Tout est ancien sur cette photo, c'est beau !
Y'a pas, il faut que j'y aille, je veux voir ça de plus près, en être, y participer, en parler, me balader, je vais aller jusqu'aux Tuileries, les JO, c'est pour moi aussi ! Je ne peux pas rater les grands Jeux du siècle, sûrement pas... Bon, commençons par le commencement...
J'ai pris le métro, direct, je n'étais pas pressée, je voulais admirer tranquillement, rencontrer des gens, parler, rire ensemble. Je n'ai pas été déçue, il y avait du monde partout, il faisait beau, ciel un peu chargé, bien pour les photos... J'avais mon petit itinéraire secret de vieille parisienne, tout le monde descend à Bourse, en avant pour les Tuileries, tout droit, on peut pas se tromper...
Quand je suis arrivée au Palais Royal, je n'étais pas encore perdue dans la foule, il n'y avait encore personne, pas de QR code qui tienne. Le Palais Royal, je l'adore, je fais toujours une photo, comme une génuflexion devant le lieu où habita Colette, notre grande écrivaine, au premier étage, au dessus de l'entresol, vous ne pouvez pas vous tromper. Et puis, il y a mes deux lampadaires que j'aime tant :
La petite plaque en marbre du premier vous rappelle qu'ici, 9 rue du Beaujolais, logeait Colette (1873-1954)
Sa fenêtre de chambre donnait sur le jardin, elle occupa cet appartement des décennies, et y mourut en 1954. Récemment, j’ai visité la maison de naissance de Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye (Yonne), encore meublée comme si la famille y vivait, mobilier authentique (dons des collectionneurs), quelques rachats dans la région, l'association "La maison de Colette" ouvre au public depuis 2016, avec conférencier et visite passionnante, belle autant qu'émouvante... Voyez, nous sommes attendus :
La salle à manger - La maison de naissance de Colette à Saint-Sauveur
Mais revenons à nos moutons, les JO : chemin faisant, par les jardins du Palais Royal, un coup d'œil aux alentours...
Le Grand Véfour a mis les tables à l'ombre
Une des belles fontaines-sculptures (1985) de Pol Bury, pivotantes sur l'eau, toujours merveilleuses à voir, à contempler, à photographier
Les grands miroirs de Jean Nouvel qui cachent les travaux du Louvre des Antiquaires
Me voilà quasiment arrivée au Louvre, personne à droite, peu de monde à gauche, voyons voir... La foule commence à se voir aux abords des Tuileries, on chante, on rit, on mange des glaces, on circule dans tous les sens, la fête commence. J'ai senti le frémissement des touristes, on parle toutes les langues, il fait beau. Plus j'avance, plus il y a du monde, une belle parenthèse dans la tristesse des évènements politiques dans le monde, les élections françaises, comment rester zen ? Les JO me redonnent un peu de joie, vivons la parenthèse, ça fait du bien; un peu de baume au cœur, et cette joie est palpable autour de moi, les gens sont bavards, avenants, font des photos à tour de bras, voulez-vous que je vous prenne avec votre ami-e ? Mais bien sûr, allez, ça vous plait ? Parfait ! Deux dames prenaient des photos du gros ballon merveilleux entouré de flammes ardentes (un rayon lumineux est projeté sur un nuage d’eau, ce qui donne l’illusion d’une flamme. Pour ce faire, 40 projecteurs à leds sont mis à contribution. Pour générer le nuage d’eau, 200 buses haute pression composent la vasque. Conception EDF).
Les visiteurs se reposent sur l'herbe près de la belle dame de Maillol
La flamme Olympique des Tuileries, on y était !
Je proposais à une des dames qui prenaient des photos un petit portrait d'elles deux, elle semblait d'accord avec l'idée, souriante, mais pas du tout son amie : ah non ! Je suis trop moche... Et elle fit la grimace. Comment ça madame, mais vous n'êtes pas du tout "trop moche", avec votre amie, ça vous fera un beau souvenir ! Quand j'étais jeune oui, ben disons que je n'étais pas trop mal, mais maintenant, avec ma canne... Rien n'y fit... Pas de photo, mais des sourires, au revoir, passez une bonne journée...
Sur la Seine, flottaient encore les yeux sous-marins sortis tout droit des plus beaux tableaux du Louvre, ces regards plein de mystère rendaient au fleuve une splendeur, un charme absolu, le souvenir d'une fête inoubliable...
La police avait le sourire, merci messieurs d'assurer une belle sécurité, on fait tout ce qu'on peut madame... Un moment de rêve, tout le monde s'aimait... Une drôle d'aventure, ces JO qui mettaient les cœurs en fête ! Rien ne pressait, on n'était pourtant pas dimanche, samedi peut-être !!
Les œuvres nous observent
À l'Assemblée Nationale, les Vénus de Milo ont toutes retrouvé des bras, elle participent aux JO de toutes les couleurs du monde... Quel plaisir de se retrouver là, place de la Concorde, il n'y a rien à voir, caché derrière des murs de gradins j'entends la musique, des chants, des cris, des applaudissement, une ambiance de folie : compétition de "Breakdance", pour la première et dernière fois aux Jeux Olympiques... J'aperçois un bout de l'obélisque, c'est déjà ça !!
Les Vénus sportives, en rang d'oignons et en couleur
La place de la Concorde est devant, on aperçoit bien le bout de l'Obélisque, circulez, il n'y a rien à voir ! Les clameurs viennent de là...
Un dernier coup d'œil sur la Seine qui suit son cours et moi le mien...
Maintenant, les pieds en compote, retour à la case départ, un peu de pluie, je ne suis pas en sucre ! Il reste encore un bout avant la prochaine station de métro ouverte...
Après les épreuves, les athlètes américains se retrouvent ici - Palais Brongniart (l'ancienne Bourse financières devenue des bureaux financiers)
À la station Bourse je reprends mon métro, éblouie, enchantée, joyeuse, un beau moment entre parenthèses... Maintenant je vais préparer mon périple dans l'Indre... J'abandonne mon ordinateur pour quelques semaines, attendez-moi ! Je vous embrasse !