pour moi, faire le tour de mes poches m'énerve trop, j'opte définitivement pour le risque ! Vivons dangereusement ! Mais je vais faire peu attention quand même, pas folle la guêpe...
Mes amis, je draine dans mes rivière de diamants pour trouver mes petits cailloux, et vous amuser, vous divertir, me changer les idées... Je vous attends pour le n° 5...
En repensant à ce personnage, je me disais que j'aurais bien du mal à mettre dans mes poches tous les objets que je range habituellement dans mon petit sac. J'ai essayé, le premier jour après la nouvelle recrudescence du vol à l'arraché, mais à chaque fois, pour trouver la chose que je cherchais il fallait que je tâte quatre fois au moins chacune de mes poches... J'ai abdiqué très vite pour cause d'agacements et j'ai repris le petit sac en tissu bien bourré (moins pire qu'un vrai gros sac qui pend au bout du bras)... Tant pis pour l'arrachage de rue...
Les gants et les livres ?
L'appareil photo ?
Pour ne pas faire l'impasse sur : les livres, les gants, l'appareil photo... De toute façon il faut que je prenne mes grands sacs profonds... Bonjour la liberté mâtinée de prudence... Pas folle la guêpe !
Mes amis, je draine dans mes rivière de diamants pour trouver mes petits cailloux, et vous amuser, vous divertir, me changer les idées... Je vous attends pour le n° 5...
10 commentaires:
On te suit, on te suit, n'aie crainte..on te suit et on compare avec nos petits cailloux qui ne sont pas très différents des tiens. Enfin pour ce qui me concerne.Je dois même avoir l'avantage car ma maison, pleine comme un oeuf dur, commence à soupirer.Je plains ma descendance...vite car je ne veux pas penser à cela.Atteinte de" collectionnite" je suis et ce depuis ...que j'ai eu des sous pour satisfaire mes petites envies.J'ai crocheté, cousu, brodé, peint..je garde précieusement les reliquats de ces passions ...je ne sais pas jeter.Au fait..le n°5..celui de Chanel?
Belle semaine à toi..bises de décembre
J'aurais craqué aussi pour ce joli plateau et, comme vous, je lui aurais trouvé une utilisation pour qu'il puisse entrer dans la maison !
Bonne journée.
Vraiment joli ce vide-poches avec son fond de dentelle et bien utile!
Il y a très longtemps que je ne trouve plus de billets..parfois quelques centimes.
Tout comme toi souvent un petit sac (pas aussi joli que le tien)sous le manteau,mais en été c'est un peu plus difficile,en toute saison les voleurs sont là!!
Une belle journée à toi,ici sous la grisaille.
Bises du matin
Danielle merci de me suivre :-) Je reste vigilante pour l'accumulation, je veille :-)
N°5 hélas, j'adore ce numéro depuis toujours, mais je ne peux pas le supporter...
Toi aussi passe une très belle semaine, douce et sereine.
Bises du bon matin.
Bonheur du jour, exactement oui, comment lui donner une utilité :-)) j'ai trouvé Ouf !
Bonne bonne journée à vous amie.
Marie Claude, tu as archi raison en toutes saisons les larcineurs sont là... Il faut s'adapter... J'ai du mal :-)
J'ai un petit rayon de soleil à ma fenêtre...
Je t'embrasse du matin.
Des trésors que tu as chez toi et des merveilles aussi !Adorable ton petit sac fait main et ton plateau joli est adorable, cela fait un superbe vide poche .
La journée en Anjou fut grise mais passé avec une amie elle fut ensoleillée quand même . Nous avons vu au ciné :Un amour impossible … Quel film !
Belle fin de semaine Danielle . Bises du soir
Zut et zut, moi qui voulais aller voir çe film...Il ne joue déjà plus dans mon secteur, maisj vois qu'il joue encore dans une salle où je vais quelque fois :-)) je vais essayer d'y aller ce soir du coup...
Oui, moi aussi je pense qu'une amie remplace toujours le soleil...
Bises du jour Brigitte et très bon WE à toi.
j'ai 'failli' me faire voler appareil photo et portemonnaie à paris.. mais ce printemps mon sac avec 'tout' dedans était volé en espagne ... malgré notre attention constante ! un petit porte-bonheur serait utile.. :))) bises
Ah ! Zut comme je suis triste pour toi...
Oui, trois fois oui, il faut un petit porte-bonheur...
Cherchons, cherchons!
Je t'embrasse fort Elfi.
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