dimanche 10 juillet 2011

La galerie de juillet... Continue.








Yves Boussin

J'aime beaucoup ce tableau (que j'avais exposé dans mon blog il y a longtemps), bien sûr pour ses magnifiques couleurs, sa facture, et aussi son ambiance particulière.

Les deux toréadors semblent nous renvoyer une certaine mélancolie, le premier à gauche regarde dans le vague, pas de sourire pas de promesse de victoire, est-on au début des jeux, à la fin ? Le deuxième personnage baisse la tête tristement, humblement... Ont-ils combattu, vont-ils le faire ?

Je trouve que ces hommes prolongent notre dialogue précédent : les corridas sont-elles vraiment des lieux de joie, de liesse, de traditions populaires ? Ou plutôt, des lieux de dangers, de tristesse, de victoire au prix de la mort de l'animal, le toréador n'étant jamais sûr de gagner, de se sortir indemne de cette rencontre ?

Ne trouvez-vous pas que la posture de ces deux toréadors nous révèle toute l'ambiguïté de ce spectacle ? La singularité, la peur, l'angoisse... Ils savent que leur vie va se jouer aussi avec celle de l'animal.

À vous de voir... Moi, j'y vois des couleurs qui renforcent l'impression de mélancolie, les ombres ne laissent plus éclater la brillance des ors, les broderies mates ne sont plus qu'un décor sans âme, les personnages bleus qui se confondent presque avec le fond de la toile sont ceux de la douleur...

Revenez quand vous voulez, la porte de la galerie est toujours ouverte.

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