S. Andrea della Zirada, 14e/16e siècles (un peu de travers), isolée du reste du monde
Superbe sculpture de Dieu le Père (?)
C'est à
chaque fois pareil, quand je prends le vaporetto, je ne sais jamais où
m'installer pour ne pas avoir de soleil, j'ai beau calculer l'axe, l'heure,
réfléchir sur le bon bord, ça ne marche jamais, je n'arrive pas à rester à
l'ombre, je ne suis pas une bonne navigatrice, aucun sens de l'orientation.
Du côté de cette belle église fermée et déconsacrée de S.Andrea (ouverte seulement pendant la Biennale d'art contemporain en 2015) à surveiller de près pour la Biennale 2017, dans ce petit coin de Venise à l'abri du monde, en plein soleil, sur le canal de S Chiara, il y a un arrêt du vaporetto, le terminus, qui nous mène directement à S. Francesco de la Vigna, il y a toujours des places assises, à droite comme à gauche. La réflexion est intense : où me poser pour avoir moins chaud ? Suivant l'heure de ma promenade, forcément, le soleil tourne...
Mais voilà,
suivant l'heure de la journée, la position du soleil, il est utile de savoir de
quel côté vous devez vous asseoir pour avoir le moins de soleil possible, c'est
mon but à chaque fois, car la vue est toujours aussi belle de droite comme de
gauche.
Je ne sais
jamais où je dois me mettre, je ne retiens rien d'un jour à l'autre, je ne
phosphore pas, rien à faire, allez, je me mets là !
Et puis
j'oublie tout, je me laisse porter par le paysage unique qui se déroule sous
mes yeux, nous voilà déjà dans le canal de Cannaregio. Au cours des premiers
passages j'essaye de repérer les changements, tiens, ce balcon n'est plus aussi
fleuri, là, une boutique nouvelle, un restaurant alléchant, il faudra que je
revienne à pied explorer par-là...
Mais le
soleil me cueille immanquablement, je me suis trompée de côté, je suis inondée
de soleil, je reste calme pour ne pas faire empirer le phénomène d'ébullition, et je me perds
dans mes pensées, j'active les mouvements de mon éventail, je baisse un peu plus mon chapeau de paille, comme c'est beau !
Souvent pour
le plaisir, je descends avant l'arrêt projeté, je change mon but de promenade,
je me retrouve sur cette place noyée dans le soleil près de l'église S.
Alvise... Sur ce campo la connexion marche très bien, je prends des nouvelles
d'ailleurs, assise sur un banc rouge, j'admire le petit monde de la place. J'apprécie
les bords de mon chapeau de paille qui me protègent un peu...
Eglise S. Alvise dans ses roses du soir
J'ai cherché
le petit square du quartier, un vrai lieu d'autochtones, à l'ombre des arbres qui
rafraîchissent un peu l'atmosphère, ici j'ai toujours l'impression d'être une
intruse, mais je suis au frais. J'entends les petites conversations de tous les jours : t'as pris ton maillot, (il y a la piscine municipale), je suis pressée, il fera beau demain... Comme partout, sauf qu'à Venise il fait le plus souvent forcément beau le lendemain...
Je reprends
ma promenade, avec une halte prolongée sur chaque pont traversé, je sors mon appareil photo... À droite comme à gauche les reflets, les scintillements, les clairs-obscurs ne manquent pas, pourtant j'avais déjà fait cette photo, déjà fait cette photo, déjà fait......
Reflets
Scintillements
8 commentaires:
Danielle, non c'è niente da fare, il sole a Venezia è dappertutto e basta solo assaporarlo. Metti un cappello di paglia e degli occhiali da sole (ha, ha, ha). Complimenti per le foto, una più bella dell'altra e buona serata.
Les rideaux rouges et bleus de la pescheria ont été remplacés par des filtres transparents aux couleurs plus bordeaux. Cela donne peut être moins de poésie picturale mais libère les voutes qui disparaissaient sous les vieilles bâches.
La Zirada était ouverte durant la journée du "patrimoine", ce qui nous a permis de monter également aux cantories. Toujours des personnes dévouées pour tenir le rôle de guide durant ces journées ( j'ai pu ainsi découvrir celles de San Sebastiano, j'en ai encore la chair de poule au souvenir des Véronèse que l'on ne peut distinguer d'en bas.)
Quant au vaporetto qui part de là, il est vrai qu'il te permet de rejoindre Sant' Alvise, qui pour moi est un peu la jumelle de San Isepo, par son magnifique plafond.
J'ai découvert aussi la ligne 3 qui te mène directement à Murano après un arrêt à la stazione.
Le retour, après 3 mois dans une cité aussi étonnante et passionnante que Venessia, demande un peu de temps de réadaptation dans notre propre urbanisme. Voilà quatre jours que je suis revenue et j'ai encore la lagune en moi!
Merci Elio, l,an prochain je prends des lunettes de soleil :-)))
Grand merci à toi de me suivre dans les couleurs de Venise.
Baci.
Merci Martine pour toutes ces nouvelles, les bâches remplacées, je vais voir ça l'année prochaine:-)) S Isapo je connais pas, mais je connais la 3 bien pratique:-) tu as dû faire des photos sublimes comme d'habitude.
Je comprends ton besoin de réadaptation légitime :-)
Bonne réadaptation et surtout gros bisous forts.
Je ne connais pas Venise,d'où le plaisir de suivre tes billets.
Je pense que tu étais dans un "quartier" plus tranquille loin des touristes et j'ai apprécié cette visite au calme.Elles sont très belles tes photos.
Pour le soleil tu m'as fais bien rire,car j'ai le même problème que toi.
Parfois je gare la voiture, je scrute et je pense qu'elle sera bientôt à l'ombre et finalement tout le contraire,un véritable four à mon retour!
Contente d'avoir lu ce n°3" ensoleillé"qui fait un peu oublier le froid et la grisaille actuels.
De grosses bises du soir.
Marie Claude, je suis ravie de t'embarquer à Venise, sans tabour ni trompette, simplement au fil de mes pas et de mes yeux...
Je vois que tu connais pafaitement l'histoire du soleil qui tourne autour de ta voiture:-)
Grosses bises à toi Marie Claude.
Une magnifique et paisible promenade dont tu me fais profiter et moi je suis à l'ombre et au frais !
Des bises du soir
Chère Brigitte reste bien à l'ombre quand l'été est chaud à ce point:-))
Grosses bises forts du soir.
Danielle
Enregistrer un commentaire