lundi 6 avril 2020

Ma revue de presse, Marguerite Duras, et Pina Bausch...


La revue de presse

Le rituel se maintient : petit-déjeuner, pas trop tôt en ce moment, ça ne presse pas, ça vient quand ça vient, en un mot je prends tout mon temps. Tartines, thé et revue de presse sur ma tablette, radio en sourdine. Si vous n'êtes pas abonnés aux journaux que vous consultez, la revue de presse est assez vite faite : les gros titres, un petit résumé, les détails sont pour les abonnés, c'est normal ! Ça me va à peu près bien, le gros titre de la Une interpellent, quelquefois même il y a l'édito gratos, et je peux consulter en boucle les surtitres explicites des nouvelles du jour. Je me dis que comme ça, je connais à moitié les mauvaises nouvelles, et à moitié les bonnes. Bien sûr, quand je veux vraiment en savoir plus, je fouille sur internet... Quelques journaux développent suffisamment leurs articles à lecture libre, ce qui permet de se tenir au courant du gros de l'info. Pour les détails, les affinages, les analyses, les investigations et les conclusions, bien sûr il faut être abonné, sans quoi comment ferait la presse pour vivre ? La presse papier s'achète au kiosque, on peut la recevoir dans sa boîte aux lettres, moi je lis sur ma tablette tout ce que je peux lire, j'ai mes repaires sur les radios, la télé, les enfants, les amis et les amis des amis...

Souvent je prolonge mes recherches sur internet, j'ai du pain sur la planche, car remonter aux sources fiables est chronophage, qu'importe, du temps, j'en ai à revendre, la curiosité est une grande qualité en matière d'information ! Donc, vous voyez, le petit-déjeuner dure un certain temps. Le thé est froid depuis longtemps quand je me décide à en reboire une gorgée...

L'autre jour, avec une amie, nous avons fait l'expérience, grandeur nature, de ses bons tuyaux percés... Elle tenait de source sûre, archi sûre, archi certaine, des nouvelles sensationnelles en direct du Ministère de l'Intérieur, et même des Armées... De ce qu'allait nous annoncer, le soir même, le Président Macron : prolongation du confinement pendant un mois, couvre-feu, barrages de police et de l'armée, etc... Le décret était fait, il serait publié  dès le lendemain...

Finalement, l'annonce a été faite le lendemain par le Premier Ministre : prolongation du confinement de 15 jours, point barre. Les bons tuyaux étaient faux de bout en bout, nous en avions la preuve...  Les fausses nouvelles vont plus vite que la musique... J'ai donc décidé de m'en tenir, le plus possible, aux nouvelles sûres. Si le Gouvernements doit faire une annonce, il suffira de l'écouter, le moment venu, aux infos, comme tout le monde... Trop souvent, le tuyau percé permet d'avoir un mauvais temps d'avance, il faut rétropédaler à chaque fois...

Marguerite Duras :



Signé Marguerite Duras

Dans cette période de confinement, je retrouve, la lenteur, la méticulosité, l'observation, et l’exigence. Ah bon ! Oui, je ne suis plus pourchassée par l'envie de sortir, acheter, visiter, prendre le métro, choisir mes légumes (que m'apporte mon fils), aller voir un spectacle ou une expo, j'ai changé de vie... Maintenant, quand je me dis : bon, je vais écrire un nouveau post pour mon blog, il me faut passer par tout un cérémonial. Ah bon ! Oui, il faut que tout soit en ordre dans ma maison, mais principalement dans ma cuisine et dans ma chambre : la cuisine doit être impeccable, pas de vaisselle qui traîne de la veille, pas de bol, couteau, théière qui attendent des jours meilleurs après le petit-déjeuner, allez hop, tout dans le lave-vaisselle, coup de balai, plan de travail comme neuf ! Ah ah ! Dans ma chambre, le lit doit être bien fait, le couvre-lit tiré au cordeau, pas un cheveu ne doit dépasser. Une vraie phobique, une toquée, une forcenée... Un peu comme Marguerite Duras, tiens, oui, Marguerite déclarait qu'avant de se mettre à son travail d'écriture, il fallait que sa maison soit en ordre, chambre et cuisine méticuleusement rangées. Exactement comme moi, ou moi comme elle... Je fais comme elle pour le rangement, mais pour l'écriture, pas de ressemblance, je garde ma petite écriture de tous les jours, pas de comparaisons, juste dans le rangement, la manie, l’obsession...

Ben dis donc, Danielle, vivement le déconfinement ! Tu vas pouvoir te détendre ! Biens sûr, le déconfinement sera le bienvenu, il y aura moins de douleurs, de souffrance, de morts, de chagrin, de drames... Bien sûr...




Le beau visage de Pina Bausch chorégraphe (1940-2009)

Pina Bausch :

Je ne me souviens plus du tout comment je dois insérer une vidéo, je me rabats sur les photos... Et comme voilà un bon bout de temps que je cherche, j'abandonne !

Je vous laisse essayer de cliquer ici pour voir un petit bout de ballet de cette grande chorégraphe : (Orphée et Eurydice)... Cerise sur le gâteau, je vous laisse aussi le lien qui vous permettra de regarder un sublime ballet : Palermo-Palermo, de 1989, 2 heures et demie de bonheur garanti !



Rien à voir avec Casse-Noisettes (composé par Tchaïkovski (1891-1892), ou la Bayadère (composé par Léon Minkus, 1877), ballets classiques, très beaux, très élégants, très codifiés, dansés par des danseurs géniaux et chorégraphiés par des artistes magnifiques, mais, qui ne m'intéressent plus ! J'ai donc passé hier plus de 2h devant mon écran d'ordinateur, enfoncée dans mon fauteuil confortable, à m'émouvoir devant ce très grand ballet de Pina Bausch. Un émerveillement continuel, où voir ne suffit pas, il faut aussi réfléchir à vive allure, allez-y ,vous ne serez pas déçus...

Mes amis, mes visiteurs, confinez-vous en regardant (si vous le pouvez), les chefs-d’œuvres de Pina, le temps a passé sur les interprétations des 19e et 20e siècles avec tellement de force, enfin un autre regard sur notre vie, la danse a fait des pas de géant pour se rapprocher de nous... Passez un bon dimanche, avec soleil à vos balcons, jardins et terrasses, malgré TOUT !




4 commentaires:

siu a dit…

Merci Danielle pour Pina Bausch!! Je l'adore (alors que tout comme toi les Casse-Noisettes et les Bayadères depuis belle lurette ne m'intéressent plus). Je ne savais mème pas qu'elle avait chorégraphié Orphée et Eurydice, je vais bien savourer ça puisque j'aime beaucoup aussi la musique de Gluck pour cet opéra.

Quant aux nouvelles je fais comme toi, à la différence près que je suis capable de faire une seule chose à la fois, et donc je prends mon petit-déjeuner (café au lait et biscuits), et seulement après je m'assios devant mon pc (je n'ai pas de tablette) et je commence ma lecture, des journaux, des bolgs, des mails... Non, à vrai dire la première chose où je jette un coup d'oeil c'est le compte Twitter de mon fils, en me réjouissant s'il y a quelque chose de nouveau, n'importe quoi, car s'il n'y a rien ça veut dire qu'il avait (trop!) à travailler. "Cuore di mamma..." ;-))

Je te souhaite une belle journée chez toi, pleine de belles choses à faire et à découvrir, en attendant ce que tu vas nous écrire la prochaine fois.
Je t'embrasse fort.

Les Idées Heureuses a dit…

Pour enregistrer, tu vas dans youtube par exemple, tu prends "partager", puis "intégrer", tu copies, puis tu mets sur ton article et normalement le tour est joué! Bises Mina

Marie Claude a dit…

Je n'ai guère changé mes habitudes depuis le confinement,écouter les nouvelles en déjeunant et ensuite consulter l'ordi et surtout prendre des nouvelles de mon fils à N.Y...
Tâches ménagères,cuisine et après "quartier libre" l'après midi pour m'adonner à diverses activités.
Merci pour le lien,un bon moment en perspective...

Prends bien soin de toi.
Bisous du soir

Danielle a dit…

Marie Claude, les nouvelles de NY sont primordiales bien sûr ! "Quartier libre" chouette, tout est permis...

Cet après midi j'ai regardé un docu passionnant : un scientifique qui allait cueillir des orchidées en forêt Colombienne, il connaissait 20 000 noms de fleurs, en latin, bien sûr !

Demain j'attaque le post suivant...

Je t'embrasse fort.