Au début, les fruits verts
Il est grand temps que je vous parle de l'abricotier qui s'épanouit en bas de chez moi, les visiteurs de mon blog connaissent l'affaire de cet arbre fruitier qui pousse dans la plate-bande de l'entrée de mon immeuble (voir posts des 23 et 25 juin 2010).La récolte de 2010 s'est faite le 25 juin, j'avais eu la grande chance de récolter un fruit gros comme un oeuf de poule bien nourrie, magnifique, rose d'un côté et orangé de l'autre, parfumé à la rose et au goût de miel (j'ai jeté la photo !)
La récolte de cette année ne s'est pas faite du tout, bigre ! Voilà pourquoi : un petit historique, pour ne pas en perdre une miette... L'abricotier s'est développé, vous n'avez pas idée, déployant ses bras par dessus les moulins, juste la petite clôture de rien du tout qui entoure 20 iris bleus et quelques roses, et aussi une touffe d'herbe, rien de bien méchant, pas besoin de tondeuse, même une chèvre aurait encore faim. Un noyau planté là il y a quelques années s'est mis à pousser, pousser, tous les regards braqués sur lui...
Au printemps, il était tout blanc, des fleurs étaient bien serrées autour de ses petites branches fines, il a fait beau, très beau, notre arbre s'est affirmé, il a fait des feuilles de partout, sans dessus dessous, je vous l'ai dit, on baissait la tête pour passer dessous, ça sentait bon la campagne... Même chez moi, le réchauffement climatique opère, l'abricotier a fait ses fruits bien plus tôt que d'habitude, comme partout.
Comment allait-on se sortir de là : le public attendrait-il la toute prochaine récolte, ou l'arrachage des branches se ferait au hasard des rencontres et des impatiences ?
Mais n'avançons pas trop vite, petit à petit, jour après jour, j'ai vu les abricots prendre des couleurs et du ventre, s'agiter dans le vent, bien arrimés sur leur branche.
Tous les passants faisaient leur petite génuflexion en passant sous ce pont naturel, levaient les yeux, et attendaient, il y eut bien quelques feuilles gaulées, sans gravité, les fruits tenaient bon, la nature est souveraine et costaude.
Les fruits bien dodus
Attendons...
Je m'impatientais moi-même, mais enfin, quand la gardienne va-t-elle se décider à récolter ces fruits impertinents, le danger devient de plus en plus grand, rien ne les dérobent aux yeux qui les convoitent, nous courons à la catastrophe, les feuilles ne sont plus assez grandes pour cacher ses pêchers mignons.
Vue aérienne de mon balcon sur les fruits du jardin lilliputien
Mais rien ne bougeait, la petite porte qui donne dans le minuscule parc était bien tenue par une grosse chaîne cadenassée, comme un prisonnier de grand chemin.
Ce qui fit bouger les abricots, tous les abricots, ce fût le grand vent méchant qui s'abattit dessus comme la pauvreté sur le monde, et de-ci et de-là que je te secoue ce prunier, tant et si bien que tous les fruits tombèrent à terre, dans une petite rigole creusée pour arroser les trois rosiers et les 20 iris bleus. La porte cadenassée jamais ne s'ouvrit, les beaux fruits de saison sont restés à pourrir dans la terre, personne pour les ramasser, ni les goûter, un printemps pour rien... C'est à vous dégoûter !
L'année prochaine, je vous raconte les progrès de l'humanité...
8 commentaires:
coucou,
en voyant l'énnoncé de ton post,
ma premiére réaction a été chouette...
commme si tu allais parler d'un copain de longue date..... hiiiii
bon,
je t'ai lu
avec le plus grand plaisir comme d'hab...
biensur,
j'aurais préféré une fin,
plus.............
enfin, bon,
j'aurais préféré que tu me détaille ta dégustation....
mais
puisqu"elle n'a pas eu lieu...
(quel dommage)....
il n'y a plus qu'a attendre
JUIN prochain.....hihiiii
non, non,
pas pour te lire a nouveau !!!
cela,
ne serait pas possible..
je savoure trop,
tes histoires
et ta maniére,
si tendre et agréable de les raconter..
merci, une fois de plus...
si tu le désire,
je peux t'envoyer des abricots de mon jardin....
en DROME, ils sont "légion",
et si bons.....
belle et douce journée a toi..
bizous, DANIELLE...
Oh non... quel désastre. Ah ce vent, on savait bien qu'il fallait se méfier de lui. On a raté une tarte, quelques pots de confiture et un bon compotier de fuits. Mais par contre, on a eu un joli article de Danielle et c'est tant mieux. Vivement juin 2012, et honte au vent fripon
Merci Claire pour ton joli poème :-))) Merci.
Gros bisous à toi à tout bientôt
Oui Michelaise, le désastre, le vent et ensuite la porte fermée par un cadenas...
Merci à toi d'attendre juin 2012 :-)))
Bises du jour pluvieux.
Quand je vous dis qu'espérer rend malheureux.
Miss, on dit aussi que l'espoir fait vivre, non ? pas aujourd'hui alors :-))) c'est quand même vrai que j'ai espéré faire une petite récolte cette année... Un peu déçue, c'est vrai aussi :-(((
Je suis contente de votre visite.
L'an dernier, la même chose est arrivée pour plusieurs pommiers qui se trouvent sur le terrain de l'église de l'île Bigras près de chez moi. J'avais pourtant pris la peine de téléphoner à une popote roulante qui aurait pu tirer profit des beaux fruits...De part et d'autre de l'Atlantique, la jarnigoine n'est pas toujours au rendez-vous!
Marie-Josée, j'adore ton expression "la jarnigoine" qui n'est pas au rendez-vous, ici comme chez toi...
Les pommes et les abricots, même pourrissement, même combat !
Bises du soir à toi, à tout bientôt.
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