dimanche 8 décembre 2024

Dans l'Indre...La journée « naturelle » extraordinaire, bouleversante… (Série unique à plusieurs épisodes - 5)

Un jour comme ça, magnifique, du début à la fin...

Du début à la fin... Le lendemain encore, je la gardais en tête, au cœur, j’avais même eu du mal à m’endormir ! Mais de quoi parles-tu, Danielle ? De ce que j’ai vu, vécu, pensé hier, quelle chance de me trouver là, seule, pas du tout perdue, devant tant de beauté : LA NATURE. Un soleil de saison, doux, câlin, un ciel menaçant, sans excès, « beau comme le jour » mouvant, vivant, éblouissant, avec tous ses nuages qui bougeaient et me chaviraient, ils enjolivaient à perte de vue tout l’horizon... C'était une journée où la beauté s'emparait de vous entièrement, impossible d'y échapper, même en fermant les yeux, impossible, elle vous rentrait dans la tête...



J'avais posé mon vélo... Bien sûr ! Il ne fallait surtout pas se presser...

Comment un tel éclat était-il possible ? La nature me faisait une démonstration : bouge pas la belle, tu vas voir ce que tu vas voir ! Toutes ses promesse ont été tenues... Jamais je n'ai revu ses ombres et ses lumières, aucun jour après... Les baroudeurs pourraient dire, avec raison, mais elle n'a jamais rien vu, celle-là ! Prends ça dans les mirettes, dans le cœur !




 Encore loin du bord de l'étang, tout restait à découvrir...


Avant d’arriver à l’étang, dix fois j’avais posé mon vélo au bord du chemin, je contemplais par tous mes sens, debout, la tête me tournait à 360°, le cœur battant, je savourais ce grand spectacle de verdure à ciel ouvert, je n’en revenais pas, il était sublime ! 



À perte de vue, la nature jouait à guichet ouvert


J’avais poussé loin ma monture, plus loin que d’habitude, emportée par la joie, les impressions inédites, les sensations neuves, les émerveillements, la force de pédaler m’était revenue subitement. Les arrêts sur paysages se faisaient naturellement, je pédalais sans forcer. Je faisais des photos à tire-larigot : ça, et ça, je ne peux pas laisser passer « ça » sans l’immortaliser !



Au bord de l'étang, les couleurs partageaient l'horizon en bandes de couleurs...


Arrivée au bel étang, les reflets du ciel étaient les rois. Dans les chemins, sur les petites collines, dans les arbres, partout, le ciel et la terre étaient les acteurs d’un spectacle permanent. LA NATURE qui m’entourait avait frappé ses trois coups, sur cette scène de théâtre improvisé, grandiose. Je regardais les yeux écarquillés, partout sa beauté me parlait à voix haute : voyez comme je sais faire des miracles ! J’ai tout inventé avec harmonie, la moindre fleur, herbe, arbre, animaux, rivière, océan... Prenez soin de moi, qu’avez-vous fait pour me négliger, me raser, me détruire à ce point ? Pourtant, personne ne pourra jamais rivaliser avec moi, j’inspire encore le monde, la Joconde ne m’arrive pas à la cheville ! L’œuvre d’art c’est moi, j’en suis le modèle unique ! Il a fallu attendre la peinture moderne pour que les artistes se détachent un peu du réel... Les artistes ne s'appellent pas des créateurs pour rien ! Ils nous enchantent toujours...



Voilà comment l'étang se présentait : Inimitable !



La grande tendance de la beauté : Exceptionnelle !



À tomber à la renverse : Le bouleversement !

Du bruit, il n’y en avait pas, la petite ligne d’avions si peu perceptible et que je redoutais pourtant chaque année, aujourd’hui, je m’y étais totalement faite, rien ne me gênait, j’étais comme un poisson dans l’eau, libre comme l’air.  Au bord de l’étang, que je contemplais pour la première fois peut-être, rien n’était pareil, il y avait des nuages dedans, je voyais double, de haut en bas. J’avais installé mon petit siège tripode, acheté spécialement pour les poses in situ, tout au bord, au plus près, derrière les roseaux hauts, pas coupés depuis longtemps, à l’affût du merveilleux, que je voyais en lançant dans le miroir de l’eau ennuagée un tout petit caillou, choisi avec soin, ni trop gros, ni trop petit, ni trop pesant, ni trop léger, juste adapté pour créer deux-trois rides, pas plus, à la surface de l’eau, lisse comme du papier glacé, immobile. La pose acrobatique pour l’action simultanée s’imposait, pour jeter le caillou, et tenir mon téléphone prêt à l’attaque, vous jugerez du résultat :



J'ai juste jeté un caillou dans l'eau : ajoutant ma micro part de création !

Je voyais le ciel et les arbres dans toute leur majesté, le moindre roseau était gracieux, le soleil arrivait juste à point à travers les branches des grands chênes qui s'étiraient de part et d’autre de la grande allée et formaient un énorme dais, l’éclairage était parfait, comme par miracle ! Je vivais un grand moment, j’en étais consciente, jamais plus ce tableau ne pourrait se peindre de la même manière, dans le temps et la lumière, il faudra toujours et toujours y revenir pour admirer d’autres nuances... L’enthousiasme ne me quittait pas...



La beauté du monde était époustouflante ! 


Après une grande pause à l’étang, je me sentais assez vaillante pour appuyer plus fort sur les pédales, j’avais des roues de géante ! Piano, piano, ma fille, regarde où tu roules... J’allais bon train, sans me presser cependant, attentive, tout pouvait surgir, je pouvais mettre pied à terre sans cesse, au feeling... Suivant l’inspiration ! La météo disait : il ne pleuvra pas, profite de tout, c’est exactement ce que je faisais. J’en ai vues, des belles choses qui demandaient des haltes : le vieux four à pain bien restauré près de l’ancienne ferme, le petit pont de la rivière locale, la fromagerie avec les chèvres, le petit bois.



Le petit four avec l'appentis, bien en place devant la ferme




La petite rivière n'échappe pas à a beauté, bien avant d'y arriver,  j'avais posé mon vélo pour traverser le pont...




Tranquilles, faisant juste partie de la beauté du jour... Et des fromages...

Au retour, sur le bord de la route bitumée qui sort des sentiers battus, j’apercevais enfin le très vieux sapin planté par un permissionnaire de la guerre de 14, il était toujours là, vieillissant, sa cime très haute courbait fortement à droite, du côté des jardins. Je savais que j’étais presque rendue à la petite ville…



Presque arrivée  à la ville, le soleil jetait son or...

Je suis allée faire quelques courses chez l’épicier, acheté des provisions pour les jours prochains qui s’annonçaient pluvieux, en ce moment, il fallait bien calculer son coup pour faire ses menus.


La beauté des lieux, les surprises, les éblouissements, les grands spectacles de ce jour m’avaient tellement transportée que j’en ai encore les larmes aux yeux en en le revivant avec des mots et des images... Le 11 octobre 2024 !



Ce jour-là ! Je prenais les couleurs comme elles venaient !

Mes amis, je prends du temps... Pour quitter l'Indre, je peine, j'ai encore des choses à dire de là-bas ! En attendant (j'espère), portez-vous bien, le mieux possible, Noël est presque là avec ses scintillements...