Dans cette partie du monde, le soleil se couche entre 17h30 et 18h, les journées sont courtes, si vous faites la grasse matinée, il faudra tout diviser par deux, compter seulement sur l'après midi pour tout voir, c'est bête.
Les Cambodgiens se lèvent très tôt, à 6H du matin la ville part dans tous les sens, tout le monde est sur le pont, ça court, ça pédale, ça scooter, les voitures klaxonnent, les tuk-tuk (petites voitures montées sur deux roues, charmantes, tractées par une moto) chargés de touristes s'élancent à l'assaut des périples de votre journée...Bref, à partir 16h30 il faut être là, que vous vous soyez levé tôt ou tard. Le coucher du soleil va bientôt jouer, dépêchons-nous...
Le coucher de soleil, c'est la cerise sur le gâteau, après avoir visité deux ou trois temples magnifiques, arrachés à la jungle depuis le 19e siècle, il faut courir au sommet de l'un d'entre eux pour assister à cette merveille.Donc, j'ai fait comme tout le monde, au cours des visites de la journé, j'ai fait : Ah ! Oh ! Est-ce possible d'avoir construit si beau, si haut, si subtilement, quel raffinement, quel moment grandiose ! Quelle grande civilisation !
Les temples d'Angkor vous font un effet que vous n'avez jamais ressenti, un mystère, une admiration, une envie d'en savoir plus sur tout.Vous vous doutez bien que comme tout le monde, je me trouvais au pied du coucher du soleil dès 16h30. Il fallait le mériter, en montant une petite colline bien aménagée, bien balisée pour la promenade, à droite ceux qui montaient en rangs serrés, à gauche, les quelques personnes qui en redescendaient, beaucoup trop tôt, et se faisaient remarquer, mais pourquoi rebroussent-elles chemin puisque l'heure du coucher du soleil n'est pas encore arrivée ? Que se passe-t-il là-haut ?
Les éléphants endimanchés faisaient les allers-retours de bas en haut, avec énormément de grâce, il y avait la queue aux caisses, les amateurs ne manquaient pas. J'ai bien hésité à en grossir le nombre et puis je me suis retenue, quand même !
J'ai donc suivi la procession à pied, j'avais prévu les bonnes chaussures pour le safari de la journée. En bavardant, on arrive très vite tout en haut, on se presse quand même un peu, des fois que ça commencerait sans nous.
Nous y voilà, devant un beau reste de temple moyenâgeux, le soleil couchant sera magnifique de là-haut. Le temple est très haut, il faut franchir des marches immenses, impossible pour moi de les franchir, pas assez de jarret !!! Des chenilles de jeunes jambes les franchissent allègrement, je sens bien que le coucher de soleil ne va pas être pour moi...
Bon, en même temps des couchers de soleil, j'en ai vus plein, en ville, à la campagne, c'est rouge, ça braise, d'accord, ça embrase le paysage, les nuages, vous avez tout de suite envie de sortir l'appareil photo, c'est vrai, mais bon, j'en ai déjà vus.
Au pied du temple moyenâgeux, il y a du monde aussi, ceux qui calent, qui sont sages, les raisonnables, ceux qui ont beaucoup plus que 20 ans, qui se disent, non, je n'en peux plus, je ne vais pas faire celui-là, essayons encore, non, vraiment non, c'est pas pour moi, et comment je vais faire pour en redescendre ?
Les escaliers sont bourrés de monde, les crêtes de la ruine sont agitées, les premiers arrivés joyeux, crient, montrent leur joie, le monde leur appartient.Je décide de rebrousser chemin... Les couchers de soleil, je connais...
En redescendant à contre courant, nous bavardons, des files toniques grimpent plus vite encore, nous nous mettons sur la droite, la gauche est prise par les arrivants de dernière minute, allez, allez, plus vite, le soleil se couche bientôt... Vous allez tout rater.Voilà que le chemin du retour, avant l'heure, est délicieux, plus de presse, plus d'agitation, le renoncement volontaire est libérateur...
A Angkor, même le soleil couchant est encombré, le site est bien rentabilisé... Jusqu'à la dernière heure, il garde ses clients...
De ma fenêtre du 11e étage, bien plus haut qu'à Angkor, j'ai pris des photos, les soirs où le ciel est rouge sang, il ne manque rien... Voyez... Faudrait peut-être que je fasse de la pub ?
15 commentaires:
Ca c'est une merveille et je ne parle pas du gâteau ;))
Une merveille, tes couchers de soleil, celui pris de ton hôtel est encore plus magique !
Merci Chic pour tout et pour la cerise :-))
Bises du jour
Chère Norma, le plus magique est pris de chez moi en région parisienne :-)) Je me suis donc mal exprimé :-((
Bises à toi.
coucou,
et le plaisir,
de te lire, continu..
merci..........
bises......claire
Claire, quel plaisir d te voir sur mes pas...
Merci à toi, à tout bientôt...
Bisess du jour.
J'ai encore beaucoup ri en revoyant tes photos et notamment celles de tous ces gens qui s'échinent à grimper sur en haut du temple! Mais je ne devrais pas! Tout ce qui est beau et rare mérite d'être vu au moins une fois. On ne peut en vouloir aux puces de sauter sur le linge blanc ou aux visiteurs du Louvre d'encercler La Joconde, c'est la réflexion que je me faisais moi aussi sur mon blog!!! Bisous du jour
Tu deviens une nouvelliste accomplie en maîtrisant à merveille l'art de la chute!
Le soleil se couche effectivement partout et, comme le petit prince, il suffit parfois de déplacer un tout petit peu sa chaise pour en voir un nouveau!
Bonne fin de semaine!
Merci chère Felice de ton attention, j'essaye juste de fabriquer mon petit carré de luzerne, le plus vert possible, il faut sans cesse arroser avec des mots...
Bonne soirée à toi à tout bietôt de te lire.
Rebonjour ou plutôt bonsoir Danielle,
Je voulais t'envoyer une petite note en privé, car je ne veux pas avoir l'air de me faire de la publicité par l'entremise de ton blog, mais, comme tu n'as pas indiqué d'adresse dans ton profil, ce qui est un choix tout à fait repectable évidemment, j'utilise donc ce biais public pour te dire que, dans une petite annonce sur ma page, j'ai indiqué une pièce de théâtre parlant du Cambodge susceptible de t'intéresser... Peut-être qu'au fil des jours, mon expérience de «blogueuse» s'étoffant, tu auras envie de t'inscrire parmi mes «adeptes», ce qui évitera ce genre de prétérition ;0)
Il faut dire qu'à moins de disposer de journées de 26 heures et demie, je constate un paradoxe associé à mon nouvel état : il est difficile de mener tout à la fois la construction de son propre blog tout en en suivant plusieurs autres qui sont d'un grand intérêt et suscitent réflexion et envie de commenter. Comme le disait Gabrielle Roy : «Et arrange-toi comme tu peux entre tes désirs qui s'entredéchirent.» Elle avait elle-même résolu au moins ce problème-là en accordant, pendant une carrière de presque quarante ans, une seule entrevue audio-visuelle à la journaliste Judith Jasmin... Elle prétendait qu'elle ne pouvait à la fois écrire son oeuvre et en parler. Heureusement pour nous, elle a donc choisi de se consacrer à l'écriture... Ce qui est, cela aussi, un choix légitime!
Bonne soirée
Felice, voilà j'ai mis mon adresse Email dans mon profil :-))
je vais très bientôt m'occuper de Gabrielle Roy.
Quel beau choix légitime elle a choisi...
je vais de ce pas sur ton blog.
Bonne soirée à toi.
Alors comme ça tu nous entraînes jusqu'en haut et hop tu redescends !D'accord avec toi, le soleil se couche partout mais à Angkor... ce doit être autre chose ! D'ailleurs ta première photo nous le montre bien ! Mais celui de la région parisienne est pas mal aussi !!!! Et en ce moment on est gâté le soleil rouge est magnifique comme une cerise !
Bon dimanche chère Danielle !
Enitram quel plaisir de te lire,
c'est vrai, montée et vite redescendue, mais sans rouspéter...:-))
Passe toi aussi un excellent dimanche, à très bientôt.
Une délicieuse griotte ce billet, un peu acide mais tellement pleind de saveur, j'adore ton regard, ton humour et ton indépendance Danielle
Merci Michelaise, j'adore les griottes, l'humour et c'est vrai l'indépendance :-))
A suivre dans Danielle au Cambodge...
A très bientôt de te revoir ici.
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