lundi 27 août 2018

Mission impossible : Fallout ! (2018)



Réalisateur Christopher McQuarrie - 2018 - 2h17

Je me suis dit : allons voir ce film, ça sera distrayant, et puis j'ai bien aimé les séries télévisées américaines produites dans les années 66-73, puis celles qui ont suivi 20 ans après, puis les films produits et joué par Tom Cruise (1996-2018) avec des réalisateurs différents. La musique, toujours la même, de Lalo Schifrin, nous met en condition pour suivre l'action rapide du film... Je n'ai pas vu tous les films, bien sûr... Ni toutes les séries, mais chaque fois que j'ai eu l'occasion d'aller voir un Mission impossible, ou de regarder une série à la télé, j'ai toujours eu un plaisir... Contrasté...
Toutes ces productions commentent par la phrase culte : Bonjour, monsieur Dan Briggs, Jim Phelps, Ethan Hunt... (selon l'année), votre mission, si vous décidez de l’accepter... Le message s'autodétruit dans les 5 secondes... Et pour finir... La petite fumée qui sort de la boîte à la fin du message...  Dans nos contes européens, les histoires commencent souvent par : il était une fois !

C'est parti ! J'y étais pour plus de deux heures.


Créateur Bruce Geller 1988


Au commencement, les personnages s'accumulent, je ne comprends rien. Des cascades époustouflantes qui se passent à Paris nous permettent de faire un joli parcours dans la capitale, je reconnais tous les lieux, les rues et même les impasses. Au lieu de me concentrer sur l'action, l'histoire, les personnages, je me fixe l'objectif de reconnaître le plus vite possible les parcours...

Le Palais Royal, l'Opéra, le Marais... Je pense au coût de la réalisation d'un tel film...Tournage au petit matin dans la Capitale ?  Nous nous retrouvons à Londres, alors là je capitule, je recommence à m’intéresser à l'histoire bien péniblement, je n'ai pas encore identifié les gentils et les méchants, les traîtres, pendant plus de la moitié du film, seul le personnage de Tom Cruise me guide, ouf ! C'est un gentil... La mission est simple, empêcher deux bombes au plutonium d'exploser. Bon ! C'est un boulot à plein temps pendant 2h17.


Séries 1988-1990

À un moment je prends des décisions, puisque je ne comprends rien, que je doute de moi-même et de mes capacités, je me dis : sois patiente, tu vas comprendre dans pas longtemps, je profite des cascades, je me demande comment peut-on réaliser ça, tout paraît tellement vrai et incroyable à la fois... Le film avance sans ennui ! Mission Impossible ne permet à aucun moment de penser à autre chose, c'est très positif.

Mais vers la fin tout s'illumine, j'ai identifié les gentils, il suffit de se laisser porter vers la bonne équipe, les bonnes actions uniquement, le suspense est garanti, allez-y voir...

Bon, mes amis, je fais une petite pause blog ! Je ne vais pas pouvoir partir en Indre, ma belle patrie de campagne, j'ai un petit souci de santé, mais je me soigne... Je reviens très vite vous raconter tout ce qui m'a plu, tout ce qui m'a enthousiasmée, j'ai déjà du retard, j'ai vu une tonne de films dont je ne vous ai pas encore parlé...

J'ai tout gardé dans mon sac, je fais mes réserves de mots et de photos, et je vous raconte prochainement mes contes de la lune vague...

À très très vite, mes amis...




Mes fleurs de balcon

mardi 14 août 2018

La Vallée aux loups...


 Le magnifique cèdre bleu pleureur (142 ans), unique au monde, une belle anomalie énigmatique de la nature


Sous le cèdre, dont les bras redescendent dans l'eau comme un énorme feu d'artifice


Je me souviens de cet énorme cèdre à Varèse (Italie), plusieurs fois centenaire, ce monsieur m'a aidé sans le vouloir à créer l'échelle de grandeur

Il faisait chaud, très chaud, à la descente du RER (Robinson, Hauts-de-Seine). Un jeu d'enfant, avec mon amie qui connait tous les chemins qui mènent aux arbres, de trouver le chemin de la maison de Chateaubriand, puis de l’arboretum...

Pas besoin d'anti-inflammatoire pour mon genou cagneux, aujourd'hui nous ne ferons pas les 20 km des si beaux bords de Marne de la fin juillet... Non, nous irons à pas plus doux, moins loin, nouvelle promenade tout à fait appropriée à ma capacité pédestre...

Mon amie m'avait alléchée par les visions de l’arboretum : des arbres remarquables ! Parfait, où tu iras, j'irai, car je ne suis pas très fortiche pour l'orientation... Après une légère côte, quelques bavardages bien avancés dans le train, nous avons pu regarder le paysage du haut du parc départemental Henri Sellier : des allées bien arborées partaient dans tous les sens, après la pause du déjeuner sur la terrasse, nous verrions par quelle route nous irions pour rejoindre la maison de Chateaubriand, aucune inquiétude, mon amie savait !

J'adore nos piques-niques, même si je n'ai pas faim, il faisait trop chaud, l'appétit vient en mangeant, et nous ne manquions pas d'eau.



Le paysage


La terrasse du pique-nique au parc Henri Sellier, sur un banc ombragé


La croisée des chemins (mon amie savait lequel prendre)

Mon amie savait, elle était notre boussole, je pouvais tout à loisir me laisser porter, rien à choisir, peu de chance de me tromper, je laissais faire le guide, quelle chance ! Elle adore me faire découvrir ses lieux de promenades favorites, et moi j'adore la suivre, je profite à fond de ses avantages...

Ça se présentait plutôt bien, comme dans ma campagne de l'Indre, l'impression d’être loin de la ville, loin de tout, il faudrait s’arrêter une heure à chaque pas... Détailler, détailler...


Un tronc remarquable


Un chemin remarquable

Allez Danielle, regarde comme le soleil pétille autour de nous, à travers les branches le chemin est plein d'étoiles... Nous y arrivons, nous allons prendre un café chez Chateaubriand ! Le musée avait prévu des tables et des chaises pour se rafraîchir sous les arbres, nous avons un "petit" café... Nos conversations "remarquables" sont reparties avec les petits bruits de nos histoires, les gros bruits du monde, pas de bruits d'ailes : ni papillons, peu d'oiseaux, nous en sommes donc là dans nos forêts, nos ruisseaux, nos paysages verdoyants, nos villes ! Dans mon Indre, je ne rencontre pas beaucoup de papillons non plus, je me demande si les rivières sont polluées, si les champs sont glyphosatés ?

Quelle belle journée, assises autour de cette petite table, le thé fumant malgré la chaleur, nos conciliabules... Je me souvenais de l’atmosphère d'été que j'avais fortement ressentie dans le film  divin de Bertrand Tavernier : "Un dimanche à la campagne" que j'avais, il y a de nombreuses années, vu et revu, à chaque fois ça marchait, l'été resurgissait avec sa lenteur, sa moiteur, ses couleurs, et sa petite tristesse... Une merveille...

Notre dimanche à nous était un mardi, mais ça fonctionnait tout autant, peut-être un peu moins de monde... Le jeune  garçon de café prit le temps de bavarder avec nous, son plateau en équilibre très stable sur son bras...



La belle maison de Chateaubriand fut construite à la fin du XVIIIe siècle par un riche brasseur, c'est au XIXe siècle que Chateaubriand, qui l'avais acquise, décida d'orner la façade d'un péristyle  néo-classique soutenu par deux cariatides


Son bureau au fond du parc, bien à l'abri du monde, sous les arbres... J'ai pris cette photo à travers la fenêtre du petit pavillon

Nous avions visité la maison de Chateaubriand il y a quelques années, comme le temps passe vite... L'écrivain y habita dix ans... Ici, aujourd'hui, rien n'a bougé depuis le XIXe siècle, mais j'ai des gros doutes pour les papillons, les oiseaux, les abeilles, la biodiversité... Les arbres sont devenus des bâtiments remarquables, ils valent tous le déplacement : déplaçons-nous, entourons-les de nos bras, regardons-les de près, voyez comme ils sont beaux et intelligents, disent certains, ils se parlent, communiquent par les feuilles et les racines, mais je ne suis pas du tout assez savante pour vous parler de tout ça... Beaucoup de grands scientifiques nous alertent depuis des années sur "l'anéantissement biologique», "défaunation aux conséquences catastrophiques", et certains disent même que c'est foutu. Le naturaliste Bruno David, président du Muséum d’histoire naturelle de Paris, s’alarme : "On ne pourra pas toujours s’en tirer, il n’y a pas de planète B".


Le cèdre bleu pleureur, est un géant !


Le grand pin, il faut faire une chaîne pour l'entourer de nos bras


 Impossible de me rappeler l'espèce de cet arbre magnifique,  mais vous saurez, j'en suis sûre, lui donner son nom...


Profitez de l'été les amis, semez de belles idées, posez des questions, comment peut-on faire pour améliorer le sort de la Terre ?

Bientôt, je vais demander que ma rue soit classée au patrimoine mondial... Pas un arbre n'a été planté depuis 35 ans... Ça va peut-être motiver la Municipalité pour agir !




jeudi 9 août 2018

La vie en rose ? Post triste !

La vie ! Vous en fait voir de toutes les couleurs...

Au début, la vie se présente avec des couleurs layette, vous vous souvenez bien avoir tricoté (surtout les filles) le rose et le bleu presque exclusivement. Et puis après, les vies sont venues avec des couleurs plus variées car le monde avait évolué, les filles et les garçons naissent aujourd'hui avec les couleurs de l'arc-en ciel, nous avons gagné du terrain sur la monotonie. Moi aussi, je me souviens de mes débuts, en bleu pour le premier de mes fils, en bigarré pour le deuxième... Qui tricote aujourd'hui pour les nouveaux-nés ? Les supermarchés, les magasins, les boutiques en ligne...

Alice, bien sûr, ma voisine de palier, centenaire, continue dans la nouvelle maison de retraite de tricoter encore exclusivement en bleu, rose et blanc. Je m'émerveille de son travail, mais je ne dis jamais rien pour les couleurs, les couleurs de son temps... Puisque je parle d'Alice, je peux vous dire que sa fracture du bassin s'est bien arrangée, depuis quelque semaines elle re-marche avec une canne, mais je me fais beaucoup de soucis quant à l'hypothétique retour dans son appartement. Ses enfants et elle-même semblent maintenant opter pour la maison de retraite, pas très loin de chez moi, Alice préfère "être servie". J'en suis très attristée, mais attendons la décision familiale finale... Alice n'a plus envie de vivre, voilà des années qu'elle m'en parle, et je lui dis : oui, Alice, je comprends, mais restez, restez donc, rien que pour nous... Mais maintenant, elle semble dire autrement : je ne me plais plus dans mon appartement !

Quel grand vide si Alice ne revient pas ! Je ne suis pas allée la voir avec ma voisine (celle que tout le monde adore, et moi aussi, dans la tour), j'étais trop triste, je n'ai pas pu, je n'ai pas pu...


Alice, revenez !


En ce moment, ce n'est pas rose dans ma tour, un couple au 7e a été catapulté, lui, est décédé la semaine dernière à l'hôpital, c'était un sacré jardinier. Ils avaient pris en location depuis de très nombreuses années un petit lopin de terre communal (appelé communément jardin ouvrier), tout ce qu'il plantait arrivait à maturité, c'était un artiste aux pouces verts, dit le voisin du 8e qui le connaissait très bien, vous auriez vu son jardin, fleurs et légumes se côtoyaient avec harmonie, c'était incroyable, il était formidable ! Il lui dressait des couronnes de lauriers, au lieu de parler du mort, on parlait des fleurs du mort et tout le hall d'entrée de l'immeuble s'était couvert des fleurs et des légumes de Manuel ! Je n'ai pas entendu souvent des éloges funéraires aussi beaux. Petra : quelquefois, je la voyais le soir à la fraîche redescendre la petite côte, elle revenait de leur beau jardin,  à petits pas, son panier d'osier à la main, pesant, rempli de légumes de toute beauté... Ces derniers temps, ils allaient tous deux à très petits pas, lui avec une canne, il avait frôlé la mort plusieurs fois, à chaque fois direction hôpital... Depuis peu, elle perdait la tête, allait faire ses courses sans un sou... Elle est maintenant elle aussi à l'hôpital...



Mes amis du 7e, je pense à vous

 Elle avait un accent espagnol à couper au couteau, il lui manquait quatre ou cinq dents du haut, je ne comprenais jamais complètement ce qu'elle disait, mais je m'arrêtais toujours pour écouter ce qu'elle avait de si pressant à me dire... On se quittait avec un sourire, comme elle n'entendait pas très bien, je lui disais assez fort : passez une bonne journée, passez une bonne soirée, chouette, il fait beau, zut, il fait froid selon le cas... Et elle allait trottinant...  Leur appartement restera vide, elle ne reviendra pas...

Les défections s'empilent dans ma tour, les morts, les désertions, la roue tourne trop vite, il faudrait y glisser des petits cailloux pour la freiner...

Les anciens de la tour s'en vont petit à petit, la roue tourne trop vite... Trop vite...

La vie en rose  ? Dans ce film que j'ai vu dernièrement, certainement pas,  il faut avoir un moral bien trempé pour lui résister,  mais je ne peux pas tout prévoir. À la fin du film j'en suis ressortie avec "un petit moral".


Ne cherchez pas, le film s'appelle : The bacchus lady (1h50), d'un réalisateur coréen E J-Yong

E J-Yon, inconnu à mon bataillon de réalisateurs, une belle découverte, mais voilà, pour son film il faut tenir le coup... À vous de voir...

Le film raconte la vie très dure d'une personne âgée qui, faute d'une retraite suffisante, complète ses revenus en se prostituant. The lady bacchus est le terme élégant traduit en anglais pour désigner une prostituée... Voyez la version originale sur l'affiche en coréen...

Son quotidien est traité de façon douce-amère pour ne pas faire sombrer le spectateur... Elle rencontre des hommes de son âge, leur propose de "s'amuser"' un peu avec elle... Ses habitués prennent de l'âge tout comme elle, souffrent de maladies incurables (cancer, Alzheimer, solitude profonde), certains font appel à elle pour en finir... Elle donne le coup de pouce qu'il faut...

La fin est complètement morale puisque Lady Bacchus termine ses jours en prison.

Au sortir de la séance, le temps de me remettre de mes émotions, je rentre dans une discussion avec une spectatrice qui vient devoir le même film que moi... Et nous voilà parties dans une conversation qui la touche personnellement, elle me raconte la vie de sa maman qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer... Mais surtout de la sienne qui bascule, comment faire madame ? Comment va être ma vie d'ici quelques années ? Je suis seule avec ma mère, mon frère est aux Etats-Unis, elle perd de plus en plus la mémoire, je dois lui répéter des dizaines de fois la même chose, cependant elle continue de vivre seule dans son appartement, mais pour combien de temps ? La voilà partie direct sur le droit à l’euthanasie, il y a déjà plusieurs pays qui sont bien plus en avance sur nous sur ce sujet...

Elle trouvait que ces personnes coûtaient chers à la société, elle prenait le parti de l'euthanasie à la place de l'aide... Je n'arrivais pas à le croire, je suis restée à l'écouter, mais au fond de moi j'étais effondrée...


Le poirier sauvage

Mais je n'avais pas fini de pleurer, car entre-temps j'ai vu un nouveau film que je vous recommande : "Le poirier sauvage" de Nuri Bilge Ceylan (turc), 3h08. Un chef-d'oeuvre ! J'ai adoré chaque plan magnifique, chaque parole, même celles pleines de désillusion dans beaucoup de domaines de la vie : amour, croyance, famille, société, avenir, solidarité... Paroles amères, cinglantes, arrogantes, provocantes et pleines de doutes... Sinan, jeune diplômé, vient de terminer ses études qui doivent lui permettre de passer le concours pour devenir instituteur... Il revient dans la maison familiale, il n'est ni aimable, ni sympathique, l'empathie lui manque, il est plus critique que compréhensif, il va rater le concours... Sinan a écrit un livre qui s'appelle "Le poirier sauvage", il veut le faire éditer, mais le chemin sera long... Long aussi le chemin du rapprochement avec son père, joueur invétéré qu'il méprise... Le chemin sera court pour nous spectateurs, les rencontres sont multiples et passionnantes, émouvantes, faisant jaillir de multiples questions... Mais j'ai beaucoup pleuré, je pleure encore... Quelle belle rencontre, quel bonheur de voir un tel film, Ceylan nous donne le temps de vivre un morceau du chemin, tellement humain, que parcourt Sinan. À la croisée de ses chemins, les doutes s'accumulent... La fin reste tout de même pleine d'espoir.

Bravo l'artiste ! Un film à voir absolument...

Allez, le prochain post sera vert, vert comme l'herbe, vert comme les arbres, rose comme les fleurs... Bel été mes amis...


samedi 4 août 2018

Le partage de l'eau... (suite et fin du post du 28 juin dernier...)



Une ancienne minoterie et ses cascades vertes qui grimpaient vers le ciel

Dans mon petit post du 28 juin dernier (cliquez sur la date), je vous avait annoncé : le verre d'eau chez l'habitante... Et bien le voici, avec la canicule, c'est bien qu'il refasse surface pour vous désaltérer !

Alors que nous allions d'un mur peint à l'autre, dans une cité de Vitry-sur-Seine, bien installée dans son petit chemin d'une campagne très urbanisée, il restait encore de la place pour des fleurs et des arbustes, même des arbres... Plus aucune voiture par ici...


Le chemin de la campagne urbanisée

Tout au bout du chemin, juste avant les grands immeubles, nous avons fait une rencontre avec une grande maison grillagée... Un garage aérien ? Un drôle de "truc" avec des escaliers que nous ne reconnaissions pas, et qui attira bien sûr notre curiosité maladive. 


La structure en fer moins végétalisée (Photo empruntée sur internet)

Nous nous sommes approchées de très près pour comprendre l'affaire, il s'agissait d'une façade d'un grand immeuble du 19e siècle (ancienne minoterie), qui avait été réhabilitée du dehors comme du dedans, nous le sûmes en montant les escaliers qui menaient au premier étage, nous avions bénéficié de l'entrée libre grâce au portillon d'accès qui était cassé...

Au premier étage, nous avions compris que cette infrastructure rajoutée à la façade permettait l'accès aux  appartements par des passerelles ajourées, ainsi, chacun jouissait d'un espace privé  à l'extérieur, il y avait même assez de place pour y mettre une table et des chaises, tout cela donnait à cet immeuble un charme fou ! L'ensemble ce de beau bâtiment en pierre avait été agrandi avec ingéniosité, et superbement végétalisé...


Les passerelles qui desservaient chaque appartement


Bel arrangement d'architecte... Et enjolivement des propriétaires

En haut des marches que nous grimpions avec l'audace des intrus qui pénètrent dans une propriété privée, une charmante dame, accoudée à la balustrade, nous accueillit avec le sourire : votre immeuble nous intriguait tellement que nous nous sommes permises de l'explorer, grâce à la porte d'entrée qui est restée ouverte..

Mais entrez donc, vous avez bien fait ! Il faisait une chaleur de canicule, nous la complimentons sur la beauté du lieu, la création architecturale, les fleurs, l'environnement général... Entrez donc vous rafraîchir, venez visiter mon appartement ! L'invitation était spontanée et charmante, nous n'avons donc pas hésité. Un magnifique appartement, avec un espace généreux et décoré avec goût, des œuvres personnelles de la dame s'exposaient sur les murs, les couleurs lumineuses, tout ici respirait le soleil et la lumière... La beauté...

Asseyez vous... Nous avons pris place sur le canapé. Prendrez-vous une boisson ? Que puis-je vous offrir ? Un grand verre d'eau nous ira très bien, merci beaucoup de votre accueil... Le grand verre d'eau fut comme un oasis...

Nous étions amies, la conversation allait dans tous les sens, le repérage et l'achat de l'appartement, l'installation, le passé, le présent, le futur... Et le grand verre d'eau, se bousculaient. Jeanne : ce prénom qui n'était pas le sien lui plaisait tant, qu'elle se faisait appeler Jeanne... Comme vous devez vous plaire ici, pas de bruit, du vert et la lumière, tout pour être heureux... Mais Jeanne avait eu des soucis avec son cœur et avant de partir en la saluant, longtemps après être entrées, je lui dit en pointant du doigt son cœur : prenez soin de vous, Jeanne, prenez la vie du très bon côté, merci de votre accueil... Quelle belle journée nous avons passée...

Il avait suffit de trois fois rien pour être à l'aise, assises tranquillement à deviser sur les choses de sa vie, un moment très agréable de vraie convivialité, personne n'était pressé de partir et pourtant... Il le fallait...

Merci Jeanne, merci pour le partage de l'eau, pour le partage des mots, nous ne vous oublierons pas... J'avais bien l'intention de parler de notre rencontre que nous avons beaucoup aimée, mais mon ordinateur s'est cassé, et la vie ordinaire ou extraordinaire a continué son chemin... Sans vous, Jeanne...

L'été est en plein boom, il grille tout sur son passage, les fleurs de mon balcon (géraniums ) profitent au maximum, les orchidées de l'intérieur ne tiennent pas leurs promesses, je vais leur donner de l'eau...




Amis, profitez de l'été en plein cœur...