La danse du porte-épingles
Journée en deux images :
C'était notre jour, vous savez, la sortie que nous faisons une fois par mois avec ma sœur dans les rues de Paris, nous fixons notre lieu de rendez-vous dans un petit resto asiatique, impératif, emportons nos appareils photos, notre exploration commence toujours comme ça... Et en voiture Simone...
Ma sœur avait suggéré le XIIIème arrondissement, le quartier asiatique, tout pour nous plaire. C'est sous la pluie que nous nous sommes retrouvées, dans un restaurant que nous connaissons depuis au moins vingt-cinq ans, il a aujourd'hui refait sa devanture à neuf, remplacé les vieux sièges, mis du blanc sur les murs, mais la cuisine, elle, n'a pas changé de goût. C'était aussi l'occasion de nous offrir nos cadeaux de Noël, entre les raviolis et la soupe, c'est toujours une joie... Le mois de janvier avait très mal commencé, comment toute cette violence allait-elle poursuivre son chemin, nous ne le savions pas...
Il y a eu aussi le soixante-dixième anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, avec les cérémonies, les histoires d'assassinats, l'antisémitisme... Il y avait de quoi parler, se désoler, les questions; nous nous les posions sans y répondre... L'espoir, laissons agir l'espoir, nous avions tout fait, tout dit pour lutter contre le désespoir, chaque chose en son temps, laissons la jeunesse inventer d'autres mots, d'autres actions pour vivre dans la paix et le respect des mondes...
Moi j'ai mangé ma soupe fraîche et délicieuse, ma sœur ses raviolis vietnamiens préférés, nous mangeons comme des oiseaux, la carafe d'eau nous suffit ! Mais pour le bavardage, nous ne laissons pas notre part au chat. Ne parlons pas des choses qui font de la peine, pensons seulement à nous, à ce bel après midi sous la pluie.
Nous n'avions pas apporté nos appareils photos : ah bon ! Il va pleuvoir, on ne pourra pas faire de photos, il fait trop gris, d'accord, venons les mains vides, juste avec les cadeaux de Noël...
C'est pourquoi ce post ne sera illustré que par deux photos, prises avec mon téléphone portable en faisant les courses, en fouinant par-ci par-là, très vite j'ai regretté de ne pas avoir glissé l'appareil dans mon sac, même à l'abri de la pluie il y a de quoi faire des images avec l'éclairage des magasins, des cafés, dans l'espace souterrain on vit comme en plein jour.
Il y a eu aussi le soixante-dixième anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, avec les cérémonies, les histoires d'assassinats, l'antisémitisme... Il y avait de quoi parler, se désoler, les questions; nous nous les posions sans y répondre... L'espoir, laissons agir l'espoir, nous avions tout fait, tout dit pour lutter contre le désespoir, chaque chose en son temps, laissons la jeunesse inventer d'autres mots, d'autres actions pour vivre dans la paix et le respect des mondes...
Moi j'ai mangé ma soupe fraîche et délicieuse, ma sœur ses raviolis vietnamiens préférés, nous mangeons comme des oiseaux, la carafe d'eau nous suffit ! Mais pour le bavardage, nous ne laissons pas notre part au chat. Ne parlons pas des choses qui font de la peine, pensons seulement à nous, à ce bel après midi sous la pluie.
Nous n'avions pas apporté nos appareils photos : ah bon ! Il va pleuvoir, on ne pourra pas faire de photos, il fait trop gris, d'accord, venons les mains vides, juste avec les cadeaux de Noël...
C'est pourquoi ce post ne sera illustré que par deux photos, prises avec mon téléphone portable en faisant les courses, en fouinant par-ci par-là, très vite j'ai regretté de ne pas avoir glissé l'appareil dans mon sac, même à l'abri de la pluie il y a de quoi faire des images avec l'éclairage des magasins, des cafés, dans l'espace souterrain on vit comme en plein jour.
Les kakis bien mûrs chez les frères Tang... Brillants, alléchants, colorés sous le soleil des lampes...
Nous ne prévoyons jamais assez grand,
ma sœur remplit son sac à dos lilliputien en un tour
de main, moi j'ai toujours un sac fourre-tout en annexe de mon petit sac à main (que
je porte en bandoulière), ainsi je peux voir plus loin, un achat imprévu est si vite arrivé !
Mais ne vous y trompez pas, notre histoire du jour se termina mal...
Dans notre petit resto, nous n'en finissions pas de parler des malheurs du monde, nos soucis personnels arrivèrent les bons derniers, ne gâchons rien, vivons pour le plaisir de ce bel après-midi. Il pleuvait moins, nous sommes sorties acheter notre dessert dans une grande pâtisserie asiatique, juste à côté, je n'ai même pas eu l'idée de faire la photo, tellement nous étions occupées à observer et à choisir des douceurs inconnues, toutes fabriquées en grande partie avec une base de soja, la couleur intérieure des gâteaux était donnée par les différents fourrages : graines mystérieuses, dattes, fruits exotiques... Nous avons pris tout notre temps pour faire notre choix rendu très difficile : ce vert, ce brun, ce translucide, des petits carrés grands comme des dominos, nos envies était uniquement guidées par la poésie des étiquettes qui annonçaient les couleurs : noix de coco, haricots rouges, fruit durian, gelées, épices magiques... Laissons faire...
Puis nous avons traîné de boutiques en boutiques au premier étage de la galerie marchande des Olympiades, ma sœur avait essayé un charmant pantalon, et hop ! En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, la vendeuse lui avait marqué, coupé, surfilé l'ourlet... Le petit sac à dos lilliputien et mon grand sac à fleurs étaient pleins de victuailles achetées à l'étage inférieur... Des petites choses qui faisaient plaisir et ne pesaient presque rien au bout de nos bras...
Mais ne vous y trompez pas, notre histoire du jour se termina mal......
L'heure du thé avait sonné plusieurs fois, nous avions l'embarras du choix, ici, même les restaurants servent le thé : deux thés verts s'il vous plait, et nous voilà bien installées devant nos tasses fumantes, dehors il pleuvait encore... Nous avions repris nos bavardages sur les choses de la vie...
Je m'étais mise à l'aise, mon sac à fleurs sur la chaise à mes côtés, pas très loin du comptoir, ce détail a de l'importance, vous allez voir... J'y avais enfoui mon petit sac en bandoulière, il dépassait un peu mais je n'étais pas loin, rien à craindre, le serveur était souriant, peu de musique, seulement le son léger de la percussion des tasses et de quelques baguettes dans les bols. Quelques clients, il était encore trop tôt pour manger, en face de moi cependant un convive lapait goulûment son énorme portion de pâtes sautées, il gardait la tête au dessus du bol comme comme pour faire une fumigation, son coude se levait à peine, il était tout à son affaire, il enfournait d'énormes baguettées de pâtes merveilleusement appétissantes... Nous avons alors déballé nos petits dominos sucrés, moitié pour toi, moitié pour moi, les goûts variaient si peu, encore un essai : celui-là serait-il aux dattes ? Peut-être...
Puis je sentis dans mon dos la présence gênante de deux hommes qui prenaient leur café au comptoir, trop près de moi...
Holà ! Il est déjà cette heure-là ? Allez, il faut rentrer, plions bagages, tu vas de ce côté, moi de l'autre, je prends le tram, toi le métro, la première arrivée téléphone à l'autre, rentre bien, gros bisous, des signes de la main, on se retourne une fois ou deux pour les nouveaux petits signes de papillon, et puis plus rien, nous disparaissons de l'horizon, l'une après l'autre.
Heureusement que nous avions pris nos parapluies, les photos seront pour une autre fois, en février c'est sûr, le beau temps sera avec nous...
Mais pourquoi dis-tu que l'histoire se termine mal ? Raconte un peu : en rentrant chez moi, tout allait gaiement, oui, oui, je suis bien rentrée, et toi ? J'arrive aussi, j'y suis presque, gros bisous à tout bientôt...
Bon alors, c'est quoi la triste fin de l'histoire, c'est si dur que ça de vous séparer ? En fait, tout alla le mieux du monde jusqu'au lendemain matin, au moment où je me suis aperçue que je ne trouvais plus mon porte-monnaie, ni dans le sac à fleurs, ni nulle part ailleurs, incroyable cette affaire, et puis tout d'un coup je refis dans ma tête l'intégralité de notre pause thé vert... J'ai ressenti la présence des deux hommes derrière moi au comptoir... Je voulais en avoir le cœur net, j'ai repris le tram, refais le chemin du thé vert et demandé au patron s'il n'avait pas trouvé un petit porte-monnaie rouge, non, rien ! Ensuite il m'a dit qu'il avait bien vu les deux hommes au comptoir, dont l'un était toujours à traîner dans le secteur, un voleur, un pickpocket, il était gêné de me dire ça mais j'ai bien compris, adieu veaux vaches cochons, envolés les petits billets que m'avait offerts ma sœur pour mon joli Noël... Tu te souviens de notre pause thé vert, ils ont opéré quand tu es partie aux toilettes, c'est vrai, tu as raison, quand je suis revenue ils n'étaient plus là !
Vous voyez bien, amis, que l'histoire s'était mal terminée !
Dans notre petit resto, nous n'en finissions pas de parler des malheurs du monde, nos soucis personnels arrivèrent les bons derniers, ne gâchons rien, vivons pour le plaisir de ce bel après-midi. Il pleuvait moins, nous sommes sorties acheter notre dessert dans une grande pâtisserie asiatique, juste à côté, je n'ai même pas eu l'idée de faire la photo, tellement nous étions occupées à observer et à choisir des douceurs inconnues, toutes fabriquées en grande partie avec une base de soja, la couleur intérieure des gâteaux était donnée par les différents fourrages : graines mystérieuses, dattes, fruits exotiques... Nous avons pris tout notre temps pour faire notre choix rendu très difficile : ce vert, ce brun, ce translucide, des petits carrés grands comme des dominos, nos envies était uniquement guidées par la poésie des étiquettes qui annonçaient les couleurs : noix de coco, haricots rouges, fruit durian, gelées, épices magiques... Laissons faire...
Puis nous avons traîné de boutiques en boutiques au premier étage de la galerie marchande des Olympiades, ma sœur avait essayé un charmant pantalon, et hop ! En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, la vendeuse lui avait marqué, coupé, surfilé l'ourlet... Le petit sac à dos lilliputien et mon grand sac à fleurs étaient pleins de victuailles achetées à l'étage inférieur... Des petites choses qui faisaient plaisir et ne pesaient presque rien au bout de nos bras...
Mais ne vous y trompez pas, notre histoire du jour se termina mal......
L'heure du thé avait sonné plusieurs fois, nous avions l'embarras du choix, ici, même les restaurants servent le thé : deux thés verts s'il vous plait, et nous voilà bien installées devant nos tasses fumantes, dehors il pleuvait encore... Nous avions repris nos bavardages sur les choses de la vie...
Je m'étais mise à l'aise, mon sac à fleurs sur la chaise à mes côtés, pas très loin du comptoir, ce détail a de l'importance, vous allez voir... J'y avais enfoui mon petit sac en bandoulière, il dépassait un peu mais je n'étais pas loin, rien à craindre, le serveur était souriant, peu de musique, seulement le son léger de la percussion des tasses et de quelques baguettes dans les bols. Quelques clients, il était encore trop tôt pour manger, en face de moi cependant un convive lapait goulûment son énorme portion de pâtes sautées, il gardait la tête au dessus du bol comme comme pour faire une fumigation, son coude se levait à peine, il était tout à son affaire, il enfournait d'énormes baguettées de pâtes merveilleusement appétissantes... Nous avons alors déballé nos petits dominos sucrés, moitié pour toi, moitié pour moi, les goûts variaient si peu, encore un essai : celui-là serait-il aux dattes ? Peut-être...
Puis je sentis dans mon dos la présence gênante de deux hommes qui prenaient leur café au comptoir, trop près de moi...
Holà ! Il est déjà cette heure-là ? Allez, il faut rentrer, plions bagages, tu vas de ce côté, moi de l'autre, je prends le tram, toi le métro, la première arrivée téléphone à l'autre, rentre bien, gros bisous, des signes de la main, on se retourne une fois ou deux pour les nouveaux petits signes de papillon, et puis plus rien, nous disparaissons de l'horizon, l'une après l'autre.
Heureusement que nous avions pris nos parapluies, les photos seront pour une autre fois, en février c'est sûr, le beau temps sera avec nous...
Mais pourquoi dis-tu que l'histoire se termine mal ? Raconte un peu : en rentrant chez moi, tout allait gaiement, oui, oui, je suis bien rentrée, et toi ? J'arrive aussi, j'y suis presque, gros bisous à tout bientôt...
Bon alors, c'est quoi la triste fin de l'histoire, c'est si dur que ça de vous séparer ? En fait, tout alla le mieux du monde jusqu'au lendemain matin, au moment où je me suis aperçue que je ne trouvais plus mon porte-monnaie, ni dans le sac à fleurs, ni nulle part ailleurs, incroyable cette affaire, et puis tout d'un coup je refis dans ma tête l'intégralité de notre pause thé vert... J'ai ressenti la présence des deux hommes derrière moi au comptoir... Je voulais en avoir le cœur net, j'ai repris le tram, refais le chemin du thé vert et demandé au patron s'il n'avait pas trouvé un petit porte-monnaie rouge, non, rien ! Ensuite il m'a dit qu'il avait bien vu les deux hommes au comptoir, dont l'un était toujours à traîner dans le secteur, un voleur, un pickpocket, il était gêné de me dire ça mais j'ai bien compris, adieu veaux vaches cochons, envolés les petits billets que m'avait offerts ma sœur pour mon joli Noël... Tu te souviens de notre pause thé vert, ils ont opéré quand tu es partie aux toilettes, c'est vrai, tu as raison, quand je suis revenue ils n'étaient plus là !
Vous voyez bien, amis, que l'histoire s'était mal terminée !
Exactement le même que le mien, mais en rouge !
8 commentaires:
Quel dommage que votre rencontre mensuelle tant attendue se soit terminée de cette façon en plus avec ton cadeau qui s'est envolé!
Je suis de plus en en plus mal à l'aise dans ce monde où il faut être sur ses gardes en permanence quelque soit le lieu...
Vivement votre prochaine sortie qui effacera ce mauvais souvenir j'espère.
Gros bisous (tres frais)du matin.
Oui Marie Claude, cette journée s'est mal terminée, mais elle a eu une suite joyeuse : un de mes fils, à qui j'avais raconté cette triste fin, me fit cadeau le lendemain du cadeau de Noël envolé avec le porte monnaie...
Tu vois je suis une mère gâtée :-)))
Bien sûr, il faut être sur ses gardes, mais il faut dire aussi que je n'arrive pas à être prudente, je n'y arrive pas !
Gros bisous Marie Claude et tres bonne journée...
Rhooo j'imagine ta déception le lendemain !!! Heureusement tes enfants sont à l'écoute et te voilà avec "ton"porte monnaie .
C'est fou ça ces gens qui guettent le moment propice pour t'alléger, alors que tu avais pris toutes tes précautions pour ne pas être trop chargée ...
Le mois prochain in fera beau et tu nous offriras des superbes photos . Les kakis sont superbes c'est un fruits délicieux que j'aime beaucoup . Ceux de chez ma soeur étaient exquis !
Bonne et belle semaine à toi avec des bises ensoleillées
Oui tu es gâtée et je pense que tu es une maman qui le mérite...
La prochaine balade avec ta soeur comme dit Brigitte sera super du début à la fin avec à la clé de belles photos.
Essaie d'être plus prudente quand même....
Bisous du soir.
Oh oui ! J'ai mis un moment à accepter...l'idée même du vol !
Pour les kakis, que je ne connais pas bien, ceux là m,ont donne envie de les mordre à pleines dents...
Brigitte, passe une bonne fin de semaine, je t'embrasse fort.
Marie Claude je ne sais pas si je suis une maman méritante :-)) mais je vais essayer quand même d'être plus prudente :-))))) promis !
Vivement la prochaine balade...
Grosses bises à toi et très bonne semaine.
Le "maitre -maux": une fermeture éclair, une zip que tu fermes à chaque fois....
Remarque: alors ils seraient peut être partis avec le sac.
Il m'est arrivé de courir après des voleurs qui dans mon pot de beurre-2CV jaune- avaient piqué la robe de ma maman pour notre mariage!!!!
On a crié si fort, on a couru à en perdre la vie mais rien n'y fit, jeu de trappe trappe où tu n'attrapes jamais, ils sont formés les gars!!!!
... Par contre pour nous ralentir ils avaient jeté le sac avec la robe longue.
Allez belle tu peux aller acheter une panoplie de casseroles....
Bises ma Grande
Mamina qui se relève de sa grippe.
Martine, t'es toute guérie maintenant ?
La triste histoire que celle de la robe de mariage...
Je vais de ce pas me racheter le petit porte monnaie envolé :-(((
Je ne suis pas assez prudente, il faudrait pour ça que je suive une thérapie comportementale et encore.
Gros bisous à toi chère Martine.
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