jeudi 25 juin 2020

C'est l'été les amis, la fête continue dans mon quartier !


Les graines des glycines apparaissent avec élégance comme des gousses de vanille

À la fin du printemps, sous les feuilles des glycines, apparaissent ces grandes "gousses veloutées de vanille" où sont logées les graines. Je me suis dit : génial, à moi les belles glycines sur mon balcon, je vais les planter illico ! Alors j'ai feuilleté le journal d'internet, et j'ai vu que je n'étais pas prête de l'avoir, ma glycine de rêve : pour sentir ses grappes odorantes, l'attente sera longue puisqu'au mieux, il faut attendre dix ans, au pire quinze ans, pour qu'elle fleurisse ! Je vais donc passer à autre chose, c'est plus raisonnable ! Je ne plus attendre si longtemps. Je comprends maintenant pourquoi, dans "ma cité", tout le monde se refile des boutures de glycines d'une maison à l'autre, c'est une vieille histoire de voisinage... Qui visiblement a fait merveille ! La maison où sont nées toutes les boutures, le printemps a dû la reconnaître, elle croule sous les plantes grimpantes... Le propriétaire doit avoir un double passe pour rentrer chez lui : une clé et un sécateur  ? Le mystère reste entier !


La maison mère des boutures de glycines (au pic du printemps)

Du haut de mon balcon, après plus de trois mois d'observations quasi journalières, je peux, tel un Général des armées, placer mes drapeaux devant presque chaque propriété, reconnue au loin. Les petites rues sont devenues des parcours bien identifiés, familiers, je peux me remémorer sans mal les découvertes que j'y ai faites : ici, dans ce jardin, il y a les nains et Blanche-Neige, là, un rosier, ancien, sublime qui parfume un pauvre mur en brique de six sous, là encore, un rosier rose (guidé par la main du propriétaire d'à côté) grimpe dans un pommier, faisant la surprise aux passants. La plus belle marquise de tout le lotissement est ici, la plus belle maison avec chats est celle-là, les glycines qui se sont rependues dans toute l'allée sont juste devant moi, je peux presque en sentir l'odeur divine, le gros rosier rouge qui sent si bon et qui déborde largement chez le voisin avec bonheur, réjouit le cœur pour la convivialité. Là-bas, les deux grands acacias avec un nid de corneille, le gros noyer, je n'ai pas vu les lilas en fleurs, je n'étais pas encore en tournée de confinement. Dans cette maison, il y a ce grandiose arc de triomphe qui habille tout le portail de rose pâles si délicates, plus loin, dans le square qui limite la cité, il y a les énormes platanes et le cèdre superbe... Il m'en reste beaucoup à vous raconter, mon vœu serait que je fasse connaissance avec chaque propriétaire... Attendons ! Que chacun pose devant sa maison, pourquoi pas ! Ah ! J'oubliais, la nouvelle terrasse sur pilotis, montée en un rien de temps par des jeunes, nouveaux propriétaires, cache à sa base deux grands moteurs de climatiseur/pompe à chaleur, qui font du bruit, ce n'est pas très écolo, tout ça... Que vont dire leurs voisins ? Et cette propriété ensevelie sous les glycines qui dort à poings fermés, je n'ai jamais vu personne entrer ou sortir. Il y a aussi des maisons qui sont nues, sans fleurs ni couronnes, la nature fait ce qu'elle veut sans rien demander à personne, elle fait pousser des touffes d'herbe, des fleurs sauvages à la porte. Quelques maisons sont fermées depuis longtemps, vacances, voyages, coincées chez le Notaire en attente d'héritage ? Je regarde ce paysage avec une certaine affection pour toutes ses beautés qu'il m'a permis de découvrir jour après jour... Bien souvent, les gens m'ont accompagnée, sourires et paroles à l'appui... Maintenant, je vais suivre l'été nouveau-né du jour !


Les graines vont se lâcher, c'est l'été des fruits et des légumes qui arrivent



Les roses se fanent, d'autres couleurs mettent le feu

Les fleurs d'ail ou de poireaux se dressent  comme des piques après la bataille, à la fin d'un printemps  très réussi. La nature s'installe dans l'été... Seulement pour trois mois, ça va être court aussi !

Comment ai-je pu ignorer aussi longtemps ce beau bouleau qui dégringole comme un saule ?



Le bouleau qui pleure


Le printemps a bien travaillé, il a rendu tout supportable, le confinement, la réclusion, les attestations à remplir, les masques, jamais je n'ai oublié les malades, les morts, les suites de mauvaises nouvelles. J'ai regardé d'un peu plus près ce qui était à ma portée, chaque pas compte, quand le chemin est court. Les fleurs, les arbres, les herbes sauvages, les couleurs, les odeurs délicieuses et même mon balcon m'ont aidée à ne pas désespérer. Juste une rue à traverser et j'étais dans un autre monde... Les jardins partagés, je les ai tous faits, les roses, les pois de senteur, les beaux feuillages qui dépassaient des clôtures, je les ai coupés pour mes bouquets, j'ai même photographié des chats parfaits dans le paysage...


Chat roux dans la nature


Chat gris et blanc sur un mur

Hier, j'ai vu les premiers arbres aux papillons qui remplacent bien les lilas, avec des papillons en plus. En passant près du grillage d'un jardin associatif, j'ai eu la chance de voir deux papillons qui s'aimaient d'amour tendre, il n'y aura sans doute pas de prochaine fois, j'ai armé mon appareil photo et appuyé trois fois sans bouger du tout ! Voyez :


L'arbre aux papillons sur ciel bleu


Madame attend


Madame et Monsieur pendant les ébats


L'affaire est terminée... Chacun s'en va de son côté

Au delà de la petite cité, j'ai poussé plus loin mes pas, dans le grand parc régional, il y a des petits coins de campagne... Je les garde pour une prochaine fois...

Mes amis portez-vous bien, restez prudents, revenez dans mes lignes pour que je vous raconte mes derniers énervements... Je vous embrasse.

   

6 commentaires:

Brigitte a dit…

Le printemps s'est sauvé, la chaleur soudaine nous indique l'arrivée de l'été . De grosses pluies et cette chaleur ont abîmé les roses ,place à d'autres fleurs estivales !
Beaucoup de verdure dans ton quartier ,je te souhaite de faire connaissance avec les habitants de ces maisons que tu côtoies jour après jour .
A bientôt et prend soin de toi .
Je t'embrasse fort

Danielle a dit…

Chère Brigitte, le printemps m'a réservé de belles surprises, j'attends l'été avec impatience douce...

Je vais marcher encore pour parler avec les gens.

Je t'embrasse fort, toi aussi sois prudente. Passe un bon WE

Marie Claude a dit…

C'est vrai que tu as fait de jolies promenades odorantes parfois,et de belles rencontres que tu as partagées avec nous.
Je pense qu'il vaut mieux que tu fasses des boutures de rosiers plutôt que semer la glycine.Peut-être qu'un de tes voisins pourraient te donner une bouture?
Tu as saisi un joli moment avec les papillons!!
Finalement tout en étant à Paris tu es presque à la campagne....

Belle soirée et bon dimanche, continuons à rester prudents.

De grosses bises "qui claquent" Danielle

siu a dit…

Ma mère disait souvent qu'il n'y a pas un mal qui n'est pas un bien (c'est plus ou moins comme ça que sonne un dicton en dialecte triestin). Toutes proportions gardées bien sur, et tout comme toi sans oublier un seul instant les morts, les drames et la douleur qui sont et resteront à jamais liés à ce covid-19, je réfléchissais sur le fait indéniable que c'est justement à cause de ce mème covid que tu as découvert de si près tous ces coins de ton quartier que tu n'avais apparemment jamais parcouru... Rues, maisons, arbres, fleurs, personnes et "chi più ne ha, più ne metta" comme on dit nous, et vous je crois "j'en passe et des meilleurs".
Je pense que c'est quand mème quelque chose de très beau et précieux, pour toi aussi bien que pour les gens que tu as rencontrés et aussi pour nous, affamés consommateurs de ton blog.

Encore et toujours un grand merci et bon dimanche, chère Danielle.
Un gros bisous sous le soleil!

Danielle a dit…

Marie Claude jamais je n'aurais cru en voir autant pendant un printemps, et si près de chez moi, j'apprends au jour le jour, à pas lents...

Oui, tu as raison, ce coin de quartier : jamais je ne l'avais parcouru avec autant d'attention, il m'a ouvert les yeux, et depuis je ne les ai jamais fermés !

Comme les papillons, il faut être là au bon moment !!

Passe un bon dimanche chère Marie Claude, je t'embrasse fort.

Danielle a dit…

Oui Siu on dit en effet : c'est un mal pour un bien :-)) C'est totalement vrai, sans rien oublier, j'ai pu faire un retour sur moi-même en privilégiant ce qui était à ma portée, et que j'avais ignoré !

Le mal est là, et ses suites ne sont pas encore toutes énoncées, mais le bien pour moi a été d'agrandir le champ de mes observations et de mes rencontres, je dirais même, ces contraintes (le confinement) m'ont permis d'aller plus loin en faisant du sur place !

Merci Siu de ta présence, et de tes mots si chaleureux que je garde au cœur.