Je n’étais pas pressée de revenir au Musée Correr, qui abrite des œuvres d'art, des documents, des objets et des cartes témoignant de l'histoire et de la vie quotidienne de Venise à travers les siècles... Des trésors, c’est évident.
En sortant, épuisée, j’avais écrit sur le cahier de doléances des visiteurs : on veut des sièges, on veut des sièges (car je n’étais pas toute seule à souffrir du voyage), pour pouvoir se reposer un peu entre chaque merveille.
Voir Venise au 19e siècle, avec la beauté et les lumières de l’affiche, je n’ai pas marché, j’ai couru
Bien m’en a pris, l’exposition était importante, beaucoup de toiles, très peu de monde. Après coup je me suis dit, si j’avais su qu’il n’y avait aucune carte postale, aucun catalogue de cette exposition en vente à la boutique, j’aurais tiré subrepticement mon petit appareil photo de mon sac, pour prendre mes souvenirs personnel, il y avait peu de gardiens, j’avais l’air honnête, tout m’était favorable…
Quel bonheur cette peinture, Venise m’apparaissait telle que je voulais me l’imaginer, en pleine activité quotidienne, populaire, authentique, les berges de la Giudecca étaient comme une plage qui descend en pente douce vers la mer…
Et là encore, les lavandières... Le linge étendu sur les cordes entre les piquets que l’on peut redresser comme on veut, pour ne pas laisser les draps traîner par terre, formait de grands étendards, tels qu’on peut les voir encore à Burano, sur la Gieudecca, dans les cours où sèche le linge.
La peinture de Favretto (qu’on appelle maniériste !... Moi je dirais plutôt académique, surtout au début de sa carrière), est une belle peinture, façon impressionniste, où les ombres et les lumières scintillent sur toutes choses, une peinture froufroutante de couleurs. Il peint des scènes de rue, d’intimité familiale, des paysages, des promenades, des ateliers, et le dernier tableau du peintre était là… La dernière œuvre d’un artiste est toujours pour moi passionnante entre toutes, sa dernière signature, ses derniers coups de pinceaux, ses dernières pensées, ses dernières couleurs, son dernier regard, comment cela est-il possible, si jeune, 38 ans, Favretto est né et mort à Venise de la fièvre typhoïde (1849-1887).
Mais quand je tombe sur le marché à Venise, les rues de Venise, les lessives de Venise, les gens de Venise… Je me tais... Je vous laisse regarder cette belle découverte (pour moi)…
10 commentaires:
Tu as bien de la chance d'avoir pu voir cette exposition. Une de mes amies s'est retrouvée seule comme toi pendant la visite et elle est comme toi émerveillée par cet artiste. Etant donné que j'habite dans sa demeure depuis de nombreuses années je connais sa facture, j'ai vu quelques peintures, mais je sais que cette expo réunit beaucoup d'oeuvres que l'on ne reverra pas de sitôt !
Je loupe tout cela car je ne retourne pas à Venise pour l'instant.
Bon week-end
Danielle
Pourquoi tu n'as plus l'air honnête?
Méfie toi la dernière fois que j'ai cru cela j'ai vu une furie débarquer et me demander d'arrêter de photographier.
Je n'avais pas vu les caméras!
J'ai eu de la chance en regard de Michelaise à qui on demandé de supprimer toutes les photos qu'elle avait dans son appareil!
Cette exposition je regrette de ne pas la voir,j'avais envie d'aller à Venise rien que pour cela et la vue de ton billet me donne encore plus de regret.
Heureusement il y a ta plume et ton oeil toujours aussi merveilleux,me voici presque consolée
Je crois que tu peux mettre un "S" au regret de mon commentaire,tout bien réfléchi!!
Danielle, quelle chance aussi d'habiter sa demeure, c'est vraiment restée une maison de famille ?
Je dois te dire que cette exposition m'a donné du bonheur c'est vrai...
Espérons qu'une nouvelle exposition soit programmée bientôt...
Passe un bon WE Danielle
Chère Françoise, tu me fais bien rire avec mon air honnête...et ton s manquant...
Mais ce que tu dis sur les photos prises en douce... et les furies et les caméras, il faudra que je me méfie...:)))
Françoise il y aura bien d'autres expos où nous n'irons pas, hélas ! :(( Consolons-nous.
Merci de ton intérêt chaleureux pour mes coups d'oeil.
Bonne soirée à toi.
Nous avons raté cette exposition à mon grand regret mais là je me console avec ton billet fort à propos! Quand je dis déjà qu'il faut qu'on y retourne... pour 36 raisons!!!
Bon dimanche chère Danielle!
Enitram, console-toi, tu vas retourner à Venise... Même pour une seule raison :)))
Je suis contente de te lire, bonne journée à toi.
Danielle
J'adore !!
merci Chic d'être passé, j'adore ! :))
Passe une très bonne journée et à très bientôt.
Au printemps dernier, au Musée Correr il y avait des sièges : je m'y suis délassée en méditant devant un tableau qui m'a en même temps fait rire et réfléchir. Je raconterai ça un jour, quand j'aurai le temps sur mon papillon qui prend la poussière, le malheureux...
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