Vous vous souvenez ? J'en parlais dans mon dernier post : le 19 février 2025, j'avais vu cette belle œuvre de Niki de Saint Phalle - L'arbre-Serpents (1992). Estimation aux enchères chez Artcurial (salle des ventes) en octobre 2024 : entre 400 000 et 600 000 euros...
Elle n'y était plus le 14 mars 2025... A-t-elle été vendue ? OUI ! Pour la modique somme de 642 680 euros, elle a donc dépassé les espérance du vendeur ! Tout est bien qui finit bien !
La très belle grille du petit jardin Artcurial ! (mars 2025)
Me voilà donc sur l'Avenue Matignon que je connais beaucoup moins bien que les petites rues du Marais. De grandes Maisons salles des ventes, comme Sotheby's (multinationale américaine), Christie's (actionnaire principal : François Pinault), de renommée internationale, y ont des sièges magnifiques, dont je n'ai pris aucune photo, pressée d'aller voir les galeries... Inimaginable les belles œuvres d'artistes contemporains exposées par ici, belles galeries, bon accueil, tout pour me plaire. J'étais arrivée sur ces lieux (avenue Matignon) à cause d'une information : Eugène Atget / Eugène Carrière, le photographe de Paris, Eugène Atget et un peintre, Eugène Carrière, son contemporain (19e siècle), quelques œuvres en miroir de chacun d'eux dans une petite galerie de l'avenue, déception totale !
Eugène Atget (1857-1927, 70 ans), ce grand artiste du vieux Paris que je connais depuis des décennies, que j'admire (je lui ai rendu un trop petit hommage dans un de mes post le 30/05 2012). Il a photographié des rues, des bâtiment, des magasins... Dans tous les quartiers de Paris. En 1920, il disait déjà : "Je puis dire que je possède tout le vieux Paris". Atget était un autodidacte talentueux qui faisait de la photographie pour gagner son pain. Donc, dès l'entrée de la galerie, j'ai compris rapidement que cette exposition était du grand n'importe quoi, rien à voir avec ce qui m'exaltait en allant avenue Matignon : des petites photos du grand Atget (négatifs originaux) découpées à la va comme je te pousse, mises sous verre, vaguement encadrées, sans grand intérêt, étaient intercalées avec des petits tableau d'Eugène Carrière (1849-1906, 57 ans), son contemporain. Mon désappointement ne me poussa pas à faire des photos...
Les quelques petits formats exposés des œuvres du peintre Eugène Carrière, contemporain d'Atget, étaient tous dans cette tonalité sépia fin 19e, quand l'invention et la pratique de la photographie commençait à s'imposer : beaucoup de monde pensait qu'elle allait supplanter la peinture, que peindre après elle ? Nous le savons depuis bien longtemps maintenant, ces deux arts jouent depuis longtemps dans la même cour...
Ne me restais plus qu'à m'extasier sur un bout de photo (d'Atget) collée au scotch de la sculpture de Jean Gougeon qui ornait la fontaine du même nom, qui se trouve toujours au coin de ma rue d'enfance dans le Marais, comme si j'avais trouvé une perle rare au fond d'un trou ! Merci bien, messieurs dames, de votre accueil, et je suis repartie les bras ballants...
Heureusement les autres galeries me réservaient des merveilles comme je les aime, merveilleuses ! Notamment les œuvres d'un artiste japonais qui travaillait les fleurs en papiers "à sa manière", je n'ai retenu aucun nom, j'ai vu défiler de belles œuvres de notre temps, réjouie ! Et puis après tout, quand vous passez dans une forêt et que vous ne pouvez nommer aucun des noms d'arbres qui s'y trouvent, vous ne rentrez pas chez vous en pleurs, mais plutôt heureux ? J'y retourne bientôt, voilà tout ! En attendant, suivez le guide :
Les fleurs en papier coloré
Cette avenue Matignon regorgeait de galeries grandioses, la galerie Bartoux exposait des artistes passionnants : Bruno Catalano (sculpteur français, famille sicilienne, 65 ans). Ses sculptures en bronze coloré marchent toutes seules, les corps découpés, écartelés, se recomposent sous nos yeux, ses voyageurs de l'inconnu remplissaient d'émotion tout l'espace... Invisible, cette dynamique spéciale me rappelait bien sûr l'œuvre d'Arman, mais autrement, elle me fascinait ! Je n'ai même pas cherché à comprendre comment tout ça tenait ensemble...
Les voyageurs - Bruno Catalano
J'ai fait le tour de la galerie, les yeux écarquillés... Personne ne faisait attention à moi, des acheteurs potentiels prenaient des notes, retenaient une œuvre, ici le visiteur ne faisait pas que regarder, il achetait !
François d'Izarny (peintre français - 1962), collages, impressions, surimpressions, une vision magnifique...
Une puissance, une beauté qui me subjuguait ! Un amoncellement de repaires, Paris et tout ce qui parle de Paris... Mais pas seulement !
Suite au prochain numéro, j'ai vu et entendu des tas de choses, je vous en parle très vite... Mes amis portez-vous le mieux possible ! Je vous embrasse !