"La fête est finie", film (français) de Marie Garel-Waisse (2018)
Passionnante histoire de deux jeune filles toxicomanes qui essayent de se tirer de l'addiction pour vivre en pleine liberté, elle construisent au cours d'un séjour dans un centre de désintoxication une amitié fusionnelle qui va les maintenir dans une nouvelle addiction plus destructive que salvatrice, petit à petit elles font l'apprentissage de l'autonomie, rassurez-vous le film se termine bien, elles finissent par s'en sortir, non sans mal...
Les deux actrices : Zita Hanrot et Clémence Boisnard, ne ménagent pas leur jeu pour nous entraîner dans leur enfer... Mais je n'y ai pas cru du tout, j'ai trouvé que les personnages n'étaient pas incarnés par les actrices. Cependant, il y a des moments émouvants (surtout dans les groupes de paroles), une énergie évidente, mais pas l'émotion que j'attendais de ce parcours. À la fin de la séance, une partie du public a applaudi, je me suis demandée si il s'agissait de spectateurs concernés ? La fin est réjouissante, optimiste, ça fait du bien.
"Ni juge, ni soumise" (coproduit par la France et la Belgique) de Jean Libon et Yves Hinaut (2018)
Documentaire complètement exceptionnel avec une juge complètement exceptionnelle, il a fallu trois ans de tournage dans le quotidien d'un juge d'instruction qui reçoit "les clients" de la justice belge, pour tenter de nous mettre dans l’ambiance, ça donne un documentaire formidable. Un grand moment de justice, de vérité, de rire, et d'humanité.
Jean Libon est le créateur de la fameuse série documentaire télévisée belge "Strip tease".
Courrez-y s'il passe dans votre secteur, avant qu'il ne disparaisse !
"Wajib, l'inviation au mariage" (réalisatrice palestinienne, production française) d'Annemarie Jacir
J'ai été tentée par le sujet du film : de tradition en Palestine, les lettres d'invitation à un mariage se portent de la main à la main chez les gens. Le scénario permettait d'espérer de jolis moments de rencontres avec les invités, sans doute très divers, et aussi de très émouvants dialogues entre un père et un fils (père et fils dans la vie), porteurs des invitations (puisque la livraison des cartons d'invitation se passe dans la voiture du père). Le pitch m'a fait immédiatement courir... J'en suis revenue un peu déçue !
Chronique réaliste/fiction, qui nous permet de circuler dans la ville de Nazareth, petite ville dont le statut et la vie est difficile avec les Israéliens qui contiennent son étendue : les habitants sont compressés sur un petit territoire. Les conflits sont aussi à l'oeuvre entre le père (plus traditionnel) et le fils (indépendant qui vit en Italie). Le film se déroule sur une seule journée... Très alléchant programme que je n'ai pas trouvé à la hauteur de mes espérances. Là aussi j'ai trop senti la présence des acteurs qui prenaient la place des personnages, donc je n'y ai pas cru, pas adhéré, pas captivée. Mais c'est une critique très personnelle qui peut ne pas être partagée, les critiques sont excellentes, allez-y voir, vous me direz...
Bertrand Mandico (France)
Dès que j'ai entendu à France Culture que : le cinéma français avait encore la possibilité de produire un film comme "Les garçons sauvages", il fallait se féliciter, j'ai eu envie d'aller le voir ! Pourquoi ? J'imaginais derrière cette chance : de l'imagination, de la nouveauté, de l'audace, de l'urgence, en un mot comme en quatre : un très bon film, un film fantastique, fantastique !
Je courus, sans rien savoir de plus, l'histoire est celle-ci : au début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par Le Capitaine, le temps d'une croisière répressive, sur un voilier. Les garçons se mutinent.
Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation fantastique. La transformation peut commencer...
Un film fantastique, je déteste ça, en noir et blanc, je déteste ça, une histoire abracadabrantesque, pourquoi pas, des filles qui jouent les rôles de garçons, parfait, une musique tonitruante, je déteste ça, 110 minutes, super ! Mais voilà, au bout d'un quart d'heure, j'avais envie de sortir : je ne comprenais rien à rien, ça pouvait être normal, puisque plus le récit avançait, plus l'histoire fantastique se révélait, avec une lenteur extrême...
J'ai cherché des explications du côté de : la Bible, des allégories, du genre lesbien, puisque les garçons se transformaient en filles dans une île mystérieuse, intéressant, et puis j'ai arrêté de chercher le pourquoi du comment, j'ai commencé à m'ennuyer ferme, l'agacement, puis l'insupportable succéda à la lassitude, l'exaspération, je tins vaillamment jusqu'au bout... J'en avais marre !
Au sortir de la séance mon amie, avec laquelle je tentais des explications rocambolesques et élaborées, me dit : je me suis ennuyée, tu n'as pas idée... Ne cherche pas plus loin, même si c'est intéressant, c'est très emmerdant ! Nous avons été d'accord immédiatement.
Les amis, allez-y voir par vous même...
Xavier Giannoli (France)
Jacques est un journaliste grand reporter, connu, talentueux, impartial et respecté. Il est contacté par un évêque du Vatican pour enquêter au sein d'une commission sur plusieurs apparitions de la Vierge Marie aperçue par une jeune fille, Anna, dans une petite ville du sud-est de la France. La jeune Anna est partagée entre sa foi et les nombreuses sollicitations qu'elle reçoit, Jacques découvre les motivations cachées et les pressions à l’œuvre. Alors qu'il est confronté aux opinions opposées des membres du clergé et les sceptiques du comité d'enquête, les croyances de Jacques vont être bouleversée, au delà de la réalité il y a les doutes... Un film à tiroirs... Vincent Lindon est formidable, on a vraiment envie de le suivre !
L’enquête est menée comme un film policier, suspense tendu, jusqu'au coup de théâtre que je ne vous révèle pas, bien sûr. Passionnant, extrêmement bien mené, encore une occasion de réfléchir sur la foi, le réalisateur pose des questions mais il n'y répond pas. Le besoin de foi est en chacun de nous, pour des raisons diverses... À voir bien sûr.
Stéphanie Gillard (France)
Documentaire, premier long métrage. Chaque hiver depuis 1986, quinze jours durant, ils parcourent 450 kilomètres à travers le Dakota du Sud, pour commémorer le massacre de leurs ancêtres à Wounded Knee par le 7e régiment de cavalerie – plus de trois cents morts, en décembre 1890.
En essayant de comprendre pourquoi la réalisatrice avant réalisé ce long métrage sur les Sioux, j'ai découvert qu'elle avait une sœur qui vivait aux aux Êtats-Unis. Un jour, dit-elle : " Il y a dix-huit ans, lors d’un voyage, nous étions allées dans les réserves navajos de l’Utah. C’était ma première rencontre avec les Amérindiens. Nous avions fait une balade à cheval, qui m’avait beaucoup marquée." Voilà le début de l'histoire... En 2011, elle tourne la chevauchée : "Je voulais être au plus près de leur point de vue, de la manière dont ils vivent les choses. Épouser leur regard". Le film est très émouvant, la chevauchée est une école de vie, les plus jeunes apprennent des anciens, Stéphanie Gillard dans un entretien avec Télérama dit que cette chevauchée est "une leçon d’humilité, de courage, de résilience, d’intelligence, de joie de vivre". C'est exactement ce que j'ai ressenti pendant le film, la réalisatrice a tapé dans le mille, la découverte, l'émotion et le respect étaient au rendez-vous. Bravo !
WeiWei (États-Unis Allemagne)
Télérama : Plus de 65 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur pays pour fuir la famine, les bouleversements climatiques et la guerre : il s'agit du plus important flux migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale. Réalisé par l’artiste de renommée internationale Ai Weiwei, HUMAN FLOW aborde l'ampleur catastrophique de la crise des migrants et ses terribles répercussions humanitaires.
WeiWei, un peu trop présent dans le film, coucou, voyez je suis là !... Énerve un peu, mais il nous montre, sans commentaire rajouté, comment des millions de gens de continents, de pays différents, "obligés" à l'immigration, ne reçoivent pas l'accueil, le respect, auquel ils ont droit ! Impressionnant, évidement trop d'information d'un coup, WeiWei filme depuis 2015 23 pays en Europe, mais aussi ailleurs, 2h20 de film, il nous montre l'impensable, à nous de voir... Et d'entendre les gens.
Antony Cordier (France-Belgique)
"La plus folle, libre et intelligents des comédies françaises depuis longtemps", je n'ai pas trouvé que ce qui était annoncé sur l'affiche se réalisait, je n'en ai presque plus de souvenir aujourd'hui. Mais les critiques sont bonnes, on peut s'y retrouver, si on aime les bonnes histoires de famille...
Charles de Meaux (France-Chine) 2017
Beau, beau, beau, mais pas passionnant. Pourtant, tout portait à espérer un grand moment de cinéma. Critiques élogieuses : Télérama l'aime beaucoup, mais pas moi ! Des longueur interminables, de celles qui ne me font aucun effet, la reconstitution historique est sublime, les costumes extraordinaires, j'ai passé mon temps à étudier les tissus, bijoux, accessoires, coiffures, meubles, un vrai musée des arts et traditions royales. J'ai tourné les pages d'un très beau livre d'images merveilleuses, sans aucune émotion ! Ça ne me va pas !
Synopsis de Télérama : Situé dans la Chine du 18e siècle, il met en scène un jésuite (Melvil Poupaud), peintre officiel, qui se voit confier le portrait de l’impératrice Ulanara (Fan BingBing), une ancienne concubine ayant succédé à la première femme de l’empereur Qianlong. Il n’est resté d’elle que ce portrait à la sensualité énigmatique.
Jean P. Matuszynski (Pologne)
Premier film du réalisateur polonais qui fait revivre la vie de famille du peintre Zdzislaw Beksinski (1929-2005. Une vie mouvementée, survoltée, passionnée, morbide !
Le peintre vit avec sa femme et les deux grands-mères dans le même appartement, le fils bipolaire habite dans l'immeuble d'en face. La famille vit de façon permanente dans le stress, les cris et l'angoisse, le peintre enregistre pendant tout le film son image et celle des siens, sans doute pour nourrir son art, le fils est animateur célèbre d'une station de radio et bipolaire furieux, destructeur et suicidaire, qu'il finit par réussir. La mère, seule figure patiente et compréhensive, subit les vociférations des siens avec douceur. La folie, la névrose et la mort sont au cœur de cette famille, la mort les fait disparaitre les uns après les autres... Le dernier survivant, le peintre, meurt assassiné sous nos yeux, dans son appartement, par une bande de délinquants. Les acteurs sont formidables ! Le film se déroule à peu près sur 20 ans de vie familiale, dans l'appartement, il n'y a pas de plan extérieur, à part l'immeuble d'en face où habite leur fils, les objets, les progrès de la société se matérialisent dans l’appartement au grès du temps qui passe.
Je suis sortie de là avec l'angoisse et la pression au ventre, il faut voir ce film très intéressant dans un moment calme et serein de votre vie. Des sentiments de détresse et de mort, au secours !!!.
Colombe Savignac et Pascal Ralite (France Belgique)
Télérama : "Adrien, timide, n’a pas la vie facile. Bousculé depuis que ses parents sont séparés, il partage son temps entre son père et sa mère. Un jour, il prend conscience d’une douloureuse vérité qui va tout changer, non seulement pour lui, mais également pour toute sa famille. Le jeune garçon se met à jouer dans une pièce de théâtre pour se rapprocher d’une jeune fille dont il est tombé amoureux. Dans cette période difficile, il veut comprendre ce que signifie le fait d’être courageux".
Je cherche encore ce qui m'a vraiment émue dans ce film, décidément, ma liste me laisse insatisfaite (à part vraiment "Ni juge ni soumise"). Pourtant, dans le rire de ma mère, il y a tous les ingrédients pour un film émouvant, sensible, dur, poignant, qui pourrait faire pleurer, toucher : la mère très malade (qui meurt), le père divorcé, la belle-mère compréhensive, l'enfant qui traverse des moments de vie très difficiles... Et pourtant j'ai regardé vivre les personnages, sans être vraiment avec eux... Peut-être que le cœur n'y était pas ? Allez-y, voyez par vous même...
Bon, allez, j'arrête-là ma liste, si je succombe à l’enthousiasme d'un film magnifique, je vous préviens..
Mes amis fidèles et de passage, à très vite....
8 commentaires:
De tous ces films cités,je retiendrai, The ride, l'apparition et ni juge ni soumise, pour ces 2 derniers j'ai lu de très bonnes critiques et tu confirmes.
Pour ma part j'ai vu "la forme de l'eau" et j'ai vraiment aimé,un conte plein d'émotion,très original,un bon moment de cinéma.
Je dois aller voir aussi le dernier de Woody Allen,je suis toujours fidèle à ce réalisateur,rarement déçue.
Belle journée à toi Danielle,le soleil est présent actuellement,jusqu'à quand??
Bisous du matin
Ah, moi dont le dernier film vu est "Réparer les vivants" je ne sais même plus quand et parce que ma famille est touchée plusieurs fois par le sujet, je veux aussi aller voir "La forme de l'eau" non pour ses récompenses dont je me fiche complétement mais pour son sujet qui me semble être une fable sur la différence et la tolérance... Sinon je ne vais plus au cinéma, trop cher, trop c*n, bande sonore trop forte et trop loin de ma Croix-Rousse pour être vraiment bien installée...
Marie Claude, j'ai bien envie de voir aussi la forme de l'eau...je garde ce projet à mon retour d'Avignon :-)))
Grosses bises du soir à toi à très vite:-)))
Dominique,c'est vrai le cinéma est cher, heureusement que j'utilise ma carte UGC/MK2 ça me permet de voir tous les films que je veux pour 20 € par mois.
Grosses bises à toi.
ma chère danielle, pas de cinéma.. depuis longtemps ... débordé.. bises!
Elfi, le cinéma, je ne peux pas m'en passer...:-))) j'adore les grands écrans :-)) mais toi, créatrice de toujours tu es déjà dans un monde magique :-)))
Gros bisous à toi.
Plus de cinéma pour moi,ou alors et très rarement..un film pour les « petites »..Je suis heureuse que tu aies aimé notre juge...je n’en ai vu que des extraits mais si je pouvais’j’irais volontiers voir le film complet...bises belges
Bien sur Daniele j'ai adoré "votre" juge
Je t'embrasse fort
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