lundi 1 juin 2020

Vous avez dit déconfinement ?


Les belles roses parfumées du printemps, séchées...

De mes larcins aux rosiers des petites allées de la cité pavillonnaire, j'ai gardé les roses les plus odorantes, et je les ai accrochées sur un fil ! Dans ma cuisine, quand je passe à côté, je sens encore leur parfum de fleurs fraîches, assourdi, mais très présent. Je vais attendre qu'elles ne sentent plus rien du tout, qu'elles n'aient plus de couleurs, qu'elles deviennent juste un souvenir du printemps... Des formes... Des herbes...

Les roses des rosiers ne tiennent pas longtemps dans un vase, il faut sans cesse renouveler la cueillette, je les préfère aux roses des fleuristes qui ne meurent pas et restent figées comme coulées dans la cire, n'ont aucun parfum, et même parfois sont toxiques, il ne faut pas mettre le nez dessus.. J'avais vu un petit documentaire qui expliquait les trajets énormes que faisaient les fleurs cultivées, poussées, triturées, mal élevées dans des pays lointains... Elles étaient momifiées avec des produits très nocifs... Dans ma petite cité pavillonnaire, je les prélève une par une, ça me va bien, il faut encore qu'elles dépassent de la grille du portail, ou qu'elles vivent à l'air libre... Vous vous souvenez sans doute des beaux bouquets de fleurs cueillis à la campagne, sans retenue, juste pour la couleur : même fatiguées quand elles arrivaient à la maison,  les fleurs, graminées, herbes folles, qui avaient la tête baissée, étouffée dans votre main, reprenaient vie dans le vase, à vitesse grand V. Il suffisait de les arranger, très peu, pour voir leur beauté naturelle revenir au galop. Après une petite heure de trempette, elles se redressaient pour tenir ensuite facilement une semaine, toujours belles, plus belles... Le printemps finit à la fin du mois, j'irai dans les allées des fleurs de l'été... Il y aura beaucoup à regarder... Quelle chance de découvrir demain, ce que j'ai négligé hier...

Bon, et alors le déconfinement, Danielle ? J'y viens, mais c'est moins bucolique, moins parfumé, moins gracieux, plus stressé. Maintenant qu'aux dernières nouvelles, il faut porter des masques tout le temps ou presque, j'ai peaufiné ma garde robe.


Masques à rubans et becs de canard


Les masques que je porte ne s'harmonisent pas à mes vêtements, mais avec le lieu où je dois aller : le petit léger, chirurgical, pour les balades où il n'y a presque personne, donc presque inutile finalement. Pour une petite visite de contrôle à l'hôpital, le gros masque FFP2, hermétique, difficile à supporter, impossible de bien respirer, un enfermement... Celui en tissu, trop petit, trop grand, inutile aussi car pas assez adapté...


Les masques sérieux


J'ai mis en route ma petite méthode à moi pour les nettoyer, je les suspends au soleil pendant des heures en revenant des lieux où je les ai portés, en espérant que les UV les aseptisent...


Les masques en tissu pas garantis par le Gouvernement !

Des retouches sont nécessaires pour qu'ils soient bien adaptés à mon visage, les raccourcir en faisant des nœuds aux élastiques, les agrandir en changeant les élastiques ? Alors là, je les laisse définitivement dans le tiroir... Je déteste tous les porter, je déteste cette vie de zombie, vivement qu'on soient libérés... J'ai continué à laver mes légumes achetés chez mon petit primeur, j'ai continué à me laver les mains à tout bout de champ, ne pas embrasser, ne pas serrer dans mes bras, laisser la distance, m'enfoncer dans mon canapé loin de mon fils qui reste dans son fauteuil, juste en face de moi tout le temps de la visite, tout coroné et guéri qu'il est depuis longtemps. La peur s'insinue, l'inquiétude persiste, au nom du : on ne sait pas bien encore comment il marche, ce corona ! Tu es immunisé pendant combien de temps ? Tu vois beaucoup de gens ? Tu ne mets plus de masque ? Je continue aussi à laver, frotter mes légumes, les faire attendre avant de les utiliser... Et me relaver encore et encore, les tocs de l'épidémie sont présents pour longtemps !


Les légumes lavés, frottés, restent les beaux fleuron de ce printemps, les pommes ont bien vieilli


J'ai toujours autant de plaisir à mettre tous mes "oeufs" dans le même panier, et faire la photo, ! Un "petit peu d'art en plus" expression fétiche, piquée dans : "À la Recherche du Temps Perdu" de Marcel Proust, que j'ai souvent en tête, et si bien appropriée, à chaque fois que  "j'essaye" de poser un regard neuf sur  les petites choses perdues de vue, de mettre en valeur les banalités" remarquables". La photo pose un charme de plus... Clic !


Mes amis, restez avec moi dans mes photos et mes mots, mon prochain post parlera de la fin du printemps, le début de l'été sera plein de surprises... Sans doute, à très vite, prenez soin de vous...

8 commentaires:

Marie Claude a dit…

Tout comme toi,je préfère les fleurs de jardin ou des champs,tellement de plaisir à les cueillir!!
Tu as une "belle" collection de masques,espérons que peu à peu on pourra les ranger sauf si on est enrhumé ou autre,façon d'être respectueux comme les japonais,mais cela est une autre histoire....
Jolie ta nature morte de ton petit primeur,je pense que tu lui es fidèle!
Belle journée à toi Danielle.
Grosses bises du matin.

P.S as-tu des nouvelles d'Alice?

Danielle a dit…

Marie Claude, nous avons la même idée pour les fleurs :-))

Oui, la collection est belle, mais je n'utilise pas tout...

Oui, je suis hyper fidèle à mon primeur et en plus nous pouvons discuter !

Passe une bonne fin de semaine Marie Claude, je t'embrasse fort.

Marie-Josée a dit…

Bonjour Danielle,

Il y a si longtemps!

Et pourtant, je me retrouve tout de suite en pays de connaissances comme on dit : la réalité masquée que tu décris recoupe la mienne, même en ce lointain Québec qu’on croyait à l’abri de tout jusqu’au 12 mars dernier où le confinement nous a sidérés...

Et puis, évidemment, Proust en conclusion... éloignées, mais pas si lointaines!

je t’embrasse virtuellement, cela doit être permis même chez vous, non?

Danielle a dit…

Marie-Josée quelle joie de recevoir tes mots, ta cordialité... La longueur de temps n'a rien à voir avec la profondeur des émotions !!! Je vois, pour toi comme pour moi !

Pas si éloignées que ça...

Bien sûr les embrasses virtuelles peuvent se faire sans modération a dit le gouvernement !

Prends soin de toi, il faut remettre ces maudits masques.

Je t'embrasse très fort, à très vite.

siu a dit…

Pour moi aussi c'était un grand plaisir de vous retrouver, chère Marie-Josée!

J'espère pouvoir encore vous lire, et vous souhaite un bon week-end dans votre Québec.

Danielle a dit…

Merci Siu, Marie-Josée fait des heureuses...

Toi aussi passe un bon WE il doit faire beau à ta fenêtre...

J'ai du mal à déconfiner, il faut que je grimpe à la corde de rappel...

Je t'embrasse fort.

siu a dit…

Oui, chère Danielle, il fait vraiment beau ici aujourd'hui, et pas qu'à mes fenètres: ce matin j'ai fait mes courses avec plaisir... mais pas plus que ça.
Moi aussi j'ai du mal à déconfiner, bof... tenons bon.

A mon tour je te souhaite un bon week-end, et t'embrasse très très fort!

Danielle a dit…

chouette s'il fait beau !!!

toi aussi tu as du mal à déconfiner, je ne suis donc pas la seule, j'avais presque un peu honte !

merci Siu de le dire à tout le monde.

OUI, tenons bon !

je vais regarder un docu sur les abres... je reviens.

Je t'embrasse très fort.Profite du soleil...