La piscine juste en dessous de chez l'hôte qui m'accueillait à Marseille
Ici le Paradis, loin du bruit de la rue...
La petite terrasse de mon hôte, située au dernier étage de l'immeuble, m'offrait cette vue plongeante chez le voisin du rez-de-chaussée : un petit coin de couleurs, de lumière et de calme, bien à l'abri de la grande voie de circulation très intense, un périphérique interne... Nous étions à un petit quart d'heure de la Canebière.
De notre perchoir, sur la terrasse toujours ensoleillée, nous pouvions voir loin :
Le petit bout de terrasse lavandée
La mer matin et soir (un petit bout)
Ma première promenade fut pour la rue d'Aubagne, une petite rue pittoresque qui descend jusqu'à la Canebière. Ici, tous les commerces se côtoient avec une diversité incroyable, qui rend fou, car tout vous attire, l'abondance vous foudroie : les fruits et légumes, les épices, les fruits secs, les poudres de perlimpinpin, les bons œufs et le lait venus directement de la ferme d'a côté, les poivres, les dattes et les figues... La rue commence (dans le haut) par le coupeur de feu, magnétiseur, imposition des mains, qui reçoit sur rendez-vous, honoraires conseillés 20 euros minimum, sa boutique est largement ouverte sur la rue et son salon d'attente est souvent plein... Viennent ensuite le tailleur, le retoucheur, la couturière... Au début de la rue, une petite place s'enroule autour d'une fontaine un peu rouillée, quelques tables et chaises vous accueillent pour y déguster un petit verre ou un café, la rue est piétonne.
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Le siège du coupeur de feu
La rue d'Aubagne et toutes les rues perpendiculaires à elle sont pauvres, un peu délabrées, voire insalubres, mais vivantes. La station de métro qui les dessert s'appelle Noailles, avant l'arrivée du métro (1978) cette rue était prospère, on y trouvait des joailliers et des marchands de meubles, aujourd'hui de nombreux restaurants africains et maghrébins à prix modiques, des boutiques que j'appelle d'Ali-Baba remplies de tout ce que vous voulez en épices, fruits de toutes sortes et même des encens pour lutter contre la jalousie, les mauvais sorts et autres troubles de la vie... Le patrimoine immobilier vétuste doit être au plus bas de sa cote, ainsi il y a du monde dans les lieux... Les loyers ne sont pas chers...
Après la petite place, juste en face du coupeur de feu, il y a une église du 19e siècle dont les grilles sont fermées, très grise, poussiéreuse, déconsacrée en 193. Elle était divisée en trois niveaux, au sous-sol un cinéma, au rez-de-chaussée un théâtre et au 1er étage un lieu de culte arménien. Aujourd'hui seul le théâtre Mazenod continue de fonctionner...
Le voyage continue avec les les épiceries d'orient où on trouve tout ce qu'on était venu chercher et même beaucoup plus, alors bien sûr les tentations sont fortes, les imprévus, les indispensables rendent forcément les achats obligatoires. Le patron connaît tout sur tout, il ne décolle pas de sa caisse enregistreuse, la balance pèse le moindre souffle, les clients font la queue avec le sourire, ils écoutent les conseils éclairés d'Ali : si votre mari est infidèle, mettez ça sous le matelas, les mauvais rêves oubliés avec cet encens, la colère surmontée avec cette poudre, vous l'aurez compris ici vous reprenez du poil de la bête, la vie va enfin pouvoir être belle à jamais :
Tout en bas de la rue il y a un magasin, une vieille quincaillerie (1827) la plus vieille de France encore en activité, appelée La maison Empereur, c'est une institution à Marseille, j'ai donc voulu absolument la visiter de fond en comble... Je n'ai pas été déçue : on trouve ici tous les ingrédients qui peuvent se trouver dans une droguerie, les clous et les boulons, les ampoules électriques et aussi les ustensiles de cuisine, des plumeaux, des brosses et les produits d'entretien, des Eaux de Cologne, des jouets, etc, etc. On sent bien que la droguerie est devenue un grand bazar pour Marseillais et touristes, sans doute un peu plus cher qu'ailleurs mais ça reste à vérifier... Pourtant la lutte pour la survie est réelle, l'enseigne travaille dur pour résister à la concurrence, elle se spécialise en produits de tous genres, français...
Après la petite place, juste en face du coupeur de feu, il y a une église du 19e siècle dont les grilles sont fermées, très grise, poussiéreuse, déconsacrée en 193. Elle était divisée en trois niveaux, au sous-sol un cinéma, au rez-de-chaussée un théâtre et au 1er étage un lieu de culte arménien. Aujourd'hui seul le théâtre Mazenod continue de fonctionner...
Le voyage continue avec les les épiceries d'orient où on trouve tout ce qu'on était venu chercher et même beaucoup plus, alors bien sûr les tentations sont fortes, les imprévus, les indispensables rendent forcément les achats obligatoires. Le patron connaît tout sur tout, il ne décolle pas de sa caisse enregistreuse, la balance pèse le moindre souffle, les clients font la queue avec le sourire, ils écoutent les conseils éclairés d'Ali : si votre mari est infidèle, mettez ça sous le matelas, les mauvais rêves oubliés avec cet encens, la colère surmontée avec cette poudre, vous l'aurez compris ici vous reprenez du poil de la bête, la vie va enfin pouvoir être belle à jamais :
Ici vous avez sûrement oublié quelques chose ?
Mais dans la rue la concurrence est rude, d'autres magasins comme celui-là vous attirent avec une autre présentation, forcément vous ne voulez rien rater, voyons voir :
De quoi parfumer vos plats, vos gâteaux, pimenter vos salades, étonner vos amis...
Les magasins ont tout du marchand de couleurs, on pourrait peindre des tableaux avec le piment, le curcuma, un peu de poudre de poivre blanc... Très belle couleur aussi le clou de girofle moulu, on pourrait se régaler de tableaux parfumés...
Choix... Et service accueillant impeccable...
Certaines rues adjacentes n'ont aucun commerçant, rien que des pots de fleurs alignés par les habitants, pour faire beau ! Opération menée tambours battants par une association du quartier invitant les gens au tout végétal, l'effet est garanti superbe !
La rue végétalisée
Un peu plus loin, presque sur le Vieux Port, je suis tombée en arrêt devant cette chapellerie qui avait gardé un petit je ne sais quoi du temps passé, le nom en or luisait au soleil...
La boutique devant, derrière, toute pareillement belle
Pas de photo de la Canebière, car cette grande avenue est triste, beaucoup de magasins sont à vendre ou fermés, le monde s'y presse pour arriver au port, ou pour faire des courses dans les rues avoisinantes, les Champs-Elysées de Marseille sont comme les Champs-Elysées de Paris : moches !
En revenant de Marseille j'avais peu de choses en plus dans mes bagages, mais des trouvailles précieuses :
Inventaire : un couvercle en verre de 22 cm que j'avais cherché et jamais trouvé à Paris, deux bols transparents, un bec verseur en verre, des petites étiquettes à confiture trop mignonnes, du romarin cueilli sur l'île du Frioul, du poivre délicieux de Kampot, des raisins secs géants, le billet du spectacle de musique contemporaine où je me suis beaucoup ennuyée, j'y ai vu des tas de gens qui dormaient en attendant la fin...
8 commentaires:
J'ai eu plaisir à suivre ta petite escapade.
Tu nous a montré un peu des monuments "phares" et ensuite la balade dans le quartier avec ses couleurs et ses parfums sans doute aussi...Un bon moment passé.
La maison Empereur,une personne l'a citée il y a peu sur son blog une caverne D'Ali Baba..
Je n'ai jamais vu de raisins aussi "gros" tu nous diras si ils sont bons....
Bisous ensoleillés d'après midi mais cela ne va pas durer...
Merci Marie Claude pour ce périple avec moi :-))
Oui la maison l'Empereur se visite comme un grand magasin, tu le laisse accrocher par le bon goût des objets sélectionnés, donc forcément tu te laisses tenter, sans regret...
Dans cette rue populaire de grands travaux se préparent pour l'installation un grand hôtel de luxe de 450 chambres, dans des immeubles de caractère, prochainement...
Je ne sais pas çe que ça va donner sur le quartier...
Marseille reste à découvrir dans tous les sens, mais je trouve que la circulation automobiles gâche les promenades... On ressent la pollution...
Gros bisous Maris Claude.
Une vraie boutique d'Ali Baba !!! Comme c'est chouette !!!
Les monuments me paraissent bien grandioses à la mesure de la ville cosmopolite !!!
Belle journée ! Bises
Morte de rire, pas de couvercle transparent de 22cm à Paris !! heureusement qu'on a la province n'est-ce pas Danielle !
Joli billet sensible sur cette ville chère à mon coeur.
Oui Enitram, un vrai temple du bonheur, des odeurs incroyables, des saveurs et des envies subtiles qui vous arrivent de tous les côtés...
C'est vrai ces bâtiments sont proportionnés à la ville, y compris le MUCEM...
BISOUS À TOI.
Oui Michelaise tu peux rire, impossible de trouver ça à Paris ! La vendeuse le savait elle m'a dit : oui on n'en trouve plus !
Si tu veux tu pourrais m'indiquer les endroits à visiter dans cette belle ville, je vais sans doute y retourner...
Gros bisous Michelaise.
Beaucoup de savons !
Il faut préférer le savon saponifié à froid c'est le meilleur .
Cette droguerie une vraie caverne d'Ali-baba
Et toutes ces épices ,en as-tu rapporté?
Je me souvenais bien de tes recherches pour ton couvercle et voilà tu l'as trouvé!
Bises
Chère Brigitte, j'ai rien rapporté du tout comme épices, j'en ai déjà beaucoup à la maison, seulement du poivre de Kampot que j'apprécie entre tous...
Pour les savons, je sais qu'il y a beaucoup de contrefaçons pour le savon de Marseille, pour celui-ci je ne sais pas non plus...
Je me sers très souvent de mon couvercle de 22 cm, j'en suis très contente !
Bises à toi Brigitte.
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